A Montpellier, lieu du rassemblement national, 14 personnes ont été interpellées et plusieurs personnes blessées. Dès le début de la manifestation, en début d’après-midi, plusieurs cordons de CRS ont encerclé les manifestants, barrant notamment l’accès à la gare, au centre commercial du Polygone et à la préfecture, et utilisant des gaz lacrymogènes. Certains manifestants, portant des masques à gaz, des casques ou des cagoules, ont de leur côté jeté des fumigènes et des pétards, pendant qu’une enceinte mobile crachait la musique de la saga « Star Wars ». A Strasbourg, quelques centaines de « gilets jaunes », dont beaucoup venus de la Lorraine voisine, ont aussi répondu samedi à un appel régional à manifester dans la capitale alsacienne. Munis de pétards et de fumigènes, ils ont défilé bruyamment en début d’après-midi derrière une banderole proclamant « Vivre et non survivre, on ne lâche rien », en scandant des slogans hostiles à Emmanuel Macron et criant « ça va péter », « Révolution! « … »… A Toulouse, les manifestants ont d’abord emprunté des rues étroites du centre pour éviter les forces de l’ordre mais après deux heures de mobilisation, les CRS ont tiré des grenades lacrymogène. A Bordeaux, les gilets jaunes ont été rejoints par des manifestants kurdes.
Ce samedi 16 novembre, pour le premier anniversaire du mouvement, l’acte 53 des Gilets jaunes a rassemblé près de 40.000 manifestants dans toute la France. À Paris, des mobilisations se sont organisées en plusieurs endroits. Dans la matinée, sur le périphérique parisien, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour disperser les manifestants qui bloquaient les voies. Une forte mobilisation a eu lieu place d’Italie où des voitures ont été renversées, des engin de chantier et poubelles incendiées, abribus saccagés… Selon la préfecture de Paris, 147 personnes ont été interpellées durant la journée. À Bordeaux, le centre ayant été bloqué, le cortège a marché dans différents quartiers de la ville. Des heurts ont éclaté à mi-parcours quand certains manifestants ont tenté de forcer les barrages de police pour rejoindre la place Pey-Berland. Au total, huit personnes ont été interpellées selon la préfecture.
À Nantes, pratiquement dès le départ de la manifestation, la police tentera d’empêcher les gilets jaunes de défiler en tirant des gaz lacrymogènes. Des affrontements auront lieu devant la préfecture.
À Toulouse, l’accès à la place du Capitole avait été interdit. Des centaines de manifestants ont été dispersés à de nombreuses reprises. La police a tiré des gaz lacrymogènes et fait usage du canon à eau contre les manifestants seulement 20 minutes après le départ, à 14 h. Les dispersions se sont poursuivies pendant plus de deux heures. Ce samedi, 17 personnes y ont été interpellées « pour jets de projectiles, port d’arme par destination (marteau), rébellion, outrage, port illégal d’insigne de presse et dissimulation de visage ».
À Lyon, les manifestations avaient également été interdites, mais plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées dès 13 h place Bellecour. À Grenoble, la manifestation unitaire contre la politique du président Macron qui réunissait « gilets jaunes », syndicats (GCT, FSU, Solidaires, Unsa, CNT) et des associations a mobilisé plusieurs centaines de personnes. À Saint-Etienne, les manifestants ont défilé sans pouvoir accéder au centre-ville. Des gaz lacrymogènes ont été tirés après la tentative de manifestants de rentrer dans la zone gardée. À Dijon, où toute manifestation non déclarée avait été interdite, des gilets jaunes ont tenté de manifester avant d’être dispersées par des gaz lacrymogènes. Un manifestant a été arrêté pour possession de pétards.
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