Un manifestant tué, une centaine de Palestiniens arrêtés dont des députés et anciens ministres, une province entière (al-Khalil) placée sous régime militaire, des villages encerclés, bombardements sur Gaza, blindés hélicoptères et plus de 10.000 militaires en action dans la province, fermeture de toutes les les routes, des centaines de maisons perquisitionnées, c’est le bilan de l’action de l’occupant israélien depuis la disparition jeudi soir de trois colons réservistes de l’armée aux abords de la colonie Gush Atzion.
Les colons sionistes sont également déchaînés: des agressions commises sur des citoyens palestiniens un peu partout en Cisjordanie ou dans la ville d’al-Quds, la multiplication des incursions dans la mosquée al-Aqsa sous la direction des députés et des rabbins. Les autorités israéliennes restent incapable d’expliquer la disparition des colons (enlevés dans une zone ne relevant pas de l’Autorité palestinienne mais de l’armée israélienne). Trois jours et quatre nuits après ces disparitions, les autorités ne savent pas s’ils sont en Cisjordanie, dans la province d’al-Khalil, ou ailleurs, s’ils ont été enlevés, même pas s’ils sont morts ou vivants (ils ont même profané les cimetières dans leurs recherches).
En face, les Palestiniens jubilent. Ils ne savent pas s’il s’agit d’une opération d’enlèvement des colons pour les échanger contre les prisonniers, mais ils l’espèrent. Ils refusent d’aider l’occupant : ils ont effacé les bandes enregistrées des caméras placées dans la ville d’al-Khalil pour que l’occupant ne puisse pas s’en servir, les médias palestiniens ont lancé des appels demandant à tous d’éviter de « trop parler » ou d’échanger des renseignements, mêmes futiles, sur les réseaux sociaux.