La Police Nationale péruvienne a capturé deux membres présumés PCP-SL. Les suspects ont été emprisonnés à Aucayama, dans la province de Huaral. Ils sont accusés d’avoir participé à cinq actions armées qui ont notamment coûté la vie à quatre policiers.

L’annonce de ces arrestations surviennent tandis que le journal La Republica a publié ce 29 août une enquête établissant que le PCP-SL a considérablement amélioré sa puissance de feu en acquérant des mitrailleuses, des lances-roquettes et des lances-grenades. Le journal rapporte que la guérilla maoïste est en mesure d’abattre des hélicoptères en vol.

L’automne dernier déjà, durant des manoeuvres dans la base de contre-guérilla de Vizcatán, un hélicoptère Mi-17 a essuyé un tir nourri de mitrailleuse PKM. On a relevé 58 impacts de balle sur l’appareil qui a été mis hors d’usage. L’armée péruvienne a dû le renvoyer en Russie pour réparation. Le Mi-17 se révélant trop vulnérable, l’armée péruvienne a acheté 16 hélicoptères blindés Mi-25 de seconde main à l’armée nicaraguayenne. Mais aucun de ces appareils n’est encore opérationnel.

Impacts sur un hélicoptère militaire péruvien

Ulser Pillpa, un des dirigeants du PCP-SL connu sous le pseudonyme de « camarade Johnny », avait échappé à la garde policière quand il se trouvait dans le siège de la Direction Anti-Terrorisme d’Ayacucho. Il faut préciser qu’après sa capture en mars de cette année, Pillpa Paytán aurait collaboré avec la police. Ce serait lui qui aurait permis la capture de José Quispe Zaga, de fils du dirigeant du PCP-SL Víctor Quispe Palomino, alias « camarade José ». Toutes ces informations ont été communiquées hier par le ministre de l’intérieur péruvien, il convient de les prendre avec beaucoup de précaution.

Le

Le Conseil espagnol des Ministres a approuvé aujourd’hui l’extradition au Pérou de Juan Manuel Carranza Laurente, à qui un délit de terrorisme est imputé par son appartenance au PCP-SL. Carranza, qui a la double nationalité péruvienne et espagnole, est actuellement trouve en liberté provisoire en Espagne. On l’acxuse d’avoir été membre du PCP-SL entre 1985 à 1988. Carranza a été exilé en Argentine en 1996, le pays qui lui a accordé le statut social de réfugié politique. En 1998 il s’est établi en Espagne, où il a travaillé d’abord dans la Commission Espagnole d’Aide le Réfugié (CEAR) et depuis deux ans dans la Fédération Régionale d’Association de Voisins de Madrid.

Au moins deux cadres du PCP-SL ont été tués par la Police Nationale suite à un contrôle de routine dans le secteur le Río Seco, près du district de José Crespo y Castillo-Aucayacu, province de Leoncio Prado. Deux autres guérilleros maoïstes ont été arrêtés.

Ils voyageaient dans un véhicule contenant du matériel politique du PCP-SL, des armes (pistolets, grenades, et une kalachnikov) et du matériel de communication (radios, téléphones portables). Les deux maoïstes tué serait le « camarade Walter » et le « camarade Rubén », considéré le numéro deux du PCP-SL. Le Ministère de l’Intérieur offrait une récompense par 500 mille sols à qui permettait de le localiser. Les images diffusée par la télévision péruvienne montrent le corps du ‘camarade Ruben’ en uniforme de l’Ejército Guerrillero Popular (EGP), l’Armée Populaire de Guérilla dirigée par le PCP-SL.

Le Pérou va acheter huit hélicoptères russes pour combattre la guérilla maoïste du PCP-SL. Six Mi-17 et deux Mi-35 (photo) coûteront au budget national 250 millions de dollars. Les appareils seront utilisés pour appuyer les opérations menées par l’armée dans les vallées des rivières Apurimac et Ene, dans la jungle péruvienne.

Pérou: De nouveaux hélicoptères pour la contre-guérilla

Le ‘Camarade Artemio’, principal dirigeant de la guérilla du PCP-SL, a échappé à l’arrestation pendant une fusillade avec les forces de sécurité dans Pucacaca, une ville dans la région du Nord-Est de Martin San samedi. Presque 200 officiers du renseignement avaient envahi samedi Pucacaca, où vit la mère du leader guérillero. Les officiers ont pris d’assaut la maison servant de base au leader de guérillero, mais il a réussi à s’échapper pendant une fusillade féroce dans laquelle un policier a été blessé.

Plus tôt jeudi, un policier et trois guérilleros maoïstes ont été tués dans un combat dans la région du sud d’Apurimac. Le combat a eu lieu sur une route déserte près de la ville de Huancarama. Les autorités ont identifié un des guérilleros tués comme étant le ‘Camarade Gabriel’, le frère de Victor Quispe Palomino, qui dirige la guérilla maoïste dans la vallée de l’Apurimac et de la rivière Ene.

Selon le porte-parole du Ministère péruvien de la Défense péruvienne, un soldat a été blessé jeudi lors d’une attaque des guérilleros du PCP-SL contre la base militaire « Cabitos 51 » situé dans la localité de Tutumbaru (photo) dans région de la Vallée de l’Apurimac et de la Rivière Ene (VRAE). Mais le bilan pourrait être plus élevé (les médias locaux ont parlé de quatre militaires blessés). Les maoïste avaient aussi tendu une embuscade contre les éléments de renforts envoyé à la rescousse du poste attaqué. La semaine passé, les services antiterroristes péruviens avaient intercepté un camion chargé d’explosifs à destination de la guérilla maoïste active dans la région (photo 2).

La localité de Tutumbaru
Saisie d'explosif destinés à la guérilla maoïste au Pérou

Le président fondateur du PCP-SL, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », et sa compagne, Elena Iparraguirre, elle-même dirigeant du PCP-SL, ont commencé, mardi 20 avril, une grève de la faim dans leur prison respective, a rapporté leur avocat.

Emprisonnés depuis dix-huit ans, ils protestent contre les autorités péruviennes qui ne leur donne pas les documents nécessaires pour réaliser les démarches administratives à leur mariage. Le mariage leur donnerait un droit de visite que les autorités veulent éviter. Il y a déjà plusieurs mois que l’avocat a annoncé la volonté d’Abimael Guzman, 75 ans et d’Elena Iparraguirre, 62 ans de se marier. Ensemble, ils ont mené la guerre populaire. Ils étaient aussi ensemble le 12 septembre 1992, lorsque la police perquisitionna la base où ils logeait le président Gonzalo. Jugés pour « terrorisme aggravé contre l’Etat » et « d’homicides qualifiés » (la photo les montre à leur procès, en novembre 2004), ils purgent aujourd’hui, chacun de leur côté, une peine de prison à perpétuité.

Abimael Guzman, le

Ulser Pillpa Paitán, 23 ans, alias ‘Camrade Johnny’, a été arrêté dans la ville de Huanta, dans la région andine d’Ayacucho, durant l’opération policière ‘Genesis 2010’. Il serait le responsable politique de la guérilla maoïste dans le département d’Ayacucho. Trois autres personnes auraient été arrêtées.

Mardi passé, deux autres responsables du Parti Communiste du Pérou avaient été arrêtés dans le sud de la région d’Ayacucho. Percy Cartolin Sinchi Tuyo avait été arrêtée à Huanta et Miguel Angel Abad à Huamanga.

La Cour suprême du Pérou a confirmé en appel la condamnation à 25 ans de prison de l’ancien chef de l’Etat Alberto Fujimori pour violations des droits de l’Homme pendant sa présidence, de 1990 à 2000. La Cour suprême, qui avait examiné l’appel de Fujimori en novembre dernier, s’est prononcée à l’unanimité. L’ancien président avait été condamné en avril pour son rôle dans des massacres de civils en 1991-92 par des ‘escadrons de la mort’, lors de la répression de l’Etat contre les guérillas (guévariste du MRTA, et maoïste du PCP). Fujimori avait été condamné au même procès pour les séquestrations avec circonstances aggravantes, par ses services secrets, d’un journaliste et d’un entrepreneur. Lors de procès distincts en 2007 et 2009, Fujimori a aussi été condamné pour corruption et abus de pouvoir.