L’état de santé des prisonniers politiques sahraouis Taha Daoudi et Ghali Bouhala, détenus respectivement dans les prisons marocaines de Guelmim et d’Aït Melloul, s’est considérablement détérioré. Taha Daoudi souffrait de graves complications avant d’être transféré à trois reprises à l’hôpital. La famille du détenu a indiqué, par la voix de son père, être préoccupée par la détérioration de l’état de santé de Taha suite à “des violences corporelles et des sévices”. Les mêmes craintes ont été exprimées par la famille de Ghali Bouhala, privé depuis plus d’un mois de soins médicaux et souffrant de maux de tête et de douleurs thoraciques atroces. Les craintes des familles se sont accentuées après la mort de quatre détenus en raison de la négligence et du mauvais traitement

Des éléments de la police marocaine ont perquisitionné au domicile d’un Sahraoui dans la ville de Klimime où ils ont arrêté ses trois fils qu’ils ont battus et soumis à des pratiques humiliantes sans donner les motifs des arrestations ni présenter de mandat. Les autorités marocaines ont lancé une campagne d’arrestations ciblant les jeunes et les enfants à travers les différents quartiers de la ville de Klimime où huit jeunes et deux mineurs ont été arrêtés.

Par ailleurs, le militant sahraoui des droits de l’homme, Wafi Latrach, a indiqué « avoir été arrêté, violenté et détenu pendant au moins une heure et demi au niveau du poste relevant des forces auxiliaires de Klimime ». Il a ajouté avoir « entendu les cris d’un groupe de jeunes et d’enfants subissant des agressions à l’intérieur de ce poste ».

Au Maroc, 21 ONG ont déposé plainte ce jeudi pour que la justice détermine les responsabilités dans la répression de la manifestation de Rabat du 2 août contre la grâce royale accordée à un pédophile espagnol. La plainte a été déposée contre le ministre de l’Intérieur et les hauts responsables de la police. Le rassemblement du 2 août, pacifique, avait été violemment réprimé par les forces de l’ordre, faisant plusieurs dizaines de blessés.

répression manif maroc

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Limogés pour « abandon de poste », 500 salariés City Bus manifestent régulièrement depuis mai dernier à Fès. La société veut imposer l’UGTM comme seul syndicat représentatif alors que ces travailleurs ovulaient opter pour l’UMT. Les travailleurs dénoncent aussi un complot qui aurait conduit l’opérateur public RATUF à une faillite orchestrée pour la concéder finalement à un opérateur privé via un marché douteux.

Le conflit avait éclaté le 13 mai, les dirigeants ayant été un moment séquestrés, ce qui a provoqué une intervention policière. De nombreuses manifestations et grèves se sont succédées. En juillet, une vague de violences policières et d’arrestations avaient frappé les manifestants lors des sit-in organisés sur la voie publique. Après avoir limogés les grévistes, City Busa recruté plus de 300 jaunes.

grévistes licenciés au maroc

grévistes licenciés au maroc

Mohamed Ghalot est un militant de la ‘Voie démocratique baasiste (marxiste-léniniste)’ et de l’Union nationale des étudiants marocains. Le 18 avril 2012, il avait été libéré après avoir passé onze mois en détention provisoire, avoir été condamné à trois mois de prison et avoir mené une grève de la faim de 82 jours. Ce vendredi, il a à nouveau été arrêté et se trouve actuellement détenu à la Préfecture de Fes.

Mohamed Ghalot

Dix prisonniers politiques marxistes-léninistes-maoïstes, membre de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc/Groupe Aziz ELBOUR et de la Voie démocratique basiste, sont entré aujourd’hui en grève de la faim en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah dans le cadre des journées internationales d’actions des 5 et 6 juillet.

Ces prisonniers ont été condamnés fin avril à des peines de deux à trois ans de prisons pour « attroupement armé », « outrage à fonctionnaires » ou encore « dégradation de biens publics », suite à des manifestations à l »université Cadi Ayad à Marrakech et sont détenus à la prison locale de Boulmherez de Marrakech. Il s’agit de Ibrahim ENNAJMI, Hamid ELBAGHDADI, Abdelhak ETTALHAWI, Aziz ELBOUR, Hicham ELMASKINI, Hamid ZADOU, Mohamed ELWAKASSI, Mohamed ELMOADEN, Boujmâa JAMOU, Mohamed AHRIK.

groupe Aziz Elbour

Lire le communiqué des prisonniers en arabe – format pdf

EDIT: Lire le communiqué des prisonniers en français – format pdf

groupe Aziz Elbour

Une délégation du Parlement européen avait entamé samedi 22 une visite dans la ville d’El-Aaiun en vue de s’enquérir de la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Les autorités d’occupation marocaines ont procédé au transfert de prisonniers politiques sahraouis vers un compartiment isolé dans la prison pour que la délégation du Parlement européen ne puisse pas les voir.

Les autorités d’occupation marocaines avaient déjà procédé au transfert de six prisonniers sahraouis de la Carcel Negra vers la prison de la ville occupée de Dakhla, outre le transfert d’un grand nombre de prisonniers relevant du droit commun de la même prison vers d’autres prisons marocaines, afin de désengorger cette prison notoirement surpeuplée en prévision de cette visite.

Maroc/Sahara occidental: Le Maroc cache ses prisonniers

Les autorités marocaines ont procédé mardi, au transfert de six prisonniers politiques sahraouis (Atikou Berray, El Wali Hassan, Manolo Mohamed, Oumar Alkazari, Al Alaui Hamada et Abdelaziz Berray), arrêtés suite aux évènements sanglants de Dakhla, depuis la carcel negra (prison noire) d’El Aaiun occupée vers la prison civile de Dakhla. Les prisonniers politiques sahraouis purgent depuis 9 mois des lourdes peines de 3 ans de prison ferme en raison de leur participation à des manifestations appelant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. .

Le prisonnier politique sahraoui Abdelmalek Essmed dont l’état de santé critique avait été négligé, est décédé fin mai à l’hôpital d’Agadir (Maroc). Son état de santé s’était gravement détérioré depuis le 13 avril 2012 imposant son évacuation a l’hôpital. La famille du défunt réclame de l’Etat marocain de faire la lumière sur les circonstances de sa mort. Abdelmalek Essmed a été enlevé prés de son domicile familial en mai 2009. Il avait été conduit à bord d’un véhicule des renseignements marocains vers un poste secret où il a été séquestré et torturé pendant 6 mois.