La police marocaine est intervenue brutalement pour empêcher jeudi une manifestation pacifique dans la ville occupée d’El Aaiun. Policiers en civil et en uniforme ont réprimé les manifestants au quartier du Matalaah et la rue de Smara. La ville d’El Aaiun se trouve sous un état de siège militaire et sécuritaire de la part des forces et différents services militaires marocains, afin d’empêcher d’éventuelles manifestations réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
90/97/TRD

Le prisonnier politique sahraoui, Abdelkhalek El Merkhi a entamé jeudi dernier, depuis sa cellule à la prison marocaine d’Ait Meloul ,une grève de la faim pour protester contre les dures conditions de son emprisonnement , réclamant son droit à un procès équitable ainsi que le contact avec le monde extérieur. Abdelkhalek El Merkhi a participé aux plusieurs manifestations réclamant l’autodétermination et l’indépendance du peuple sahraoui.

Plusieurs dizaines de manifestants indépendantistes ont pris d’assaut, jeudi 8 janvier, un commissariat de police au quartier Maâtallah, au centre-ville de Laâyoune, dans le Sahara occupé, faisant un blessé et causant des dégâts matériels importants. Un agent de police, a été évacué à l’hôpital après avoir été atteint par un cocktail molotov jeté par les jeunes assaillants.

Maroc/Sahara occidental: Les Saharaouis attaquent un commissariat

Dimanche 28 décembre à 13h30 a eu lieu une marche à Derb Omar à Casablanca organisée par des militants amazighs en solidarité avec les victimes des inondations ayant eu lieu dans le sud-est du pays. La marche était pacifique et avait pour but d’attirer l’attention du gouvernement sur les souffrances des victimes suite aux inondations. La police est intervenue vers 15h, les forces de sécurité sont intervenues, infligeant coups et insultes racistes aux militants. Plusieurs blessés ont été signalés parmi les participants dont un cas grave qui a été transporté à l’hôpital Ibn Rochd. 16 jeunes ont été arrêtés et interrogés avant d’être libérés.

Maroc: Répression d’une manifestation amazighe

La société AKKA Technologies avait procédé au licenciement de 9 syndicalistes de l’UGTM le 18 décembre dernier. Une réunie a suivi, à l’Inspection du travail de Casablanca; l’inspection a proposé à la société le choix entre réintégrer les syndicalistes où voir reconnaître par PV un conflit social. La société a maintenu les licenciements, ce qui implique, en raison du PV, l’intervention des services du gouverneur de Casablanca dans la procédure. Implantée au Maroc depuis 2008, AKKA Technologies est active dans l’ingénierie documentaire, l’informatique et les systèmes embarqués pour les industries automobile et aérospatiale.

Les affrontements qui ont éclaté lundi 22 décembre sur le campus de la Faculté de droit relevant de l’Université Mohammed 1er d’Oujda ont fait 70 blessés parmi les forces de l’ordre, dont 10 sont encore hospitalisés (l’un pour une fracture du crâne, l’autre pour un oeil perdu – chaque fois suite à des jets de pierre). Des véhicules de police ont également été endommagés. Mais il est impossible de connaître le nombre des étudiants blessés: les étudiants blessés s’abstiennent de se déclarer tels pour éviter la répression. Un étudiant a effectivement été placé en garde à vue après s’être dirigé vers les urgences de l’hôpital Al Farabi, à Oujda.

C’est le refus opposé par l’administration de la Faculté de droit à la demande d’inscription au département des Masters présentée par des étudiants basistes qui a été violemment contestée par ces étudiants argumentant que la porte doit être ouverte à tout le monde. Déterminés à aller jusqu’au bout de cette revendication, les étudiants en question ont décidé d’observer un sit-in ouvert devant le bureau du doyen de ladite Faculté. Le blocage durait depuis trois semaines, ponctué d’incidents. Les autorités académiques ont alors fait appel à la police pour déloger les étudiants grévistes.

Policier hospitalisé à Oujda

Les forces de l’ordre sont intervenues, ce lundi matin, dans la faculté de Droit de Oujda où des étudiants communistes de l’organisation estudiantine « Kaidi » bloquaient bloqué l’accès au bloc des Masters en y dressant des tables. Les étudiants ont caillassés les forces de l’ordre, occasionnant des blessures à plusieurs membres de la police. Au moins 20 manifestants auraient été blessés. Parmi ces derniers, deux ont également été grièvement touchés, dont un renversé par une fourgonnette de la police. Les affrontements ont débordé de la faculté pour toucher plusieurs quartiers de Oujda. Hay Al Qods, situé à proximité de l’université, était encore encerclé par les forces de l’ordre cet après-midi.

Le prisonnier politique révolutionnaire Mohamed ElMouaden entamera, ce vendredi 19 une grève de la faim de trois jours -pouvant ensuite être prolongée-, en solidarité avec ses camarades Aziz ElKhalfaoui et Rédouane ElHadimi eux-mêmes en grève de la faim depuis le 3 décembre à la prison de Marrakech. Mohamed ElMouaden, membre du groupe Aziz Elbour – groupe aussi connu sous le nom du groupe des prisonniers estudiantins de Marrakech – est un militant qui a été condamné à trois ans de prison ferme. Il purge actuellement sa peine à la prison de Tiznit en compagnie de son camarade Aziz Elbour qui est lui-même en grève de la faim depuis le 10 décembre pour arracher son droit à pouvoir poursuivre ses études et dont l’état de santé est très inquiétant.

Aziz ElKhalfaoui et Rédouane ElHadimi – tous deux poursuivis pour leur participation au mouvement du 20 février – sont de leur côté en isolement complet et que leur état de santé s’est aussi ces derniers jours fortement détérioré. Aziz ElKhalfaoui est tombé à plusieurs reprises dans le coma et Rédouane ElHadimi a perdu toute capacité de mouvement et de parole.

Maroc: Grève de la faim des prisonniers politiques

Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans les différentes prisons marocaines ont annoncé leur décision d’entamer une grève de la faim du 6 au 8 novembre courant, en protestation aux conditions de leur arrestation et l’absence des conditions et des normes d’un procès équitable. A l’initiative du groupe Gdeim Izik qui purge des lourdes peines d’emprisonnements à la prison locale de Salé 01 ( Maroc) , la grève de la faim est organisée sous le slogan « Nous sommes tous Hassana Elouali », en référence au militant sahraoui décédé faute de soin adéquat.

Cette grève coïncide également avec le quatrième anniversaire de l’assaut militaire pour le démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 où trente milles personnes étaient installés à 12 km à l’Est de la ville occupée d’El Aaiun et dont quelques uns ont trouvé la mort et d’autres dizaines restent emprisonnés.

Maroc/Sahara occidental: Grève de la faim des prisonniers politiques