Vendredi, l’homme qui a tiré sur des policiers à Dallas (voir notre article) et qui s’était retranché a été tué par une charge explosive déposée par un robot télécommandé. La police de la ville dispose d’un robot Northrop Grumman Andros conçu pour les équipes de démineurs et l’armée. C’est la première fois qu’un robot est utilisé de cette façon par la police – un appareil baptisé Marcbot ayant déjà été employé de la même façon par les troupes en Irak. Dans l’armée américaine, les robots terrestres transforment le visage de la guerre depuis plusieurs années déjà. Ils sont notamment capables de récupérer et désactiver une charge explosive, à l’aide d’un bras téléguidé par des soldats restés à l’abri du danger. Ils semblent voués à être désormais de plus en plus employés par les forces de l’ordre. En Chine, l’université de la défense nationale a conçu un appareil baptisé AnBot, destiné à avoir un rôle anti-terroriste et anti-émeutes. AnBot dispose d’un « outil intégré anti-émeute électrisé » (ressemblant certainement à un Taser ou à un aiguillon pour bétail) télécommandé.

Le Northrop Grumman Andros

Le Northrop Grumman Andros

C’est la fin de l’année scolaire pour tout le monde, y compris pour les jeunes recrues du FSB, le service de renseignements russe. Pour l’occasion, les recrues fraîchement diplômées ont eu la bonne idée de faire réaliser par une société de production « professionnelle » une vidéo où ils se pavanent à Moscou à bord de la flotte de Mercedes Gelandewagens du service. Les dizaines d’étudiants fraîchement diplômés montrent ainsi leurs visages, voitures et plaques d’immatriculation à tous les services que cela pourrait intéresser à travers le monde. Le FSB a lancé ce 4 juillet une enquête interne pour déterminer qui (difficile de croire que ce ne soit qu’une personne) a pu laisser passer un truc pareil. Les génialissimes étudiants risquent au mieux de terminer leur carrière à préparer du café et au pire une condamnation pour trahison.

La fine fleure du FSB

La fine fleure du FSB

C’est aujourd’hui que sera jugé Jean-Marc Rouillan, ancien membre d’Action Directe accusé « d’apologie du terrorisme » pour avoir déclaré dans une interview que quoique l’on pense des attaquants islamistes qui ont récemment perpétré des attentats en France, on ne pouvait pas les qualifier de « lâches » (voir notre précédent article).

Jean-Marc Rouillan

EDIT (rapport d’audience)
Sur le fond, ses avocats ont plaidé la liberté d’expression, rappelant que ses propos ne pouvaient en aucun cas être qualifiés d’apologie du terrorisme. Au terme de six heures de débat, la procureure a requis un an de prison ferme. La décision sera rendue le 7 septembre.

Jean-Marc Rouillan

Tanguy F., le manifestant qui avait frappé et mis knock-out le Commissaire Vandersmissen sera jugé dès ce vendredi 17 juin au Palais de Justice de Bruxelles (Place Poelaert). Un rassemblement de solidarité y est organisé à 8h, selon un article posté sur Indymedia.

Merci Tanguy

Lors de la très violente manifestation d’hier à Paris, les CRS ont attaqué un groupe de manifestants qui tentaient de prêter assistance à un homme inconscient après s’être pris une grenade en tir tendu dans la nuque. Les CRS commencent par tenter de gazer les manifestants avant d’intervenir à coups de matraques. Un deuxième homme tombe lui aussi inconscient après s’être pris un coup de télescopique sur la tête. Au vu de ces images hallucinantes, c’est pratiquement un miracle que la police n’ait pas encore tué de manifestant contre la loi travail tant elle s’applique à « ne pas carresser » les manifestants, comme un CRS l’ordonne dans la vidéo.

Les CRS s’acharnent sur les blessés

Les CRS s’acharnent sur les blessés

Suite aux récentes attaques islamistes en France -dont l’une a visé un policier et sa femme à leur domicile- et aux « menaces imminentes » qui viseraient la Belgique, les policiers français sont autorisés depuis hier à ramener leur arme de service à la maison, ceux de la région bruxelloise le sont depuis aujourd’hui au motif que les attaques islamistes viseraient plutôt les policiers que les civils. Les policiers bruxellois qui choisiront de rentrer armés devront garder leurs munitions dans une armoire fermée séparées de l’arme.

Si le niveau OCAM (analyse de la menace) est maintenu au troisième niveau d’une échelle qui en compte 4, il n’est pas exclu que ce niveau soit remonté sous peu.

Perquisition à Bruxelles

Pour surveiller les mouvements de foule lors de l’Euro 2016, la Mairie de Lille a acheté un logiciel au fournisseur téléphonique SFR, « SFR Geostatics » qui permet de cartographier en temps réel les déplacements de foules grâce aux téléphones des utilisateurs. SFR utilise habituellement le logiciel à des fins de marketing, la CNIL a « validé » l’utilisation du logiciel, le jugeant respectueux de la vie privée des utilisateurs.

France: À Marseille, SFR et la police geolocalisent en masse

Une nouvelle arme « moins léthale » est apparue aux côtés des policiers anti-émeute français depuis le début du mois d’avril dernier, elle impressionne par son gabarit. D’abord prise pour un Arwen 37, une ‘sulfateuse flashball’, par les observateurs, l’information est finalement niée par un officiel français qui précise que l’arme est utilisée comme « lance-grenades à répétition ». Finalement, l’arme est identifiée comme un Penn Arms PGL 65-40, qui peut effectivement servir de lance-grenades, mais aussi de lanceur d’autres projectiles puisque son fabriquant en offre plusieurs, dont des balles en plastique. Elle a déjà fait plusieurs blessés graves aux USA -parmi le mouvement Occupy- et a tué un manifestant en Palestine. L’arme est prévue pour effectuer des tirs tendus, ce que les policiers français ne sont pas censés faire, mais il est peu probable que l’un d’entre eux ait un problème à s’habituer.

Penn Arms PGL 65-40

Penn Arms PGL 65-40

Avec les progrès de la reconnaissance automatique des images, il sera simple pour la police de reconnaître un suspect ou une victime à partir de ses tatouages, en les comparant à ceux contenus dans une base de données. En France, la société Safran y travaille déjà au sein de sa filiale Morpho, grâce à une technologie acquise auprès de l’Université du Michigan. Le logiciel utilise des caractéristiques telles que la couleur, la forme et la texture pour faciliter l’identification automatique des individus en comparant un tatouage avec des banques d’images stockées dans les bases de données de la police.

Mais il y a plus : aux États-Unis le National Institute for Standards and Technology (NIST) travaille main dans la main avec le FBI pour mettre en œuvre, non seulement une identification des individus à partir de leurs tatouages, mais aussi un profilage psychologique de la personne en fonction des tatouages qu’elle a choisi. Le principe consisterait par exemple à déterminer les symboles de certains groupes ou courant de pensée pour profiler l’individu. Aux USA, un adulte sur 5 est tatoué. Plus la base de données sera riche et finement renseignée, plus les algorithmes d’apprentissage-machine pourront être performants et précis.

Le NIST avait déjà organisé l’an dernier un concours de reconnaissance de tatouages (Tatt-C), en fournissant aux 19 organisations participantes (dont 8 entreprises privées) un échantillon de quelques 15;000 tatouages renseignés, la plupart issus de photos de prisonniers prises sans leur consentement. Mais il s’apprête à lancer une seconde phase en interne, dit d’évaluation (Tatt-E), basée sur 100.000 photos fournies par la police et l’administration pénitentiaire.

Tatouage de prison (USA)

Tatouage de prison (USA)

Depuis le survol par des drones de centrales nucléaires à l’automne 2014, l’État français s’est saisi du problème, lançant des appels d’offre pour des programmes de détection et de neutralisation des drones. Aucun attentat n’a encore été commis par un drone de loisir même si en avril 2015, un drone contenant des produits radioactifs avait atterri sur le toit de la maison du premier ministre japonais Shinzo Abe. Un exercice d’entraînement qui a eu lieu en avril dernier à Saint-Étienne imaginait qu’un drone déverse des produis chimiques dans la foule du stade, qui accueillera trois matchs de l’euro. Pour éviter ce scénario catastrophe, dix stades et 24 centres d’entraînement seront pourvus de zone d’interdiction aérienne et équipés de système anti-drones pendant l’Euro de football. La gendarmerie avait déjà développé un système de drones «renifleurs» capables de localiser grâce à des capteurs à technologie infrarouge le télépilote d’un drone malveillant. Mais il s’agirait là de technologies différentes.

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