Le prototype d’avion léger d’attaque au sol et d’appui aérien Turkish Aerospace Industries Hürkus-C a mis fin le samedi 29 décembre à son ultime phase d’essais en vol. Cette phase finale aura entre autre permis de valider l’emploi de plusieurs armements, comme la roquette de 70mm à guidage laser Cirit et le missile antichar Mizrak-U, tous deux de conception et de réalisation turque. L’armement du Hürkus-C comprend également des nacelles de mitrailleuses M3P de 12.7mm de la FN de Herstal et de canons M20A1 de 20mm du GIAT – tous produits localement. L’avion est motorisé par un Pratt & Whitney PT6 canadien, a été conçu avec le soutien de la société suisse Pilatus. L’aviation turque en a commandé 15 et pris option pour l’achat de 40 autre, une version en drone est en cours de développement.

Le Hürkus-C

Le Hürkus-C

La police va pouvoir recourir à des caméras temporaires dans certains lieux fermés accessibles au public, explique un nouvel arrêté royal datant du 6 décembre et publié au Moniteur le 18. Il s’agit des lieux où sont organisés des événements de nature culturelle, sociale, festive, folklorique, commerciale ou sportive, qui sont considérés comme des grands rassemblements. Seuls les rassemblements représentant un risque particulier pour la sécurité publique seront visés par cette surveillance spécifique.

Ces caméras temporaires s’ajouteront ainsi, le temps d’un événement, aux 300 000 caméras permanentes déjà installées dans les rues, les bâtiments publics et privés ou les galeries commerciales. Elles s’ajouteront également aux bodycams déjà utilisées par les policiers en intervention. Le bourgmestre, en accord avec le gestionnaire du lieu de rassemblement, et le chef de corps sera ainsi habilité à demander le déploiement d’une telle surveillance policière lors d’un rassemblement “à risque”. Chaque événement sera en tout cas examiné au cas par cas.

Outre ces manifestations, l’arrêté royal annonce également que des caméras temporaires pourront désormais être installées dans les palais de justice, dans les cours et tribunaux, pour des procès sensibles.

Le .pdf de l’arrêté royal

Caméras de surveillance (archive)

Caméras de surveillance (archive)

C’est ce vendredi qu’est entrée en vigueur une batterie de règles renforçant la sécurité aux frontières et au sein de l’espace Schengen. Ces nouvelles règles doivent considérablement améliorer le fonctionnement du système d’information Schengen (SIS), par lequel 26 des 28 États membres de l’UE (l’Irlande et Chypre n’y sont pas encore connectés) et 4 pays associés (Suisse, Norvège, Liechtenstein et Islande) partagent des données de sécurité. Signe de son importance, le SIS a été consulté pas moins de 5 milliards de fois en 2017 par les autorités nationales. Il contient actuellement près de 79 millions d’enregistrements.

Mais le SIS souffrait de plusieurs insuffisances dans la gestion des données, dues notamment à la trop faible interopérabilité des systèmes d’information existants. Ces trois dernières années, les instances de l’UE (Commission, puis Parlement et Conseil) ont donc réformé le système. Les États membres auront l’obligation de créer des signalements liés au terrorisme dans le système d’information Schengen renforcé. Et grâce à l’interopérabilité entre le SIS et nos autres systèmes d’information en matière de sécurité, de frontières et de migration, tous les points seront bientôt parfaitement liés entre eux.

Champ d’application du SIS

Champ d'application du SIS

Alors que des dizaines de personnes ont été défigurées par des tirs policiers ces dernières semaines, dans le cadre du mouvement des Gilets Jaunes, le gouvernement a lancé un appel d’offre a été publié pour l’acquisition de lanceurs multi-coups sur le Bulletin Officiel des Annonces des Marchés publics.

Dans cet appel, le gouvernement compte acheter 450 nouveaux fusils Penn Arms qui permettent de tirer des munitions en rafale. Ces flash-balls à barillet permettent de tirer six cartouches en quelques secondes sur des manifestants. Le calibre du barillet permet de tirer aussi bien des balles en caoutchouc que des grenades lacrymogènes ou explosives. L’appel d’offre comprend aussi l’achat de 1280 lanceurs mono-coups supplémentaires ! Il s’agit des célèbres LBD 40 qui ont éborgné et blessé des centaines de manifestants.

Lien vers l’appel d’offre officiel

Un Penn Arms Launcher

Un Penn Arms Launcher

Amazon a déposé un brevet pour une technologie de reconnaissance faciale liée à des caméras de sécurité pour les portes d’entrée. Le logiciel recouperait les images capturées avec une base de données — personnalisable par l’utilisateur — de personnes « suspectes », et appellerait immédiatement la police. Sans qu’à aucun moment, il y ait une intervention humaine.

Le brevet porte sur un système intégré aux services de police. Il relie les visages des personnes qui marchent à proximité d’une caméra de surveillance placée sur une porte d’entrée, avec une base de données de personnes « suspectes ». Si le visage reconnu correspond à un des profils de la banque de données, le système contacte immédiatement la police. Le brevet laisse ouverte la possibilité pour les utilisateurs de ces caméras d’ajouter eux-mêmes des photos de personnes « suspectes » à cette base.

En avril, le géant américain acquérait Ring, une entreprise de vidéosurveillance et de sonnettes connectées. Amazon propose également un système de reconnaissance faciale depuis 2016, appelé Rekognition, qu’elle vend notamment aux services douaniers (voir notre article). L’entreprise dispose donc déjà de ressources suffisantes à la mise en place d’un tel système.

Une sonnette du système Ring

Une sonnette du système Ring

Le gouvernement israélien aurait approuvé l’achat par l’Arabie saoudite d’une cyber-technologie d’esionnage, laquelle aurait été utilisée lors de la planification de l’assassinat de Khashoggi. Selon le Washington Post, les représentants du groupe NSO technologies – une entreprise connue pour son logiciel espion Pegasus – avait tenu une série de réunions en 2017 à Vienne et au moins dans un pays du Golfe au cours de laquelle un contrat de 55 millions de dollars a été négocié pour fournir à l’Arabie le logiciel Pegasus 3. Un dissident saoudien proche du journaliste Jamal Khashoggi assassiné en octobre dernier a par ailleurs poursuivi en justice NSO, l’accusant d’avoir aidé Riyad à surveiller ses communications avec Khashoggi.

NSO Group avait connu une première fois la célébrité lorsqu’une tentative d’espionnage d’un dissident émirati avait permis de découvrir le logiciel espion sur iPhone le plus sophistiqué jamais détecté, et développé par NSO Group. Cette découverte avait contraint Apple à déployer un correctif en urgence (voir notre article).

Le siège de NSO Group

Le siège de NSO Group

Une task-force d’une vingtaine de policiers a été mise en afin d’identifier les Gilets Jaunes qui ont participé aux émeutes de vendredi. Cette task force analysera les images des vidéos capturées lors des événements et utilise les réseaux sociaux pour récolter des témoignages. Cette task-force pourrait également servir à établir un profil type des Gilets Jaunes qui pour la plupart ne sont pas connus de la police et qui ne correspondent à aucun profil déjà existant.

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018

Cela fait plusieurs années que l’armée américaine cherche à se doter d’exosquelettes. En 2008, Raytheon avait présenté un tel projet appelé XOS-2 tandis que Lockheed-Martin planchait sur son HULC [Human Universal Load Carrier]. Aucun de ces programmes ne s’était traduit par une application opérationnelle. Mais ce n’est sans doute plus qu’une question de quelques mois. En effet, le 29 novembre, Lockheed-Martin a annoncé avoir obtenu un contrat de 6,9 millions de dollars auprès du centre de recherches de l’US Army pour développer et tester l’exosquelette ONYX.

L’ONYX est un exosquelette motorisé pour les membres inférieurs et doté d’une d’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la force humaine et l’endurance. Cet appareil minimise la surcharge sur le dos et sur les jambes. À l’aide d’actuateurs électromécaniques situés au genou, d’une série de capteurs et d’un ordinateur d’IA, l’ONYX assimile les déplacements de l’utilisateur et fournit le couple approprié au bon moment pour l’aider à monter des pentes raides et à lever ou à tirer des charges lourdes. Les soldats de la 10th Mountain Division seront les premiers à tester l’exosquelette.

Démonstration de l’exosquelette ONYX

Démonstration de l'exosquelette ONYX

Les policiers chinois utilisent massivement la reconnaissance faciale pour retrouver des personnes d’intérêt parmi des foules, ou pour identifier des suspects. Une nouvelle technologie leur permet d’identifier des personnes dont on ne voit pas le visage (ou dont l’image visage a une faible définition. Mise au point par l’entreprise chinoise Watrix, la technologie est déjà utilisée par la police dans les rues de Shanghai et de Beijing. Le système peut identifier des personnes à partir de caméras jusqu’à une distance de 50 mètres de la cible, même si celle-ci a le dos tourné ou le visage couvert. Le système développé par Watrix prétend que son système a un taux de précision de 94 %, et qu’on ne peut le duper en boitant, en marchant avec les pieds écartés ou en courbant le dos, parce qu’il analyse les particularités du corps en entier.

Présentation du système de Watrix

Présentation du système de Watrix

La police de Dubaï a acheté des exemplaires de l’Hoverbike S3, une moto volante de l’entreprise américaine Hoversurf. L’engin, qui coûte 150.000 dollars (un peu plus de 130.000 euros), est équipé de quatre hélices horizontales et peut évoluer à 100 km/h… Les policiers de l’émir – deux équipes viennent de commencer leur entraînement – doivent composer avec l’autre petit défaut de l’engin: son autonomie. De 10 à 25 minutes à peine en mode « moto », 40 en mode « drone ». L’Hoverbike pèse 114 kilos et pour des raisons de sécurité, l’altitude est en plus limitée à 5 mètres.

Un Hoverbike de la police de Dubaï

Un Hoverbike de la police de Dubaï