Le mardi 8 mars, qui marquait la Journée internationale de la femme, plusieurs manifestations ont emprunté les principales avenues de la région métropolitaine de Santiago du Chili. Des affrontements ont opposés les manifestantes aux Carabineros dans le centre-ville, dans le secteur d’Alameda et Morandé. D’autres affrontements ont eu lieu à la même occasion en Colombie, à Medellin. Une manifestation défilant le long de l’Avenida Oriental a été attaquée par les ESMAD, les forces anti-émeutes. Les policiers ont lancés des bombes assourdissantes pour disperser la marche.

Mais les affrontements les plus nombreux et les plus violents (des dizaines de blessées) ont eu lieu au Mexique. Il y a eu des heurts dans les villes de Mexico, Oaxaca, Michoacan, Morelia, Guadalajara, Tlaxcala et Puebla. Dans la capitale, où ont défilé plus de 20000 femmes, les autorités avaient mis en place un dispositif de sécurité composé de 1 700 femmes policiers et ont érigé une vaste clôture métallique autour du Palais national du Mexique pour le protéger des manifestantes. C’est là que les affrontements ont commencé, lors des tentatives des manifestants de rompre les clôtures pour s’approcher du palais présidentiel.

 

Dans une nouvelle attaque contre le mouvement de solidarité et de libération de la Palestine, le ministre de l’intérieur français Gérald Darmanin a demandé la dissolution du Collectif Palestine Vaincra. Cette demande de dissolution survient quelques semaines après celles qui ont visé Nantes Révoltée et le CCIF. Un rassemblement contre ces procédures de dissolution aura lieu ce vendredi à Bruxelles, de 18H à 19H devant le consulat général de France (métro Art-Loi). Lire le communiqué du Secours Rouge International à propos de ces dissolutions

La manifestation de soutien à Yvan Colonna qui a commencé hier lundi en début de l’après-midi à Corte. En tête de cortège, des étudiants de l’Université de Corse portent une banderole avec la mention « Statu Francese assassinu » : « Etat français assassin » et un portrait d’Yvan Colonna. Elle a rassemblé plus de 10.000 personnes. Après environ une heure de marche, une partie des manifestants s’est affronté aux forces de l’ordre. 24 manifestants ont été blessés ainsi que quatre gendarmes qui ont essuyés des jets de cocktails Molotov, de boules de pétanque, de fusées de détresse, des bombes agricoles et bien d’autres projectiles. Un véhicule a également été incendié.

 

Des centaines de personnes ont décidé, hier samedi, de prendre de l’avance sur la manifestation annoncé à 14h devant le siège national de Bayer-Monsanto. Elles se sont d’abord postées devant l’entrée du site Seveso Bayer-Monsanto de Limas à Villefranche-sur-Saône. Deux groupes se sont formés pour tenter d’attaquer l’enceinte du site, un dispositif d’environ 80 policiers et gendarmes était déployé. Les différents groupes ont été immédiatement mis en joue et gazé. Une première barrière est tombée, suivi d’une nouvelle grosse salve de gaz et de tirs de LBD avant la chute d’une une deuxième grille. Des ouvertures ont été faites de part et d’autre de l’entrée du site, mais deux personnes ont été interpellées à ce moment-là. Les manifestants sont alors reparti vers la ville.

Pendant que certaines personnes se rassemblaient devant le commissariat de Villefranche pour soutenir les personnes arrêtées, la manifestation lyonnaise commençait. 2000 personnes s’élancent et bifurquent en direction de la Saône, restant toujours assez loin du siège de Bayer. Elles tenteropnt de dévier du trajet imposé par la préfecture à différentes reprises, mais le dispositif policier l’empêche. De retour sur la place Valmy, une partie du cortège tente de s’approcher de Bayer. Les policiers gazent et chargent la place en différentes salves. La veille, le site chimique Seveso de BASF à Genay avait déjà paralysé par les Faucheurs Volontaires qui s’y était introduit. Depuis plusieurs semaines une campagne d’action contre Bayer-Monsanto a été lancée à l’échelle nationale sous le mot d’ordre «Bye Bye Bayer – Ciao Monsanto»: Voir ici

En amont du 8 mars, l’alliance «8. März United» avait lancé un appel pour une manifestation non autorisée à Zurich ce samedi. L’objectif de l’alliance est de «rassembler notre colère contre l’exploitation, la discrimination et l’oppression et nous engager ensemble pour une société émancipatrice». Le groupe a volontairement choisi de ne pas demander d’autorisation pour cette manifestation: «L’exigence d’une autorisation est un instrument répressif de l’État. Nous ne voulons pas nous y plier». La manifestation a commencer à défiler, encadrée d’un fort dispositif policier appuyé par un hélicoptère. Alors qu’elle bloquait certaines rues, la police est intervenue pour la disperser avec un canon à eau et des gaz lacrymogènes.

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Vingt-trois Palestiniens ont été blessés, vendredi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne, à Beit Dajan et Beita, à l’est et au sud de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Parmi eux, sept ont été touchés par des balles en acier revêtu de caoutchouc à Beit Dajan, dont trois ont été hospitalisés. Un ambulancier a été également touché à l’épaule et à la main avec des balles en acier-caoutchouc. Dans la ville de Beita, un homme de 65 ans a été blessé par balle en caoutchouc au pied et 15 personnes ont été asphyxiées au gaz. Depuis plusieurs mois, la ville de Beita est le théâtre de manifestations quasi quotidiennes contre la colonisatiopn sioniste de terres palestiniennes à Jabal Sabih.

Une semaine après le début de l’attaque russe en l’Ukraine, les forces de sécurité russes arrêtent tous ceux qui s’y opposent dans la rue, perquisitionne les derniers médias indépendants et a déployé un nouvel arsenal juridique pour dissuader toute critique. La Russie a mis, ce vendredi, sur les rails de lourdes sanctions pénales en cas de distribution d’ « informations mensongères sur l’armée » et bloqué des médias. La chambre basse du Parlement, la Douma, a adopté à l’unanimité un amendement qui prévoit diverses peines pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison en cas de propagation d’informations visant à « discréditer » les forces armées. Un amendement séparé, lui aussi adopté vendredi, prévoit par ailleurs des sanctions pour les « appels à imposer des sanctions à la Russie », confrontée à de dures mesures de rétorsion occidentales pour son invasion de l’Ukraine. Ces textes, qui s’appliquent à la fois aux médias et aux particuliers russes comme étrangers, ont été approuvés par la Chambre haute vendredi soir. Il ne leur manque plus que la signature du président pour entrer en vigueur. Enfin, plus de 8.000 personnes ont été arrêtées en Russie pour avoir manifesté, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg depuis le 24 février.

 

Une blocage est en cours sur le port d’Ajaccio où les marins du Syndicat des travailleurs corsesempêchent un bateau de la Corsica Ferries d’accoster. Le navire transporte des véhicules et des agents des forces de l’ordre envoyé en renfort pour réprimer les protestations à l’agression d’Yvan Colonna, mercredi à la prison d’Arles (voir notre article). Un nouveau préfet a été expédié en Corse quarante-huit heures avant son arrivée prévue, sous une escorte policière conséquente. Des manifestations ont eu lieu hier, pour dénoncer le fait qu’un « Détenu Particulièrement Surveillé » (DPS) comme Yvan Colonna, 61 ans, ai pu être laissé à la merci d’un jeune jihadiste, lui-même DPS, qui a déjà eu de nombreux épisodes violents dans sa détention. La détention d’Yvan Colonna loin de la Corse était dénoncée depuis longtemps.  L’Université de Corse située à Corte (Haute-Corse) était bloquée jeudi par des étudiants qui portaient des banderoles « Statu francese Assasinu » (l’Etat français assassin) et « Gloria Ate Yvan » (Gloire à toi Yvan). L’état de santé d’Yvan Colonna, en coma post-anoxique et actuellement soigné à l’hôpital nord de Marseille, est toujours stationnaire.

Les habitants installés dans une propriété du quartier Totumo de Necoclí (Antioquia) ont occupés le 1er mars la route qui relie la municipalité à Turbo en signe de protestation contre la décision d’un juge de restitution des terres d’expulser 142 familles qui y vivent. Les manifestants ont bloqué la route à l’aide de bâtons, de pierres, de pneus et de feux, et leur résistance a amené à la suspension de l’opération. Les policiers se sont réfugiés dans le commissariat de Totumo. Le jugement de la Chambre civile spécialisée dans la restitution des terres de la Haute Cour d’Antioquia du 20 mai 2019 a ordonné la remise des 40 hectares à un propriétaire  qui a dû abandonner ses terres en raison des menaces des guérillas. Les occupants revendiquent le droit d’y vivre, car ils affirment que le terrain a été acquis légalement et qu’ils sont là depuis 30 ans.

Une fillette palestinienne de 11 ans a été hospitalisée après avoir été touchée à la tête par une grenade assourdissante tirée par la police israélienne lors d’affrontements près de la Porte de Damas, lundi après-midi. La police a dispersé des groupes de Palestiniens à l’aide de grenades assourdissantes et de jets d’eau puantes à haute pression. L’une des grenades s’est écrasée sur le visage de la fillette palestinienne de 11 ans. Les médecins l’ont immédiatement transportée à l’hôpital Hadassah Ein Karem de Jérusalem. Les manifestants ont jeté des pierres et des bouteilles sur les forces d’occupation. Environ 25 Palestiniens ont été blessés au cours des affrontements. Vingt Palestiniens ont été arrêtés.