Air France va porter plainte pour « violences aggravées » suite aux incidents qui ont éclaté lundi, après l’annonce d’un nouveau plan de restructuration de la compagnie française. Deux vigiles ont blessés tandis qu’ils s’employaient à tirer les cinq membres de la direction d’Air France, dont le directeur des ressources humaines, et le responsable de l’activité long courrier, et trois autres membres de la direction, rudement pris à partie par des manifestants venus envahir une réunion avec les syndicats. Près de 3.000 suppressions de postes ont été annoncé à Air France…

Le courant anarcho-stalinien a naturellement commenté l’évènement

Le courant anarcho-stalinien a naturellement commenté l'évènement

Les libertés syndicales sont en recul, les discriminations syndicales en hausse, la répression s’accroît. C’est pour dénoncer cette tendance et marquer la journée nationale pour le Respect des libertés syndicales que les syndicats français, et particulièrement la CGT, ont organisé plusieurs manifestations hier mercredi. C’est ainsi que par exemple la CGT, la FSU, Solidaires, appuyés par le syndicat étudiant Unef, la Confédération paysanne et l’association de chômeurs AC Gironde, avaient appelé à un rassemblement aux abords de la préfecture, à Bordeaux. Plusieurs cas d’école ont été mis en avant à cette occasion, comme celui de Corinne Versigny, secrétaire générales de l’union départementale CGT, poursuivie es-qualité pour un tract évoquant le conflit aux Fonderies Le Bélier.

La manifestation à Bordeaux

La manifestation à Bordeaux

Mardi 15 septembre, Ali Najati, l’un des dirigeants bien connu du Syndicat de la canne à sucre de Haft-Tapeh, a été arrêté. Cette usine est située dans la province riche en pétrole du Khuzestân au sud de l’Iran. Après avoir fait des perquisitions à son domicile, des agents du renseignement ont confisqué certains équipements, tels son ordinateur. Ali Nejati, directeur du Syndicat des travailleurs de Haft-Tapeh de canne à sucre, a déjà été poursuivi et arrêté à plusieurs reprises à cause de ses activités syndicales.

Le 16 septembre, Mahmoud Salehi, syndicaliste, a été condamné à 9 ans de prison, à Sanandaj, la capitale de la province occidentale du Kurdistan. Il est accusé de faire partie des « groupements en conflit et de faire de la propagande contre le régime ». Salehi a été arrêté et emprisonné à plusieurs reprises. Le 16 septembre, il s’est adressé au tribunal de Sanandaj pour recevoir le compte rendu de sa condamnation, mais le tribunal a refusé de le lui donner par écrit en lui déclarant verbalement sa peine au bureau du tribunal avec un total de 9 ans de prison. Des informations faisaient état de la détention de plusieurs étudiants militants à l’Université de Téhéran, de Tabatabai et de Nasir à Téhéran.

Mahmoud Salehi

Mahmoud Salehi

Les dirigeants du groupe SNCB ont présenté trois scénarios d’offre ferroviaire pour un service minimum en cas de grève. Les grands axes vers Bruxelles devraient être desservis et quelques correspondances seront assurées. Ces premières propositions du groupe SNCB ont été exposées la semaine dernière en comité de pilotage et trois scénarios possibles ont été mis sur la table. Selon les données du trafic d’une semaine de travail, les dirigeants de la SNCB estiment qu’en cas de grève, ils pourront proposer au minimum 214.830 places assises (soit 14,4% de l’offre d’une semaine de travail normale) et un maximum de 580.063 places (soit 38,9%). Un scénario intermédiaire table sur 505.625 places (33,9%). Les lignes desservies seraient principalement les grands axes reliant Bruxelles et les deux dorsales (wallonne et flamande).

Grève à la SNCB (image d’archive)

Grève à la SNCB (image d'archive)

Shahrokh Zamani a perdu la vie de façon suspecte hier dimanche dans sa cellule de la prison de Gohardacht (près de Téhéran). Ses compagnons ont trouvé son corps inerte sur son lit avec sa bouche pleine de sang et sa tête meurtrie. Ce syndicaliste Shahrokh Zamani a été arrêté en juin 2011 pour son rôle actif dans les manifestations et grèves à Tabriz (province d’Azabaïdjan). Il avait été transféré à la prison de Gohardacht en mars 2013. Il y a une semaine, il avait envoyé un message aux ouvriers iraniens pour leur demander d’organiser des manifestations afin de revendiquer leurs droits et d’agir en tandem avec les mouvements organisés par les enseignants, les infirmières et les autres couches désabusées de la société iranienne qui ont été particulièrement actives ces derniers mois.

Suite à cette mort suspecte, les gardiens et tortionnaires de Gohardacht ont lancé un raid contre les prisonniers politiques de la section 4 afin de les terroriser et empêcher tout mouvement de protestation, mais ceux-ci ont tout de même protesté. Par ailleurs, à la prison d’Evine les prisonniers politiques ont organisé une manifestation en solidarité avec les prisonniers de Gohardacht et pour dénoncer la mort suspecte de Shahrokh Zamani.

Le syndicaliste Shahrokh Zamani

Le syndicaliste Shahrokh Zamani

Le tribunal de grande instance de Mamoudzou a rendu ce mardi après-midi son jugement dans la plainte pour entrave déposée par le groupe de télécommunication Orange à Mayotte. Une majorité de leurs salariés est en grève depuis plus de sept semaines. Le TGI a contesté dans son ordonnance de mardi la forme de la grève suivie par ces salariés grévistes, les enjoignant d’évacuer l’entrée de la boutique de Kawéni. Le tribunal avait estimé que la pose de grilles métalliques et de plots et l’utilisation de sonos empêche les non-grévistes de travailler et la société de fonctionner normalement. Les travailleurs ont fait appel contre cette décision.

Grévistes d’Orange à Mayotte

Grévistes d’Orange à Mayotte

Les grévistes d’Orange Mayotte sont assignés lundi matin à Mamoudzou devant le tribunal de grande instance du chef-lieu. La direction du groupe de télécommunication reproche aux grévistes d’entraver le travail des non-grévistes. La majorité des salariés de droit privé à Orange Mayotte sont en grève depuis le 27 juillet 2015. La négociation est toujours bloquée. Ce lundi, une vingtaine de salariés et le syndicat Sud sont convoqués devant le tribunal de grande instance de Mayotte.

Grévistes d’Orange à Mayotte

150 millions de travailleurs étaient en grève mercredi en Inde pour protester contre les réformes économiques du gouvernement de Narendra Modi. Le gouvernement affirme vouloir simplifier la législation en matière sociale, qui dépend d’une myriade de lois remontant parfois à l’ère coloniale britannique, et veut un seul code du travail unique pour l’industrie. Mais il liquide les lois protégeant les travailleurs et l’activité syndicale, règlementant les licenciements et les fermetures d’usine. Cette grève, la plus importante depuis deux ans, touche en particulier les banques publiques, le secteur minier, manufacturier et les transports.

Il y a eu quelques heurts entre police et manifestants dans l’Etat du Bengale occidental (est), où les syndicats ont une forte assise. La police a ainsi chargé à coups de bâton des manifestants dans la capitale de l’Etat, Calcutta, et délogé des femmes grévistes qui faisaient un sit-in tandis que certains manifestants lançaient des pierres et endommageaient des voitures. Banques, magasins et entreprises étaient pour l’essentiel fermés dans cette ville, les usagers des transports se retrouvant coincés à la principale gare où des manifestants bloquaient des trains de banlieue. A New Delhi, de longues files d’attente se sont formées aux arrêts de bus et les voyageurs se retrouvaient bloqués à l’aéroport en raison de la grève de taxis et rickshaws. Certains de ces chauffeurs de taxi et rickshaws ont dû cesser le travail sous la contrainte de grévistes.

Les grévistes brôle l’effigie du premier ministre, le 2 septembre

Les grévistes brôle l'effigie du premier ministre, le 2 septembre

La police a demandé lundi matin aux travailleurs des Laminoirs de Longtain à Bois-d’Haine de quitter le site qu’ils occupaient depuis mercredi matin. La justice avait ordonné vendredi, à la suite de la demande du propriétaire, de mettre fin à l’occupation. Les travailleurs continuent à bloquer les Laminoirs en dehors du site. Le bras de fer continue aux Laminoirs de Longtain entre syndicats et direction. Après l’intervention de la police, lundi dans la matinée, obligeant les travailleurs qui occupaient le site de quitter le territoire de l’entreprise, ces derniers se sont installés juste devant l’entrée des Laminoirs, sur le domaine public.


Les forces de l’ordre ont usé mercredi de gaz lacrymogène afin de disperser un groupe d’enseignants, rassemblés en sit-in de protestation dans les locaux du commissariat régional de l’éducation. Plusieurs personnes se sont évanouies et deux enseignants ont été arrêtés puis relâchés. Le syndicat des directeurs a, quant à lui, entamé une grève ouverte, en réponse à l’agression du secrétaire général Slim Tahri lors de ce rassemblement.

Les incidents de Sidi Bouzid

Les incidents de Sidi Bouzid