Les forces israéliennes ont arrêté des dizaines de Palestiniens de Jérusalem-Est annexée et occupée, depuis l’attaque de dimanche au cours de laquelle un Palestinien a tué deux Israéliens dont un policier avant d’être abattu. Trente-et-un Palestiniens qui voulaient participer dimanche après-midi à des célébrations en mémoire de l’auteur de l’attentat ainsi que des membres de sa famille ont été interpellés à Jérusalem-Est. Une quinzaine d’autres jeunes Palestiniens ont été arrêtés pour avoir lancé des pierres, des feux d’artifices et des cocktails Molotov en direction des forces de l’ordre dans plusieurs quartiers de Jérusalem-Est.

La scène de la fusillade de dimanche

La scène de la fusillade de dimanche

Aux alentours de 16h ce 5 octobre, le contact a été perdu avec les 13 femmes qui participaient à une opération de solidarité avec la Bande de Gaza à bord du Zaytouna. Les 13 avaient déjà annoncé qu’elles s’attendaient à être interceptées avant d’arriver à bon port, comme c’est pratiquement toujours le cas lors des « Flottilles de la Liberté » qui tentent de briser le blocus sioniste depuis 2007. Cela n’a pas empêché de nombreux Palestiniens d’attendre en vain sur la plage afin d’accueillir cette nouvelle flottille. Les 13 avaient pris la mer le 14 septembre dernier à Barcelone. Elles sont à présent détenues, elles seront interrogées puis expulsées via l’aéroport Ben Gurion de Tel Aviv. Leurs noms seront également inscrits sur la liste noire israélienne leur interdisant le passage du Pont Allenby (frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie) ainsi qu’aux territoires sous contrôle israélien.

L’équipage du Zaytouna

L'équipage du Zaytouna

Hier vendredi, les forces de sécurité israéliennes ont blessés plusieurs Palestiniens lors de la répression de manifestations le long de la clôture dans le nord et le centre de Gaza, aux limites de la « zone tampon » – une zone entourant la frontière où les Palestiniens ne sont pas autorisés à entrer. Les soldats israéliens ont fait usage de matériel anti-émeute (balles en caoutchouc, lacrymogènes etc.) mais aussi de tirs à balles réelles contre les soi-disant «meneurs». Plusieurs Palestiniens ont été blessés, deux sont dans un état grave.

Les zones tampon à Gaza

Les zones tampon à Gaza

Le 16 août dernier, des centaines de soldats israéliens ont fondu sur Al-Fawwar – un camp de réfugiés pauvres, le plus au sud de la Cisjordanie (voir notre article). L’opération a été l’occasion de nouvelles exactions commises de sang froid. L’homme sur la vidéo, Mohammed Amassi est le fils aîné du boulanger du camp. Leur boulangerie familiale est la plus ancienne d’Al-Fawwar, elle date de la fondation du camp de réfugiés au début des années 1950. Mohammed a étudié l’aménagement intérieur de maison, mais s’est fait boulanger, pour répondre aux besoins de sa famille. Il travaille en deux équipes chaque jour, le matin et l’après-midi, sept jours par semaine. Il n’a jamais été arrêté ni même interrogé par les autorités israéliennes.

Comme tout le reste du camp, Amassi était sur sa terrasse observer l’opération israélienne. Tout est calme car dans cette partie du camp il n’y a pas d’affrontements. Vers 9 h du matin, il en train de parler aux journalistes sur la terrasse d’à côté quand il entend un soldat l’interpeller en arabe d’une terrasse voisine : « Où veux-tu la recevoir ? », autrement dit : dans quelle partie de ton corps veux-tu être touché par ma balle ? Et le soldat tire. La première balle de petit calibre le touche Amassi à la jambe gauche, la deuxième pénètre entre la hanche et sa cuisse gauche, et la troisième lui fracasse la jambe droite. Quand il lève les mains et crie : « Assez, assez », le soldat une fois encore, et la dernière balle transperce la main levée.

Bernard, Jean-Pierre, Loïc et Yamann sont convoqués au tribunal le 9 décembre, « accusés » d’avoir participé à la distribution d’un tract de la campagne BDS le 7 février 2015. En outre, la convocation de Bernard et Yamann porte aussi sur la distribution d’un tract le 19 décembre 2014. Ils sont poursuivis pour « avoir entravé l’exercice normal – de 3 magasins – lors de leur activité économique » à la suite d’un dossier monté par deux organisations proisraéliennes (dont la LICRA) et adressé au Procureur de la république. Alors que les deux distributions de tracts ont été sans incidents et que les diffeurs ne sont pas entré dans les magasins. Plus d’infos ici.

Rassemblement ce jeudi 22 septembre à partir de 13h au Tribunal de Grande Instance de Toulouse.

Rassemblement de soutien aux 4 BDS

Rassemblement de soutien aux 4 BDS

Une manifestation pour la libération du prisonnier communiste pro-palestinien d’origine libanaise Georges Abdallah emprisonné en France depuis 32 ans aura lieu à la Fête de l’Huma ce samedi 10 septembre à 14h au départ du stand du PC du Liban (Village du Monde).

Notons également que la manifestation annuelle devant la prison de Lannemezan a été annoncée et aura lieu comme chaque année le 22 octobre au terme d’une semaine d’action (15->22) pour la libération de Georges.

L’affiche de la campagne unitaire

L'affiche de la campagne unitaire

Nous relayons ici le communiqué de soutien écrit par le Bataillon International de Libération au Rojava envers le prisonnier politique palestinien Bilal Kayed.

« La liberté vient en luttant pour elle

les révolutionnaires internationalistes qui combattaient côte à côte lors de la Commune de Paris, hier en Espagne et contre le sionisme en Palestine au côté du peuple palestinien, luttent aujourd’hui au Rojava contre le fascisme de Daesh derrière le slogan « Ensemble jusqu’à la victoire ».
Le Rojava est la Palestine. Ce sont les espoirs de liberté de tous les peuples arabes, kurdes, yézidis, et turkmènes, qui vivent sous l’oppression des fascistes de Daesh.
La victoire appartient à celles et ceux qui luttent pour la liberté et pour l’honneur.
Nous saluons l’appel aux actions de solidarité lancé par le FPLP pour Bilal Kayed et tous les prisonniers révolutionnaires.
Nous saluons les enfants de l’Intifada! Vive la résistance de la Palestine! Vive l’internationalisme!« 

Déclaration de soutien de l’IFB pour Bilal Kayed

Déclaration de soutien de l’IFB pour Bilal Kayed

Après 71 jours de grève de la faim, Bilal Kayed a remporté sa bataille contre les autorités israéliennes. D’après Addameer (association de défense des prisonniers palestiniens), il sera libéré le 12 décembre 2016. Cela représente une victoire puisque Bilal Kayed était sous le régime de la détention administrative depuis le 13 juin 2016. Il aurait pu ainsi purger encore plusieurs années de prison (la détention administrative prévoit un enfermement de 6 mois renouvelable à l’infini).

Il reste néanmoins 4 prisonniers palestiniens toujours en grève de la faim : Mahmoud Al Balboul (54 jours de grève de la faim) ; Mohammed Al Balboul (52 jours) ; Malek Al Kadi (42 jours) et Ayad Al Harinin (42 jours). Ils se battent également contre leur mise en détention administrative. De plus, il reste plus de 7.000 prisonniers palestiniens (dont 750 en détention administrative) dans les prison de l’occupation.

La mère de Bilal Kayed après l’annonce de l’accord.

La mère de Bilal Kayed après l'annonce de l'accord.

Au lendemain de la mort d’un Palestinien frappé par des policiers palestiniens, des affrontements ont encore éclaté ce 24 août à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, entre des jeunes Palestiniens et les forces de l’ordre de l’Autorité palestinienne. La plupart des magasins de la vieille ville de Naplouse ont gardé toute cette journée de mercredi leur rideau baissé en signe de protestation. Les jeunes se rassemblent et affrontent avec des pierres les policiers palestiniens qui répliquent avec des gaz lacrymogènes.

Les incidents se sont surtout concentrés dans la vieille ville de Naplouse, là où vendredi dernier, une fusillade avait fait quatre morts dont deux policiers. Les policiers affirment qu’ils vont continuer à rechercher les armes qui circulent toujours depuis la fin de la Seconde Intifada, il y a plus de dix ans. Ahmed Halaoua, l’homme mort en détention, était membre de la Brigade des martyrs d’al-Aqsa, liée au Fath, et soupçonné d’être l’instigateur d’une fusillade ce vendredi.

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse