« Binayak Sen est peut-être un sympathisant maoïste mais cela ne le rend pas coupable de sédition », ont déclaré les juges de la Cour Suprême de l’Inde qui ont accordé vendredi 15 avril la liberté provisoire au célèbre docteur et militant des droits de l’homme, invalidant ainsi le jugement de la haute cour du Chhattisgarh du 24 décembre 2010. Le docteur avait été condamné à la réclusion à perpétuité pour sédition et complot avec les maoïstes. Les visites médicales qu’il avait effectué à la prison de Raipur auprès d’un prisonnier maoïste avait fait de lui un « messager maoïste » et les documents rédigés par les rebelles indiens retrouvés à son domicile le rendaient « sympathisant » de la guérilla. Les irrégularités du procès et l’absence de preuves tangibles permettant de justifier la condamnation avaient provoqué une importante mobilisation.

Les 210 détenus de la prison de Malkangiri (Etat de l’Orissa), parmi lesquels 22 prisonniers politiques maoïstes, et notamment le dirigeant du PCI(M) Sriramulu Srinivas, ont commencé lundi une grève de la faim. Ils protestent contre la non-exécution des engagements pris par le gouvernement de l’état en échange de la libération de deux fonctionnaires enlevés par la guérilla. Parmi les engagements du gouvernement, une suspension des opération de ratissage dans la région et la libération de plusieurs prisonniers politique et de 700 aborigènes enfermés pour une liaison présumée avec les maoïstes.

Un commandant maoïste, recherché notamment pour l’attaque en 2009 d’un poste de police à Maniadih, au cours duquel un policier avait été tué, a été aujourd’hui arrêté dans le secteur de Giridih, dans le Jharkhand.
La CRPF parachève l’organisation de son propre service de renseignements pour lutter contre la guérilla maoïste et les indépendantistes cashmiris. La CRPF compte actuellement 218 bataillons, y compris 10 bataillon de commandos d’élite « Cobra ». 60 bataillons de la CRPF combattent la guérilla maoïste.
Le CRPF et la police de l’Etat d’Orissa ont mené une attaque conjointe contre une base maoïste dans la forêt Pilling, sur la montagne de Balli et ont détruit le camp. Les policiers et les paramilitaires ont récupéré un stock énorme d’explosifs, des détonateurs, du matériel électrique, des armes et du matériel d’agit-prop.

La Direction Contre le Terrorisme (DIRCOTE) de la police péruvienne a annoncé la capture de Marcelino Gaspar Villar, présentés comme responsable d’une série d’opération menées par la guérilla du PCP-SL sur la rive droite de la rivière Huallaga. L’arrestation a eu lieu lorsque Gaspar Villar se dirigeait depuis Aucayacu pour rencontrer des recrues de la guérilla. Cette année, la DIRCOTE revendiqe l’arrestation de 28 membres du PCP-SL, 14 à Lima et dans d’autres villes, 12 dans le Huallaga et deux dans la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE).

Ce mercredi 7 avril, le Premier ministre Naveen Patnaik a présenté le bilan de la contre-guérilla dans l’Odisha en réponse à l’opposition qui disait que l’état était en « anarchie totale » et que le moral des forces de sécurité était au plus bas. Patnaik a affirmé que les forces de sécurité avaient arrêté 38 maoïstes, tués 20 et capturés 15 en trois mois.

La police de l’Etat de l’Orissa a arrêté dans le district de Semiliguda, Ghasi, un important dirigeant du PCI(m) de la zone frontalière des états de l’Orissa et de l’Andhra Pradesh. La police avait offert depuis longtemps une forte récompense pour aiderait à arrêter Ghasi. Cet aborigène de 40 ans est accusé d’avoir dirigé plusieurs grandes opérations de la guérilla maoïste (attaque du dépôt d’armes et de commissariats, exécutions de politiciens, policiers et capitalistes) depuis 2004. Cette capture est le deuxième succès de la police puisque le 5 mars, elle avait arrêté un autre cadre maoïste: Shatrughna Biswal.

Des soldats du Commando Spécial de lq région du VRAE ont attaqué un camp de formation la guérilla maoiste à Parhuamayo, sur les hauteurs du district de Llochegua – Huanta – Ayacucho. Quatre personnes ont été capturées, deux guérilleros du PCP-SL présentés comme des cadres militaire et politique, une infirmière et son fils mineur qui était pionnier. Les autres guérilleros ont pu échapper au raid militaire. Les commqndos ont récupéré un fusil d’assaut FAL, une radio, des téléphone mobile, un panneau solaire, des médicaments et du matériel d’agit-prop.

Commandos contre-guérilla au Pérou

Commandos contre-guérilla au Pérou

Le 23 mars dernier, les aborigènes ont dénoncé les abus des forces anti-maoïstes contre leurs villages (plus de 300 maisons, greniers et abris, trois hommes tués, trois femmes agressées sexuellement, etc.). Depuis lors, les autorités ont bouclé les trois villages et ont gêné les journalistes qui tentaient de s’y rendre. La milice anti-guérillla organise le lynchage des militants et des journalistes qui souhaitent se rendre dans les villages pour aider ou écouter les villageois. Samedi, Agnivesh, un militant qui allait livrer des vêtements, des couvertures et du matériel de secours aux villageois a été attaqué deux fois en six heures. Des journalistes qui se rendaient sur les lieux ont aussi été assaillis: une grande partie de leur matériel a été détruit et plusieurs reporters ont été violemment battus.

Ayant reçu des informations sur la présence d’un campement de la guérilla maoïste dans les collines de Bandarchuda, dans le Ghatshila, une force de police s’est rendue sur place et a été accueillie par des coups de feu. Une fusillade s’en est suivie. Un sous-officier de la police a été tué et les guérilleros ont pu s’échapper.

Les aborigènes de villages du district de Dantewada, dans le Chhattisgarh, ont accusé que les forces de sécurité d’avoir brûlé près de 200 habitations, tué le bétail, volé de l’argent et agressé sexuellement des femmes pendant quatre jours, lors d’une opération anti-maoïste. La police d’état a écarté ces accusations comme ‘propagande maoïste’. Les accusations visent des troupes de la CRPF, des commandos de l’unité Koya (une unité de supplétifs locaux).