Six personnes passeront en procès ce 1er décembre 2016, un rassemblement solidaire aura lieu dés 8h30 devant le Palais de Justice, Place Poelaert. Une soirée d’info se tiendra la veille à 18h30 à la Maison de la Paix (Rue Van Elewyck 35). Les six (dont trois Français, deux Allemands et un Camerounais) sont accusés en correctionnelle de rébellion et d’entrave méchante à la circulation aérienne. Ils étaient présents le 17 août dernier dans un avion de ligne alors que des policiers tentaient d’expulser une personne d’origine camerounaise en le forçant à rester dans un avion avec les méthodes qui leur sont chères : pieds et poings liés, étranglement et étouffement. Plusieurs passagers s’étaient manifesté en entendant les cris de douleur et de détresse de l’expulsé, forçant les policiers à débarquer avec ce dernier. Les policiers sont plus tard revenus à bord, ont choisi arbitrairement six personnes parmi ceux qui s’étaient manifesté et les ont arrêtés pendant 24 heures.

No Border

Depuis plus de 2 ans, 150 sans-papiers occupent un batiment abandonné à Molenbeek d’où ils peuvent s’organiser pour obtenir de meilleures conditions de vie. Au début du mois de juillet, une expertise a déclaré le batiment « insalubre », et les 150 occupants sont à présent menacés d’expulsion. Après deux reports, l’expulsion est à présent fixée au 15 septembre, les habitants espèrent pouvoir être relogés.

La Voix des Sans-Papiers

La Voix des Sans-Papiers

En août 2015, des migrants qui avaient été expulsés de la Halle Pajol (18e arrondissement de Paris) pour atterrir dans un centre Emmaüs ont protesté contre leurs conditions de vie (isolés, démarches bloquées, nourriture périmée, lave-linge en panne, pas de kit d’hygiène,…) et demandent à rencontrer ceux qui les avaient expulsé de la Halle en leur promettant des conditions correctes (OFPRA, mairie et Emmaüs). Ils font appel à des militants solidaires qui les rejoignent, ensemble ils font un sit-in dans le hall d’entrée. Le centre a immédiatement appelé la police en prétextant une « séquestration », quatre personnes (trois solidaires et le migrant qui faisait la traduction) sont arrêtées et placées sous contrôle judiciaire. En octobre 2015, les quatre ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis et à payer des dédommagements à Emmaüs. Tant les condamnés que le parquet et Emmaüs ont fait appel, le procès d’appel commencera donc le 3 octobre prochain à 13h30 au TGI de Paris.

Emmaüs en appel contre des militants solidaires des migrants

Emmaüs en appel contre des militants solidaires des migrants

Après plusieurs semaines, la police grecque a mis faim au camp de réfugiés « No Border » de Tsamakia (Lesbos). Au moins 19 activistes No Border et entre 200 et 400 réfugiés ont été arrêtés, les activistes ont été relâchés, les réfugiés sont emmenés vers un centre de détention. Après avoir vidé le camp, les bulldozers l’ont rasé.

Le No Border Kitchen détruit

Le No Border Kitchen détruit

Entre 2010 et mai 2015, 146 personnes sont parvenues à s’évader des centres fermés (prisons pour étrangers) en Belgique. C’est en 2013 que le nombre d’évasions a été le plus élevé (36) et en 2014 qu’il a été le plus bas (12). Les 5 premiers mois de l’année 2015 ont toutefois été riches en envolées avec 24 évasions.

Getting the Voice Out fait sortir les témoignages des centres fermés

Getting the Voice Out fait sortir les témoignages des centres fermés

Une passagère française a écopé de 5.400€ d’amende pour s’être opposée à l’expulsion d’une femme sans-papiers algérienne qui était embarquée dans le même vol qu’elle. Elle risque trois mois de prison si elle ne s’acquitte pas de cette somme. Le secrétaire d’état à l’asile et à la migration, Théo Francken, s’est réjouit de cette nouvelle sur sa page Facebook, espérant que cette condamnation effraiera ceux qui voudrait agir de la sorte dans le futur. C’est la première fois qu’une telle condamnation est prononcée.

Dans le passé, de nombreuses expulsions ont pu être empêchées car des passagers ou des membres du personnel de bord s’y opposaient.

‘No Border No Nation’

'No Border No Nation'

Les sans-papiers qui manifestaient cette après-midi -comme tous les lundis- à l’appel de la Coordination des Sans-Papiers ont subit une charge de la police tout en étant aspergés de gaz lacrymogènes. Vers 16h, ils étaient encerclés par la police. Un sans-papier a été arrêté et un autre blessé. Malgré la récurrence du rassemblement, la police parlait sur Twitter d’un rassemblement ‘spontané’.

Sur Twitter, la police annonce une manifestation spontanée.

La tête de la manifestation de ce lundi

Sur Twitter, la police annonce une manifestation spontanée.
La tête de la manifestation de ce lundi

Suite à l’enfermement de plusieurs dizaines de demandeurs d’asile irakiens en vue de les déporter, une soixantaine de prisonniers du Centre Fermé 127bis et une quinzaine du Caricole, les deux prisons pour personnes sans-papiers de Steenokkerzeel ont commencé une grève de la faim. Ils avaient appelé les militants à manifester ce dimanche devant le centre fermé. Les détenus avaient l’autorisation de rester dans la cour jusqu’à 14h30, ils y ont manifesté avec de nombreuses banderoles et ont ensuite refusé de la quitter, permettant aux manifestants des deux cotés de la clôture de discuter. Un détenu est également monté sur le toit et y a accroché des calicots. De l’autre coté du centre, les détenus se sont également rebellés au même moment, mais la police a empêché les manifestants d’approcher. Au moins trois manifestants ont été arrêtés à l’extérieur du centre. Les forces spéciales de la police ont également forcé les détenus à rentrer dans le centre vers 23h.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

Un camp ‘No Border, No Nation, No Conex’ aura lieu du 16 au 25 septembre à Bâle, en Suisse. Le camp s’oppose particulièrement à un exercice militaire qui aura lieu au même moment dans le nord-ouest de la Suisse, le CONEX15. Cet exercice militaire prend le scénario suivant : « Dans une Europe futuriste hypothétique, avec de nouveaux pays et frontières,une crise économique a lieu. Les conséquences suivantes ont un impact sur la Suisse : pénuries, marché noir et organisations criminelles. De grands stocks de pétrol, de gaz et de blé sont la cible de sabotages et de pillages. En plus de cela, des tensions ethniques mènent à une large arrivée de réfugiés vers la Suisse. »

Ce large exercice répressif est censé tester les moyens armés de la Suisse en cas de crise majeure du capitalisme.

Chaque année depuis 16 ans, les camps No Border sont l’occasion de manifestations et d’actions directes contre les frontières, les prisons et le capitalisme. Un tel camp avait eu lieu à Bruxelles à l’automne 2010, donnant lieu à une forte répression de la part de la police bruxelloise.

No Border, No Nation, No Conex !

No Border, No Nation, No Conex !

Après avoir rasé le squat Kentavros, c’est le squat Centauros qui a été rasé dans le même quartier de Nea-Philadelphia, à Athènes. Les deux squats, tenus par les anti-autoritaires, venaient en aide aux centaines de réfugiés que compte la ville d’Athènes, les deux ont été détruits par des bulldozers municipaux. Ce n’est qu’un exemple de la répression qui frappent les milliers de migrants qui affluent du Moyen-Orient -principalement de Syrie- ces dernières semaines. Il y a quelques jours, la police anti-émeute a dégagé l’entrée d’un commissariat en déchargeant des extincteurs sur les sans-papiers qui venaient demander l’autorisation de passer vers Athènes à Kos.

Le squat Centaure

Le squat Centaure