La sixième prolongation de l’état d’urgence sera la première loi votée sous la présidence Macron (il sera prolongé avant le 15 juillet, date de son échéance actuelle). L’interdiction de manifester (en fait « l’interdiction de séjour » d’une personne qui « cherche à entraver l’action des pouvoirs publics ») y fera son retour après avoir été censurée par le conseil constitutionnel le 9 juin dernier. Sur les 618 usages de cette interdiction depuis le début de l’état d’urgence, 438 visaient des manifestants contre la Loi Travail, et un certain nombre d’autres visaient les manifestants contre la COP21. Des suspects de hooliganisme auraient également été visés lors de l’Euro 2016.

La censure du conseil constitutionnel reprochait à cette interdiction d’être « trop imprécise », des modifications y ont donc été apportées: il faut à présent qu’il existe « de sérieuses raisons de penser que le comportement constitue une menace pour la sécurité », l’arrêté devra être limité dans le temps et l’espace en « tenant compte de la vie professionnelle et familiale » et ne pourra pas inclure le domicile.

Prolongation de l’état d’urgence

Prolongation de l'état d'urgence

La technique de reconnaissance faciale connait en Chine un développement rapide et dans les domaines les plus inattendus. Elle a déjà été utilisée dans ce pays par la chaîne de restauration rapide KFC pour anticiper les commandes des clients, ainsi que dans les toilettes publiques afin de lutter contre le vol de papier hygiénique. Elle va être utilisée dans des villes de quatre provinces du pays pour dissuader les piétons de traverser au feu rouge. Le système prend des photos des contrevenants ainsi qu’une vidéo d’une quinzaine de secondes, qui s’affichent instantanément sur un écran afin de leur montrer qu’ils ont été pris. Les clichés sont ensuite comparés à ceux de la base de données de la police. En moins de vingt minutes, la photo des contrevenants ainsi que des informations personnelles telles que leur numéro de carte d’identité et leur adresse s’affichent sur l’écran installé au carrefour. Les fautifs ont alors le choix entre payer une amende, un cours de code de la route d’une demi-heure ou bien prêter main forte aux policiers de la circulation durant 20 minutes.

Jinan, la capitale de la province de Shandong

Jinan, la capitale de la province de Shandong

Depuis quelques semaines, le BKA utilise une méthode mise au point en Suisse pour mieux détecter les djihadistes potentiels. Sur la base d’une série de questions, auxquelles la police peut répondre avec les informations dont elle dispose, le système nommé RADAR-iTE évalue le risque qu’un suspect commette un attentat. Cette méthode d’analyse a été développée sous la direction du responsable suppléant du service psychiatrique et psychologique à l’Office d’exécution des peines du canton de Zurich et professeur à l’Université de Constance. Le système de filtrage est élaboré de telle sorte que les catégories de risque «supérieur à la moyenne» et «élevé» représentent un nombre de personnes suffisamment restreint pour que des investigations plus poussées puissent être menées sur chacune d’entre elles. Ce filtrage permet à la police, qui croule sous la masse d’informations, de travailler de manière plus ciblée.

A l’inverse des système américains, le facteur déterminant de ce système ‘est pas le lien avec l’extrémisme politique ou la religion, mais la relation de l’individu avec la violence. Le système d’analyse va ainsi d’abord prendre en compte les indices de propension à la violence: les éventuels délits violents déjà commis, le fait qu’une personne a été confrontée à la violence dans son enfance ou durant une guerre, des pulsions sadiques ou la fascination pour les armes. Si l’un de ces critères est rempli, il ne suffira alors que d’une légère affinité avec l’extrémisme religieux pour que le système catégorise une personne comme dangereuse.

Le siège du BKA à Wiesbaden

Le siège du BKA à Wiesbaden

Dans le sud du Pays de Galles la police a arrêté le 31 mai un homme en utilisant un logiciel de reconnaissance faciale. Une première au Royaume-Uni. Déjà testé lors d’événements grand public comme le festival de Notting Hill, le système a été reconduit pour la finale de la Champion’s League à Cardiff. Les policiers ont utilisé un équipement et un logiciel fonctionnant en temps réel développés par NEC. Plusieurs camionnettes équipées de caméras sur le toit affublées de l’écriteau « reconnaissance faciale » étaient autour du stade de Cardiff lors de la finale.

Une des camionnettes du système

La police de Durham, une ville de 50.000 habitants du nord-est de l’Angleterre, va utiliser un programme d’intelligence artificielle nommé Hart (harm assessment risk tool), qui doit aider les policiers à décider s’ils doivent placer en détention ou non un suspect, en évaluant les risques qu’il représente. Conçue avec l’aide de l’université de Cambridge, cette technologie, fondée sur l’apprentissage automatique a assimilé cinq années d’archives de la police de Durham, comprises entre 2008 et 2012. En apprenant des décisions prises pendant cette période, et de la récidive ou non de certains suspects, Hart est censé évaluer le risque – faible, moyen ou élevé – des suspects. Elle analyse pour cela de nombreuses données sur la personne (son casier judiciaire, son âge, le délit dont elle est suspectée, son code postal etc.).

Testée en 2013, les résultats ont été étudiés pendant deux ans – le temps d’évaluer le taux de récidive des personnes analysées par le programme. Les prévisions de « risque faible » se sont révélées justes à 98%, celles de « risque élevé » à 88%. Dans un premier temps, la machine s’exprimera sur des cas choisis aléatoirement. Aux officiers ensuite de s’en inspirer, ou non, pour décider du sort du suspect. Ce fonctionnement permettra de continuer à évaluer ce programme, sans que celui-ci ne s’exprime sur tous les cas, au risque de se révéler trop influent. Aux Etats-Unis, plusieurs Etats disposent d’un outil du même type: Compas, soupçonné de racisme, notamment à l’égard des Afro-Américains. C’est l’un des problèmes posés par l’apprentissage automatique : en s’appuyant sur des décisions humaines, la machine risque de reproduire les mêmes biais.

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L’application de messagerie sécurisée Signal est à présent approuvée pour une utilisation par les sénateurs états-uniens. Des recommandations technologiques sont régulièrement faites aux sénateurs pour protéger leurs communication d’un éventuel espionnage. Cette approbation vient s’ajouter à la longue liste d’arguments pour l’utilisation de Signal. L’utilisation de Signal est encouragée par Snowden, son fonctionnement est encensé par les cryptographes les plus aguerris, la puissance de son protocole de chiffrement est utilisée par Google, Facebook et Whatsapp (entre autres). Son utilisation est simple, intuitive et ludique. Signal est censuré dans les dictatures de la péninsule arabique et du Maghreb et a contourné cette censure en moins de trois jours grâce à des développeurs extrêmement réactifs. Lorsque les e-mails de Hillary Clinton ont été piratés, son équipe est passée à Signal. Nous avons déjà exposé les failles de Telegram sur ce site, Signal n’en souffre pas. Signal est open-source et gratuit. Les appels audios et vidéos sont de plus en plus rapides et sans latence. L’application permet désormais d’envoyer n’importe quel type de pièce-jointe de moins de 100Mo. Vous l’avez compris, nous vous encourageons à utiliser cette application dès à présent et à encourager son utilisation.

Pour télécharger Signal, rendez-vous sur signal.org

Partage de pièces-jointes sur Signal.

Ce dimanche 7 mai à 14h, rendez-vous au centre social anarchiste (CSA), 21 rue Godecharle à Ixelles pour une balade sur la vidéosurveillance bruxelloise. Caméras publiques ou privées ? « Intelligentes » ou pas ? Regardées en direct ou non ? Images enregistrées ? Pour combien de temps ? Par qui ? Dans quels buts ? Quels acteurs sont impliqués ? Où trouve-t-on ces caméras ? Et surtout, comment s’y opposer ? Voilà quelques questions que les organisateurs proposent d’aborder au cours de cette promenade dans le quartier du CSA.

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La police du Pays de Galles pilotera un programme de reconnaissance faciale lors de l’un des plus gros événements sportifs d’Europe, le 3 juin prochain à Cardiff lors de la finale de la Champions League. Des dispositifs seront déployés dans la gare de Cardiff, et autour du stade, dans le centre ville. Les caméras devraient scanner les visages de 170.000 visiteurs et les comparer à une base de données de 500.000 visages, alertant la police pour toute correspondance. Cette opération fait suite à un précédent usage de l’AFR (Automatic Facial Recognition) à Londres, lors du Carnaval de Notting Hill.

Les polices britanniques tentent donc d’affiner le système lors d’événements de foule. Elle avait précédemment noté que les visages des « sujets non-coopératifs » (qui trouvent un moyen ou l’autre de camoufler, obscurcir, cacher leur visage) était une limitation du système et avait suggéré comme solution une augmentation du nombre de caméras et une plus haute qualité d’image, augmentant également le besoin en coût informatique puisque la quantité de données à traiter est plus grande. Un coût non négligeable puisque le logiciel de reconnaissance (qui est celui du FBI) est imprécis 14% du temps et se trompe beaucoup plus souvent sur les personnes noires. Un dernier chiffre évocateur: lors de la précédente opération d’AFR au carnaval de Notting Hill la police n’a réussi à faire aucune arrestation via l’AFR, pas une seule personne n’a été arrêtée via ce système sur les 454 personnes interpellées au long du festival. La police a donc du mal à prouver l’efficacité de ce système malgré son prix et le fait que des dizaines de milliers de personnes « innocentes » soient scannées.

Le centre-ville de Cardiff.

Le centre-ville de Cardiff.

Les utilisateurs de Signal peuvent désormais envoyer et recevoir des pièces jointes de de n’importe quel type sur iOS, Android et ordinateur. Auparavant, les pièces-jointes étaient limitées à certains formats: images, audio et vidéo. On peut désormais envoyer un document (pdf, doc, odt,…), une application (apk, exe,…), un fichier compressé (zip, rar, 7zip,…) ou n’importe quel type de fichier. La taille du fichier est elle-même limitée, mais la limite est bien plus haute que pour un e-mail par exemple, à priori elle est fixée à 100Mb. Signal dispose donc à présent de toutes les fonctionnalités dont disposait déjà PGP, la disponibilité des pièces-jointes en fait une alternative de plus en plus crédible.

Nous vous encourageons à utiliser Signal plutôt que d’autres messageries (Facebook Messenger, Whatsapp, Telegram, Hangouts, Allo,…), les SMS classiques ou les e-mails non-chiffrés. Signal est une puissante application de messagerie, extrêmement simple d’utilisation et sponsorisée par Edward Snowden.

Partage de pièces-jointes sur Signal.

Ford a dévoilé, lundi 10 avril, son véhicule hybride de patrouille. La Police Responder Hybride Sedan équipera prochainement les équipes les brigades de police de New York et Los Angeles. Déclinaison de la Ford Fusion, le véhicule est propulsé par un moteur à cycle Atkinson de 2,0 litres couplé à un moteur électrique alimenté par une batterie lithium-ion. Sous la barre des 97 km/h le véhicule fonctionne en mode électrique. Au-delà l’accélération est gérée par le couplage. Le nouveau modèle consomme deux fois moins que le Ford Interceptor V6 3.7 L qui équipe de nombreuse forces de police aux USA.

La Ford Police Responder Hybride Sedan

La Ford Police Responder Hybride Sedan