Une manifestation à laquelle appelait le front commun syndical (CGSP, Setca, CNE, SLFP et CGSLB) et des collectifs comme « La Santé en lutte » a dévié du parcours prévu, en continuant sur la petite ceinture après la porte de Namur et jusqu’au carrefour dit Arts-Loi. Sur les pancartes et banderoles on pouvait lire: “Un plan contre la pénurie d’infirmiers maintenant”, “La vraie urgence n’est pas de licencier”, “Sauvez notre système de santé au lieu de licencier”. Un groupe de manifestants a tenté de pénétrer dans le bâtiment le cabinet du ministre de la Santé mais a été repoussé par les forces de l’ordre, qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour le faire reculer.

L’obligation de vaccination pour le 1er janvier 2022 est ressentie comme une gifle par les travailleurs qui ont tenu bon pendant 20 mois dans des conditions difficiles. Des soignants testés positifs ont par le passé continué à travailler en prenant des précautions et qu’aujourd’hui des soignants vaccinés peuvent également véhiculer le virus, la vaccination ne faisant que diminuer la charge virale liée aux contaminations et au développement de formes graves de la maladie.

Il y a eu une manifestation étudiante hier lundi dans le centre d’Athènes avec des étudiants d’écoles et d’universités commémorant, comme tous les ans à cette date, le meurtre d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, par un policier en 2008. Un autre rassemblement a eu lieu dans le centre d’Athènes, à l’appel d’organisations de la gauche révolutionnaire et des collectif anarchiste. La soirée s’est poursuivies par des entre jeunes manifestants masqués et policiers dans le quartier d’Exarchia. Des bennes à ordures ont été incendiées et des bombes incendiaires, pierres et autres objets jetés sur la police anti-émeute, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. De nombreux policiers avaient été déployés dans le quartier, ainsi que deux canons à eau. Onze manifestants ont été arrêtés et trois personnes ont été interpellées, est sont accusées d’avoir été en possession de cocktails Molotov.

 

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Au sud-est de la ville de Naplouse, dans le village de Beita, des soldats ont tiré vendredi à balles réelles, à balles en acier recouvert de caoutchouc et à grenades lacrymogènes sur les manifestants qui se sont rassemblés pour montrer leur rejet de l’expansion continue des colonies. Un jeune homme a été blessé par balles réelles, 28 personnes, dont un journaliste, ont reçu des balles en acier recouvert de caoutchouc, 11 ont été brûlées par des grenades lacrymogènes et 147 civils ont dû être soignés en raison de trop fortes inhalations. Avant le rassemblement, des bulldozers ont rasé les routes menant au mont Sbeih, dans le but de bloquer l’accès des manifestants au site de rassemblement, en plus de détruire une conduite d’eau et ligne d’électricité approvisionnant la communauté.

Lors d’une autre manifestation hebdomadaire tenue le même jour dans le village de Beit Dajan, à l’est de Naplouse, les forces israéliennes ont ouvert le feu avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes, tirant et blessant trois jeunes hommes avec des balles en acier, et intoxiquant 18 manifestants par inhalation de gaz.

Ce vendredi 3 décembre, des militant.e.s du mouvement des Jeunesses Kurdes en Europe (TCS et TEKO-JIN) ont pris d’assaut le bâtiment de l’ OPCW (l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) à La Haye aux Pays-Bas pour dénoncer les crimes commis par l’armée turque, laquelle utilise des armes chimiques et commet des crimes de guerre au Kurdistan. Les militant .e.s se sont rassemblé.e.s devant la porte du bâtiment et ont occupé la chaussée , les agents de sécurité sont intervenus et la tension a monté. Les manifestant.e.s ont alors pénétré dans le bâtiment et l’ont occupé. La police est intervenue en grand nombre, certain.e.s manifestant.e.s se sont enchaîné.e.s à la clôture du bâtiment. 55 militant.e.s ont été arrêté.e.s et 10 ont été blessées. Une manifestation avait eu lieu pour les mêmes raison le 3 novembre devant le même bâtiment, qui avait été aussi ciblé le 16 novembre lorsque des militant.e.s avaient accroché une banderole dénonçant la guerre chimique turque au Kurdistan et lancé des fumigènes.

Les forces de sécurité se sont massivement déployées mercredi aux abords du Parlement marocain, suite à l’appel du « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation » à un rassemblement contre la normalisation des relations avec Israël], coïncidant avec l’arrivée du ministre israélien Benny Gantz. Le régime et Israël ont conclu, lors de cette visite, un accord-cadre visant à « renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens ». Ce document fait du Maroc le premier pays arabe à signer des accords militaires avec Israël. Les manifestants, qui ont été brutalement dégagés par les forces de sécurité, dénoncent la normalisation comme une honte pour le Maroc et une trahison de la cause palestinienne. Des manifestations dans d’autres villes du Royaume contre la normalisation ont également été interdites et empêchées..

Les forces de sécurité soudanaises ont tiré mardi à Khartoum des grenades lacrymogènes sur des milliers de manifestants réclamant à nouveau un transfert aux seuls civils du pouvoir dominé actuellement par les militaires.  Des policiers armés de fouets ont pourchassé les manifestants aux abords du palais présidentiel, l’ancien QG du dictateur Omar el-Béchir et depuis devenu siège des autorités de transition chapeautées par le général Abdel Fattah al-Burhane, auteur du putsch du 25 octobre. Des milliers de manifestants ont scandé « Pas de partenariat, Pas de négociation » ou « Que les militaires rentrent dans leurs casernes ».  Un protestataire a succombé à des coups de bâtons sur le crâne assénés par les forces de sécurité. Des centaines de militants et même de passants sont en détention et leurs familles sont toujours sans nouvelles.

 

La commune de Calcahualco est située dans la zone montagneuse centrale de l’état de Veracruz. Lundi, ses habitants s’étaient présentés à la mairie pour protester contre des engagements non tenus relatifs aux services publics (eau et éclairage) et aux dédommagements. Il leur avait été expliqué qu’ils ne seraient reçus que mercredi. Or, ce jour-là, hier donc, ils sont arrivés très tôt… pour s’entendre dire qu’ils ne seraient pas reçus. Indignés, ils ont dévasté les locaux municipaux et incendié deux voitures de police stationnée devant le bâtiment.

Des milliers de Serbes sont descendus dans la rue. Ils rejettent la nouvelle loi sur les expropriations et la nouvelle loi sur le référendum, qui selon eux sont des instruments pour faire passer en force des projets industriels nocifs pour l’environnement. A Belgrade et en province, ils ont bloqué des centre-villes et des axes principaux. Le passage en force de deux lois favorisent un projet de mine de lithium mené par Rio Tinto qui cristallise les oppositions depuis plusieurs mois. Alors que des élections générales sont prévues en 2022, la manifestation est aussi l’occasion de s’opposer au pouvoir. À Belgrade, le blocage a cessé dans le calme, mais dans d’autres villes, il y a eu des bagarres lors de l’intervention de la police et des arrestations. À Sabac, la foule a fait le siège du commissariat et obtenu la libération des siens. Pour contrer les interventions policières contre le blocage (illégale) des rues, en plusieurs endroits, les manifestants ont organisés des flux denses traversants et retraversant inlassablement la rue, obtenant la paralysie du trafic sans tomber sous le coup de la loi.

Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut la rue al-Saf dans le centre de Bethléem pour pour réarrêter un ancien prisonnier qu’ils ont blessé par balle. Ils ont répondu aux protestations des habitants par des gaz en quantité telle que plusieurs Palestiniens ont dû recevoir des soins dans la nuit de dimanche à lundi. D’autres affrontements ont éclaté entre les Palestiniens et les forces d’occupation à Hébron près du poste de contrôle connu par les Israéliens sous le nom de Machsom Hashoter (le poste de contrôle des policiers) et par les Palestiniens sous le nom de Bab al-Zawiya.

Depuis le 12 novembre, des manifestations étaient organisées quasi quotidiennement par les habitants et les agriculteurs d’Ispahan, troisième ville d’Iran, pour se plaindre de la terrible sécheresse frappant la région depuis des années. Samedi 27, les autorités iraniennes ont mis fin à ces démonstrations populaires avec l’aide de la police anti-émeute, empêchant les protestataires de rejoindre le lit du Zayandeh-roud. La veille, la manifestation s’était achevée par des scènes de violences ayant fait au moins deux blessés graves.

La sécheresse due au réchauffement climatique, qui a engendré la disparition de plusieurs glaciers de la province, est perçue comme l’une des causes de l’assèchement du Zayandeh-roud, à sec depuis 2000 (photo) sauf pour quelques brèves périodes. Mais les cultivateurs de la région protestent aussi contre le détournement par les autorités d’une partie de l’eau, en amont de la ville, à des fins d’approvisionnement d’autres régions et vers les grands conglomérats sidérurgiques, grands consommateurs d’eau.