Hier, quatre commandants maoïstes ont été arrêtés dans deux districts du Jharkhand. Dans le premier cas, deux maoïstes ont été capturé dans la jungle dans le district de Simdega. Les deux hommes, sous-commandant de zone du People’s Liberation Front of India, une organisation interdite par les autorités, ont été cueillis par la police sur base d’un renseignement obtenu d’un informateur. Elle a également saisi un pistolet, des cartouches et des documents. Deux commandants d’une autre organisation maoïste – Tritiya Prastuti Committee – ont été arrêtés dans le district de Ramgarh. Là aussi, la police leur a saisi un pistolet, des cartouches, mais également trois téléphones portables et de l’argent liquide. Ces arrestations sont intervenues le jour même où le ministre de l’intérieur Chidambaram était en visite officielle dans l’état. Il s’est dit satisfait des actions menées dans les différents districts contrôlés par la guérilla, rappelant que quatorze bataillons de la CRPF et deux bataillons des forces CoBRA sont déployés dans la zone. Il s’est ensuite rendu dans l’Orissa, où il a déploré les récents succès maoïstes malgré le déploiement de 10000 hommes supplémentaires, les exhortant d’obtenir des résultats. Au cours de ces deux conférences, il a une nouvelle fois garanti le soutien total du gouvernement central dans la lutte contre les maoïstes.

Aujourd’hui, cinq guérilleros ont été arrêtés après un combat avec les forces de sécurité. Celui-ci s’est déclenché durant une opération menée par une équipe conjointe de la police et d’une unité CoBRA de la CRPF. La fusillade a duré plus de deux heures, et les nombreuses traces de sang retrouvées sur les lieux ont fait dire à la police que plusieurs guérilleros avaient été blessés. Trois fusils, 25 détonateurs, 25 cartouches, trois magazines et du matériel destiné à la fabrication d’armes ont été saisis. Une opération de ratissage est toujours en cours pour retrouver les guérilleros blessés.

Environ 500 personnes, y compris les membres de la tribu Mamanwa, ont dont abandonner leur village dimanche suite à une vaste opération militaite de contre-guérilla, dans laquelle l’armée a fait usage de bombardement d’artillerie et de raids héliportés. L’opération a été un échec, les seules pertes enregistrées ont été celles de l’armée: un tué et quatre blessés (y compris un officier).

Hernando Visaya, un membre présumé de la NPA a été abattu lundi dans un barrage de forces conjointe policier-armée dans le village de Rafael San (Batangas). Le même jour, des guérilleros maoïstes ont mitraillé un véhicule transportant un groupe de milicien gouvernementaux et des membres de leur famille dans le village de Kibanban (Misamis Oriental). Un milicien a été blessé et la femme d’un autre tuée. Ces miliciens avaient récemment témoignés dans un procès contre un commandant de la NPA. Mardi, un peloton de soldats appartenant au 28ème Bataillon d’Infanterie a engagé les guérilleros à Sitio Kinawasan (Davao Oriental). La fusillade a duré presque deux heures, et les guérilleros ont eu le dessus, tuant un soldat et blessant trois autres. De nombreuses autres opération de la guérilla ont eu lieu contre des exploitations minières et forestières.

Ce matin, la NPA a libéré le maire d’une petite ville et deux soldats qui l’escortaient dans une zone montagneuse de Mindanao. Le maire avait été arrêté par la guérilla le 6 août, il était passé devant un tribunal populaire sous l’accusation des violations de droits de l’homme à grande échelle contre les paysans de la région. Une vidéo diffusée par la NPA montre le maire s’excusant de ses actes. Les deux militaires ont été libérés à condition de ne plus jamais participer des opérations de contre-insurrection. Mardi, la guérilla avait libéré les quatre gardes de prison qu’elle avait capturés dans l’Île de Mindanao il y a deux mois, lors de l’attaque d’un convoi pénitentiaire qui avait permis de libérer des prisonniers maoïstes.

Le 6 novembre, le gouvernement péruvien a annoncé qu’il prolongerait de 60 jours l’état d’urgence dans les régions andines du centre du pays (Ayacucho, Cusco, Huancavelica, Junín) où la guérilla maoïste du PCP-SL est active. De prolongation en prolongation, l’état d’urgence est d’application dans ces régions depuis deux ans.

08/11/2011

Inde: Fusillade

Trois policiers ont été blessés dans l’attaque de leur camp de fortune dressé dans le village de Cone (Jharkhand) par un groupe de guérilleros maoïstes dans le courant de la nuit. Ces derniers ont pris le campement d’assaut vers minuit, provoquant une fusillade qui s’est prolongée jusque 4h du matin. Trois policiers ont été blessés, et il semblerait que certains guérilleros aient également été touchés. Plus de mille balles ont été échangées entre les deux camps.

Un officier de l’armée philippine a été tué, et un soldat blessé, dans une embuscade de la guérilla maoïste, samedi matin à Albay, dans la région du Bicol. Les guérilleros ont mitrraillé pendant 15 minutes un véhicule de l’armée ou se trouvaient les deux hommes. Ce même samedi, les guérilleros maoïstes ont abattu un milicien gouvernemental dans un village proche de la ville de Kabasalan, dans la province de Zamboanga Sibugay.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une recrudescence des activités de la guérilla. De nombreuses installations minières et des chantiers ont été attaqués. Il y a trois jours, un soldat du 2nd Scout Ranger Battalion, qui poursuivait un groupe de guérilleros qui venait d’attaquer une installation minière dans la province Agusan del Norte, avait été tué dans une fusillade.

Dans le cadre d’une visite officielle au Bihar, le secrétaire d’état R.K. Singh à annoncé le renforcement de l’aide de son gouvernement dans la lutte contre les maoïstes dans l’état. Le gouvernement central à décidé de fournir un hélicoptère ainsi qu’un bataillon supplémentaires de forces paramilitaires au Bihar. Singh à déclaré que cela aiderait l’état à déclencher davantage d’opérations de ratissage contre les guérilleros et que tous les coûts de celles-ci seraient pris en charge par son gouvernement.

La chef du gouvernement du Bengale occidental Mamata Banerjee a annoncé son intention de déclencher de nouvelles opérations contre les guérilleros maoïstes. Cette décision intervient après l’assassinat d’un membre du parti du Congrès dans le district de Purulia, que rien ne permet cependant de relier à la guérilla. La police a déclaré avoir ouvert une enquête, et personne n’a revendiqué l’action. Les opérations à venir seront menées conjointement par les forces paramilitaires et la police du Bengale occidental. Celle-ci viseront également les bases urbaines de guérilleros à Calcutta. Banerjee a également déclaré qu’elle soupçonne les maoïstes d’être soutenus par des forces étrangères ne pouvant pas tolérer ‘le succès économique indien’ et réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour les contrer.

Dans le Chhatisgarh, et plus précisément dans le district du Bastar, 2500 soldats viennent de s’installer pour suivre une formation à la lutte dans la jungle et à la contre-guérilla. Ceux-ci forment le second contingent de l’armée à suivre cette formation, le premier vient de terminer un cycle entamé au mois d’août. Un des formateurs a déclaré qu’en plus de l’entraînement physique, au terme de la formation, les soldats auraient un énorme avantage psychologique sur les guérilleros. Bien que ces soldats soient uniquement présents pour s’entraîner, les autorités espèrent que leur présence mettra la pression sur les maoïstes qui contrôlent pratiquement totalement la région. Elle pense en outre que ce camp d’entraînement va attirer les attaques de guérilleros et a donc renforcer la présence policière. Des milliers d’hommes ont été déployés dans le district.

Ayant reçu un renseignement selon lequel les maoïstes avaient planifié un grand meeting dans la région de Malkangiri (Orissa), les autorités ont déclenché en fin de semaine dernière une opération de ratissage à grande échelle. Près de 200 hommes de la force Greyhound, transportés en hélicoptère pour la première fois, ont été déployés durant cinq jours dans la région frontalière entre l’Orissa et l’Andhra Pradesh. D’habitude, les hommes se déplacent par voie routière en équipe de 20 à 25 hommes. Les soldats ont clôturé leur mission ce lundi, sans résultat concret. En effet, la grande réunion tenue par les guérilleros était terminée lorsqu’ils ont pénétré dans la zone. Ils recherchaient notamment Ramakrishna, un dirigeant maoïste haut placé que les autorités suspectaient d’y être présent. Elles ont néanmoins déclaré avoir maintenant la certitude de la présence de plusieurs dirigeants dans la zone. Une centaine d’hommes sont toujours stationnés dans la région dans le but de poursuivre l’opération de ratissage à moindre échelle.

Hélicoptère pour la force Greyhound

Hélicoptère pour la force Greyhound

Hier, la police de Chintapalli (Andhra Pradesh) a arrêté six membres d’un comité de sympathisants du CPI(Maoïste). Elle les accuse d’avoir pris part aux actions du 10 octobre dernier au cours desquelles un groupe de 25 militants est suspecté d’avoir coupé des arbres pour les disposer sur la route afin d’en bloquer la circulation. Tous les six sont de petits agriculteurs de Vantalamamidi, village du district de Vishakhapatnam (Andhra Pradesh) et la police affirme qu’ils soutenaient les maoïstes en distribuant des tracts, en collant des affiches et en nourrissant et en abritant des guérilleros.

Samedi, au cours d’une opération de ratissage, une brigade du Special Operation Group (SOG) a découvert une mine le long d’une route forestière du district de l’Orissa. Les forces de sécurité ont également mis au jour une grosse quantité d’explosifs. Tout ce matériel, suspecté d’avoir été installé par les maoïstes, a pu être détecté grâce à des appareils sophistiqués. En plus de la puissante mine, la brigade a trouvé quinze mètres de fil électrique, dix kilos d’explosifs, deux détonateurs et deux batteries. L’opération de ratissage a immédiatement été intensifiée pour tenter de trouver si d’autres explosifs avaient été dissimulés par les guérilleros.

Aujourd’hui, dans une opération similaire mais dans le Jharkhand, les forces de sécurité ont découvert une mine terrestre contenant 65 kilos d’explosifs. Celle-ci avait été déposée le long d’une route à 55 kilomètres de Ranchi, la capitale de l’état. Les autorités du Jharkhand ont également annoncé ce dimanche avoir arrêté Akshoya, alias Vinod Singh, un membre haut placé du CPI(Maoïste) de la région qu’elles accusent d’avoir été la tête pensante d’une action le 3 mai dernier au cours de laquelle onze policiers avaient été tués. Il était également recherché dans le cadre de onze autres affaires, notamment pour incendie criminelle et extorsion. Un revolver, un pistolet, quatre balles et de la documentations maoïste lui ont été saisis au moment de son arrestation.