Début avril 2020, une enquête administrative a été ouverte au centre hospitalier du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen contre 7 agents. Elle fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une note interne de l’hôpital par le collectif « Les blouses noires ». Cette note appelait à réutiliser les masques usagers pour faire à la pénurie liée au COVID-19. La direction a fait constater par huissier des captures d’écran de ‘likes’ et commentaires Facebook d’agents, y compris de comptes privés, dénonçant cette gestion de la crise sanitaire.  Les agents convoqués par la direction  sont tous syndicalistes ou militants reconnus. Ils risquent jusqu’au licenciement.

À Montpellier, un bénévole du Secours Populaire a été agressé verbalement et physiquement par 2 policiers lors d’un contrôle effectué dans le cadre du confinement. Malgré son attestation de circulation dérogatoire, ses papiers d’identité et son ordre de mission, l’homme a été verbalisé. Il a déposé plainte avec un certificat médical faisant état d’une ITT de cinq jours.

 

Dimanche 19 avril au soir la police est intervenue pour arrêter deux personnes dans un quartier de Turin. Selon des témoins, le contrôle d’identité a été violent. Les habitants du quartier et parmi eux les occupants d’un immeuble réquisitionné (Serrande Occupate) sont descendus dans la rue en réaction aux agissements violents de la police. 4 militants de Serrande ont été arrêtés et amenés au poste pour des contrôles d’identité.

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Au lendemain de graves exactions policières à Villeneuve-la-Garenne (voir notre article), des révoltes ont éclaté en fin de soirée dans la ville. Affrontements avec la police, feux d’artifice, voitures incendiées, de nombreux jeunes ont riposté aux humiliations et aux violences de la police. Des scènes similaires ont eu lieu dans plusieurs villes notamment en région parisienne et dans le quartier du Mirail à Toulouse.

A Villeneuve-la-Garenne, un journaliste sur place a été violemment arrêté et relâché quelques heures plus tard.

A Villeneuve-la-Garenne, révoltes contre les violences policières.

Şefik Sarıkaya est un révolutionnaire originaire de Turquie emprisonné en France pour ses engagements politiques. Le 20 décembre 2012, il a été condamné à 8 ans d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Il lui est notamment reproché d’avoir organisé un concert de Grup Yorum (voir notre article) ou encore d’avoir organisé des collectes pour des prisonniers politiques en Turquie. Le tribunal d’application des peines vient d’annoncer sa libération le 21 avril prochain. Le 8 avril dernier, la préfecture de la Loire lui a adressé un courrier lui signifiant qu’il allait être extradé vers la Turquie à sa libération. Son comité de soutien refuse son extradition et exige l’arrêt de la collaboration entre le gouvernement français et l’État fasciste turc.

Il y a actuellement cinq personnes au Centre de Rétention de Cornebarrieu, où sont habituellement enfermés en moyenne plus de quatre-vingts étrangers. Trois prisonniers ont acceptés de communiquer au sujet de leur condition d’arrestation, de leur condition de détention et sur les abus qu’ils subissent. Leurs témoignages (retrouvables ici) font état de violences physiques et psychologiques de la part de certaines personnes travaillant au sein de l’institution.

Depuis le début du confinement en France, 5 personnes ont été tuées par la police et une petite fille a été placée en coma artificiel suite à un tir de LBD. Samedi 18 avril dans la soirée, des policiers ont grièvement blessé un jeune homme à Villeneuve-la-Garenne en Région Parisienne. Au même moment, des violences policières ont eu lieu dans le quartier de Bellefontaine à Toulouse. Le Comité Vérité et Justice 31 a lancé un appel à témoins pour organiser l’entraide et la solidarité face à la police.

Un jeune homme gravement blessé par la police à Villeneveuve-la-Garenne