La société Boeing vient de présenter le ‘Compact Laser Weapons System’ (que nous appellerons CLWS), un rayon laser capable de faire crasher un drone en moins de 15 secondes. Le CLWS est une version miniaturisé du High Energy Laser Mobile Demonstrator’ (HEL MD), une machine plus grosse et contenue dans un camion, capable cette fois ci de détruire un tir de mortier, en vol. Le CLWS est constitué de 4 grosses valises qui peuvent être déployées en quelques minutes, un ordinateur portable et une manette de Xbox (vous avez bien lu) servent à contrôler l’engin. Le laser est conçu pour être le plus fin possible de façon à concentrer l’énergie sur une superficie très étroite et à percer rapidement un avion sans pilote. Si le HEL MD était conçu pour les zones de combat régulières, le CLWS est plutôt conçu pour défendre des zones restreintes d’accès.

‘Compact Laser Weapons System’ de Boeing.

'Compact Laser Weapons System' de Boeing.

Le chiffrement tel que nous le connaissons aujourd’hui est basé sur 3 problèmes mathématiques très difficiles à résoudre (factorisation de nombres entiers, logarithme discret et logarithme de courbe elliptique). Pour trouver une clé privée en partant d’une clé publique par exemple, il faut impérativement pouvoir résoudre le problème mathématique correspondant au chiffrement de la cible, ce qui est à peu près impossible.

L’ordinateur quantique serait un ordinateur d’un nouveau genre, capable de faire des calculs d’une façon que les ordinateurs actuels ne peuvent physiquement pas espérer atteindre. Un ordinateur quantique d’une puissance suffisante pourrait donc trouver une clé privée à partir d’une clé publique, en un temps acceptable. Bien entendu, la NSA investit des ressources dans la recherche pour cette ordinateur futuriste, Saint Graal des chercheurs informatiques. Plusieurs ordinateurs quantiques ont été construits ces 20 dernières années, ils sont toutefois actuellement trop faibles ou instables.

Il n’est pas étonnant d’apprendre qu’en plus de vouloir construire l’ordinateur quantique, la NSA prépare également des formes de chiffrements qui lui sont résistantes. Une grande partie des chiffrements et des systèmes de sécurité que nous utilisons aujourd’hui sont d’ailleurs nés à la NSA ou dans d’autres départements militaires ou sécuritaires américains qui -en plus d’avoir besoin de déchiffrer les secrets de leurs opposants- doivent être capables de chiffrer les communications gouvernementales américaines.

La NSA annonce donc clairement qu’elle souhaite migrer les systèmes informatiques vers des formes de chiffrements qui résisteront à un éventuel ordinateur quantique « dans un futur pas trop distant » (sic). En attendant, la NSA presse tout le monde (gouvernement, civils, industriels,…) de continuer à utiliser les standards de la ‘Suite B’, et particulièrement les ‘algorithmes de courbes elliptiques’ (ECC). Détail intéressant, la NSA conseille aux industriels de ne pas dépenser trop d’argent dans des transitions cryptographiques, ce qui pourrait signifier qu’un nouveau standard sera définit bientôt, parmi les nombreux candidats déjà élaborés.

Un processeur quantique conçu par Google et D-Wave

Un processeur quantique conçu par Google et D-Wave

Les pouvoirs de la police des chemins de fer français, la ‘Suge’ seront bientôt considérablement augmentés puisqu’ils pourront fouiller les bagages et les personnes qui embarquent sur les trains Thalys et TGV français, pouvant refuser l’accès aux personnes qui s’y refuseraient. Ces fouilles seront bientôt systématiques et seront soit aléatoires, soit totales. La possibilité de visualiser la totalité des bagages par rayons X, comme cela se fait en Espagne, est également à l’étude. La Suge pourra également palper les passagers, dresser des PV et circuler en civils et armés à la fois. Enfin, le gouvernement veut également rendre obligatoire le port de papiers d’identité dans les gares et trains.

Suite à une tentative d’attaque dans un Thalys passant par les Pays-Bas, la France et la Belgique, les conditions de sécurité autour des transports ferroviaires sont drastiquement augmentées. A Bruxelles notamment, le nombre de policiers à Bruxelles Midi a été revu à la hausse.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

« Adobe Flash doit mourrir », c’est l’opinion d’une partie grandissante de la communauté de la sécurité informatique. Chaque année, des centaines de failles critiques sont découvertes dans ce logiciel, parfois très anciennes. Dernier exemple en date, une faille très ancienne qui était utilisée par la société italienne Hacking Team pour fournir ses logiciels espions. Cette faille avait forcé les principaux éditeurs de systèmes d’exploitation ainsi qu’Adobe (qui publie le logiciel Flash) a mettre à jour en urgence leurs programmes. Les énormes problèmes de sécurité de Flash sont reconnus depuis plusieurs années et de plus en plus de ‘géants du net’ boycottent ce programme : Apple et Google en ont rendu l’installation difficile sur leurs systèmes d’exploitations pour smartphones et tablettes (iOS et Android), Youtube a cessé d’utiliser Flash pour la lecture de ses vidéos, suivi par Dailymotion. Récemment, suite à la fuite de Hacking Team, Firefox a désactivé les ‘modules complémentaires’ de Flash, et l’un des dirigeants de la sécurité de Facebook a fait un appel public a ‘tuer Flash’.

Ce 30 août enfin, Google annonce qu’il bloquera la plupart des publicités en Flash qui apparaissent sur les sites que les utilisateurs visitent. Ceci devrait également accélérer la chute de Flash.

Macromedia Flash, créé en 1996 et racheté en 2005 par Adobe a été extrêmement populaire puisqu’il a permit plus de dynamisme et d’interactivité dans les pages web pendant des années. Remplacé progressivement par de nouvelles technologies beaucoup plus sûres, beaucoup plus légères et ne nécessitant pas d’installation supplémentaire, comme les canvas HTML5 par exemple.

Si vous n’avez pas encore désinstallé Flash, rendez-vous sur ce site, dans la partie ‘Join the Fight’.

Le site ‘Occupy Flash’ promeut l’abandon d’Adobe Flash.

Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, le ‘niveau de la menace terroriste’ est à 3 (sur 4) pour les policiers. De nombreux policiers sont donc lourdement armés. Les policiers en exercice et non-armés doivent se faire accompagner d’un inspecteur armé et ne peuvent pas circuler seuls. Mais le 1er septembre, avec la rentrée scolaire, de nombreux agents devront faire la circulation -ce qui s’effectuait habituellement sans armes. La ville de Bruxelles dispatchera donc ses policiers aux carrefours en groupes de deux et désarmés. Le SNPS -un syndicat policier- a protesté contre cette mesure.

Parachutistes déployés à Anvers

Parachutistes déployés à Anvers

La loi 1328 du Dakota du Nord devait à l’origine limiter les pouvoirs de surveillance de la police et interdire les drones armés, mais un lobby constitué par la police et l’industrie a amendé la loi pour en faire tout le contraire. Le Dakota du Nord est à présent le premier état des USA à autoriser sa police l’usage des drones armés tant que les armes sont ‘less than lethal’ (moins que mortelles). Cette dénomination reprend l’arsenal anti-émeute : gaz lacrymo, tazer, canon acoustique. Le Dakota du Nord fait partie de 6 états américains à tester les zones aériennes mixtes entre les avions avec et sans pilotes, et le seul des 6 à autoriser les drones à voler au-dessus de 400m d’altitude. Dans le seul comté de Grand Forks (un sur 53 au Dakota du Nord), 401 opérations policières impliquaient des drones de surveillance.

Depuis le début de cette année, 776 personnes ont été tuée par la police aux USA, dont 40 avec des tasers.

Drône policier américain.

Drône policier américain.

La réaction du gouvernement libanais suite aux manifestations massives du mouvement ‘You stink’ est assez chaotique. Après avoir gazé, matraqué et arrosé les manifestants (voir notre précédent article) et tiré en l’air, le gouvernement libanais a fait construire un immense mur autour de son siège à Beyrout ce lundi 24. A peine érigé, celui-ci était recouvert de graffitis anti-gouvernementaux et grassement moqué sur les réseaux sociaux. Le lendemain matin (mardi 25), le mur était démonté sans plus de déclarations, provoquant une seconde vague de moqueries sur le net.

L’éphémère mur de Beyrouth.

L'éphémère mur de Beyrouth.

Entre 2003 et 2010, Mark Kennedy, un policier infiltré parmis les mouvements écologistes et anarchistes britanniques a fournit des informations cruciales sur des actions à la police. Vous pourrez retrouver le détail de cette infiltration dans l’article que nous avions écrit à l’époque.

Lors de la plus grande conférence de hackers, le Chaos Communication Camp, organisée chaque année par le célèbre ‘Chaos Computer Club’, trois militants qui avaient été espionnés par Mark Kennedy ont présenté un workshop sur la surveillance policière.

Extrait :
Si vous pensez que la surveillance de masse est mauvaise mais qu’elle est nécéssaire lorsqu’elle est ciblée, si vous pensez que vous ne serez pas ciblés parce que vous n’êtes pas un dissident (ou que vous faites juste des outils pour les dissidents!); si vous avez jamais pensé que vous êtes trop inneficaces que pour eveiller l’interet de la police politique, alors cette présentation est pour vous. Ceci nous est arrivé parce que nous n’avions pas imaginé jusqu’où ils iraient, et nous témoignons parce si les gens savent que ça peut se passer, ils seront prévenus et prémunis.

Kennedy maintenant

Kennedy maintenant

La Sûreté de l’Etat, principale agence de renseignement belge, réorganisera son ‘service externe’ à partir du premier septembre. Le service externe (aussi appelé ‘action’ ou ‘terrain’) mettra son travail contre les sectes et l’espionnage industriel plus bas dans son échelle de priorité, pour allouer de plus nombreux moyens contre le ‘radicalisme’ et le ‘terrorisme’. Pour certains domaines, comme l’espionnage industriel, il n’y aura plus d’équipe dédiée, tous les départements devront s’en occuper ‘à leur niveau’. 40 agents supplémentaires seront également recrutés.
Le service d’analyse -complémentaire au service externe- n’est pas concerné par cette restructuration.

Sûreté de l’Etat

La police d’Hasselt scannera les réseaux sociaux ouverts -Facebook, Twitter, Youtube, Instagram- à l’aide d’un logiciel pour rechercher selon ses propres mots, les bagarreurs, les dealers et les « terroristes ». Pour se faire, les 6 policiers seront équipés du logiciel ‘Twitcident’, développé par l’Université de Delft pour assurer la sécurité de la famille royale néerlandaise (entre autres). Ce logiciel scanne les réseaux sociaux ouverts en recherchant des milliers de mots-clés, y compris avec des fautes d’orthographe.

Twitcident

Twitcident