Environ 250 guérilleros maoïstes ont attaqué le chantier de l’autoroute NH-33 entre Ranchi and Hazaribagh, dans le Jharkhand. Ils ont détruit le chantier et incendié des dizaines de camions, de pelleteuses et de bulldozers. Une patrouille de routine de la police est arrivée lors de cette action, et a essuyé une violente fusillade. Un sous-inspecteur de police a été blessé.

Cet incident survient lors d’un recrudescence des actions de la guérilla en raison des élections locales dans plusieurs régions d’Inde. Un fonctionnaire a été tué dans l’explosion d’un IED alors qu’il voyageait dans un minibus de la police, et 7 autres ont été capturés par la guérilla dans le Bihar. La guérilla maoïste a aussi abattu cinq personnes dans le village de Daupani, dans le Jharkhand. Enfin, une patrouille conjointe des polices des Etats de l’Orissa et de l’Andhra Pradesh a été mitraillé par les guérilleros dans une forêt profonde à environ 60 km de la ville de Malkangiri.

Braulio Pérez Arévalo (53 ans), commandement de la guérilla maoïste et membre du Comité Central du PCP-SL pour le Huallaga a été capturé par un groupe spécialisé de la Police Nationale, dans le district de Cayaltí, (province de Chiclayo, région du Lambayeque). Selon la police antiterroriste, Pérez Arévalo était une des dix personnes les plus recherchées dans le Huallaga.

Une trentaine de guérilleros armés, soutenus par un groupe de partisans, ont pris d’assaut la maison d’un agent de police ce dimanche dans le district de Malkangiri (Chhattisgarh). Le policier visé n’était pas à son domicile, et les maoïstes ont donc pressé sa famille de lui demander de quitter son emploi, faute de quoi il devrait faire face aux conséquences de son choix. Ils ont également demandé aux jeunes gens présents de s’abstenir d’aider la police, et de ne pas rejoindre les rangs des forces de sécurité.

Une action semblable avait eu lieu vendredi soir dans le même district. Là aussi, les maoïstes ont exigé la démission du fonctionnaire de police. Au cours des deux opérations, les guérilleros ont abandonné sur place des affiches sur lesquelles ils dénoncent l’attitude des forces de sécurité et du gouvernement. Ils affirment que ce dernier a manqué à ses engagements suite à la libération d’un otage des guérilleros en février dernier. Les exigences auxquelles il s’était engagé à répondre (retrait de la Border Security Force, libération de plusieurs prisonniers, abandon du projet de barrage qui occasionnera l’expropriation de milliers de personnes dans l’Andhra Pradesh,…) n’ont toujours pas été remplies.

Des incidents ont marqué l’élection partielle à Bastar, la circonscription électorale, au sud Chhattisgarh dimanche. Au moins un SPO – un policier tribal utilisé comme guide dans des opérations anti-maoïstes – a été tué et un fonctionnaire électoral blessé par balles dans deux incidents séparés dans le district de Dantewada. On rapporte aussi le cas d’un IED déclenché au passage de forces de sécurité à Kuakonda et à Tongpal. Les policiers circulant en jeep s’en sont sortis indemnes.

Les forces de sécurité dans Lalgarh sont en état d’alerte en raison de la présence de la dirigeante maoïste Suchitra Mahato dans l’Etat. Dans la nuit de vendredi à samedi, plus de 100 policiers et paramilitaires ont bouclé le village de Purnapani, où Mahato leur avait été signalé. Mahato a pu s’échapper mais la police a capturé deux militants maoïstes et arrêtés six gens du pays. Une cache d’armes et des munitions a été découverte.

Mahato est l’épouse d’un membre de Comité maoïste pour l’Etat, dont le frère était le leader tribal Chhatradhar Mahato qui a été tué par les forces de sécurité près de Jhargram en mars cette année.

Ce 10 mai doit se tenir la sixième phase des élections dans 14 circonscriptions du Bengale occidental touchées par la guérilla maoïste. Depuis aujourd’hui, deux hélicoptères de la Force Aérienne Indienne ont été mis en service pour survoler la région et guetter tout mouvement suspect au sol. En outre, la commission électorale a décidé de déployer trois hélicoptères pour la surveillance exclusive des districts de Paschim Medinipur, de Bankura et de Purulia. Selon le responsable du scrutin, ces hélicoptères pourront également être utilisé pour le transport des forces de sécurité. Il affirme également que si la surveillance a commencé cinq jours avant la tenue des élections, c’est pour permettre la coordination entre les forces aériennes et terrestres pour faire face aux actions qui pourraient être menées par les opposants au scrutin.

Un commando maoïste a abattu lundi, dans le hameau de Caimito, (au nord-est de la ville d’Aucayacu) Juan Charles Romero Rojas. Le commando a laissé un document expliquant que Juan Charles Romero Rojas était un délinquant qui se faisait passer pour un membre du PCP-SL pour informer la police et pour racketter les habitants.

Alors qu’ils effectuaient une patrouille dans le district de Lohardaga (Jharkhand), des policiers ont été la cible d’une attaque à l’explosif mise en place par les guérilleros maoïstes. Deux policiers ont été tués et deux autres blessés dans l’explosion. Peu après, une fusillade s’est déclenchée entre les guérilleros et les forces de sécurité dans la zone même de l’attaque. Dans le même temps, dans le district de Bokaro, également dans le Jharkhand, des membres de la CRPF et des guérilleros ont échangé des coups de feu. Le bilan de cette fusillade n’a pas encore été communiqué.

Par ailleurs, hier, à la frontière entre deux district du Bihar, les maoïstes ont fait explosé un IED au passage d’une jeep de la police, blessant les trois personnes qui se trouvaient à bord, dont un responsable de commissariat.

Ce dimanche, des soldats de l’anti-naxalite Special Operation Group et des policiers ont pris d’assaut un camp de guérilleros dans les forêts du district de Malkangiri (Orissa). Les maoïstes ont répliqué à l’attaque, ce qui a déclenché une violente fusillade au cours de laquelle une jeune femme a été tuée. Selon les autorités, celle-ci portait un uniforme maoïste et serait originaire de l’Andhra Pradesh. Elles ont également affirmé que plusieurs guérilleros auraient été blessés, mais qu’ils ont pu se retirer dans la jungle sans qu’aucun d’entre eux ne soit capturé. Dans l’opération de ratissage qui a suivi la fusillade, les forces de sécurité ont saisi trois fusils, des IED, des grenades ainsi que des munitions.