Après les spectaculaires affrontements à Paris, samedi, de nouvelles violences ont gagné, ce dimanche, la ville de Sarcelles. Tout comme la veille, des heurts ont éclaté, dans cette commune du Val-d’oise, à l’issue d’un rassemblement (interdit par le maire PS) de centaines de sympathisants pro-palestiniens. C’est lors de la dispersion, qui a rapidement suivi le rassemblement, qu’une partie des jeunes manifestants se sont engouffrés dans la ville, vers des positions de CRS, renversant des poubelles et allumant pétards et fumigènes.
Les dégâts sont nombreux, plusieurs commerces ont été pillés, certains incendiés, tandis que les policiers ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestants. Treize personnes ont été interpellées et deux policiers blessés.

France/Palestine: Affrontements à Sarcelles ce dimanche

Les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne non autorisée samedi à Paris ont appelé hier, lors d’une conférence de presse, à un nouveau rassemblement le samedi 26 juillet à 15H00 sur la place de la République à Paris. Le rassemblement aura lieu, avec ou sans autorisation, la « déclaration de manifestation » devant être déposée dans la journée de dimanche. Les organisateurs dénoncent l’interdiction gouvernementale du rassemblement prévu à Paris en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Bravant cette interdiction, 8.000 à 10.000 manifestants ont quand même convergé dans le nord de Paris mais ils se sont retrouvé coincé dans un dispositif policiers. Les incidents se sont alors multiplié, avec un bilan officiel de 17 policiers et gendarmes blessés et 44 personnes ont été interpellées, dont 19 se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin. Le nombre des manifestants blessés par la police est élevé, mais aucun chiffre n’a été avancé.

Au moins 100 Palestiniens sont morts dimanche dans le pilonnage par l’armée israélienne d’une banlieue de Gaza, faisant de cette journée la plus sanglante depuis le début du conflit.

France/Palestine: Nouvelle manifestation à Paris samedi prochain

Dix-neuf personnes se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin suite à la manifestation de soutien aux Palestiniens. Elles sont soupçonnées de violences aggravées (en réunion ou avec arme) sur personne dépositaire de l’autorité publique, outrages, rébellion, dégradations aggravées ou encore participation à un attroupement. En tout, 44 personnes ont été interpellées samedi durant les violences qui ont émaillé le rassemblement dans le nord de la capitale. Dix-sept policiers et gendarmes ont été blessés.

France/Palestine: Bilan des affrontements d’hier à Paris

Plus de 5000 personnes ont manifesté de la Place Rouppe à la Place Albertine à Bruxelles. 500 autres se sont rassemblées à Liège. A Bruxelles, notre Secours rouge était présent et a distribué des tracts en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Quelques incidents ont éclaté après la manifestation dans le quartier de la gare centrale.

Manifestation à Bruxelles


Tract pour Georges Abdallah

Manifestation à Bruxelles
Tract pour Georges Abdallah

Les manifestants ont afflué ce samedi par milliers à Barbès pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités françaises. Les organisateurs avaient introduit un référé (recours en urgence) devant la justice administrative, dans l’espoir de pouvoir maintenir la manifestation, mais le tribunal a confirmé l’interdiction vendredi soir.

« Nous sommes tous des Palestiniens » ou « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Israël assassin Hollande complice »ont-ils scandé les milliers de manifestants. Des dizaines de cars de CRS étaient stationnés et plusieurs avenues de cette zone populaire de la capitale ont été coupées à la circulation.

Les policiers antiémeute et quelques dizaines de manifestations se sont finalement affrontés à coups de pierres et de gaz lacrymogènes. Les forces de l’ordre auraient procédé à une dizaine d’interpellations. Des rassemblements sont également organisés dans la plupart des grandes villes françaises, comme Lille, Lyon et Marseille. Mais fait rarissime, les autorités avaient interdit la manifestation à Paris, une décision inédite en Europe.

France/Palestine: Incidents à la manifestation de Paris

La manifestation propalestienne est interdite samedi à Paris par la préfecture de police, ce que François Hollande a justicier vendredi (à partir du Niger) en invoquant des «risques pour l’ordre public».
«Au vu des risques graves de trouble à l’ordre public qu’engendrerait sa tenue dans un contexte de tension accrue, le préfet de police a décidé d’interdire la manifestation prévue demain entre Barbès et la place de l’Opéra», a fait valoir la Préfecture de police. Les organisateurs de la manifestation ont de leur côté annoncé qu’ils allaient introduire un référé liberté (recours en urgence) vendredi après-midi devant la justice administrative, dans l’espoir de pouvoir maintenir la manifestation.

Un rassemblement se tiendra à Barbès malgré l’interdiction.

Dix-neuf Palestiniens ont été tués en quelques heures depuis le début de l’offensive terrestre, portant donc à plus de 260 le nombre de Palestiniens tués à Gaza depuis le début le 8 juillet. Ce vendredi matin, on a en outre appris des services d’urgence palestiniens que trois adolescents palestiniens avaient été tués par des tirs de chars israéliens dans le nord de la bande de Gaza.

Belgique/Palestine: Manifestation demain

Un Palestinien a été tué par l’armée israélienne dans des heurts ce lundi matin au sud de Hébron, en Cisjordanie. La victime, Mounir Ahmed Badarin, âgée d’une vingtaine d’années, a été atteint par des tirs lors d’affrontements à Al-Samoua et est décédé plus tard à l’hôpital.
L’armée israélienne a néanmoins déclaré que 23 Palestiniens avaient été arrêtés en Cisjordanie dans la nuit. L’offensive israélienne sur la bande de Gaza, entrée lundi dans son septième jour, a tué jusqu’à présent 172 Palestiniens.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche en France, à Paris et à Lille en soutien aux Palestiniens et pour dénoncer l’agression israélienne contre Gaza. A Paris, la foule, très jeune et féminine, scandait des slogans comme : « Nous sommes tous des Palestiniens ! », « Israël assassin ! » ou « Une seule solution, fin de l’occupation ! ».

Quand la tête de la manifestation (partie depuis Barbès) est arrivée place de la Bastille, des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté. Les forces de police ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui leur jetaient des pierres. Des dégâts légers ont été causé à des devantures de commerces. Six manifestants ont été arrêtés. A l’issue de la manifestation, un groupe de jeune a marché vers une synagogue, s’affrontant aux CRS et à la Ligue de Défense Juive.

La préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté interdisant « tout rassemblement et défilé propalestiniens » ce lundi à Nice après plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux. La préfecture, motive sa décision par un risque de trouble à l’ordre public », soulignant qu’à l’occasion des deux précédents rassemblements vendredi et samedi dans le centre de Nice n’avaient pas fait l’objet de la déclaration préalable à la préfecture exigée par la loi ». Ces rassemblements s’étaient déroulés sans incident.

France/Palestine: Incidents à Paris, interdiction à Nice