Ce dimanche, de 16h30 à 18h30, une dizaine de personnes sont sont réunies à l’appel du Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte sur les marche de la Bourse, dans le centre-ville, pour dénoncer la répression du régime marocain et en soutien avec les prisonniers politiques révolutionnaires. Une délégation de notre Secours Rouge était présente en solidarité.

Manifestation pour les prisonniers marocains

Manifestation pour les prisonniers marocains

Ezedine EROUISSI, détenu à la prison de Taza, en grève depuis le 19/12/2011 ; Mohamed GHLOUD, détenu à la prison de Fès (Aïn Kadouss), en grève depuis le 23/01/2012 ; Mohamed FETAL, détenu à la prison de Fès (Aïn Kadouss), en grève depuis le 23/01/2012 ; Ibrahim SAÏDI, détenu à la prison de Fès (Aïn Kadouss), en grève depuis le 23/01/2012 ; Mohamed ZGHDIDI, détenu à la prison de Fès (Aïn Kadouss), en grève depuis le 23/01/2012 ; Mohamed GHELAT, détenu à la prison de Taza, en grève depuis le 14/02/2012 ; Abdelkarim KENDI, détenu à la prison de Safi, en grève depuis le 30/01/2012 ; Abdelkader FIDADI, détenu à la prison de Safi, en grève depuis le 30/01/2012 ; Agadil ABDELJALIL, détenu à la prison de Safi, en grève depuis le 20/02/2012 ; Hicham TANI, détenu à la prison de Safi , en grève depuis le 20/02/2012 ; Ali TAABAN, détenu à la prison de Safi, en grève depuis le 20/02/2012 ; Zaid AADIL, détenu à la prison de Safi, en grève depuis le 20/02/2012 ; Omar MOURTAB, détenu à la prison de Safi, en grève depuis le 20/02/2012 ; Hicham SALEH, détenu à la prison d’Errachidia, en grève depuis le 22/02/2012 ; Alioui El Ghali, détenu à la prison d’Errachidia, en grève depuis le 22/02/2012 ; Abdellatif AL IDRISSI, détenu à la prison d’Errachidia, en grève depuis le 22/02/2012 ; Youssef AHJIJ, détenu à la prison de Taza, en grève depuis le 29/02/2012 ; Tarik LHAMANI, détenu à la prison de Taza, en grève depuis le 05/03/2012 ; Abdessamad EL HIDOUR, détenu à la prison de Taza/Casa(Oukacha), en grève depuis le 12/03/2012 ; Boubeker JADA, détenu à la prison de Taza, en grève depuis le 14/03/2012 ; Lahcen DRAHOU, détenu à la prison de Taza, en grève depuis le 14/03/2012 ;
Mohamed BOUKMARA, détenu à la prison de Taza, en grève depuis le 14/03/2012 ; Yassir NOUJAJI, détenu à la prison de Sidi Ifni, en grève depuis le 22/03/2012 ; Mourad ECHEOUINI, détenu à la prison de Marrakech, en grève depuis le 27/03/2012 ; Youssef EL HAMDIA, détenu à la prison de Marrakech, en grève depuis le 27/03/2012 ; Mohamed LAÂBID, détenu à la prison d’Agadir, en grève depuis le 28/03/2012 ; Abdellah BELLAJ, détenu à la prison d’Agadir, en grève depuis le 28/03/2012.

Le 29 mars dernier, après une plainte de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, les autorités marocaines ont incarcéré le rappeur Mouad Belghouat, alias Lhaqed. Celui-ci est accusé d’avoir écrit une chanson et produit un clip portant atteinte au corps de la police. Membre du Mouvement 20 Février, Belghouat avait été arrêté l’an dernier et condamné à quatre mois de prison pour ‘agression avec coups et blessures contre un manifestant pro-régime’. Il a été libéré le 19 janvier dernier. Lhaqued utilise la musique pour dénoncer la politique monarchique, la corruption des forces de l’ordre et appelle à de profondes réformes politiques. Lors d’une audience ce mercredi, le tribunal de première instance de Casablanca a refusé de lui accorder la liberté provisoire. Il reste donc derrière les barreaux jusqu’à la prochaine audience, fixée au 16 avril.

Mouad Belghouat

Mouad Belghouat

Le Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte invite au rassemblement le samedi 31 mars pour le soutien aux prisonniers politique révolutionnaires Voie Démocratique Basiste UNEM (gauches) et progressistes marocains. Le rendez-vous est fixé devant la Bourse entre 15h30 et 19h30.

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Le 2 mars dernier, lorsqu’un dirigeant de la section locale du Mouvement (berbère) pro démocratie du 20 février, Bachir Benchaïb a été arrêté par la police civile. Des manifestations ont ainsi éclaté pour réclamer sa libération. Pendant les jours qui ont suivi, les manifestants, jeunes et moins jeunes sont sortis dans la rue, bloquant la route de la ville portuaire d’Al Hoceima (450 kilomètres au nord est de Rabat) et ont observé des sit-in devant le poste de police et les bâtiments gouvernementaux. La protestation (très majoritairement berbérophone) a gagné les localités limitrophes. Un fort déploiement de la police et des différents services de sécurité ont été envoyés en renfort sur place. Il y a eu des affrontements faisant des blessés.

Le tribunal de première instance d’Al-Hoceima a condamné, mardi soir, deux personnes à 10 mois de prison ferme, dans le cadre des incidents survenus dernièrement à Beni Bouayach (province d’Al Hoceima). Les deux mis en cause étaient poursuivis notamment pour « désobéissance, outrage et humiliation d’éléments des forces de l’ordre lors de l’exercice de leur fonction et dégradation et destruction de biens publics ». Dans cette même affaire, le tribunal a décidé d’innocenter 15 personnes qui étaient poursuivis en état de liberté provisoire pour manque de preuves, alors que l’examen du dossier d’un autre groupe, dans lequel sont poursuivies 15 personnes en détention préventive, a été reporté à jeudi prochain pour permettre à la défense de préparer ses plaidoiries.

Maroc: Manifestation et répression dans le Rif

Ezedine Eroussi, militant communiste et syndicaliste étudiant, a été arrêté le 1er décembre dernier par une trentaine de policier qui l’ont immédiatement battu jusqu’à évanouissement. Dans les locaux de la police, les interrogatoires ont porté sur l’organisation du mouvement communiste « basiste » et se déroulaient suivant une alternance de question et de tortures (coups, supplice de la baignoire, etc.). Ezedine Eroussi a pu faire parvenir le témoignage de ces journées. En grève de la faim, il est actuellement à l’hôpital, menotté en croix sur un lit et nourri de force.

Azzedine Eroussi


Lire le témoignage d’Ezedine Eroussi

Azzedine Eroussi

Voilà plus de 70 jours que le prisonnier politique Azzedine Eroussi était en grève de la faim au Maroc. Militant communiste âgé de 22 ans, arrêté le 1er décembre dans l’enceinte de la faculté de Taza, il a été condamné pour son appartenance à la mouvance des communistes «basistes» et son activité syndicale étudiante. Quatre autres militants l’ont rejoint dans sa protestation et ont entamé à leur tour une grève de la faim le 23 janvier. Dans une lettre de la famille d’Azzedine, on peut lire: «Notre fils a subi toutes sortes de torture, ils lui ont fracassé les bras, les doigts et les pieds après l’avoir dévêtu… Les rares fois où on a pu lui rendre visite, les gardes nous ont provoqués et nous ont parfois même interdit de le voir.»

Azzedine Eroussi

Des manifestations ont eu lieu vendredi à Smara et Boujdour (Sahara occidental sous occupation marocaine) pour appeler à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis et exprimer leur solidarité avec ceux de Gdeim Izik, qui se trouvent à la prison marocaine de Salé depuis plus de 15 mois sans jugement. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : « l’Etat sahraoui indépendant est la solution ».
Les forces marocaines ont procédé au verrouillage des lieux et ont dispersé brutalement les manifestants, ainsi qu’au saccage des domiciles des sahraouis.

Maroc/Sahara occidental: Mobilisation pour les prisonniers politiques

Les forces de répression marocaines ont procédé samedi soir à une violente agression contre les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent depuis plus de 15 mois à la prison marocaine de Salé.
Le groupe des prisonniers politiques sahraouis dénommé ‘groupe de Gdeim Izik’ a été surpris par l’assaut de quelques cinquante militaires armés de bâtons et de matraques qui ont procédé à la torture des prisonniers politiques, au saccage de leurs cellules, ainsi qu’au vol de leurs effets personnels.

De violents affrontements opposent depuis plusieurs jours des manifestants aux forces de l’ordre de Taza, petite ville du nord-est du Maroc. Ces derniers réclament la libération de jeunes arrêtés le 4 janvier dernier (un groupe de diplômés-chômeurs avait organisé un sit-in, où ils avaient été rejoints par des étudiants en grève, et avait été violemment dispersé, les forces de l’ordre faisant plus de trente blessés), et entendent également protester contre la vie chère et les prix de l’eau et de l’électricité. Depuis hier, la répression s’est intensifiée, certaines sources évoquant des tirs à balles réelles et plusieurs morts. Une source hospitalière a quant à elle confirmé plus de 160 blessés. Par ailleurs, des policiers ont effectué des descentes violentes aux domiciles de nombreux jeunes suspectés d’avoir pris part aux rassemblements.

Maroc: Manifestations et affrontements