Un militant kurde a été placé en garde à vue mardi 21 janvier à Marseille après une perquisition menée chez lui par la police française. La perquisition a eu lieu en l’absence de Gokhan Balik, un refugié politique kurde, qui a été arrêté quelques heures plus tard dans le centre de Marseille. Cette opération intervient avant la visite du président François Hollande en Turquie, qui devrait avoir lieu les 27-28 janvier prochains.

En décembre 2013, la justice française avait ordonné la dissolution de la Maison du Peuple Kurde à Marseille sous l’accusation d’avoir financé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le tribunal de Paris avait également condamné dix kurdes à des peines de six mois à trois ans de prison. Depuis 2007, près de 250 kurdes ont été arrêtés sur le sol français pour des motifs politiques.

France: Arrestation d’un militant kurde à Marseille

La police d’Istanbul a fait usage de gaz lacrymogène contre un groupe de personnes qui avaient organisé un sit-in devant un tribunal de la ville en soutien avec 56 membres de la KESK (Confederation of Public Sector Trade Unions) dont le procès était en cours à l’intérieur. Tous sont accusés d’être membres d’une organisation illégale et 29 d’entre eux comparaissent alors qu’ils sont détenus. Le groupe de soutien a fait face aux tirs de gaz lacrymogène sans se disperser avant que la police ne leur permette de faire une déclaration. Le président de la KESK a appelé à la libération des membres de l’organisation détenus depuis le 19 février 2013 et a dénoncer l’attitude des autorités qui qualifient dorénavant d’illégales les activités syndicales.

Gaz lacrymogène devant un tribunal d’Istanbul

Gaz lacrymogène devant un tribunal d'Istanbul

Nihat Konak a été arrêté en 1998 et accusé d’une un dirigeant du parti communiste clandestin TKP/ML et de sa branche armée, le TİKKO. Après 15 ans de détention, pour l’essentiel dans les prisons d’isolement de type F, il aurait dû être libéré en novembre 2013. Mais les autorités pénitentiaires ont prétexté sa participations à une grève de la faim de solidarité avec les prisonniers kurdes en 2008, pour prolonger sa détention de trois années, jusqu’en février 2017. Nihat Konak avait fait appel à cette décision mais le documents de cet appel a été « égaré » par l’administration pénitentiaire et la prolongation de la peine a été confirmée.

Turquie: La détention d’un dirigeant maoïste arbitrairement prolongée

Ce mardi les organisation de la gauche, de la gauche révolutionnaire, de mon ouvrier et des minorités nationales – à commencer par les Kurdes, ont participé à un rassemblement de protestation contre la visite du premier ministre turc Erdogan à Bruxelles.

manifestation anti-erdogan à Bruxelles

manifestation anti-erdogan à Bruxelles

La Fédération internationale des droits de l’Homme, la Ligue des droits de l’Homme et le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association organisent une conférence de presse sur la situation de Bahar ce lundi 20 janvier 2014, à 11 heures, dans les locaux de la Fédération internationale des droits de l’Homme, 15 rue de la Linière à Saint-Gilles.

Cette conférence de presse sera l’occasion de donner la parole à Bahar (par skype), en direct depuis Marina Di Massa où il est assigné à résidence, de revenir en détails sur les différentes étapes de cet acharnement judiciaire et de présenter les nouveaux soutiens dont il bénéficie ainsi que les nouvelles actions mises en œuvre contre son extradition.

bahar libero

En décembre 2011 des avions turcs avaient bombardé la ville kurde d’Uludere, tuant 34 personnes dont 19 enfants. Au début du mois, des procureurs militaires turcs ont acquitté cinq officiers, accusés d’avoir commis cette attaque, une décision qui a provoqué la colère de nombreux Kurdes. Une manifestation avait été organisée la semaine dernière pour protester contre l’acquittement de militaires responsables du bombardement de 2011 et contre la construction d’une route militaire dans cette région. Une personne avait été gravement blessée lors de cette manifestation, au cours de laquelle des habitants du village ont endommagé des véhicules militaires et des armes.

Les forces de sécurité turques ont effectué un raid dimanche dans Uludere. Sept personnes ont été arrêtées lors de ce raid qui serait lié aux incidents de la manifestation de la semaine passée.

Uludere

Uludere

2.000 manifestants ont défilé pour condamner un projet de censure sur internet: un projet de loi qui autoriserait notamment la surveillance des internautes ou le blocage de mots-clé pour les recherches. Objectif du gouvernement : limiter par exemple l’accès aux sites de partage de vidéos. Ce projet controversé a été annoncé sur fond de scandale de corruption au sein du gouvernement islamo-conservateur. Un gouvernement déjà mis à mal par le mouvement social du mois de juin. Des incidents ont opposés des groupes de manifestants à la police qui a fait usage d’auto-pompes.

Les 19, 26, 28 et 30 décembre, ainsi que le 9 janvier, les services anti-terroristes turcs ont effectués plusieurs opérations visant le MLKP et le DHKP-C. 10 personnes ont été arrêtées. Trois membres présumés du MLKP sont directement accusés d’avoir préparés des attaques contre des commissariats. La police dit avoir découvert trois petites bombes, des faux papiers et des documents révélant des projets d’opérations de guérilla urbaine (plans de commissariat et projets de communiqués).

bombes istambul

bombes istambul

30.000 manifestants, selon les organisateurs de la Fédération des associations kurdes de France, ont défilé ce samedi à Paris pour demander la vérité et la justice sur l’assassinat il y a un an de trois militantes kurdes. Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez étaient retrouvées tuées par balles dans les locaux du Centre d’information kurde (CIK), près de la gare du Nord.

Un Turc prétendument sympathisant de la cause kurde, Ömer Güney, a été arrêté huit jours après l’assassinat des militantes, et mis en examen le 21 janvier 2013 pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste». Les Kurdes le dénoncent comme membre du parti fasciste turc des Loups Gris, parti notoirement lié aux services secrets turcs.

France: Manifestation dénonçant l’assassinat politique des militantes kurdes