Mercredi, les étudiants de l’Université de l’Atlántico se sont rassemblé au bureau du gouverneur dans le centre de Barranquilla pour exiger la gratuité universelle de l’éducation (plus de 3 000 étudiants ne sont pas couverts par la politique de gratuité du gouvernement). L’université a affirmé qu’elle disposait des ressources nécessaires à l’enseignement universel gratuit, mais le gouvernement a refusé de lui céder sa part parce qu’il prétendait ne pas les avoir. Lorsque les étudiants sont arrivés au bureau du gouverneur, ils ont arraché les barrières qui s’y trouvaient, avant de forcer l’entrée. La police est arrivée sur les lieux, ce qui a provoqué une confrontation faisant plusieurs blessés.

Une marche anti-gouvernementale s’est terminée samedi à Lima par des affrontements avec la police, qui a expulsé les manifestants qui avaient pénétré sur la place centrale San Martin. Les manifestants, qui étaient venus nombreux de l’intérieur du pays, se sont rassemblés sur la Plaza Dos de Mayo et ont commencé à défiler pour réitérer leur demande de démission de la présidente Boluarte, de dissolution du Congrès et de convocation d’élections générales et d’une assemblée constituante. Un groupe de personnes, dont de nombreuses femmes de Puno (ville où la répression a fait de nombreux morts), a pénètré sur la Plaza San Martín, épicentre historique des manifestations à Lima. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargé à la matraque pour les en chasser. Après la confrontation sur la place San Martin, les manifestants se sont dirigés vers le parc public Paseo de los Héroes Navales, près duquel se trouve le palais de justice, siège de la Cour suprême du Pérou, d’où ils ont à nouveau été expulsés par la police anti-émeute.

Une marche de protestation a été organisée samedi, au départ du camp de réfugiés palestiniens de Jalazoun, au nord de Ramallah, après les funérailles du jeune Mohamed al-Bayed, tué par l’armée israélienne vendredi (voir notre article) lors d’une manifestation condamnant l’implantation de colons dans le village de « Umm Safa » au nord de Ramallah. Des affrontements ont opposé des jeunes Palestiniens à l’armée israélienne, à proximité de la colonie « Beit El » proche du camp de réfugiés de Jalazoun, au cours desquels l’armée a utilisé des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes, ce qui a provoqué des blessés et plusieurs cas d’asphyxie. Deux personnes ont été blessées au niveau de la tête par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Elles ont été transférés à l’hôpital d’Istishari.

Des soldats israéliens ont abattu vendredi un adolescent palestinien en Cisjordanie occupée lors d’affrontements. Les manifestants et les forces de l’ordre s’affrontaient avec des pierres contre des lacrymogène dans le village de Umm Safa, près de la ville de Ramallah, lorsqu’un membre de la police aux frontières a tiré à balle de guerre et tué un manifestant de 17 ans. Muhammad al-Bayed, était résident du camp de réfugiés voisin de Jalazone. Des manifestations se tiennent toutes les semaines à Umm Safa pour protester contre les colonies israéliennes,  et contre la multiplication de raids  lancés par des colons israéliens sur des villages palestiniens.

 

Au moins trois Palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation israéliennes aujourd’hui lors de la manifestation hebdomadaire contre la colonisation dans le village de Kafr Qaddoum à l’est de Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les soldats de l’occupation ont attaqué les manifestants avec des balles en caoutchouc et des grenades toxiques et lacrymogènes, blessant trois manifestants par des balles en caoutchouc et provoquant de nombreux cas de suffocation par inhalation de gaz. Depuis des années, les habitants de Kafr Qaddoum et des villages voisins manifestent chaque vendredi contre les colonies israéliennes illégales et demandent aux autorités d’occupation israéliennes de rouvrir la route principale du village, qui a été bouclée par l’occupation depuis 2002.

De nouvelles manifestations qui ont eu lieu contre la vie chère et la politique du gouvernement dans plusieurs villes du Kenya ont fait deux morts, aujourd’hui mercredi. Quatorze personnes ont en outre été hospitalisées à la suite d’affrontements avec la police et plus de 300 personnes ont été arrêtées dans tout le pays. Déployées en nombre, les forces de l’ordre ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des petits groupes qui les harcelaient de jets de pierres, notamment à Kibera, bidonville de la capitale Nairobi, et dans les villes de Kisumu, Homa Bay, Kisii et Migori, bastions de l’opposition dans l’ouest du pays. La précédente journée de protestation, le 12 juillet, avait ainsi vu 9 personnes tuées et plus de 300 arrêtées (voir notre article).

Dossier(s): Afrique Tags: ,

Mercredi, le Pérou a rompu les cinq mois de calme qui ont suivi l’explosion politique et sociale qui avait secoué le pays à la suite de la mise à l’écart de l’ancien président Pedro Castillo. Une troisième vague de protestations, convoquée par des syndicats, des organisations sociales, est à nouveau dirigée contre la présidente Dina Boluarte et la Congrès (pour la précédente vague, voir notre article). La présidente est rejetée par 80% de la population et le parlement est encore pire, avec 90% du pays contre elle.  En première ligne, la Central General de Trabajadores del Perú (CGTP) qui, outre la démission de la présidente, réclame des élections générales anticipées. Certains manifestants réclament également la mise en place d’une assemblée constituante, ceux de Peru Libre (PL), le parti marxiste-léniniste qui soutient Castillo. La police assure de 13 000 « terroristes en liberté » (du Parti communiste du Pérou « sentier lumineux ») ont « infiltré » le mouvement et le ministère de l’intérieur avait déployé 24 000 policiers et prolongé de l’état d’urgence sur les routes nationales. Plusieurs mobilisations ont tourné à l’affrontement et onze blessés ont été signalés.

Bolaurte, la vice-présidente qui a remplacé Castillo, a réussi à rester à la tête du pays grâce au soutien qu’elle a reçu au Congrès de la part d’une grande partie de la droite et du fujimorisme. Bien qu’au début des manifestations de décembre et janvier, la présidente ait annoncé au pays qu’elle était favorable à l’avancement des élections, même pour cette année, les manœuvres parlementaires de ses alliés l’ont empêchée de concrétiser cette idée. Mme Boluarte prévoit de gouverner jusqu’en juillet 2026 afin d’épuiser la législature actuelle.

Ce lundi, à l’occasion de la reprise des cours pour le second semestre, des affrontements ont eu lieu à proximité du Liceo de Aplicación dans la commune de Santiago. De jeunes manifestants cagoulés sont sorti du lycée et ont bloqué la circulation à l’angle de l’avenue Alameda et de l’avenue Ricardo Cumming. Les carabiniers sont intervenus mais ils se sont fait caillasser. Avec l’aide de leurs blindés, les carabiniers ont fini par reprendre le contrôle des avenues.

Des affrontements ont eu lieu ce mardi entre les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor et les forces de l’ordre. Les étudiants réclament la livraison des 12 amphithéâtres de 150 places et un bâtiment pour le logement des étudiants d’une capacité de 150 lits. Les autorités avaient promis de les livrer, mais ces promesses n’ont toujours pas été tenues. Pourtant, l’université de Ziguinchor continuent de recevoir de nouveaux bacheliers, mais sans infrastructures pour faciliter leur réception et leur intégration. Ce qui les a poussé à sortir dans la rue et manifester leur colère lorsque les forces de l’ordre sont intervenues, provoquant des affrontements.

Dossier(s): Afrique Tags: ,

Des habitants de Las Naves, ainsi que le Frente Nacional Antiminero (Front national anti-mines), qui organise des communautés indigènes, s’opposent à la « consultation environnementale » qui doit être menée pour que la société minière équatorienne et canadienne Curimining, présente dans la région depuis 15 ans, puisse poursuivre son projet d’exploitation de mines d’or et de cuivre. Vendredi, les manifestants se sont heurtés à 300 policiers et ont utilisé des pierres, des bâtons, des cocktails Molotov. Treize personnes ont été blessées, dont certaines grièvement, et deux personnes ont été arrêtées pour leur implication présumée dans les heurts.