Plusieurs centaines de manifestants avec et sans-papiers manifestaient hier en hommage aux deux demandeurs d’asile qui se sont tués jeudi dernier. Sans surprises, la police a bloqué les manifestants en deuil devant l’Office des Etrangers, suite à quoi elle a essuyé quelques jets de pierre.

Jeudi dernier, deux personnes sans-papiers se sont tuées : une à Fedasil, en s’immolant par le feu, l’autre s’est pendue dans sa cellule au centre fermé de Merksplas.

Depuis, plusieurs mouvements de révoltes ont éclaté dans les centres fermés : les prisonniers ont refusé de regagner leurs cellules et certains sont entré en grève de la faim.

Voir une vidéo de la manifestation.

Matraquages à l’Office des Etrangers.

Matraquages à l'Office des Etrangers.

Depuis plusieurs jours, des dizaines de militants sans-papiers se rassemblent régulièrement devant le cabinet du ministre de l’immigration près du carrefour Arts-Loi. A plusieurs reprises, ils ont bloqué la circulation pour protester contre le refus du ministre de les rencontrer. Hier, 12 mars, la police les a repoussé à coups de matraques, sortant les auto-pompes et les gaz lacrymogènes.

Cinq militant-es No Border avaient cité l’État et la Zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles devant le Tribunal de première instance pour leurs arrestations préventives et abusives, menées de manière violente. Il s’agit des arrestations qui ont eu lieu le 29 septembre, jour de l’euro-manifestation organisée par les syndicats européens: 289 personnes furent arrêtées aux carrefours, sur le trottoir, dans le métro, sur les bancs, sur le chemin vers le lieu de rassemblement et enfin pendant la manifestation. Vu les délais qui s’étaient déjà écoulés et devant l’absence de victimes qui souhaitaient porter plainte pour les mauvais traitements, seul le volet « arrestations abusives » a été retenu. Trois plaignant-es on été arrêté-es dans la station de métro Ribaucourt parmi un trentaine de personnes, deux alors qu’elles participaient pacifiquement à la manifestation.

Pour ce qui concerne les arrestations opérées dans le métro, le juge estime que le fait qu’une partie des personnes étaient grimées, apparaît comme un tentative de justification par la police, mais à posteriori de l’arrestation, celle-ci avait d’ailleurs visé tout le groupe, indépendamment d’un éventuel grimage ou non. Le principe étant que l’on doit arrêter les gens pour ce qu’ils font, non pour ce qu’ils sont. Il n’y avait pas perturbation de la tranquillité publique lors de l’arrestation, le tribunal condamne donc la zone de police à une indemnisation pour ces trois plaignant-es.

Pour ce qui concerne les deux plaignant-es arrêtées lors de la manifestation, le tribunal estime que la police ont pu considérer que la seule solution pour empêcher un trouble imminent était d’organiser des arrestations préventives. Il conclut qu’il n’y a pas eu d’atteinte à la liberté de se réunir ou manifester. En ce qui concerne les conditions de l’arrestation et de la détention, le juge précise que le maintien des menottes pendant le transfert ne se justifiait pas sous la simple allusion que les personnes avaient un « profil peu collaborant ». Il déclare la prise générale de photos non justifiée en ce que la prise de photos de personnes soumises à une brève privation de liberté ne peut se produire qu’en cas de nécessité pour l’identification ou à des fins judiciaires, et ne peut donc être entreprise systématiquement. Le tribunal condamne la zone de police à un préjudice moral pour les deux plaignant-es.

Belgique: L’Etat condamné pour des arrestations préventives au « No Border »

Cinq manifestants ont attaqués en justice l’état belge et la police de Bruxelles (Zone Bruxelles-Ixelles), une audience aura lieu le 22 octobre. Un rassemblement aura lieu à 8.30 devant le palais de justice et une réunion aura lieu à « l’Eau Chaude » (25, rue des renards, 1000 Bxl) à 13h en présence des avocats.

Quatre personnes ont été arrétées à l’aéroport de Zaventem il y a quelques minutes alors qu’elles participaient à une action pour empécher l’expulsion d’une personne sans-papiers. Il y a des policiers avec et sans uniformes et des chiens policiers présents sur place.

EDIT: Les 4 personnes ont toutes été relachées rapidement.

La Cellule Olga de la FAI italienne a revendiqué le jambisation contre un patron du nucléaire en Italie, l’accusant de minimiser l’impact de la Catastrophe de Fukushima et d’être responsable du retour du nucléaire en Italie. Le procureur de Gènes a déclaré que le texte de cinq pages envoyés depuis Gènes paraissait être une revendication fiable, le texte prévient que 8 nouvelles actions auront lieu prochainement, contre le nucléaire et en solidarité avec les prisonniers grecs de la FAI. La Federation Anarchiste Informelle est surveillée de près en Italie, ce pays a d’ailleurs convoqué récemment un sommet spécial d’Europol consacré à ‘La lutte contre l’euro-anarchisme’ à travers la répression de trois mouvements, le No-Tav, No Border et la FAI italienne. La police de Gènes avait annoncé hier s’être tournée vers la recherche de deux ex-membres des Brigades Rouges.

La jambisation d’Adinolfi

A l’audience du procès « No border » du 3 avril 2012, il a été reproché à D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. A l’audience D. à déclaré qu’à aucun moment il n’a fait preuve d’agressivité, que par ailleurs comme cela se voit sur la vidéo, il n’a pas été chercher le stick pour frapper le cheval, et qu’au contraire, il estime que c’est bien lui qui a été agressé par les policiers. Il a été évoqué le fait que L. avait été blessée lors de son arrestation et qu’elle avait bien informé le juge d’instruction qu’elle souhaitait porter plainte. Le juge a réagit en affirmant qu’il n’était pas saisi de cette affaire. Quant à l’arrestation que D. a subie le 29 septembre, elle ne s’est pas déroulée lors de la manifestation mais bien avant puisque c’est dans un bus bruxellois qui a été arrêté par un véhicule de police banalisé. Placé en cellule à Etterbeek, après 8 heures d’arrestation sans motif, il a récupéré ses affaires et c’est à ce moment là qu’il a été surpris par un policier photographe et qu’il a été tenu contre le mur. Tout ce qu’il a fait à cet instant a été de déclarer « je ne veux pas être photographié ». Les policiers l’ont alors plaqué, tenu la tête, il a entendu d’autres détenus crier… la photo fut prise, suite à quoi il a reçu un coup de tête d’un policier, ceci ayant occasionné une blessure au front. Au lieu d’être libéré il a alors été ramené en cellule et inculpé d’arrestation judiciaire.

Les avocats ont demandé l’acquittement. Prononcé prévu le 24 avril 2012 à 14h. Rassemblement à 14H sur les marches du palais de justice

Une dizaine de personnes ont été arrêtées alors qu’elles occupaient le siège du Parti Socialiste à Bruxelles. Les occupants voulaient rencontrer des responsables au sujet de la grève de la faim de sans-papiers à la VUB. Une vingtaine de sans-papiers sont en effet au 91ème jour de grève de la faim. Une vingtaine de personnes s’étaient rassemblé au pied du bâtiment alors que la dizaine de personnes arrêtées était perchée sur un balcon avant d’être délogée par le commissaire Vandersmissen.

EDIT : Ce sont en fait 6 personnes qui ont été arrêtées très violemment (trainées par le coup une par une à l’intérieur du batîment), elles ont été emprisonnées au commissariat de l’Amigo et relachées peu avant 17h.

Bruxelles : Arrestations suite à l’occupation du PS