Nous leur avions écrit, ils nous ont répondu: Extraits de lettres envoyées aux camarades du SR:

«Je suis heureux de savoir que tous mes camarades victimes de la répression se portent bien. C’est une épreuve à passer. J’espère qu’elle ne sera pas trop longue pour les camarades. Nous en sortirons renforcés. (…) C’est à la réaction de nos ennemis que nous voyons si nos actions sont justes. Vu l’acharnement sur le Secours Rouge, c’est qu’il dérangeait, que le travail du Secours est vraiment efficace. Un grand merci pour tout. Je n’ai pas besoin d’argent (note du SR: argent pour la cantine). Ma famille est là. Gardez-le pour les autres camarades. Remets mes salutations fraternelles à tous mes camarades.» Jean-François

«(…) J’ai peu de nouvelles. Je ne reçois la visite que de mon homme. Pour la cotisation (note du SR: cotisation syndicale), je pense bien que je suis en ordre. (…) mais sinon pour les sous ici en prison, pour l’instant j’en ai assez. Laurent fait le nécessaire, donc il vaut mieux que ça soit destiné à Abdel par exemple. En tous cas je suis épatée pour votre soutien. Et aussi par le retour positif qui revient de toutes parts (il faut tenir compte). Hasta, camarade, Venceremos.» Wahoub

«Chaque nouvelle de nous me renforce. Ta carte (note : carte de soutien avec les photos de manifestation du SR) fait exploser les barreaux et elle enlève aussi ce baillon qu’on nous a mis pour nous ne plus nous entendre. (…) Tenez bon, camarades. Quelles que soient les formes que prennent les discussions! L’impossible n’existe pas tant que l’objectif est clair. Je suis sûre que c’est aussi dur pour vous, nos camarades, nos amis. C’est unis que nous resterons, notre force est là! Unis malgré tout ce qui peut arriver, tout ce qui peut se dire. Car je ne doute pas non plus de leur campagne de dénigrement, d’accusations. Votre confiance, votre intelligence et votre détermination, voilà le plus beau cadeau que vous pouvez nous faire. Que vous nous faites. (…) Peux-tu transmettre ma solidarité aux autres, avec lesquels je n’ai pas de contacts? Je t’embrasse bien fort, camarade, j’ai de la chance de vous avoir.» Wahoub

16/06/2008

Dossier de presse

Le Secours Rouge a donné ce jour une conférence dans les locaux de la Ligue des Droits de l’Homme, en compagnie de Maître Kennes, avocat de Bertrand Sassoye, qui a parlé des éléments juridiques. Voici quelques éléments donnés dans le dossier de presse:

Conférence de presse
Carte Blanche de Robert Van Craen
Quelques rectictifications des choses lues dans la presse

Dear comrades

I learned about arresting of 5 our comrades in Brussels and in Paris. These actions of western states tell the fear of bourgeois to revolutionary forces. This is a form of terror that must do more consciences communists for new organizing forms of the struggle against capitalist system. Freedom to 5 comrades arrested in Brussels and Paris! Long live international solidarity of revolutionary forces!

Dr. Laver Stroka

Gjirokastra – Albania – Jun 13th 2008

Wahoub Fayoumi, journaliste à la RTBF a été arrêtée et mise en prison! Ils disent que c’est une terroriste, qu’elle est dangereuse pour nous et qu’il faut donc l’enfermer! La jeune femme que je connais n’est ni terroriste, ni dangereuse, au contraire, c’est une femme intelligente, sensible aux problèmes sociaux, aux plus démunis, que son engagement a poussée au point de laisser une partie d’elle-même devant un centre fermé pour étrangers en 2003.

Je l’ai connue quelques mois après quand elle est venue avec d’autres nous chercher pour un coup de main car dans leur quartier une centaine de personnes avaient été arrêtées. La police avait perquisitionné très tôt le matin, des femmes, des enfants et des vieilles personnes ont été embarquées sans aucune distinction, tout simplement parce qu’elles n’avaient pas de documents en règle, des ‘sans-papiers’

A l’époque j’ignorais complètement l’existence même de cette réalité, mais Wahoub et ses amis nous ont montré une face cachée de la Belgique, celle qu’on ne voit pas si on ne prête pas attention et dans laquelle des milliers de personnes souffrent des conséquences des politiques de plus en plus dures contre les étrangers. Les mois qui ont suivi cette rafle de 2003 sont devenus pour moi des prises de conscience qui ont boulversé mes projets comme des coups de poing dans la gueule qui vous laissent un goût amer dans la bouche et une furieuse envie de vous battre.

Ceci est arrivé pendant les vacances d’été, sous le contraste d’un soleil radieux. Un baptême célébré avec des Afghans dans l’église de St Croix à la place Flagey, des Iraniens au foyer de l’ULB et Semira Adamu à la salle de la Madeleine. Je ne t’oublie pas mon amie, car grâce à toi une partie de moi a changé pour toujours et je t’en remercie!

Notre esprit critique nous pousse à mettre en cause l’organisation sociale et économique du système, ceci n’est nullement une raison pour nous traiter de terroristes. Et si aujourd’hui ils disent que tu es dangereuse alors moi aussi je le suis et ils devront m’arrêter, ainsi que tous les autres qui ne baissent pas les yeux devant tant d’injustices.

Derrière mes barreaux à moi, je t’embrasse chère Wahoub et je t’attends pour continuer le combat ensemble!

Oscar Flores