Le mouvement de grève à Trans Val de Lys, à Comines, s’est durci depuis mercredi et l’échec des négociations de mardi. Depuis dans les trois dépôts, aucun bus ne sort. Jusque-là, Transpole qui sous-traite les lignes à Trans Val de Lys arrivait à maintenir autant que faire se peut un service minimum sur certaines lignes, mais depuis les piquets de mercredi, ce n’est plus le cas. La direction a saisit la justice et les assignations sont arrivées ce jeudi pour 26 grévistes qui ont bloqué les dépôts mercredi matin. Une fois la faute actée par un juge, les salariés risquent le licenciement.

France: 26 grévistes de Val Trans de Lys assignés en justice

Lonmin a annoncé lundi avoir licencié 235 salariés absents depuis la grève qui paralyse depuis le 23 janvier les principaux producteurs de platine d’Afrique du Sud. Une ordonnance de la justice du 27 février ordonne que tous les salariés affectés à des postes essentiels reviennent au travail le 12 mai. Lonmin tente depuis la semaine dernière d’obtenir la fin de ce mouvement social sans précédent, qui entrera jeudi dans son cinquième mois. Des SMS individuels ont été envoyés, avant que le syndicat radical Amcu ne contre-attaque en justice, affirmant que la direction outrepassait ses droits. Le nombre de mineurs de retour au travail reste en deçà des espérances de la direction, qui ne veut donner aucun chiffre. Le syndicat réclame un salaire de base porté à 880 euros mensuels, au plus tard dans quatre ans.

Le Tribunal des Prud’hommes de Valenciennes examine cette semaine la plainte de l’employé de Toyota licencié en octobre 2012 après s’être rendu aux toilettes lors de la présentation des vœux du président du groupe. L’entreprise a assimilé cela avec « un abandon de poste », mais l’employé réclame 30 000 € de dommages et intérêts, son avocat estime qu’on a voulu se débarrasser d’un syndicaliste remuant. Verdict le 25 septembre prochain.

Hier matin, les chauffeurs grévistes de l’agglomération d’Agen ont décidé de bloquer le dépôt de bus de Bon-Encontre, empêchant la sortie des véhicules. Dans l’après-midi, la direction a envoyé les huissiers contre le piquet avec une assignation à comparaître lundi pour « entrave au droit au travail ». Les grévistes ont maintenu le blocus, symboliquement, avant de le lever en début de soirée, sous la menace d’amendes conséquentes. À compter de ce matin, le service reprend. Avec, toujours, un préavis de grève de 59 minutes par jour.

France: Les huissiers contre les grévistes de Keolis

La police turque a tiré aujourd’hui jeudi des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de 20.000 manifestants qui dénonçaient à Izmir (ouest) la négligence du gouvernement islamo-conservateur dans un grave accident minier. Kani Beko, président d’un des principaux syndicat d’ouvriers du pays DISK (Confédération des syndicats révolutionnaires de Turquie), a été hospitalisé après la violente charge policière. Quatre syndicats ont décrété pour jeudi une journée de grève à travers le pays en hommage aux 282 mineurs tués dans le drame dans la mine de charbon de Soma, située à une centaine de km au nord-est d’Izmir, selon un dernier bilan provisoire. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées jeudi en fin de matinée à Istanbul et Ankara à l’appel des syndicats.

Turquie: Encore des affrontements

Après quatre mois de paralysie, la mine de platine de Marikana en Afrique du Sud a réouvert. Mais les grévistes ont installés des piquets et ont prévenu qu’ils empêcheraient quiconque de descendre dans les puits. La tension est vive, trois mineurs ont été assassinés ces derniers jours, d’autres blessés. La police est mobilisée pour escorter les briseurs de grève. Les grévistes réclament un doublement du salaire minimum pour le porter à 880 euros. Les négociations entre syndicats et groupes miniers sont rompues depuis trois semaines.

Afrique du Sud: La police déployée pour briser la grève

Le mouvement avait duré 12 jours il y a un mois en vain: les grévistes de Nutribio, une coopérative laitière montalbanaise, filiale de Sodiaal, avaient repris le chemin de l’usine sans avoir obtenu le gain salarial escompté. Ces salariés avaient également bloqué les accès du site et en avaient été délogés par les CRS. Hier matin, la direction a mandaté un huissier chargé de signifier à sept salariés, une convocation à un entretien préalable (prévu le 20 mai) en vue d’un licenciement pour faute grave. Pour l’heure, ces salariés sont suspendus à titre conservatoire.

France: 7 ex-grévistes de Nutribio menacés de licenciement

Les agents de la Société nationale d’assurances (SONAS) ont à nouveau manifesté ce lundi 5 mai à proximité des bureaux de la direction générale de leur entreprise à Kinshasa pour réclamer notamment le paiement de leurs arriérés de salaire et le départ de l’actuel comité de gestion de l’entreprise qu’ils accusent de mauvaise gestion.

Comme déjà vendredi, cette manifestation a été dispersé par la police à coups de gaz lacrymogènes. Les policiers ont interpellé quelques manifestants. Les agents de la SONAS affirment vouloir désormais organiser un « sit-in illimité » jusqu’à obtenir la satisfaction de leurs revendications. Certains agents accusent jusqu’à 20 mois d’arriérés de salaires. En dehors du paiement des arriérés de salaires et du départ du comité de gestion, les manifestants réclament également le paiement intégral des indemnités de carrière de tous les retraités, l’organisation de l’élection syndicale et la réhabilitation de cinq délégués syndicaux qui auraient été licenciés illégalement.

RD Congo: Les policiers interviennent contre les grévistes

Le syndicat de base de l’usine aéronautique française Latelec-Fouchana a annoncé qu’il a obtenu fin mars, avec le soutien de l’ UGTT, l’accord pour la réintégration de six syndicalistes parmi les dix licenciés. Depuis leur licenciement, les employés concernés n’ont pas cessé de revendiquer leur réintégration. Parmi les revendications du syndicat de base de Latelec-Fouchana figure notamment l’encadrement des heures supplémentaires, quinze jours de congés payés, une augmentation substantielle du taux horaire, un projet de classification professionnelle…

Dans la matinée du 1er mai, les salariés de la compagnie des bus se sont rassemblés sur la place Azadi de Téhéran pour célébrer la Journée des Travailleurs. Les forces de sécurité ont chargé le groupe à coups de matraques et d’injures et les ont embarqués dans un fourgon pour les conduire à la prison d’Evine. Le régime a également déployé une multitude d’agents devant le ministère du Travail, pour empêcher le moindre rassemblement. Les forces de sécurité, les agents en civil et les miliciens du Bassidj contrôlaient les alentours de l’avenue Azadi et même les allées avec des blindés et des motards. Malgré ces mesures répressives, près d’un millier de travailleurs sont arrivés jusqu’au ministère du Travail mais n’ont pu se rassembler. Plusieurs ont été arrêtés sur place.

Auparavant, à 1h30 du matin, le 1er mai, Jafar Azim-Zadeh et Jamail Mohammadi, deux membres de la direction de l’Union des Travailleurs Libres, qui avaient appelé au regroupement devant le ministère, ont été arrêtés dans un raid du Vevak à leurs domiciles. Les agents du Vevak ont aussi attaqué le domicile de Mme Parvine Mohammadi, militante ouvrière, en brisant la porte d’entrée. Elle n’était pas là mais a été arrêtée quelques heures plus tard.