La police belge a procédé l’an dernier à 7.475 mesures d’écoutes téléphoniques dans le cadre de 956 instructions judiciaires. C’est 5% de plus qu’en 2016, et un record. Ce nombre, qui était de 5.590 en 2011, ne cesse en effet d’augmenter, notamment en raison de la « lutte contre le terrorisme ». Ces écoutes ont coûté à l’Etat 6 millions d’euros, contre encore 13 ou 14 millions d’euros les années précédentes. Une différence due à un accord passé avec les opérateurs, qui fonctionnent désormais en partie sur une base forfaitaire, à laquelle s’ajoutent des prestations tarifées.

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La zone de police Montgomery, qui couvre Etterbeek, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre, a adopté le projet Track & Trace, qui permet aux policiers de recevoir leurs missions sur tablette sur smartphone. Grâce à cette technologie, qui permet de géolocaliser les policiers et de leur donner plus d’informations sur leur mission, les agents de police gagnent du temps puisqu’ils reçoivent toutes les données directement sur leur appareil, comme l’endroit où mener l’intervention ou toute information nécessaire à leur mission.

112 véhicules ont déjà été équipés de balise, 31 tablettes ont été installées dans les voitures et 41 smartphones et 8 tablettes ont été distribués aux policiers. 16 autres téléphones seront attribués aux équipes de proximité d’ici l’an prochain.

Le système Track & Trace pour la zone de police

Le système Track & Trace pour la zone de police

Samedi 11 août, la ville et la police de Hasselt ont annoncé le lancement d’un projet test sur la place Dusart. Ce projet, mené en collaboration avec l’entreprise Sorama, consiste à installer des microphones sur la place et à les relier à des caméras déjà installées.

Les micros placés en divers endroits pourront reconnaitre des sons et les différencier. En cas de bruit anormal (par exemple: un bruit de verre brisé ou une dispute), les caméras pointeront vers l’endroit en question qui pourra dès lors être surveillé depuis le bureau de police. Le système est aussi doté d’un éclairage qui doit pouvoir mettre en lumière la location visée.

Caméras de surveillance (archive)

Depuis le 31 juillet, tous les ressortissants de pays d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient sont tenus de fournir leurs données biométriques (empreintes digitales et photo) s’ils présentent une demande de visa de visiteur, de permis de travail, de permis d’études ou de résidence permanente au Canada. Cette mesure sera étendue aux visiteurs d’Asie et d’Amérique à la fin de l’année. En revanche, cette nouvelle exigence ne concerne pas les ressortissants de pays dispensés de l’obligation de visa lorsqu’ils viennent pour des raisons touristiques. Cette exemption de visa de tourisme concerne la plupart des pays européens et des pays avec lesquels le Canada entretient des relations étroites.

Les données biométriques ne devront être fournies qu’une fois tous les dix ans et les empreintes seront vérifiées dans les grands aéroports et d’autres points d’entrée. Le Canada recueillait déjà des données biométriques (empreintes digitales) de demandeurs d’asile depuis 1993 et de ressortissants de trente pays depuis 2013. Le ministère de la Sécurité frontalière a précisé que le Canada pourrait partager les données recueillies avec ses partenaires du Groupe des cinq, en particulier les États-Unis.

Garde frontière au Canada

Garde frontière au Canada

C’est une première dans le Hainaut. La zone de police boraine fait l’acquisition d’un drone OnyxStar. Compact, léger, puissant et pliable, ce drone pliable se range dans un valise. Doté d’un autopilote PixHawk et d’une structure en carbone l’OnyxStar constitue un système complet pour la prise de vues aérienne. La machine pèse environ six kilos et est équipée de huit moteurs coaxiaux. Il embarque deux caméras: une traditionnelle et une thermique. La nouvelle acquisition devrait assister les policiers dans leurs missions de police administrative et judiciaire.

L’OnyxStar de la police boraine

L'OnyxStar de la police boraine

Une proposition de loi appelée, « Unmasking Antifa Act of 2018 », a récemment été déposée à la commission judiciaire de la chambre des représentants des Etats-Unis (« House House Judiciary Committee »). Cette loi prévoit jusqu’à 15 ans de prison pour toute personne qui aurait des comportements classés comme typique des antifascistes (par exemple : porter un masque lors d’actions violentes ou radicales contre des suprémacistes blancs). Cette loi a été saluée par Mike Cernovich, une figure de l’ALT right (une mouvance néo-fasciste).

Les antifascistes états-uniens se sont fait connaitre ces dernières années en s’opposant et en s’affrontant aux néo-fascistes. Au cours d’une de ces contre-manifestations un fasciste avait foncé avec sa voiture sur les antifascistes et avait tué une militante. (voir notre article)

Richard Spencer fondateur de l’ALT-Right

Richard Spencer fondateur de l'ALT-Right

Depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2013, la répression n’a pas cessé en Egypte: au moins 60.000 prisonniers politiques ont été incarcérés depuis 2013, plus de 2 800 disparitions forcées entre juillet 2013 et juin 2016, et au moins 44 cas de morts sous la torture entre août 2013 et décembre 2016. Bien au-delà des islamistes, la répression vise des militants de la gauche révolutionnaire, des défenseurs des droits humains ou encore personnes LGBTI ou assimilées comme telles.

Or, dans ce contexte, les exportations françaises d’armes vers Le Caire ne se sont, elles, jamais aussi bien portées. Certains de ces équipements sont amenés à servir à la répression en Egypte avec notamment les dispositifs de surveillance de l’Internet. Nexa Technologies – successeur d’Amesys, qui fait l’objet depuis six ans d’une information judiciaire après la plainte déposée par la FIDH et la LDH pour «complicité d’actes de torture en Libye» – a vendu un système d’interception des communications au régime. Ercom a elle aussi vendu une technologie de surveillance massive à l’Egypte et le groupe Thales serait actuellement en train de développer le système de surveillance de la nouvelle capitale voulue par Abdel Fattah al-Sissi. Onpeut aussi s’inquiéter de l’impact et de l’usage par le régime du système de cartes d’identité biométriques fournies par Idemia (ex-OT Morpho).

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La sureté de l’état a très récemment fait l’acquisition d’un nouveau logiciel capable de filtrer et d’analyser le trafic internet. Cette tâche était auparavant dévolue aux agents mais le logiciel sera capable de l’effectuer de manière automatisée et à plus grande échelle. Le logiciel sera également capable d’examiner le deep web et le dark web. La police fédérale pourra également en faire usage.

Le siège de la Sûreté de l’État

Le siège de la Sûreté de l'État

Des sas équipés d’un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés dans les aéroports parisiens. Le durcissement des contrôles aux frontières avait provoqué à l’été 2017 une situation chaotique dans les aéroports français, en pleine saison touristique, avec de longues files d’attente. Le déploiement du systèmes Parafe (Passage Automatisé Rapide aux Frontières Extérieures), mais aussi de 300 policiers supplémentaires à Roissy et Orly, devrait fluidifier les contrôles tout en les maintenant au plus haut niveau.

Ces nouveaux sas, dans lesquels le visage du passager est scanné afin d’être comparé à la photo de son passeport, permettent un contrôle plus rapide que les précédents « Parafe » à contrôle digital: 10 à 15 secondes, contre 30 à 45 pour le contrôle des empreintes. De plus, 45% des passagers des aéroports parisiens sont éligibles à ce système de reconnaissance faciale -les ressortissants majeurs des pays de l’Union européenne, de Norvège, de Suisse ou encore du Liechtenstein-, alors que seuls 10% peuvent emprunter les sas de reconnaissance digitale. Quinze sas sont désormais opérationnels à Orly et 21 à Roissy. Il y en aura 95 à la fin de l’année.

Le système Parafe à Orly

Le système Parafe à Orly