Deux maoïstes ont été tués hier soir au cours d’une fusillade avec la police dans un petit village de l’Andhra Pradesh. Cette opération a eu lieu suite à l’arrestation d’un sympathisant qui leur amenait de la nourriture. La police l’a forcé à rejoindre le point de rendez-vous où les guérilleros l’attendaient. Un SLR (fusil d’assaut indien), un fusil .303, un pistolet, un appareil photo et un CD ont été retrouvés à proximité des corps. Ceux-ci n’ont pas encore pu être identifiés, mais selon la police, au vu de la qualités des armes qu’ils portaient, il pourraient être des responsables.

Inquiète du manque de coordination avec la police de l’état d’Orissa dans le cadre de la lutte contre les maoïstes, la Border Security Force a décidé aujourd’hui de placer un officier au rang d’Inspecteur Général. Celui-ci sera chargé de renforcer les liens et la communication entre la police et le camp de la BSF dans le district de Malkangiri. Cela fait maintenant six mois que la BSF est déployée dans l’Orissa, mais les cinq bataillons (2700 hommes) présents n’ont jamais pris part aux opérations anti-maoïstes communes de la police et la CRPF. L’Inspecteur Général devra donc mettre en place les conditions nécessaires à une collaboration entre les trois structures afin de permettre des actions concertées et ainsi renforcer encore la contre-guérilla.

Deux maoïstes ont été arrêtés à Gaya dans le Bihar ce mercredi. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre des nombreuses opérations menées à travers la région par les forces de l’ordre pour assurer la sécurité durant les élections qui se déroulent actuellement. Selon le commissaire de police local, il s’agirait de Sudarshan Yadav, que les forces de sécurité soupçonnent d’avoir été partie prenante dans une attaque à l’explosif la semaine dernière. Le second guérillero appréhendé ce matin serait Parshuram, un membre du MCC (Maoist Communist Centre).

Un groupe de guérilleros lourdement armé a pris d’assaut un commissariat de police cette nuit dans le district de Koraput (Orissa). Ils ont déclenché une violente explosion qui a soufflé tout le bâtiment. Scandant des slogans contre le gouvernement et les forces de sécurité, ils ont également mis le feu à un jeep garée sur place avant de disparaître dans la forêt toute proche. Cette explosion n’a fait aucune victime, l’unique sentinelle de service au commissariat ayant fui après avoir repéré l’approche du groupe. Les forces de sécurité envoyées sur place ont immédiatement déclenché une vaste opération dans la zone afin de retrouver les guérilleros. Cette attaque fait partie du processus d’intensification des actions contre les établissements policiers et les structures gouvernementales déclenché par les maoïstes depuis quelques semaines.

Padma, une dirigeante maoïste a été arrêtée avec deux autres cadres de femme dans ledistrict de Koraput, au sud de l’Etat d’Orissa. Padma, de son pseudonyme Sirisa ou Nirmala était activement recherchée et une prime était promise à qui aiderait à son arrestation.
Padma est l’épouse d’un membre de Comité Central du PCI(M), Ramakrishna qui dirige le comité de frontière d’Andhra-Orissa du PCI(M). Il semble que Padma était en route vers Narayanpatna pour rencontrer son mari quand elle a été arrêtée. Les deux autres femmes naxalites arrêté avec elle étaient Esori Anduluru (18) du district Visakhapatnam et Runi Maningi, alias Sarita, du district Koraput. Le conducteur de leur jeep a été aussi arrêté. Des cartes géographiques, de la littérature maoïste et un grand nombre de lettres ont été saisies.

Hier matin, dans le Bengale occidental, les forces de sécurité ont découvert un camp maoïste après avoir mené de nombreux raids dans la région. Une fusillade a éclaté entre les guérilleros et les membres du CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action) et du CIF (Counter Insurgency Force – branche anti-maoïste de la police de l’état) présents. Cette opération était menée dans le but de ‘nettoyer’ la zone avant la venue du ministre-chef de l’état pour un meeting public qui aura lieu demain, ainsi que pour retrouver quatre personnes disparues depuis jeudi, et dont le police soupçonnait l’enlèvement par les guérilleros. Selon la police, quatre maoïstes auraient été tués et de nombreux autres blessés au cours du combat qui a duré huit heures. Néanmoins, seuls deux corps ont été retrouvés pour l’instant. Une énorme réserve d’armes et de munitions a également été retrouvée dans le camp.

Par ailleurs, les quatre hommes que les forces de police imaginaient retrouver dans le camp sont rentrer chez eux hier soir. Ils affirment avoir été emmené par des hommes de la CRPF pour interrogatoire et avoir été libéré vendredi matin.

Deux guérilleros maoïstes, un policier et un employé de l’agence d’éradication de la coca ont été tué dans une fusillade dans la région du Huallaga. Dimanche, c’est un policier du Département d’Opérations Spéciales qui avait été tué (et un autre blessé) dans un affrontement entre les forces de l’ordre et des guérilleros du PCP-SL dans le Saint-Martin.

Pérou: Affrontements guérilla-police

La police a mené un raid de contre-guérilla ce matin dans un district de l’Andhra Pradesh. Deux maoïstes ont été arrêtés, un homme et une femme, qui ont immédiatement été identifiés. Depuis 2008, l’état offrait une récompense de 100.000 roupies (environ 1700€) pour leur capture. Les autorités les soupçonne d’être impliqués dans différentes actions, notamment contre certaines infrastructures d’investisseurs étrangers.

Les actions de protestation des maoïstes, entre autre contre la venue d’Obama et la tenue de prochaines élections dans certains états, se poursuivent à travers l’Inde. Les guérilleros avaient appelé à une grève générale de 24h entre dimanche et lundi. Dans le Jharkhand, un chef de gare a été enlevé et les guérilleros ont détruit une des voies de chemin de fer. Selon les témoins, ils criaient des slogans anti-Obama et ont distribué des tracts. Ils ont également endommagé des rails à proximité d’une autre gare dans le même district de Palamu, perturbant le trafic ferroviaire durant de longues heures. Ces explosions n’ont fait aucun blessé. Toujours dans le Palamu, deux immeubles du gouvernement ont explosé dans la journée de lundi.

Dans l’Orissa, les guérilleros ont exécuté deux personnes qu’ils accusaient de se livrer à des activités d’extorsion en leur nom. Tôt dans la journée de lundi, ils ont également fait explosé un bâtiment scolaire utilisé comme camp pour les forces de sécurité lors des opérations anti-maoïstes. Ils ont aussi couché des arbres sur diverses routes importantes, bloquant totalement le trafic routier.

Hier, un officier de la CRPF a été tué alors qu’il décollait des affiches d’appel au boycott des prochaines élections dans le Jharkhand. Celles-ci doivent se tenir à partir du 27 novembre, et depuis plusieurs jours, les guérilleros mènent campagne contre leur mise en place. Et la police met tout en oeuvre pour faire disparaître toutes les affiches, étendards, … appelant la population à ne pas se rendre aux urnes. C’est alors qu’il décollait certaines de ces affiches sur la route de Jhumra (photo) que les maoïstes ont déclenché un IED qui a tué le policier.

Dans la même journée mais dans l’Orissa, deux maoïstes ont été arrêtés au cours d’une opération de ratissage. Selon la police, les deux jeunes hommes (29 et 20 ans) seraient impliqués dans divers incidents et responsables de la rédactions d’affiches et de bannières pour les guérilleros.

Inde: Incidents pendant la campagne électorale

Une équipe commune du Groupe Spécial d’Opérations anti-naxal et de la police ont pris d’assaut ce matin une campement maoïste dans la forêt de Nuaguda, située dans l’Orissa. La fusillade qui a suivi la descente des forces de sécurité a duré plus de trois heures. Trois guérilleros ont été retrouvés morts à l’intérieur du camp, alors qu’un quatrième corps était retrouvé un peu à l’écart, dans la jungle. Tous les autres, âgés de 18 à 25 ans selon le commissaire de police, ont pu s’échapper, mais les forces de sécurité se sont lancés à leur poursuite. A l’heure qu’il est, aucun n’a pu être arrêté. Un grand nombre de grenades, quatre fusils, des sacs et des munitions ont été saisis sur les lieux. Les autorités suspectent ce groupe de planifier la formation d’un groupe de guérilla composé de jeunes gens afin d’intensifier les actions dans la région.