Bilal al-Saadi, président du Freedom Theatre, a été arrêté dimanche 11 septembre par l’armée israélienne au checkpoint Zaatar, alors qu’il rentrait à Jénine en compagnie de Mustafa Sheta, le directeur du théâtre, après avoir participé à Ramallah à l’assemblée générale du réseau des arts vivants de Palestine. Aucune explication n’a été donnée ni à lui, ni à Mustafa Sheta qui était avec lui, ni à sa famille. Nous savons qu’il va être traduit mardi devant un tribunal militaire et qu’il sera sans doute placé en détention administrative sans accusation ni procès, pour 3 ou 4 mois renouvelables sans justification. Le Freedom Theatre a été créé en 2006 par Juliano Mer Khamis, Zakaria Zubeidi et quelques autres. Juliano a été assassiné en 2011 devant le théâtre et cet assassinat n’a jamais été élucidé. Zakaria Zubeidi, après de multiples arrestations est encore aujourd’hui en prison. Bilal al-Saadi, président du Conseil du théâtre, est avec le Freedom Theatre depuis sa création en 2006. Son arrestation s’inscrit dans la tentative acharnée de faire taire les voix palestiniennes et d’écraser leur culture.

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Au moins 37 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens en Cisjordanie. Le Croissant-Rouge palestinien a dû prendre en charge trois blessés touchés par des balles réelles et neuf par des balles en caoutchouc, tandis que les 25 autres avaient inhalé des doses massives de gaz lacrymogènes. Dans la ville de Sinjil, au nord-est de la ville de Ramallah, les soldats ont tiré de nombreuses balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz sur les Palestiniens avant de les agresser physiquement. Cela s’est produit après que plusieurs colons israéliens aient envahi les terres palestiniennes dans la zone d’ar-Rafid. Deux Palestiniens ont été touchés par des balles réelles, deux par des balles en acier recouvertes de caoutchouc, et des dizaines de personnes ont subi les effets de l’inhalation massive de gaz lacrymogènes. À Kufur Qaddoum, à l’est de la ville de Qalqilia, les soldats ont attaqué la manifestation hebdomadaire et ont tiré sur quatre jeunes hommes avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc. Les soldats ont tenté d’enlever plusieurs Palestiniens. La manifestation de cette semaine à Kufur Qaddoum s’est également tenue en solidarité avec Nasser Abu Hmeid, un détenu palestinien gravement malade et atteint d’un cancer et privé d’un traitement médical spécialisé.

Les soldats des forces d’occupation ont également attaqué une manifestation près de l’entrée principale du village d’al-Jeeb, au nord-ouest de Jérusalem, et ont blessé cinq Palestiniens qui ont été aspergés de gaz poivré et agressés ; parmi les blessés se trouvaient Moayyad Sha’ban, le chef de la Commission de résistance au mur et à la colonisation à Jérusalem, et le militant non-violent Omar Maw’ed. À Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, les soldats ont tiré sur deux Palestiniens avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc et ont fait subir à des dizaines de personnes les effets de l’inhalation massive de gaz lacrymogènes dans le village de Beit Dajan, à l’est de la ville. Dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, les soldats ont blessé cinq Palestiniens lors de la manifestation hebdomadaire près de l’entrée principale de la ville.

Palestine Action est une organisation qui mène des actions directes pour fermer les usines israéliennes d’armement dans toute la Grande-Bretagne en soutien au peuple palestinien. Leurs actions ont eu un impact financier et opérationnel significatif sur Elbit Systems, conduisant à la fermeture d’une des usines et de leur bureau du centre de Londres. Dans le même temps, les militants de Palestine Action ont remporté plusieurs victoires devant les tribunaux contre les tentatives de les poursuivre pour leurs actions directes. Aujourd’hui, Palestine Action – y compris ses cofondateurs – est confronté à un procès majeur le 10 octobre 2022, lorsque huit militants (les #ElbitEight) seront accusés de cambriolage, de dommages criminels et de chantage pouvant entraîner jusqu’à 38 ans de prison s’ils sont condamnés. Malgré ce procès, Palestine Action n’a pas ralenti: ils maintiennent un campement en face d’une usine Elbit et l’ont fermé le matin du 7 septembre, avec des militants enfermés dans/sur des voitures stationnées aux portes d’entrée et de sortie de l’usine d’armement. Une campagne de solidarité a lieu avec Palestine Action et #ElbitEight. Pour suivre la mobilisation sur les réseaux sociaux : #ElbitIsGuilty

Un jeune palestinien a été tué hier lundi à l’aube, et 16 autres ont été blessés dont un grièvement par des balles des forces d’occupation israéliennes lors de leur incursion dans la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Une importante force de l’armée d’occupation, estimée à environ 100 véhicules militaires, accompagnée d’un bulldozer, a pris d’assaut la ville depuis plusieurs directions et a fermé ses entrées. Les soldats se sont aussi répandus dans un certain nombre de quartiers de la ville, et ont déployé leurs tireurs d’élite sur les toits de certains immeubles de grande hauteur. Les soldats ont encerclé un immeuble dans le quartier Est de Jénine, forçant ses habitants à quitter leurs appartements et les ont détenus en plein air, y compris des enfants et des femmes. Le but de l’opération était de faire exploser l’appartement de Raed Hazem, qui a attaqué et tué trois Israéliens et en a blessé d’autres à Tel Aviv en avril dernier avant d’être tué.

Des affrontements ont éclaté entre les soldats d’occupation et des jeunes palestiniens dans la ville, au cours desquels, 16 Palestiniens ont été blessés par balles réelles, dont une fille qui a été touchée à la mâchoire, ainsi que deux jeunes blessés aux jambes et un autre avec éclat d’obus dans la tête. Un ambulancier, Mohammad Malaisha, a également été blessé à balles réelles au pied alors qu’il tentait d’aider un jeune blessé. Mohammed Mousa Mohammed Sabaaneh, âgé de 29 ans, a succombé à ses blessures résultants des tirs israéliens.

Mohammed Sabaaneh

Deux Palestiniens ont été tués jeudi dans des affrontements avec l’armée israélienne en Cisjordanie. Un homme de 25 ans du camp de réfugiés d’Al Eïn à Naplouse a reçu une balle dans le cou tandis qu’un homme de 26 ans du camp de réfugiés de Kalandia, près de Jérusalem, a été atteint au coeur. Ils ont été tué lors de manifestations dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse et  dans la ville d’Al Bireh, près de Ramallah. Des affrontements ont éclaté entre des dizaines de Palestiniens et l’armée d’occupation israélienne, après l’incursion de celle-ci dans le quartier Umm al-Sharait, dans la ville d’al-Bireh, adjacente à Ramallah, pour effectuer plusieurs perquisitions dans des maisons palestiniennes. Les manifestants ont lancé des de pierres et des cocktails Molotov et les soldats israéliens ont utilisé des munitions réelles, tiré à balles en métal recouvert de caoutchouc et des grenades lacrymogènes.

Le mouvement des prisonniers palestiniens a annoncé jeudi 1er septembre que l’administration pénitentiaire israélienne avait renoncé à ses nouvelles mesures répressives imposées aux prisonniers. À la lumière de cette victoire, le mouvement uni des prisonniers a annoncé qu’il ne se lancerait pas dans une grève de la faim collective de masse. Plus précisément, l’administration pénitentiaire de l’occupation israélienne est revenue sur son annonce selon laquelle les prisonniers condamnés à perpétuité ou à de longues peines seraient transférés d’une prison à l’autre tous les six mois. Cette politique répressive, ainsi qu’une série de raids et d’invasions des cellules des prisonniers, avait été lancée par l’administration pénitentiaire après l’évasion de 2021, au cours de laquelle six prisonniers palestiniens s’étaient libérés de la prison de Gilboa.

Prisonniers palestiniens

 

Les droits des prisonniers politiques palestiniens sont systématiquement violés: du refus des visites familiales aux transferts constants d’une prison à l’autre tous les six mois, en passant par les raids agressifs dans les cellules. La lutte collective de ces prisonniers avait été suspendue en mars 2022 après qu’un accord a été conclu pour améliorer les conditions de détention. 1 000 prisonniers politiques palestiniens entameront jeudi prochain une grève ouverte de la faim, en protestation contre l’administration des prisons qui refuse d’appliquer les accords passés en mars. Il y a actuellement 4 400 prisonniers politiques palestiniens dont 36 femmes dans les prisons israéliennes, 300 Palestiniens de Jérusalem-Est, 250 de Gaza et 70 Palestiniens de territoires de 1948.

Deux blindés de l’armée belge ont été incendiés au moyen de cocktails Molotovs sur le parking de l’entreprise OIP dimanche matin dans le zoning Westerring, à Audenarde. La firme OIP, filiale de la multinationale israélienne Elbit Systems. Les deux véhicules, des Piranha III achetés en 2006 pour 1,5 million d’euros l’unité au constructeur suisse Mowag afin de remplacer les chars Leopard, ont totalement brûlé. OIP a été fondée à Gand en 1919 sous le nom d’Optique et Instruments de Précision pour développer et produire des lentilles et des objectifs pour l’armée. À partir des années 1960, elle est pionnière de l’électro-optique, avec des innovations telles que l’un des premiers affichages tête haute (pour les Lockheed F-104) et des systèmes de contrôle de tir (pour les chars Leopard). L’entreprise fabrique également des lunettes de vision nocturne holographiques.

L’inscription “Shut Elbit Down” a été inscrit sur les murs d’OIP s’explique par ce fait qu’en 2003, OIP a été racheté par l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elbit fourni des munitions au phosphore blanc et des drones qui ont été utilisés par Israël lors de ses agressions contre Gaza. Elbit fabrique également des armes à sous-munitions pour l’armée israélienne, contribuant ainsi à contourner une interdiction internationale. Les ventes à l’armée israélienne représentent environ un cinquième des rentrées d’Elbit.

La lutte collective des prisonniers palestiniens avait été suspendue en mars 2022 après qu’un accord a été prétendument conclu pour améliorer les conditions des détenus palestiniens. Les droits des prisonniers sont systématiquement violés: du refus des visites familiales aux transferts constants d’une prison à l’autre tous les six mois, en passant par les raids agressifs et les invasions. Les institutions de prisonniers ont annoncé que les détenus refuseront de quitter leur cellule pour les contrôles de sécurité quotidiens de routine et rendront leurs repas fournis par l’administration pénitentiaire les 22 août et 24 août. Ces contrôles, qui ont lieu tous les jours, obligent les prisonniers à quitter leur cellule pendant que les sols, les fenêtres et les salles de bain sont inspectés, tandis que des gardes, accompagnés de chiens renifleurs et portant des armes, provoquent les prisonniers. Tous ces mécanismes répressifs ont été renforcés après l’évasion de la prison de Gilboa (voir notre article).

Au lieu de mettre en œuvre les mesures convenues en mars, l’administration des prisons a continué à appliquer ces pratiques répressives. Les prisonniers demandent la fin des transferts constants de prisonniers tous les six mois – en particulier pour les prisonniers condamnés à de longues peines, y compris à perpétuité – et fin du recours à la détention administrative, c’est-à-dire à l’emprisonnement sans inculpation ni procès. Actuellement, trois détenus administratifs palestiniens ont entamé une grève de la faim contre leur détention : Khalil Awawdeh, en grève depuis 173 jours, et Ahmad et Adel Musa, en grève depuis 16 jours. Avant les mesures de protestation annoncées, les forces répressives ont pris d’assaut l’une des salles de la prison de Hadarim le dimanche 21 août, saccageant les cellules et perturbant les prisonniers.

L’armée israélienne a effectué un raid pendant la nuit de jeudi à vendredi, arrêtant cinq personnes dont un membre du Jihad islamique à Tubas, à une vingtaine de kilomètres au nord de Naplouse, et dans la ville voisine de Tammun. De jeunes Palestiniens ont alors manifesté et jeté des projectiles sur les militaires qui ont utilisé des balles réelles et des grenades lacrymogènes pour les disperser. Salah Tawfiq Sawafta, 58 ans, a été tué d’une balle « perdue » israélienne dans la tête, à Tubas, alors qu’il rentrait chez lui à pied après la prière du matin.

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