Cinq maoïstes ont été tués par des soldats de l’armée gouvernementale (9e Division d’infanterie) et des agents des forces d’action spéciale de la police dans la localité de Barangay Dolos, dans la province de Sorsogon, vers 5h30 ce matin. Les forces gouvernementales ont récupérés plusieurs trois fusils M16A1, trois M16, un fusil M14, un lance-grenades M79, une mitrailleuse Ultimax, et des pistolets. Par ailleurs, des membres présumés de la guérilla maoïste ont abattu hier jeudi un ancien membre de l’armée à Surigao del Sur. Un groupe de quatre hommes l’a abattu puis ils ont déclaré aux témoins dans le dialecte local:  « Il a commis des actes criminels auparavant, il devait être puni ».

La province de Sorsogon

Le gouvernement philippin a annoncé son intention d’acquérir six hélicoptères de combat de nouvelle génération afin de renforcer les moyens anti-guérillas de la Philippine Air Force, qui sont déjà sont pléthoriques. La PAF attend pour les mois à venir les premiers des six avions antiguérilla Embraer A-29 Super Tucano  achetés en 2018 qui viendront renforcer les sept OV-10A Bronco actuellement en cours de modernisation. En ce qui concerne les hélicoptères la PAF aligne une vingtaine de MD Helicopter MD-520N Defender, huit AgustaWestland AW.109 Power, et deux Bell AH-1F Cobra. Les futurs hélicoptères n’en remplaceront pas d’autres: ils s’ajouteront à cet arsenal. La bataille commerciale se joue donc entre le Bell AH-1Z Viper et le Boeing AH-64E Guardian. Alors que le gouvernement philippin n’a pas choisi le modèle, le gouvernement fédéral américain a déjà donné son feu vert au programme.

Boeing AH-64

Deux soldats ont été tués et trois autres ont été blessés la semaine passée lors d’une attaque de guérilleros maoïstes dans la province d’Aurora. L’embuscade a eu lieu mardi à Barangay Diaat, dans le secteur de Maria Aurora. C’est un peloton de reconnaissance du 91e bataillon d’infanterie effectuant une patrouille de sécurité qui est tombé sous le feu de la guérilla. La fusillade a duré environ une heure. Il y a eu ces derniers temps un certain nombre d’affrontements entre les forces gouvernementales et la NPA malgré la déclaration par cette dernière d’un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 30 avril. C’était en réponse à l’appel des Nations Unies pour une trêve mondiale afin que tous les États puissent se concentrer sur la pandémie COVID-19. Mais le cessez-le-feu du gouvernement a pris fin le 15 avril dernier. Le Parti communiste des Philippines a déclaré que les forces armées avaient mené six bombardements aériens depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire le 16 mars. Le dernier bombardement aérien a eu lieu dimanche dernier dans la province de Saranggani.

Combattants de la NPA

Dimanche 19 avril, Des éléments du 61e bataillon d’infanterie des Forces Armées Philippines (AFP, l’armée gouvernementale) ont abattu un mineur et arrêté douze autres. Ils prétendent que ces jeunes civils étaient des membre de la New People’s Army (NPA) avec lesquels ils avaient eu un accrochage la veille. La guérilla dément cependant la version gouvernementale selon laquelle il y aurait eu des combats entre ses troupes et l’AFP. Elle affirme que les prisonniers et le jeunes tué sont en réalité de simples civils non-armés. Plus d’infos ici et ici.

Militaires philippins

Un soldat de l’armée gouvernementale et un combattant de la guérilla maoïste (NPA) ont été tués samedi lors d’un affrontement dans la province de Rizal. Un détachement de 18 militaires de la 2e division d’infanterie de l’armée s’est heurté à  une trentaine de maoïste à Barangay Puray, Deux soldats ont également été blessés lors de la fusillade mais sont maintenant dans un état stable. L’affrontement a eu lie malgré le cessez-le-feu décrété par le Parti communiste des Philippines (CPP) pour permettre au gouvernement de se concentrer sur sa lutte contre la propagation du coronavirus dans le pays.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Aujourd’hui, la Nouvelle Armée Populaire (NPA) a annoncé un cessez-le-feu unilatéral en raison du Coronavirus. Ce cessez-le-feu ordonné par le comité central du Parti communiste des Philippines (CPP) prendra effet le 26 mars et devrait se terminer le 15 avril. Les commandant·es d’unité et les milices populaires et les masses qui les soutiennent devront donc s’abstenir de lancer des offensives tactiques et consacrer leur énergie à la lutte contre la pandémie. Le but de ce cessez-le-feu unilatéral est d’assurer et de faciliter l’assistance médicale, sanitaire et économique nécessaire à lutte contre la pandémie. Par ailleurs, le Front démocratique national des Philippines (NDFP), coalition des forces révolutionnaires, exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques ainsi qu’une amnistie générale.

Combattantes de la NPA

Le vendredi 13 mars, Julius Soriano Giron, président de la Commission militaire nationale du Parti communiste des Philippines (maoiste), son épouse Lourdes Tan Torres (membre du comité exécutif du PCP) et deux aides, ont été tués lors d’un raid de militaires et de policiers. Selon la police, l’opération s’est faite dans le cadre d’un mandat d’arrêt. Julius Giron et Lourdes Tan Torres auraient utilisé des armes lors de cette intervention. Le PCP a dénoncé cette affirmation comme mensongère, a indiqué que Julius Giron et de Lourdes Tan Torres n’étaient pas armés et n’étaient pas en mesure de riposter. Cet assassinat aurait été perpétré dans le cadre de la guerre de répression du président philippin Duterte contre l’insurrection maoiste aux Philippines. Julius Giron était l’un des principaux cadres du Parti et principal consultant pour la paix auprès du Front démocratique national des Philippines (NDFP).

Julius Soriano Giron

Vendredi, une équipe conjointe de policiers et de militaires de la province de Catarman (Nord Samar) ont abattu Salvador Nordan, connu sous le nom de Ka Badok, un commandant maoïste recherché et qui faisait l’objet d’au moins neuf mandats d’arrêt. Samedi soir, des combattants de la NPA ont attaqué un poste militaire de contre-guérilla à Barangay Sta Lourdes dans la province de Sorsogon. Une intense fusillade a duré 10 minutes entre maoïstes et militaires. Un soldat été blessé. Deux civils ont été légèrement blessés par des balles perdues.

Combattantes de la NPA

Un cadre de la guérilla maoïste a été tué vendredi par des militaires des 3e et 9e bataillons d’infanterie de l’armée philippine.  Eduardo Lembang Arnado alias Choi, 58 ans, aurait été le  secrétaire adjoint du Front de Guérilla n°53 (GF 53) de la NPA, actif dans le nord de Cotabato, la partie nord de Davao Del Sur et le sud de Bukidnon, et relevant du Comité régional du sud de Mindanao. Arnado a été tué alors qu’il se rendait à Lamoro pour une réunion.

Les effets trouvés sur Eduardo Lembang Arnado

 

Le 95e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale s’est emparé d’un important camp d’entraînement après deux jours après des affrontements avec une soixantaine de guérilleros maoïstes. Selon l’armée, trois guérilleros, qui appartiendraient au Front central Isabela et au Centro de Gravidad régional, auraient été tués lors de l’affrontement. Le camp comptait plus de 50 huttes et chalets d’entraînement en bambou dans les montagnes du village de Rang-ayan.

Une installation du camp pris par les militaires