Dimanche 19 avril, Des éléments du 61e bataillon d’infanterie des Forces Armées Philippines (AFP, l’armée gouvernementale) ont abattu un mineur et arrêté douze autres. Ils prétendent que ces jeunes civils étaient des membre de la New People’s Army (NPA) avec lesquels ils avaient eu un accrochage la veille. La guérilla dément cependant la version gouvernementale selon laquelle il y aurait eu des combats entre ses troupes et l’AFP. Elle affirme que les prisonniers et le jeunes tué sont en réalité de simples civils non-armés. Plus d’infos ici et ici.

Militaires philippins

Un soldat de l’armée gouvernementale et un combattant de la guérilla maoïste (NPA) ont été tués samedi lors d’un affrontement dans la province de Rizal. Un détachement de 18 militaires de la 2e division d’infanterie de l’armée s’est heurté à  une trentaine de maoïste à Barangay Puray, Deux soldats ont également été blessés lors de la fusillade mais sont maintenant dans un état stable. L’affrontement a eu lie malgré le cessez-le-feu décrété par le Parti communiste des Philippines (CPP) pour permettre au gouvernement de se concentrer sur sa lutte contre la propagation du coronavirus dans le pays.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Aujourd’hui, la Nouvelle Armée Populaire (NPA) a annoncé un cessez-le-feu unilatéral en raison du Coronavirus. Ce cessez-le-feu ordonné par le comité central du Parti communiste des Philippines (CPP) prendra effet le 26 mars et devrait se terminer le 15 avril. Les commandant·es d’unité et les milices populaires et les masses qui les soutiennent devront donc s’abstenir de lancer des offensives tactiques et consacrer leur énergie à la lutte contre la pandémie. Le but de ce cessez-le-feu unilatéral est d’assurer et de faciliter l’assistance médicale, sanitaire et économique nécessaire à lutte contre la pandémie. Par ailleurs, le Front démocratique national des Philippines (NDFP), coalition des forces révolutionnaires, exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques ainsi qu’une amnistie générale.

Combattantes de la NPA

Le vendredi 13 mars, Julius Soriano Giron, président de la Commission militaire nationale du Parti communiste des Philippines (maoiste), son épouse Lourdes Tan Torres (membre du comité exécutif du PCP) et deux aides, ont été tués lors d’un raid de militaires et de policiers. Selon la police, l’opération s’est faite dans le cadre d’un mandat d’arrêt. Julius Giron et Lourdes Tan Torres auraient utilisé des armes lors de cette intervention. Le PCP a dénoncé cette affirmation comme mensongère, a indiqué que Julius Giron et de Lourdes Tan Torres n’étaient pas armés et n’étaient pas en mesure de riposter. Cet assassinat aurait été perpétré dans le cadre de la guerre de répression du président philippin Duterte contre l’insurrection maoiste aux Philippines. Julius Giron était l’un des principaux cadres du Parti et principal consultant pour la paix auprès du Front démocratique national des Philippines (NDFP).

Julius Soriano Giron

Vendredi, une équipe conjointe de policiers et de militaires de la province de Catarman (Nord Samar) ont abattu Salvador Nordan, connu sous le nom de Ka Badok, un commandant maoïste recherché et qui faisait l’objet d’au moins neuf mandats d’arrêt. Samedi soir, des combattants de la NPA ont attaqué un poste militaire de contre-guérilla à Barangay Sta Lourdes dans la province de Sorsogon. Une intense fusillade a duré 10 minutes entre maoïstes et militaires. Un soldat été blessé. Deux civils ont été légèrement blessés par des balles perdues.

Combattantes de la NPA

Un cadre de la guérilla maoïste a été tué vendredi par des militaires des 3e et 9e bataillons d’infanterie de l’armée philippine.  Eduardo Lembang Arnado alias Choi, 58 ans, aurait été le  secrétaire adjoint du Front de Guérilla n°53 (GF 53) de la NPA, actif dans le nord de Cotabato, la partie nord de Davao Del Sur et le sud de Bukidnon, et relevant du Comité régional du sud de Mindanao. Arnado a été tué alors qu’il se rendait à Lamoro pour une réunion.

Les effets trouvés sur Eduardo Lembang Arnado

 

Le 95e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale s’est emparé d’un important camp d’entraînement après deux jours après des affrontements avec une soixantaine de guérilleros maoïstes. Selon l’armée, trois guérilleros, qui appartiendraient au Front central Isabela et au Centro de Gravidad régional, auraient été tués lors de l’affrontement. Le camp comptait plus de 50 huttes et chalets d’entraînement en bambou dans les montagnes du village de Rang-ayan.

Une installation du camp pris par les militaires

Mercredi 29 janvier, une dizaine de guérilleros maoïstes a été accrochée par un détachement du 73e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale dans le village de Kinam (province de Sarangani). Après l’affrontement, les soldats ont récupéré un fusil M-16, un fusil M653, des effets personnels et des documents politiques. Les membres de la NPA appartiendraient au Front de guérilla Tala.

La province de Sarangani

 

Un officier de l’armée philippine a été tué mercredi dans un affrontement entre des militaires et des combattants de la New People’s Army dans un village isolé de Labo, dans la province de Camarines Norte. Cet officier, qui portait le grade de 2e lieutenant, avait été affecté au 96e bataillon d’infanterie opérant dans cette province. Son détachement, qui accompagnait des paramilitaires de la Provincial Mobile Force, est tombé dans une embuscade à Barangay Malaya. La fusillade a duré environ 30 minutes

Combattants de la NPA

Le secrétaire à la Défense philippines a ordonné une enquête suite à la publication d’images truquées de prétendues redditions de guérilleros maoïstes, photos devenues virales. C’est le bureau des relations publiques de la 9e division d’infanterie qui a mis en circulation des photos photoshopées montrant un groupe de prétendus combattants de la NPA debout devant une table sur laquelle sont les armes à feu qu’ils auraient remis aux autorités. La table aux armes avait été ajoutés à la photo originale. Ces faux permettaient aux responsables locaux de la contre-insurrection de faire valoir leur efficacité, mais nourrissaient aussi un trafic de primes. Des rapports exposent que des agriculteurs et de gens ordinaires dans tout le pays étaient convoqués par des militaires à de supposées réunions publiques, mais qu’à leur arrivée, ils étaient présentés comme des guérilleros repentis. Ils étaient aussi obligés de signer des documents vierges, ce qu’il faisaient par peur des militaires. Les militaires empochaient ensuite les primes destinées aux prétendus ex-maoïstes pour récompenser leur reddition et favoriser leur « réinsertion ».

Une des photos photoshopées: la table avec les armes a été ajoutée