Les affrontements qui ont éclaté lundi 22 décembre sur le campus de la Faculté de droit relevant de l’Université Mohammed 1er d’Oujda ont fait 70 blessés parmi les forces de l’ordre, dont 10 sont encore hospitalisés (l’un pour une fracture du crâne, l’autre pour un oeil perdu – chaque fois suite à des jets de pierre). Des véhicules de police ont également été endommagés. Mais il est impossible de connaître le nombre des étudiants blessés: les étudiants blessés s’abstiennent de se déclarer tels pour éviter la répression. Un étudiant a effectivement été placé en garde à vue après s’être dirigé vers les urgences de l’hôpital Al Farabi, à Oujda.

C’est le refus opposé par l’administration de la Faculté de droit à la demande d’inscription au département des Masters présentée par des étudiants basistes qui a été violemment contestée par ces étudiants argumentant que la porte doit être ouverte à tout le monde. Déterminés à aller jusqu’au bout de cette revendication, les étudiants en question ont décidé d’observer un sit-in ouvert devant le bureau du doyen de ladite Faculté. Le blocage durait depuis trois semaines, ponctué d’incidents. Les autorités académiques ont alors fait appel à la police pour déloger les étudiants grévistes.

Policier hospitalisé à Oujda

Policier hospitalisé à Oujda

Les forces de l’ordre sont intervenues, ce lundi matin, dans la faculté de Droit de Oujda où des étudiants communistes de l’organisation estudiantine « Kaidi » bloquaient bloqué l’accès au bloc des Masters en y dressant des tables. Les étudiants ont caillassés les forces de l’ordre, occasionnant des blessures à plusieurs membres de la police. Au moins 20 manifestants auraient été blessés. Parmi ces derniers, deux ont également été grièvement touchés, dont un renversé par une fourgonnette de la police. Les affrontements ont débordé de la faculté pour toucher plusieurs quartiers de Oujda. Hay Al Qods, situé à proximité de l’université, était encore encerclé par les forces de l’ordre cet après-midi.

Le prisonnier politique révolutionnaire Mohamed ElMouaden entamera, ce vendredi 19 une grève de la faim de trois jours -pouvant ensuite être prolongée-, en solidarité avec ses camarades Aziz ElKhalfaoui et Rédouane ElHadimi eux-mêmes en grève de la faim depuis le 3 décembre à la prison de Marrakech. Mohamed ElMouaden, membre du groupe Aziz Elbour – groupe aussi connu sous le nom du groupe des prisonniers estudiantins de Marrakech – est un militant qui a été condamné à trois ans de prison ferme. Il purge actuellement sa peine à la prison de Tiznit en compagnie de son camarade Aziz Elbour qui est lui-même en grève de la faim depuis le 10 décembre pour arracher son droit à pouvoir poursuivre ses études et dont l’état de santé est très inquiétant.

Aziz ElKhalfaoui et Rédouane ElHadimi – tous deux poursuivis pour leur participation au mouvement du 20 février – sont de leur côté en isolement complet et que leur état de santé s’est aussi ces derniers jours fortement détérioré. Aziz ElKhalfaoui est tombé à plusieurs reprises dans le coma et Rédouane ElHadimi a perdu toute capacité de mouvement et de parole.

Maroc: Grève de la faim des prisonniers politiques

Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans les différentes prisons marocaines ont annoncé leur décision d’entamer une grève de la faim du 6 au 8 novembre courant, en protestation aux conditions de leur arrestation et l’absence des conditions et des normes d’un procès équitable. A l’initiative du groupe Gdeim Izik qui purge des lourdes peines d’emprisonnements à la prison locale de Salé 01 ( Maroc) , la grève de la faim est organisée sous le slogan « Nous sommes tous Hassana Elouali », en référence au militant sahraoui décédé faute de soin adéquat.

Cette grève coïncide également avec le quatrième anniversaire de l’assaut militaire pour le démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 où trente milles personnes étaient installés à 12 km à l’Est de la ville occupée d’El Aaiun et dont quelques uns ont trouvé la mort et d’autres dizaines restent emprisonnés.

Maroc/Sahara occidental: Grève de la faim des prisonniers politiques

Le jugement est tombé le lundi 20 octobre. La cour d’appel de Tanger a condamné Wafaa Charaf à deux ans de prison ferme. Militante au sein de la jeunesse du parti marxiste la Voix démocratique (Annahj Addimocrati), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et du Mouvement du 20 février, elle avait été condamnée en première instance, le 11 août dernier, à un an de prison ferme et à une amende équivalente à 5 000 euros pour « mensonges et diffamation ».

Wafaa Charaf a été mise en détention préventive le 9 juillet à Tanger après avoir porté plainte contre la police pour enlèvement, séquestration et menaces. Abandonnée sur une route à douze kilomètres de Tanger, elle venait de participer, le 27 avril, à un rassemblement de soutien à des ouvriers de la multinationale américaine Greif (numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale. Tanger, située à moins de 14 kilomètres du continent européen, dispose d’une zone franche qui confère de nombreux avantages (exonération de charges fiscales et sociales) aux entreprises qui s’y installent.

Wafaa Charaf comparaissait en même temps que Boubker El Khamlichi, dirigeant de la Voix démocratique, condamné à un an de prison avec sursis et à une amende pour « entrave à l’enquête ». Il avait pourtant été acquitté lors du premier procès.

Maroc: Peine doublée en appel pour Wafaa Charaf

Les autorités marocaines de procéder à l’enterrement de la dépouille du prisonnier politique sahraoui Hassana Elouali en l’absence des membres de sa famille, et alors que ceux-ci réclamaient une autopsie et une enquête impartiales pour définir les circonstances de sa mort.

Maroc/Sahara: Les autorités marocaines inhument Hassana Elouali en cachette

La ville de Dakhla dans les territoires occupés du Sahara Occidental, se trouve depuis lundi, sous un état de siège sans précédent après l’annonce de la mort de Hassanna El Ouali, prisonnier politique, militant des droits de l’homme et membre de l’Association sahraouie contre la torture. Hassanna El Ouazli souffrait d’un état critique de santé dans sa cellule avant d’être tardivement transféré dans un hôpital où il n’a pas eu le traitement médical approprié. Sa famille refuse de récupérer sa dépouille et elle exige une autopsie et l’ouverture d’une enquête indépendante.

Rassemblement demain vendredi 3 octobre à 17h prés de l’ambassade du Maroc, à l’angle des rues Benjamin Franklin et Le Tasse, Paris 16ème (Métro Trocadéro)

Pour dénoncer la responsabilité du pouvoir marocain dans la mort du militant sahraoui ; pour demander la mise en place d’une commission d’enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ce décès ; pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques marocains et sahraouis et l’arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés ; pour demander au gouvernement français de ne plus soutenir le pouvoir marocain qui continue de bafouer en toute impunité le droit international.

Une manifestation faisant suite lundi à l’annonce du décès du prisonnier politique sahraoui, membre de l’association sahraouie contre la torture, Hassana Elouali, à l’hôpital militaire de la ville, a été réprimée dans la ville occupée de Dakhla. 16 manifestants au moins ont été blessés par la police marocaine qui, assistée par des éléments de l’armée, a réprimé violemment ces protestations.

Arrêté fin 2011 par les forces d’occupation marocaines suite aux évènements violents qui avaient secoué la ville occupée de Dakhla à l’époque, le défunt a été condamné à 3 ans de prison ferme, en l’absence totale des conditions d’un procès équitable. Il a passé plusieurs mois à la « Carcel Negra » à el Ayoun occupée avant son transfert avec d’autres détenus politiques sahraouis vers la prison de Dakhla.

Hasanna El Wali

Hasanna El Wali

Le prisonnier politique sahraoui Hasanna El Wali était souffrant à la prison de Tawerta, dans la ville de Dakhla (Sahara occidental occupé). Ses co-détenus ont manifestés pour qu’il soit transporté à l’hôpital civil de Dakhla. Lors son arrivée à l’hôpital, il n’a pas eu droit à un check-up pré-médical: il a été immédiatement transféré dans une salle spéciale, entouré par des agents de police. Et alors qu’ils savaient qu’il était diabétique, au lieu d’œuvrer à diminuer son taux de sucre, ils lui ont injecté un « sérum glucose » qui a fait monter son taux de sucre jusqu’à le plonger dans le coma. Il a ensuite été transféré dans cet état à l’hôpital militaire de la ville.

Hasanna El Wali