Un manifestant a été tué lors d’un affrontement avec les soldats de l’armée israélien près du camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Mohammed Abu Zaida, 18 ans, est mort après avoir été touché par une balle dans le cou. Deux autres Palestiniens ont été blessés lors des affrontements à l’est de Bureij. L’armée israélienne a confirmé qu’elle avait tiré sur des manifestants après qu’ils sont rentrés dans la « zone tampon » le long de la frontière. Dans le centre de la Cisjordanie, un soldat israélien a été légèrement blessé lorsque des Palestiniens ont lancé des pierres sur une troupe de l’armée près de Beitunia.

Manifestant palestinien

Manifestant palestinien

90 étudiants, deux professeurs et un employé de l’Université de Birzeit (province de Ramallah) sont actuellement détenus pour leur activité politique par les forces israéliennes. Ces arrestations massives n’ont pas manqué de provoquer plus de manifestations. Ce lundi, les forces d’occupation ont donc tout simplement détruit les blocs étudiants de l’université.

Arrestation à Birzeit

Arrestation à Birzeit

Trois Palestiniens, dont un enfant, ont été blessés lors d’affrontements avec l’armée israélienne qui ont éclaté dans le camp de réfugiés Dheishe, au sud de Bethléem, dimanche. Une importante force militaire israélienne a pris d’assaut le camp et a déployé des troupes dans toute la région, au milieu de tirs à balles réelles, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Deux jeunes Palestiniens ont été abattus et un autre blessé à l’abdomen et aux cuisses avec des balles réelles. Un enfant de 13 ans a reçu une balle dans la jambe. Plus tôt dimanche, un jeune Palestinien avait été tué par une balle en caoutchouc-acier reçue en plein visage lors d’un raid de l’armée israélienne dans la ville de Bethlehem.

Raid des forces israéliennes au camp de réfugiés de Deheishe (archive)

Raid des forces israéliennes au camp de réfugiés de Deheishe (archive)

Le samedi 2 janvier, des affrontements ont éclaté dans la ville de Beit Ummar, situé à onze kilomètres au nord-ouest d’al-Khalil (Hébron). Des centaines de jeunes Palestiniens jeté des pierres sur des soldats israéliens après les funérailles de 19 ans Omar Zaaqiq, qui a été abattu dans une attaque à la voiture-bélier le 27 novembre. Au moins 12 manifestants ont été frappés par des balles en acier recouvert de caoutchouc. Deux des blessés ont subi des blessures à la tête. Vendredi, les autorités israéliennes ont rendu à leur famille les corps de 23 Palestiniens abattus par l’armée d’occupation. Des funérailles ont eu lieu samedi en Cisjordanie.

Par ailleurs, Shadi Ghabish est mort pendant la nuit de vendredi à samedi à son domicile près du camp de réfugiés Jalazon après avoir subi deux opérations à l’hôpital de Ramallah pour enlever les balles de son corps. Il avait été blessé le 8 décembre lors d’affrontements entre soldats israéliens et les jeunes du camp Jalazon, près de la colonie de Beit El.

Féunérailles ce samedi de Farooq Sidr (à droite) et de Basil Sidr près de Hébron

Féunérailles ce samedi de Farooq Sidr (à droite) et de Basil Sidr près de Hébron

Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens SAMIDOUN organise une soirée d’information. L’événement se déroulera en arabe et en français ce mercredi 6 janvier à 18h30, au 53 Chaussée de Haecht, à 1210 Bruxelles.

Le Dr Fayez Rashid, écrivain et analyste politique, fera un exposé sur la politique systématique d’assassinat de dirigeants palestiniens et arabes, d’intellectuels et de militants par l’état d’Israël. Cette politique a eu un impact significatif sur le mouvement de libération palestinien et son leadership politique, elle a ciblé des intellectuels palestiniens, des artistes, des personnalités culturelles en Europe et dans le monde arabe, ainsi que des prisonniers et d’anciens prisonniers.

L’écrivain palestinien Khaled Barakat de SAMIDOUN présentera quant à lui d’Omar Nayef Zayed. Arrêté à Jérusalem en 1986, il a été condamné par un tribunal militaire à une peine à vie pour complicité dans la mort d’un colon israélien. En 1990, il mène une grève de la faim de 40 jours. Alors qu’il reçoit un traitement dans un hôpital, il s’échappe, fuit la Palestine et entre en Bulgarie en 1994. Il y épousa plus tard sa femme avec qui il aura trois enfants. Les autorités bulgares ont perquisitionné son domicile le 17 décembre 2015 afin de l’arrêter et de l’extrader en Israël. Omar Nayef Zayed s’est alors réfugié à l’ambassade de Palestine, pays reconnu par la Bulgarie depuis 1988.

Omar Nayef Zayed.

Omar Nayef Zayed.

Tous les vendredis ainsi que les samedis les manifestations se succèdent à Kafr Qaddum pour protester contre la présence de deux colonies qui bloquent la route qui mène du village de Kafr Qaddum à celui de Jit, voisin d’à peine plus d’un kilomètre. Chaque semaine Murad Shtaiwi rendait compte des manifestations mais dans son dernier message, il regrette de ne pas avoir pu donner de nouvelles après les manifestations des 11 et 12 décembre. La raison en est simple : il a été blessé le 11 décembre, ainsi que trois jeunes manifestants, par des tirs à balles réelles.

Il n’y avait pourtant pas de heurts quand les soldats ont tiré. Trois soldats étaient venus dans une jeep demander aux journalistes de partir. Quelques minutes plus tard, il a reçu une balle dans la cuisse. Au même moment deux autres ont été touchés. Ils ont donc été visés par des snipers jusqu’alors soigneusement dissimulés. La foule s’est mise à courir pour s’éloigner de ces soldats et les blessés ont été transportés dans les ambulances. Un quatrième manifestant sera touché le lendemain, samedi.

Kafr Qaddum

Kafr Qaddum

Comme chaque semaine, des New-Yorkais se sont rassemblés devant les bureaux de G4S pour protester contre le soutien massif que cette société apporte à l’état israélien en termes de gestion des prisons, de sécurité, de matériel répressif, etc.. Des tracts ont également été distribués en soutien à la députée du FPLP Khalida Jarrar qui vient juste d’être condamnée à 15 mois de prison.

USA : Manifestation pour Khalida Jarrar à New-York

Un manifestant palestinien a été tué en Cisjordanie cet après-midi lors d’affrontements avec les troupes israéliennes au nord de Hébron. L’homme de 21 ans comme étant Udei Irsheid, le frère de la fille palestinienne de 17 ans qui a été tuée en octobre après que les responsables des services de sécurité ont déclaré qu’elle a sorti un couteau sur les soldats à Hébron. Des témoins palestiniens ont affirmé qu’elle n’était pas armée et qu’elle a été abattue sans raison. Irsheid a été touché à la poitrine par une balle de guerre lors d’affrontements dans le quartier de Rad Jura de Hébron.

Dans la bande de Gaza, des dizaines d’émeutiers ont participé à plusieurs manifestations violentes le long de la barrière de sécurité, lançant des pierres sur les troupes israéliennes et des pneus enflammés.

Soldats des forces d’occupation en Cisjordanie

Soldats des forces d'occupation en Cisjordanie

Les soldats israéliens ont envahi, lundi, plusieurs parties de l’Université technique palestinienne, à l’ouest de la ville du nord de Tulkarem en Cisjordanie. Face à la résistance des étudiants, ils ont tiré des dizaines de balles réelles, des balles en acier recouvert de caoutchouc et de bombes de gaz. Six étudiants ont subi des blessures par balles réelles, treize autres par des balles en acier recouvert de caoutchouc, et de nombreux autres ont subi les effets de l’inhalation de gaz lacrymogène à hautes doses.
Ce campus fait l’objet d’invasions militaires israéliennes répétées et les affrontements, surtout depuis que l’armée israélienne a installé une base sur un terrain confisqué à l’université.

Les véhicules militaires encerclant le campus

Les véhicules militaires encerclant le campus

Emprisonnée depuis le 2 avril dernier, la parlementaire du FPLP Khalida Jarrar, très active dans les causes féministe et des prisonniers politiques vient d’être condamnée à 15 mois de prison ferme, 12 mois de prison avec 5 ans de sursis et 10.000 Shekel d’amende (2.400€). Sur les 12 charges invoquées à la base, seules deux ont été retenues, celle d’appartenance à une organisation terroriste et celle de provocation. Les « faits » reprochés remontent à 2009, ce qui en dit long sur la motivation du tribunal.

Voir nos articles précédents sur Khalida Jarrar.

Khalida Jarrar