Plus de deux douzaines de Palestiniens ont été blessés lors de nouveaux affrontements dimanche soir à Jérusalem, alors que les Palestiniens continuaient de protester contre de nouvelles mesures de sécurité à l’esplanade des mosquées à Jérusalem. En Cisjordanie, un Palestinien a été légèrement blessé par un tir de soldats israélien alors qu’il tentait de fuir un contrôle et deux adolescents palestiniens ont été légèrement blessés par des tirs de soldats israéliens près de la ville de Qalqilya, en Cisjordanie. Il y a eu également des affrontements au point de contrôle Qalandiya, situé entre Jérusalem et Ramallah. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré qu’il traitait 10 personnes blessées dont trois par des impacts de balle acier-caoutchouc.

La poursuite des affrontements survient après que trois Palestiniens aient été tués lors des affrontements avec les forces israéliennes vendredi lors d’émeutes suite à l’installation de détecteurs de métaux (voir notre article). Deux autres sont mort samedi, dont l’un par l’explosion prématurée de sa bombe à essence.

Les affrontements du 22/7 à Jérusalem

Les affrontements du 22/7 à Jérusalem

Trois Palestiniens ont été tués ce vendredi par les Israéliens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Un premier Palestinien a été tué d’une balle dans la tête dans le quartier de Ras al-Amoud, près de la Vieille ville à Jérusalem-Est annexé. Il n’était pas clair dans l’immédiat si sa mort était liée aux heurts qui ont éclaté plus tôt dans la journée entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes aux abords de la Vieille ville. Un second Palestinien a été tué peu de temps après dans le quartier de Al-Tur, toujours à Jérusalem-Est et un troisième avait été abattu, cette fois en Cisjordanie.

Les Palestiniens dénoncent depuis une semaine l’installation de détecteurs de métaux aux entrées de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Israël a décidé d’installer ces détecteurs après une attaque meurtrière par balles contre des policiers israéliens à proximité de l’esplanade des Mosquées.

Arrestation d’un manifestant palestinien

Arrestation d'un manifestant palestinien

Les forces israéliennes ont une nouvelle fois ce vendredi réprimé le marche hebdomadaire des habitants du village de Kafr Qaddum, à l’Ouest de la Cisjordanie. Des centaines de Palestiniens et de sympathisants marchaient dans rues du village vers un portique érigé par les forces de sécurités israéliennes sur la route principale du village pour contrôler le mouvement des Palestiniens – portique qui est très souvent fermé, bloquant les habitants. Les forces israéliennes ont tiré des cartouches de gaz lacrymogènes, des balles en acier revêtues de caoutchouc et des bombes sonores sur les manifestants.

Les résidents de Kafr Qaddum ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires en 2011 contre les confiscations de terres, ainsi que la fermeture par les forces israéliennes de la route menant vers la ville voisine de Naplouse, le centre économique le plus proche. L’armée israélienne a bloqué la route après avoir étendu la colonie israélienne de Kedumim en 2003. Des centaines de Palestiniens ont été détenus lors de ces manifestations depuis leur début en 2011, et au moins un manifestant a été tué, tandis que 84 ont été blessés par des tirs, dont 12 enfant. Quelque 120 autres personnes ont été détenues lors de ces manifestations pour des périodes allant de quatre à quatre-vingt-quinze mois.

.

.

Deux Palestiniens ont été tués aujourd’hui mercredi par des balles tirées par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le camp de réfugiés de Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les militaires progressant dans le camp on subi des jets de projectiles lancés par de jeunes émeutiers à partir des toits et ont tirés pour tuer balle de guerre. Un jeune résident du camp, Saad Salah, 20 ans, a été tué sur le coup d’une balle dans la tête et un second, Awss Salameh, 16 ans, grièvement blessé, a succombé a l’hôpital. Un troisième a été blessé.

Saad Salah


Awss Salameh

Saad Salah
Awss Salameh

Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne du FPLP a été (encore une fois) arrêtée lors d’une perquisition le 2 juillet dernier. Elle vient de recevoir un ordre de détention administrative de 6 mois. Une audience confirmera cet ordre le 17 juillet. Khalida Jarrar est une parlementaire de gauche, féministe et très active sur la question des prisonniers, ce n’est pas la première fois qu’elle est emprisonnée et persécutée par Israël. Cette détention administrative permet à l’administration militaire d’emprisonner Khalida Jarrar sans inculpation ni procès, en violation de toutes les conventions de justice internationales.

Khitam à gauche, Khalida à droite

Khitam à gauche, Khalida à droite

Ghassan Kanafani était un écrivain, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Recruté par George Habache en 1953, il avait rejoint le MNA qui devint FPLP en 1967. Kanafani est porte-parole du FPLP dès ce moment, il en rédige le programme politique, marxiste-léniniste, en 1969. Il y a 45 ans, le 8 juillet 1972, Kanafani est assassiné avec sa nièce par une bombe du Mossad placée dans sa voiture.

Une interview rare faite en 1970 par des journalistes australiens à Beyrouth vient d’être traduite en français et publiée par la page Facebook « Palestine et Révolution »

Ghassan Kanafani

Ghassan Kanafani

Khalida Jarrar, une militante et parlementaire bien connue du FPLP (notamment pour son travail pour les prisonniers politiques) qui a déjà été arrêtée plusieurs fois par Israel a été arrêtée à nouveau avec une autre militante, Khitam Saafin, dirigeante de l’Union des Comités de Femmes Palestinienne, une organisation de femmes proche du FPLP. Lors de leur audience aujourd’hui, le juge a simplement étendu leur durée de détention de 6 jours pour Khalida et de 3 jours pour Khitam. De nombreuses organisations ont réagi dans le monde à cette arrestations de deux militantes progressistes, palestiniennes et féministes.

Khitam à gauche, Khalida à droite

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Khalida Jarrar, dirigeante du FPLP, et Khitam Saafin, présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes. Elles ont été emmenées dans un lieu non divulgué, avec 9 autres personnes dans un raid à l’aube. Khalida Jarrar a été ciblée par les forces israéliennes ces dernières années. Elle a été libérée en juin 2016 après avoir purgé plus d’un an de prison, y compris un mois de détention administrative (voir notre article à sa libération).

Khalida Jarrar

Khalida Jarrar

A l’initiative de la GUPS Paris (Union Générale des Etudiants Palestiniens), un meeting de soutien aux prisonniers palestiniens est organisé le 4 juillet prochain dès 20H à Paris au Centre Culturel Algérien (171, Rue de la Croix Nivert, Paris 15e). Cette initiative est à la fois en hommage au récent combat des prisonniers grévistes de la faim (voir notre précédent article) mais aussi en solidarité avec les prisonniers et pour leurs revendications.

Meeting de solidarité et d’hommage aux prisonniers politiques palestiniens

Meeting de solidarité et d’hommage aux prisonniers politiques palestiniens