1.Appel du SRI aux journées d’action

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste libanais. Il a été arrêté à Lyon en 1984. En 1987 il a été condamné à la prison à perpétuité comme fondateur supposé des Fractions Armées Révolutionaires Libanaises. Il était légalement libérable après 14 ans de prison, et il est en prison depuis 29 ans malgré neuf demandes de libération. Récemment, un tribunal la lui avait accordée, mais ce jugement n’a pas été appliqué par les autorités jusqu’à ce qu’un tribunal rende un avis contraire, sous la pression des Etats-Unis et d’Israël, qui ont exprimé leur « sérieuse inquiétude » que Georges Abdallah retourne sur le champ de bataille.

Georges n’est qu’un exemple des nombreux révolutionnaires prisonniers, qui restent des décennies derrières les barreaux parce que leur identité révolutionnaire n’a pas été brisée et parce qu’ils continuent à se comporter comme des révolutionnaires.

Le Secours Rouge International appelle à deux journées d’action les vendredi 5 et samedi 6 juillet.

A cette occasion une douzaine de prisonniers révolutionnaires, communistes, anarchistes et antifascistes emprisonnés en Italie, en Grèce, au Maroc et en Suisse mèneront une grève de la faim de solidarité avec Georges.
Montrons notre solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah et tous les révolutionnaires prisonniers de longue durée non repentis et luttons à leurs côtés pour leur libération !

Appeal in English

2. Mobilisations en France

Paris: Samedi 6, rassemblement devant le siège du Parti Socialiste pour les 1er et 2e arrondissements à l’appel du Secours rouge arabe et du Comité Anti-impérialiste. Des affiches pour Georges sont collées sur la façades.

Collage Georges Ibrahim Abdallah siège PS Paris

Collage Georges Ibrahim Abdallah siège PS Paris

Lille: Samedi 6, un groupe de militants solidaires du nord de la France et de Belgique a accrochés six banderoles aux entrées autoroutières de Lille – et dans le centre ville.

banderoles Georges Ibrahim Abdallah Lille 6 juillet 2013

banderoles Georges Ibrahim Abdallah Lille 6 juillet 2013

Carvin: Stand et intervention pour Georges Abdallah du comité « Bassin Minier » au Festival de la Résistance, samedi 6.

Carvin Festival Résistance Georges Ibrahim Abdallah

Carvin Festival Résistance Georges Ibrahim Abdallah

Feuchy (Pas-de-Calais): La banderole « Libérez Abdallah ! » est déployée sur le fronton de l’usine Fraisnor occupée par les travailleurs en lutte contre la liquidation de leur entreprise depuis fin mai.

Fraisnor Georges Abdallah

Fraisnor Georges Abdallah

Bordeaux: Un rassemblement a eu lieu le samedi 5.

Rassemblement Georges ibrahim Abdallah Bordeaux

Rassemblement Georges ibrahim Abdallah Bordeaux

Toulouse: Réalisation d’une peinture murale

peinture murale toulouse georges ibrahim abdallah

peinture murale toulouse georges ibrahim abdallah

Le blog français de la campagne pour la libération de Georges Abdallah

3. Mobilisations hors de France

Tunis: Collages d’affiches jeudi 4 par le Comité tunisien pour la libération de Georges Ibrahim Aballah. Un rassemblement s’est tenu ce vendredi 5 juillet devant l’ambassade de France à Tunis, à l’occasion de la visite de François Hollande.
Voir l’article du quotidien libanais Al Safir sur cette mobilisation

affiche Georges Abdallah Tunis

affiche Georges Abdallah Tunis

Ambassade France à Tunis Manifestation Georges Ibrahim Abdallah

Ambassade France à Tunis Manifestation Georges Ibrahim Abdallah

Montréal: Rassemblement vendredi 5 à l’appel du Secours Rouge Canada, devant le consulat de France.

Georges Ibrahim Abdallah Montréal

Georges Ibrahim Abdallah Montréal

Rassemblement devant le consulat de France à Montréal

Rassemblement devant le consulat de France à Montréal

Berne: vendredi 5 au soir, un rassemblement a eu lieu à Berne, devant l’ambassade de France, à l’appel du Secours Rouge de Suisse.

Rassemblement Georges Ibrahim Abdallah Berne

Rassemblement Georges Ibrahim Abdallah Berne

Winterthur: Des affiches ont été collées.

winterthur georges ibrahim abdallah

winterthur georges ibrahim abdallah

Bâle: Une banderole a été accrochée devant le siège de la banque française BNP-Paribas

BNP Paribas, Bale, Georges Ibrahim Abdallah

BNP Paribas, Bale, Georges Ibrahim Abdallah

Hambourg: Rassemblement à Altona et meeting à l’Internationales Zentrum organisés le samedi 6 par la section hambourgeoise du Netzwerk Freiheit für alle politische Gefangenen.

Rassemblement Georges Abdallah Hambourg

Rassemblement Georges Abdallah Hambourg

Stuttgart: Rassemblement sur la Schillerplatz et un meeting à Arabischen Kulturclub organisés le samedi 6 par la section locale du Netzwerk Freiheit für alle politische Gefangenen. En outre, des collages ont eu lieu dans la ville de Stuttgart.

Georges Ibrahim Abdallah Stuttgart

Georges Ibrahim Abdallah Stuttgart

Affiche Stuttgart Georges Ibrahim Abdallah

Affiche Stuttgart Georges Ibrahim Abdallah

Magdeburg: Les inculpés de « Zuzamen Kampfen » ont mené une grève de la faim de solidarité.

A l'Infoladen de Magdeburg où a eu lieu la grève de la faim de solidarité

A l’Infoladen de Magdeburg où a eu lieu la grève de la faim de solidarité

Magdeburg

Magdeburg

Le site de la campagne pour Georges Abdallah en Allemagne

Rome: Rassemblement devant l’ambassade de France (une trentaine de personnes) et une soirée de soldiarité avec projection d’un film sur les prisonniers politiques arabes (une cinquantaine de participants).

Bruxelles: Un rassemblement a eu lieu vendredi 5 à l’initiative du Secours Rouge de Belgique en face de la résidence de l’ambassadeur de France.

Georges Ibrahim Abdallah manifestation Bruxelles

Georges Ibrahim Abdallah manifestation Bruxelles

Rassemblement Bruxelles Georges Abdallah

Rassemblement Bruxelles Georges Abdallah

Zürich: Des banderoles ont été accrochées et des affiches ont été collées en différents endroits de la ville le samedi 5. Le dimanche 6, une banderole a été accrochée sur le consulat de France.

Georges Ibrahim Abdallah Zürich

Georges Ibrahim Abdallah Zürich

Banderoles Georges Ibrahim Abdallah Zurich

Banderoles Georges Ibrahim Abdallah Zurich

consulat France Zurich Georges ibrahim Abdallah

consulat France Zurich Georges ibrahim Abdallah

4. Mobilisation dans les prisons

Andrea

Andrea

En Suisse, Andrea « Andi » Stauffacher (membre de la Révolutionarer Aufbau et du Secrétariat du Secours rouge international) et Marco Camenisch (prisonnier vert-anarchiste de longue durée) sont en grève de la faim. Cette grève est leur contribution aux journées internationales d’action pour Georges Ibrahim Abdallah. Mercredi 3, le service compétent de l’Office cantonal de correction a posé à Andi un ultimatum : soit elle cesse la grève de la faim dans les 24 heures, soit elle est transférée dans une prison de haute sécurité. Cet ultimatum est une réponse à l’initiative collective des prisonniers politiques pour participer à la campagne pour Georges. C’est le même département qui maintient Marco en prison alors qu’il est libérable depuis longtemps, parce qu’il maintient son identité anarchiste, il ne doit pas sortir. Andi a refusé de céder à l’ultimatum, et elle a été transférée.

Communiqué de la grève de la faim (en français) – format PDF

Communiqué de la grève de la faim (en allemand) – format PDF

Communiqué de la grève de la faim (en anglais) – format PDF

Communiqué de la grève de la faim (en italien) – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en anglais – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en allemand – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en italien – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en français – format PDF

Dix prisonniers politiques marxistes-léninistes-maoïstes, membre de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc/Groupe Aziz ELBOUR et de la Voie démocratique basiste, sont entré vendredi 5 juillet en grève de la faim en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah dans le cadre des journées internationales d’actions. Ces prisonniers ont été condamnés fin avril à des peines de deux à trois ans de prisons suite à des manifestations à l »université de Marrakech et sont détenus à la prison locale de Boulmherez de Marrakech. Il s’agit de Ibrahim ENNAJMI, Hamid ELBAGHDADI, Abdelhak ETTALHAWI, Aziz ELBOUR, Hicham ELMASKINI, Hamid ZADOU, Mohamed ELWAKASSI, Mohamed ELMOADEN, Boujmâa JAMOU, Mohamed AHRIK.

groupe Aziz Elbour

groupe Aziz Elbour

Lire le communiqué des prisonniers en arabe – format pdf

Lire le communiqué des prisonniers en français – format pdf

Déclarations d’autres prisonniers politiques solidaires:

Solidaritätbotschaft von Thomas Mayer-Falk (déclaration de solidarité de Thomas Mayer-Falk en allemand)

Déclaration de Marco Camenish en allemand et en anglais – format PDF

Déclaration de Marco Camenish en français – format PDF

Communiqué de solidarité de deux prisonniers du PC-pm, en italien – format PDF

Communiqué de solidarité de deux prisonniers du Pc-pm en allemand – format PDF

Communiqué de solidarité de deux prisonniers du Pc-pm en français – format PDF

Déclaration de solidarité de Sadi Naci Özpolat, condamné pour appartenance au DHKP-C et détenu à Bochum, en allemand – format PDF

Communiqué de solidarité de D. Koufontinas et de K. Gournas en anglais – format PDF

Communiqué de solidarité de D. Koufontinas et de K. Gournas en français – format PDF

Communiqué de solidarité de D. Koufontinas et de K. Gournas en allemand – format PDF

Lettre de solidarité de Nadia Lioce (BR PCC) en italien – format PDF

Communiqué de solidarité des inculpés de « Zuzamen Kampfen » en allemand – format PDF

En soutien à cette grève de la faim Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefagenen a édité et diffusé dans plusieurs ville un dépliant:

La publication du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefagenen

La publication du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefagenen

Lire la publication du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefangenen

5. Autres appels et initiatives:

Appel du Secours Rouge Arabe

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Emission sur Radio Galère 88.4 jeudi 4 juillet de 18H à 20H avec les collectifs PACA, Bordeaux,Toulouse, Paris, Nord Pas-de-Calais.

Le site de radio Galère

La page de l’événement facebook

En Allemagne aussi une émission radio a traité des journées d’action pour Georges et plus particulièrement de la grève de solidarité des prisonniers politiques.

Pour écouter cette émission

Le leader de l’Indonésie indépendante est Sukarno, dont le nationalisme unitaire, vantant la tolérance religieuse, a un caractère anti-impérialiste. Dans un État constitué de six grandes religions, 300 dialectes, 17.000 îles et 100 millions d’habitants, Sukarno se posait comme l’arbitre entre les forces sociales et politiques antagonistes. Sa politique du front national consiste en une direction par le Parti national indonésien d’un mouvement unitaire avec d’un côté les groupements religieux conservateurs, de l’autre les communistes.

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Le Parti communiste indonésien, le PKI, voulait constituer un « front populaire national » en vue de fonder une nation indépendante de l’impérialisme, démocratique et sociale qui constituerait une étape vers le socialisme. Ce qui était pour Sukarno un but était pour le PKI une étape. Le PKI avait obtenu 16% des voix aux élections de 1955 mais il ne cessa de progresser et, en 1965, le PKI comptait 3,5 millions d’adhérents. Ses organisations de masse rassemblaient plus de 20 millions de sympathisants, soit un cinquième de la population indonésienne en 1965. C’était le troisième parti communiste du monde.

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Puissant chez les travailleurs du pétrole, du caoutchouc ainsi que chez les petits paysans de Java et Sumatra, le PKI visait une réforme agraire pour les paysans (ce qui lui valait l’hostilité des propriétaires fonciers dirigeants les communautés musulmanes) et la nationalisation des ressources nationales. Après la victoire de Mao en Chine et le développement de la lutte de libération au Vietnam, la montée du communisme indonésien inquiétait l’impérialisme américain, craignant tant une radicalisation anti-impérialiste de Sukarno qu’une révolution communiste. Dans un premier temps, les Etats-unis vont apporter un soutien à tous les opposants de Sukarno en finançant le Parti socialiste (PSI), très anti-communiste, et le parti islamiste Masyumi. En 1958, une rébellion armée à Sumatra, riche en pétrole, sans base populaire, appuyé par les États-Unis et par les partis socialiste et islamiste est défait en quelques mois par l’armée indonésienne. Les Etats-Unis changent de stratégie et se tournent vers les militaires indonésiens en encourageant la faction anti-Sukarno et pro-impérialiste, conduite par le général Suharto, lui-même formé par les Etats-unis, face à la faction dominante « centriste », dirigé par Yani.

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Les Etats-Unis contribuent à former les officiers indonésiens à la guerre « contre-insurrectionnelle » qui, eux-mêmes formeront les embryons de milices qui seront au cœur de la terreur de 1965. Car l’essentiel des massacres reviendra aux milices des partis religieux Nahdaltul Ulama (avec sa branche de jeunesse ANSOR) et Muhammadiyah, deux organisations islamistes de masse, ancrés dans les communautés rurales, appelant à un djihad anti-communiste. Les sympathisants communistes étaient souvent eux-mêmes musulmans. L’antagonisme de 1965 s’est structuré entre santri, musulmans fondamentalistes, proches des propriétaires terriens, colonne vertébrale des milices ; et abangan, forme religieuse syncrétique de l’islam, tolérante, ancrée dans les masses rurales sympathisantes du PKI.

Le prétexte au massacre survient le 30 septembre 1965 : un coup de force d’officiers qui proclame un gouvernement révolutionnaire après avoir exécuté six membres de la faction « centriste » de l’armée, dont le général Yani. Le général Suharto prend le contrôle de Djakarta, au nom du maintien du régime de Sukarno. En attribuant le putsch aux communistes, il déclenche le massacre. Ce sera à peu près le même schéma partout : encouragements venant des militaires, intervention et soutien logistique là où le PKI est puissant . L’intervention des para commandos, proches de Suharto, permettra le massacre sans risque des communistes. Venant de Jakarta “pacifié”, ils inaugurent le 19 octobre à Semarang un scénario qui se répétera le 21 à Magelang, le 22 à Solo, le 23 à Wonosobo : démonstration de force puis, sous leur protection, déclenchement de la chasse aux communistes par les milices ; on tue, on brûle sièges d’organisations comme demeures particulières; les survivants, qui fuient vers les campagnes, y sont pourchassés par les milices locales. C’est ainsi que, vers la mi-novembre, le secrétaire-général du PKI, Aidit, est capturé près de Solo, puis “confessé” et sommairement exécuté.

Le massacre s’étend à Java-Est : c’est dans cette province, la plus peuplée d’Indonésie, que les morts vont être les plus nombreux; c’est là qu’on décrit des rivières rouges de sang, et ces corps échoués que, chaque matin, le riverain rejette dans le courant. Puis la frénésie d’assassinats se porte sur Bali. La phase la plus aiguë dure un bon mois; à Java, à partir de la mi-novembre; dans certaines zones, jusqu’au tiers des hommes adultes ont semble-t-il été tué.

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Entre 500.000 et trois millions de communistes, de sympathisants communistes, de personnes suspectées de l’être, ou d’appartenir à des groupes sociaux jugés favorables aux communistes (athées, descendants de l’immigration chinoise ou indienne, etc.) sont assassinés par balle, baïonnette ou décapitation. Un autre million de communistes et de sympathisants furent emprisonnées ou astreintes à des travaux forcés dans les plantations, les mines et les chantiers de construction, cependant que leurs femmes furent violées puis contraintes par milliers à la prostitution, ce que reconnaît le rapport de 2012 de la Commission indonésienne des droits de l’Homme.

Pour les USA, le succès de la liquidation du mouvement révolutionnaire en Indonésienne fut une source d’inspiration pour l’opération Phoenix au Viet-Nam et les coups d’Etat latino-américains, et au mois d’octobre 1965 la presse occidentale jubile: « The West’s best new for years in Asia » », la meilleure nouvelle d’Asie pour le camp occidental depuis des années selon le Times Magasine.

Après le massacre, Suharto évince Sukarno et se fait élire président de la République en 1967. Dans ses 32 années de règne, les répressions sanglantes furent sa marque de fabrique, comme à Timor oriental et en Papouasie occidentale (300.000 morts). Suharto, comme Pinochet au Chili, fut prompt à mettre en place les recettes néo-libérales : austérité budgétaire, suppression des aides sociales (remplacées par la charité islamique), privatisations et fiscalité attractive pour les entreprises. Malgré la manne pétrolière et trois décennies de croissance économique, l’Indonésie compte encore 120 millions de pauvres, la moitié de la population vivant avec moins de 2 $ par jour, selon les chiffres de la Banque mondiale, 200 millions vivant avec moins de 4 $ par jour.

En 1982, un film hollywoodien, L’année de tous les dangers, prit les événements de 1965 comme toile de fonds. En 2012, un remarquable documentaire, The Act of Killing, met en scène les anciens génocidaires, comblés d »honneurs par le régime, et n’hésitant pas à se vanter de leurs crimes:

Dossier(s): Archives Culture antirep Tags:

Affiche pour la libération de Pierre Carette - Septembre 2002 - Offset

Affiche pour la libération de Pierre Carette – Septembre 2002 – Offset


Affiche d'appel à une manifestation pour la libération de Pierre Carette - Octobre 2001 - Sérigraphie sur papier kraft

Affiche d’appel à une manifestation pour la libération de Pierre Carette – Octobre 2001 – Sérigraphie sur papier kraft


Affiche d'appel au meeting de Bruxelles pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Février 2004 - Sérigraphie

Affiche d’appel au meeting de Bruxelles pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah – Février 2004 – Sérigraphie


Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Mai 2006 - Offset

Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah – Mai 2006 – Offset


Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Novembre 2005 - Offset

Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah – Novembre 2005 – Offset


Affiche générale du Secours Rouge/APAPC - Janvier 2004 - Sérigraphie

Affiche générale du Secours Rouge/APAPC – Janvier 2004 – Sérigraphie


Affiche pour la libération des militants d'Action Directe - Mars 2004 - Offset

Affiche pour la libération des militants d’Action Directe – Mars 2004 – Offset


Affiche pour la libération des militants d'Action Directe - Mai 2004 - Sérigraphie

Affiche pour la libération des militants d’Action Directe – Mai 2004 – Sérigraphie


Affiche contre l'extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie - Mai 2006 - Offset

Affiche contre l’extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie – Mai 2006 – Offset


Affiche d'appel à la manifestation pour la libération des membres du Secours Rouge arrêtés le 5 juin - Juillet 2008 - Offset

Affiche d’appel à la manifestation pour la libération des membres du Secours Rouge arrêtés le 5 juin – Juillet 2008 – Offset


Affiche de la campagne NoProcès

Affiche de la campagne NoProcès


Affiche de la projection du documentaire 'We' d'Arundhati Roy - Septembre 2011

Affiche de la projection du documentaire ‘We’ d’Arundhati Roy – Septembre 2011


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Affiche d'appel à la manifestation pour les prisonniers de 'Lutte Révolutionnaire' - Octobre 2011

Affiche d’appel à la manifestation pour les prisonniers de ‘Lutte Révolutionnaire’ – Octobre 2011


Affiche pour le concert de 'The Coup' - octobre 2012

Affiche pour le concert de ‘The Coup’ – octobre 2012


Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

« Je suis ici pour accuser, non pour me défendre ! »
Karl Liebknecht à son procès (Berlin, 1916)

Lors d’un procès, une « défense de rupture » (appelée aussi « stratégie de rupture ») implique que l’accusé se fait accusateur, considère que le tribunal n’a pas la légitimité, prend l’opinion à témoin ou s’adresse à la société par dessus la tête du tribunal. La « défense de rupture » s’oppose à la « défense de connivence », qui est classiquement plaidée, et qui suppose une reconnaissance de la justesse et de la validité des lois, de la légitimité des tribunaux.

La défense de rutpure est aussi ancienne que le procès politique. C’était déjà la position adoptée par Socrate. Lors du débat sur la peine, les juges devaient, non pas déterminer leur propre sentence, mais choisir parmi les propositions des deux parties du procès. L’accusateur Mélétos demanda la mort. Socrate aurait pu proposer une peine qui pût être acceptée par les juges, par exemple une forte amende. Mais il déclara qu’avec ce qu’il avait fait pour la Cité, il méritait d’être hébergé et nourri à ses frais pour le reste de ses jours …

La mort de Socrate, par David

La mort de Socrate, par David

Le procès de rupture le plus célèbre fut celui de l’incendie du Reichstag, siège du parlement allemand à Berlin, qui brûla la nuit du 27 au 28 février 1933. Immédiatement exploité par les nazis, il est suivi par la proclamation d’état d’exception et des dizaines de milliers d’arrestations (principalement de communistes allemands), le nazi Hermann Göring (alors ministre de la justice de la Prusse), le présentant que le signal du début de l’insurrection communiste.
Le principal accusé Dimitrov, un des dirigeants de l’insurrection communiste bulgare de 1923 et condamné à mort par contumace, quitte la Bulgarie pour l’Union soviétique où il devient responsable de l’internationale Communiste. Le 9 mars 1933, il est arrêté en Allemagne alors qu’il voyageait clandestinement, sous le prétexte de complicité dans l’incendie du Reichstag. Devant la presse internationale, Dimitrov tient tête à Goebbels et à Göring à qui il fait perdre son calme en pleine audience, il accuse les nazis d’avoir eux-mêmes fait incendier le Reichstag, fait voler en éclat la thèse officielle et transforme le procès en tribune antinazie. Ce procès lui vaudra une renommée mondiale et dissuadera les nazis de faire d’autres grands procès publics contre des dirigeants communistes. Acquitté après une année d’incarcération, il est expulsé en URSS qui lui a conféré la citoyenneté soviétique.

Une première théorisation avait été faite par Marcel Willard, un avocat communiste, dans son livre La Défense accuse (Editions sociales, 1938, réédité en 1951). Lénine, rapporte-t-il, avait fixé cette ligne de conduite dès 1905, à tous les Bolcheviks traduits en justice : « Défendre sa cause et non sa personne, assurer soi-même sa défense politique, attaquer le régime accusateur, s’adresser aux masses par dessus la tête du juge… »

Dès son premier dossier que Jacques Vergès a géré en tant qu’avocat (celui de la société qui logeait les travailleurs imigreés), Vergès s’engage dans une « défense de rupture ». Vergès milite ensuite pour le FLN et défend leurs combattants. Il est notamment l’avocat de Djamila Bouhired, militante du FLN capturée par les paras français, torturée puis jugée pour attentat à la bombe durant la bataille d’Alger, notamment au Milk-Bar (cinq morts et 60 blessés). Cette défense lui vaut un an de suspension du barreau, en 1961.

Djamila Bouhired

Djamila Bouhired

Ce n’est qu’après l’avoir ainsi pratiquée que Jacques Vergès la théorisa, dans son fameux De la stratégie judiciaire (Éditions de Minuit, 1968, réédité en 1981) qui expose que « Le but de la défense n’est pas tant de faire acquitter l’accusé que de mettre en lumière ses idées ». Ce livre-culte inspira des générations d’avocats,
Selon lui (et en cela consiste son apport théorique par rapport à Marcel Willard), dans les situations de confrontations extrêmes, la stratégie de la rupture est en définitive la plus efficace pénalement. Alors que précédemment dans les procès politique, la défense de connivence sauvait les têtes et les procès de rupture gagnaient la cause. Vergès faisait remarquer que si ses clients, qui étaient devenu des symboles par leurs positions de rupture, par le fait qu’ils incarnaient leur cause, avaient été condamnés à mort (à commencer Djamila Bouhired), les autorités françaises n’avaient oser exécuter aucun d’entre eux (à la différence d’autres militants, défendus classiquement).

De la stratégie judiciaire

De la stratégie judiciaire

Le procès de rupture se distingue du procès de « présence offensive » ou d’autres tactiques de procès politiques. Le Secours Rouge International a publié en novembre 2010 une brochure sur ces différentes tactiques et stratégies intitulée : Le procès politique théorie et pratique, principes et tactiques.

Le procès politique : théorie et pratique, principes et tactiques

Le contenu de ce numéro

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L’île de Poulo Condor (désormais Côn Sơn), fait partie de l’archipel de Côn Đảo, situé à 230 km au sud-est de Hô-Chi-Minh-Ville dans la mer de Chine méridionale. Son nom dérive du malais « Pu Lao Kundur » qui signifie « l’île aux courges ». Repaire de pirates chinois, redécouverte par Marco Polo en 1294, les Français tentent de s’y installer une première fois en 1686, puis les Anglais en 1702. En 1783, le traité de Versailles attribue l’archipel à la France. L’île était un lieu de bannissement utilisé par le pouvoir annamite avant la colonisation française, les Français y installeront un de leurs bagnes coloniaux, destinés à interner les opposants à la colonisation, où à éloigner de France révolutionnaires et délinquants.

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Le premier convoi de prisonniers indochinois arrive à Poulo-Condor en 1862 et inaugure une longue tradition qui se perpétuera au siècle suivant. Les conditions de vie au Bagne de Poulo-Condor étaient particulièrement rudes. Certains prisonniers y étaient enfermés dans des « cages à tigre », ce qui les a rendu paraplégiques, ayant perdu l’usage des membres inférieurs après des années en position accroupie, sans pouvoir se lever et utiliser leurs jambes. En 1898, un rapport fait état d’un taux de mortalité de 70%. Plusieurs insurrections jalonnent l’histoire du bagne au début du XXe siècle, les autorités réagissant par le transfert de 400 détenus indochinois… vers la Guyane. Sous le régime colonial français, les forçats indochinois ont servi de main d’œuvre d’esclaves répartis dans d’autres colonies françaises, comme la Nouvelle-Calédonie ce qu’avait dénoncé Hồ Chí Minh (alors proscrit) dans son Procès de la colonisation française» publié en France en 1925.

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Des milliers de révolutionnaires et de résistants à la colonisation ont été détenus à Poulo Condor, comme Pham Van Dong, (qui deviendra le premier Président du Vietnam réunifié), Lê Duân (qui sera dirigeant du parti communiste des années ’60-70), Lê Duc Tho (futur négociateur des Accords de Genève) Tho et l’épouse du général Giáp (morte en prison en 1941). Nombreux sont ceux qui y trouvèrent la mort, victimes des mauvais traitements ou exécutés comme la célèbre Vo Thi Sau, fusillée le 23 janvier 1952, à l’âge de 19 ans, pour l’exécution de deux compatriotes collaborateurs, ou Lê Hông Phong, qui dirigeait du parti communiste indochinois dans les années ’30, mort à Poulo-Condor en 1942. Au total, 20.000 bagnards sont mort à Poulo-Condor.

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La fin de la colonisation ne va pas signer la fermeture du pénitencier qui reprendra du service lors de la guerre du Vietnam. En 1955, il a été transformé en « centre de rééducation » par le régime du Sud Vietnam pour enfermer les opposants. Le budget 1973 du Sud Vietnam était prévu pour financer la détention de 400.000 prisonniers! 10.000 personnes étaient enfermées à Poulo-Condor. Les opposants sortaient des centres de torture de la police pour être enfermés dans des « cages à tigres », affamés et battus jusqu’à ce qu’ils signent une déclaration anti-communiste. Un récit de Nguyen Duc Thuan, Indomptable, raconte la résistance des prisonniers refusant le reniement.

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Le bagne fit l’objet d’un reportage dans le magazine américain Life. Un journaliste accompagnait une petite délégation du Sénat américain, venue inspecter le bagne suite à une demande d’aide financière du Sud Vietnam pour sa politique pénitentiaire. La délégation, se doutant de la présence des fameux cachots, avait réussi à s’écarter de la visite guidée pour pénétrer un bâtiment où étaient enfermés 500 opposants politiques, affamés et assoiffés, couverts de blessures et parfois mutilés. La publication de ce reportage en 1970, repris dans le monde entier (en France dans Paris-Match) eu un impact notable sur l’opinion publique, car 12 conseillers américains étaient affectés en permanence à Poulo-Condor. Le bagne est aujourd’hui un musée.

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Histoire de « Lutte Révolutionnaire »

– 5 septembre 2003 : Première apparition publique de l’organisation qui attaque avec deux charges explosives le tribunal de première instance à Athènes.

– 14 mars 2004 : tentative d’attaque à l’explosif contre la Citybank (la police désamorce la charge).

– 5 mai 2004 : attaque à l’explosif (trois bombes) contre un commissariat de police à Athènes.

– 29 octobre 2004 : attaque à l’explosif contre deux fourgons de la police anti-émeute qui allaient garder la prison de Korydallos.

– 2 mai 2005 : attaque à l’explosif contre le ministère du Travail.

– 3 juin 2005 : attaque à l’explosif contre le bâtiment du ministère du Travail.

– 12 décembre 2005 : attaque à l’explosif contre le ministère de l’Economie.

– 22 décembre 2005: L’organisation fait publier son manifeste dans le magazine satirique To Pontiki. Lire ici ce document

– 30 mai 2006 : attaque à l’explosif contre Georgios Voulgarakis, ministre de la culture et ancien ministre de l’ordre public. Seul le domicile du ministre est touché.

– 12 janvier 2007 : attaque à la roquette RPG contre l’Ambassade américaine d’Athènes. Le gouvernement US offre un million de dollars pour un renseignement amenant à des arrestations. Les ministres grecs de l’Ordre public et de l’Économie offraient de leur côté 800.000 euros. Pour l’anecdote, la roquette a pénétré dans le bâtiment et a explosé dans les toilettes; ce qui a inspiré de nombreux bombages à Athènes disant ’Nous les poursuivrons jusque dans les chiottes ».

Action de Lutte Révolutionnaire contre l'ambassade US à Athènes

Action de Lutte Révolutionnaire contre l’ambassade US à Athènes

– 30 avril 2007 : attaque au pistolet-mitrailleur MP5 à la grenade du poste de police de Néa Ionia (banlieue nord d’Athènes).

– 24 octobre 2008 : tentative d’attaque à l’explosif contre Royal Dutch Shell à Athènes (la police désamorce la charge).

– 23 décembre 2008 : tirs de Kalachnikov contre un bus de la police devant l’École Polytechnique.

– 5 janvier 2009 : tirs de Kalachnikov contre un groupe de policiers anti-émeute gardant un ministère à Athènes, en représailles après la mort d’Alexis Grigoropoulos. Un policier est gravement blessé.

– 18 février 2009 : tentative attaque à la voiture piégée contre la Citibank à Kiffisia (Athènes), la charge (125 kg d’explosif) n’explose pas en raison d’un défaut du montage électrique.

– 9 mars 2009 : attaque à la voiture piégée contre la Citibank à Filothei (Athènes).

– 12 mai 2009 : attaque à l’explosif contre l »Eurobank à Argyroupoli (Athènes).

– 2 septembre 2009 : attaque à la voiture piégée (150 kg d’explosifs) contre la Bourse d’Athènes.

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– 10 mars 2010: Lambros Foundas, 35 ans, militant de l’organisation, est tué par des policiers dans la banlieue de Dafni (Athènes) alors qu’il requisitionnait une voiture pour la prochaine opération. Durant ses années de lycée, Lambros était socialement actif. Il rejoint plus tard le groupe anarchiste Mavro Agathi (l’Épine Noire), qui publiait le journal Dromi Tis Orgis (les Rues de la Colère). Il était actif et participait aux manifs, rassemblements, conflits sociaux, marches, collages, discussions et aux événements sociaux. Pendant l’occupation de l’Université Polytechnique d’Athènes en 1995, pour l’anniversaire du soulèvement de 1973, Lambros était parmi les 504 qui furent arrêtés par les forces répressives qui envahirent les enceintes universitaires le matin du 18 novembre.

Lambros Foundas, militant de Lutte Révolutionnaire tué par la police grecque

Lambros Foundas, militant de Lutte Révolutionnaire tué par la police grecque

– 9 avril 2010 : Opération policière contre l’organisation : six arrestations: Nikos Maziotis, 39 ans, Evanguélia « Polia » Roupa, 41 ans, ainsi que Costas Gournas, 30 ans, qui revendiquent leur appartenance à l’organisation et Christoforos Kortesis, Sarantos Nikitopoulos et Vaggelis Stathopoulos. Les policiers découvriront plusieurs bases du groupe à Athènes, qui contenaient notamment un pistolet mitrailleur MP5, deux Kalachnikov, cinq roquettes et un lanceur RPG-7, trois pistolets et trois grenades, des munitions, divers explosifs et mécanismes de mise à feu.

les inculpés de

les inculpés de

– 6 avril 2011: Après un an de détention préventive, Christoforos Kortesis, Sarantos Nikitopoulos et Vaggelis Stathopoulos, trois des six inculpés sont mis en liberté conditionnelle, en attendant leur procès.

– 1er octobre 2011: Costas Katsenos se rend à la police.

– 11 octobre 2011: Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa ont atteint le maximum légal de détention sans procès: ils sont mis en liberté surveillée.

– 24 octobre 2011: Début du procès avec huit accusés (ceux qui revendiquent l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis ; et ceux qui récusent les accusations : Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos). Katsenos est l’unique accusé à être encore détenu.

– 18 mars 2012: 1000 personnes marchent à Athènes pour commémorer la mort de Lambros Foundas.

– 30 mars 2012: Kostas Katsenos est libéré, c’était le dernier des inculpés en détention préventive.

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– 15 juin 2012: Alors qu’ils devaient pointer trois fois par mois dans un commissariat d’Exarchia, à Athènes, Nikos Maziotis et Panagiota « Pola » Roupa disparaissent sans laisser de traces. Ils comparaissaient libres à leur procès, tout comme les cinq autres inculpés, libérés après avoir atteint le maximum de temps de détention sans procès. Le Ministre de l’Intérieur grec ordonne une enquête.

– 3 avril 2013: Le procès se termine par des sentences très lourdes : Nikos Maziotis (en cavale) 50 ans de prison ; Pola Roupa (égalemement en cavale) 50 ans et 6 mois ; Kosta Gournas (emprisonné à l’audience) : 50 ans et six mois. Ces condamnations sont une cumulation de condamnations, cela signifie en pratique (en raion d’un plafond légal) à un total de 25 années de prison pour chacun d’eux. Deux qutres anarchistes qui niaient être membre de l’organisation ont été condamnés, Stathopoulos à 7 ans et 6 mois et Kortessis à 7 ans. Trois autres, S. Nikitopoulos, K. Katsenos, et Mari Beraha (la femme de Kostas) ont été acquités. Les avocats ont demandé une suspension de l’exécution du verdict jusqu’au procès d’appel, mais cela a été refusé.

– 5 juillet 2013: Christoforos Kortesis est placé en libération conditionnelle contre une caution de 2000 euros, l’obligation de se présenter deux fois par mois à son poste de police le plus proche, et l’interdiction de sortir du pays.

– 15 juillet 2013: Vaggelis Stathopoulos est également placé en libération conditionnelle aux mêmes conditions: le paiement d’une caution de 2000 euros, l’obligation de se présenter deux fois par mois à son poste de police le plus proche, et l’interdiction de sortir du pays.

– 8-9 mars 2014. Le commissariat de Nea Chalkidona (banlieue d’Athènes) est incendié pendant la nuit en mémoire de Lambros Foundas, la veille de l’anniversaire de sa mort.

– 10 avril 2014. Lutte Révolutionnaire fait exploser une voiture piégée de 76 kg d’explosifs devant le siège de la banque Nationale de Grèce. Dégâts immenses, aucun blessé.

– 12 mai 2014. La police déclare que Lutte Révolutionnaire est responsable d’une demi-douzaine d’attaques de banques les mois précédents.

– 7 juillet 2014. La loi qui prévoie la détention à l’isolement et des restrictions de libération conditionnelle pour les prisonniers révolutionnaires est votée.

– 16 juillet 2014. Nikos Maziotis a été arrêté vers midi à Athènes, suite à une fusillade avec la police. Nikos aurait tiré huit balles contre les policiers (en touchant un au gilet pare-balle) et il est blessé d’une balle dans le bras. Deux touristes sont légèrement blessés dans la fusillade. Il est transféré dans un hôpital où des commandos antiterroristes entourent en permanence le lit où il est enchaîné.

– 16 juillet 2014. Rassemblement spontané de solidarité devant l’hôpital où est détenu Nikos. La police découvre une base de Lutte révolutionnaire avec des armes et des documents.

– 17 juillet 2014. Opération « Théséus ». La police grecque mène des opérations de recherche et perquisitions ont eu lieu dans les quartiers de Exarchia, Halandri, Kolonons, Voula et Pangrati.

– 19 juillet 2014. Nouveau rassemblement de solidarité devant l’hôpital où est détenu Nikos. L’après-midi même Nikos est transféré à la prison de Korydallos (Athènes).

– 20 juillet-10 août. Diverses actions de solidarité avec Nikos : incendie de véhicule d’une compagnie de sécurité à Salonique, cocktails Molotov contre la MAT et le PASOK à Athènes, affichages et accrochage de banderoles dans plusieurs ville de Grèce mais aussi au Chili, en Suisse, en Espagne.

– 28 juillet 2014. Nikos Maziotis est transféré et détenu à l’isolement à la prison de Thessalonique

– 8 août 2014. Pola Roupa écrit une lettre de la clandestinité.

– 12 août 2014. La police accuse Giorgos Petrakakos d’être un membre actif de Lutte Révolutionnaire et perquisitionne en vain son appartement. Giorgos Petrakakos est recherché.

– Septembre 2014. La prison de Domokos est évacuée et les travaux y commencent pour la transformer en prison spéciale d’isolement (dite de type-C).

– 1er octobre 2014. La police arrête Antonis Stamboulos, l’accuse d’être lié à Lutte Révolutionnaire, et le maltraite systématiquement. Antonis doit mener une grève de la faim pour être transféré, comme le veut la loi, dans un prison, et échapper ainsi aux passages à tabac en série.

– 30 décembre 2014. Nikos Maziotis est le premier prisonnier transféré dans la nouvelle prison d’isolement de Domokos. Il sera suivi de plusieurs autres prisonniers révolutionnaires les semaines suivantes.

– Avril 2015. Les prisonniers révolutionnaires de différentes organisations, dont Nikos Maziotis, organisés dans le DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés), mènent une grève de la faim victorieuse de 48 jours contre le projet de prison d’isolement. De très nombreuses actions de soutien ont lieu durant la grève. Voir notre dossier sur cette grève

– Mai 2015. Procès en appel pour la « première période » des actions de Lutte Révolutionnaire.

– 24 septembre 2015. Arrestation de Giorgos Petrakakos.

– 21 février 2016, Pola Roupa détourne un hélicoptère afin de tenter de faire évader Nikos et d’autres prisonniers politiques emprisonnés à Korydallos. La tentative échoue car le pilote de l’hélico (ancien policier) était armé, ce qui n’a pas empêché une fusillade en plein vol.

– 3 mars 2016. Le tribunal de la prison de Koridallos a condamnés tous les accusés du procès contre la « seconde période » de Lutte Révolutionnaire, concernant l’attaque contre la Banque de Grèce du 10 avril 2014 et la fusillade du 16 juillet 2014. Nikos Maziotis écope d’une peine de prison « à vie +129 ans », Pola Roupa (toujours dans la clandestinité) écope de 11 années de prison. Enfin Antonis Samboulos et Giorgos Petrakakos qui sans nier leur camp politique nient appartenir à l’organisation ont écopé de peines respectives de 13 ans de prison et de 36 ans de prison.

– 5 janvier 2017, Pola Roupa est arrêtée avec une militante anarchiste, Konstantina Athanasopoulos. La police place en institution l’enfant de Pola et Nikos.

– Janvier 2017. Début d’une série de procès concernant les actions de la « première période » (2002-2013). Pola Roupa, Nikos Maziotis et Konstantina Athanasopoulos font une grève de la faim et de la soif jusqu’à ce que l’enfant de Nikos et Pola soit remis à leur famille.

– Novembre-décembre 2017. Pola Roupa et Nikos Maziotis mènent une nouvelle grève de la faim contre de nouvelles mesures d’isolement appliquées à Nikos et pour de meilleures conditions de visite avec leur enfant. Ces mesures sont finalement levée. Peu après, Nikos, très affaibli par la grève, se fait agresser dans la prison par un gang. Il est tiré d’affaire par l’intervention des prisonniers politiques turcs détenu dans la même aile.

– Juin 2018. Procès contre Pola Roupa pour les actions de la seconde période de Lutte Révolutionnaire (comme elle avait été jugée par contumace, une nouveau procès devait se tenir).

– Juillet 2018 : verdict contre Pola Roupa pour l’attaque contre la Banque de Grèce et les bureaux du FMI à Athènes en 2014 : prison à perpétuité + 25 ans pour “dirigeance d’une organisation terroriste” et “incitation physique” à la réalisation des actions. Ce procès a connu deux éléments tout à fait nouveaux. Selon le procureur, si l’attaque qui a dévasté le siège de la Banque de Grèce avait totalement réussi, autrement dit, si les gardes n’avaient eu le temps de baisser les rideaux métalliques, les 75kg d’explosifs auraient détruits purement et simplement le bâtiment. Il aurait pu en résulter l’effondrement du système bancaire grec et, considérant le moment choisi par l’action, un effondrement du système économique grec. C’est la première fois qu’un procureur reconnait un tel impact potentiel aux actions de Lutte Révolutionnaire (un ministre l’avait déjà reconnu au détour d’un entretien). La seconde nouveauté à ce procès est que le procureur a obtenu la condamnation de Pola Roupa pour ces deux actions non pas pour sa participation personnelle, mais en tant que “dirigeante” de Lutte Révolutionnaire et “incitatrice” de ces actions.

– Novembre 2019 : Début du 5e procès pour la tentative d’évasion au moyen d’un hélicoptère détourné, mais aussi pour l’expropriation de deux banques à cette période au profit de “Lutte Révolutionnaire”. Huit personnes sont au banc des accusé.e.s: Pola Roupa, Nikos Maziotis, Konstantina Athanasopoulos, Christos et Gerasimos Tsakalos, Olga Ekonomidou, Giorgos Polidoros et Haralambidis.

– Décembre 2019 : Le 4e procès contre LR aborde 9 affaires d’expropriation de banques (datant de 2008-2015) effectuées pour financer et poursuivre les actions de l’organisation. Les accusés sont  Nikos Maziotis, Maria Theofilou, G. Petrakakos, Themistocles et Fotis Assimakapolulos, Marios Seisidis, Kostas Sakkas, Panagiotis Argyros, Grigoris Tsiron et Spyros Christodoulou.

– Février 2019 : Une délégation du SRI est présente devant la prison et à l’intérieur du tribunal spécial pour soutenir les membres de l’organisation Lutte Révolutionnaire emprisonnés.

Délégation du SRI devant la prison de Korydallos

La délégation du SRI dansq la salle du tribunal avec Pola Roupa et Nikos Maziotis

-10 mai 2019 La cour d’appel du 10 mai réduit la peine de prison à vie en 25 ans de réclusion concernant Nikos Maziotis pour l’attaque contre la Banque de Grèce.

-10 juillet 2019 : Verdict du procès pour la tentative d’évasion de prisonniers révolutionnaires. Pola Roupa a été reconnue coupable de toutes les accusations, et condamnée à 65 ans avec absorption de peine pour 25 ans. Nikos Maziotis a été condamné à 37 ans avec absorption de 24 ans. Konstantina Athanasopoulou a été condamné à 60 ans, avec absorption de 35,5 ans pour sa participation à “Lutte révolutionnaire”, l’expropriation d’une banque et la possession d’armes à feu et d’explosifs. Un quatrième accusé, qui n’était pas un accusé politique, a été condamné à 58 ans, avec absorption de 34,5 ans pour participation à “Lutte révolutionnaire” et expropriation d’une banque. Les autres prisonniers sont été acquittés.

– 10 janvier 2020, un nouveau procès commence : Pola Roupa et Nikos Maziotis sont accusés de “fourniture, possession et fabrication d’explosifs”.

– 29 janvier 2020, trois militant·es anarchistes sont été capturés et inculpé·es, entre autres, d’“appartenance à une organisation criminelle” et “détention illégale d’armes”. Parmi eux, Konstantina Athanasopoulou. Celle-ci était passée à la clandestinité après avoir été libérée sous caution, suite à son arrestation avec Pola Roupa. Elle avait été condamnée par contumace en 2019 à 35 ans et 6 mois de prison pour appartenance à « Lutte Révolutionnaire ».

– Mars 2020 : fin de la cour d’appel du 5e procès contre LR (concernant la tentative d’évasion par hélicoptère et deux attaques de banques). Après la verdict d’avril, les 155 ans de condamnations accumulées par Nikos seront fusionnées en 20 ans selon le nouveau code pénal.

– 22 mars 2020: Pola Roupa a été transférée dans la prison de femmes parce qu’elle a mené à la prison de Korydallos une mobilisation contre le surpeuplement des prisons et les mesures contre le Covid19 dans les prisons.

– 25 mars 2020: Nikos Maziotis a été transféré par les forces de police spéciale de la prison de Korydallos vers la prison de Domokos sans qu’il n’ait pu emporter le moindre effet personnel.

– 14 avril 2021 : La cour d’appel réduit la condamnation de Pola Roupa à 6 ans pour « complicité simple » dans l’attaque contre la succursale de la Banque centrale européenne, la Banque de Grèce et le bureau du FMI, plus à 3 mois pour « vol de la voiture » (celle utilisée dans l’action).

Textes de l’organisation « Lutte Révolutionnaire »

Communiqué de Lutte Révolutionnaire

Communiqué de Lutte Révolutionnaire

L’attacco dell’ambasciata USA ad Atene: Comunicato del gruppo “Lotta Rivoluzionaria” (12 Gennaio 2007)

« Revolutionary Struggle »: Communiqué for the explosion at the Citibank in Athens (March 9th 2009)

« Lutte Révolutionnaire » : Communiqué suite à l’explosion de la Citibank à Athènes (9 mars 2009)

Textes des prisonniers de « Lutte Révolutionnaire »

Textes des prisonniers de l'organisation Lutte Révolutionnaire

Textes des prisonniers de l’organisation Lutte Révolutionnaire

APPEL INTERNATIONAL A LA SOLIDARITE – INTERNATIONAL CALL FOR SOLIDARITY

– Texte en anglais au format pdf: International Call for Solidarity
– Texte en français au format pdf:Appel international à la solidarité
– Texte en espagnol au format pdf: Llamaniento Internacional de Solidaridad
– Texte en allemand au format pdf: Internationaler Solidaritätsaufruf
– Texte en italien au format pdf: Chiamata internazionale di solidarietà
– Texte en grec au format pdf: ΔΙΕΘΝΕΣ ΚΑΛΕΣΜΑ ΓΙΑ ΑΛΛΗΛΕΓΓΥΗ

QUE LA GRECE SOIT LE POINT DE DEPART D’UNE REVOLUTION SOCIALE A TRAVERS LE MONDE – LET GREEC BE THE STARTING POINT OF A WORLDWIDE SOCIAL REVOLUTION

– Texte en anglais au format pdf: Lets make the beginning in Greece of a Worldwide Social Revolution
– Texte en italien au format pdf: Facciamo sì che la Grecia sia l’inizio di una rivoluzione sociale mondiale

COURRIER DE PRISONNIERS – MAIL FROM THE PRISONERS

– Texte en français au format pdf: Lettre de trois membres emprisonnés de la Lutte Révolutionnaire sur l’achèvement d’une année depuis l’accrochage armé à Dafni dans lequel le révolutionnaire Lambros Foundas est tombé en combattant
– Texte en grec au format pdf: ΕΠΙΣΤΟΛΗ ΤΩΝ ΤΡΙΩΝ ΦΥΛΑΚΙΣΜΕΝΩΝ ΜΕΛΩΝ ΤΟΥ ΕΠΑΝΑΣΤΑΤΙΚΟΥ ΑΓΩΝΑ ΓΙΑ ΤΟΝ ΕΝΑ ΧΡΟΝΟ ΑΠΟ ΤΗΝ ΕΝΟΠΛΗ ΣΥΜΠΛΟΚΗ ΤΗΣ ΔΑΦΝΗΣ ΣΤΗΝ ΟΠΟΙΑ ΕΠΕΣΕ ΜΑΧΟΜΕΝΟΣ Ο ΕΠΑΝΑΣΤΑΤΗΣ ΛΑΜΠΡΟΣ ΦΟΥΝΤΑΣ

LETTRE POLITIQUE A LA SOCIETE – A POLITICAL LETTER TO SOCIETY

– Texte en français au format pdf: Lettre politique à la société
– Texte en anglais au format pdf: A political letter to Society
– Texte en allemand au format pdf: Politisches Schreiben an die Gesellschaft
– Texte en espagnol au format pdf: Carta política hacia la sociedad
– Texte en grec au format pdf: Πολιτική επιστολή προς την κοινωνία
– Texte en italien au format pdf: Lettera politica alla società

REPONSE A LA QUESTION ‘ACCEPTEZ-VOUS OU NIEZ-VOUS LES ACCUSATIONS?’ – RESPONDING TO THE QUESTION ‘DO YOU ACCEPT OR DENY THE CHARGES’

– Texte en anglais au format pdf: Responding to the question : “Do you accept or deny the charges?”

DECLARATION DE TROIS PRISONNIERS SUR LEUR REFUS D’ASSISTER A UNE AUDIENCE – STATEMENT OF THREE PRISONERS ABOUT THEIR REFUSAL TO APPEAR IN COURT

– Texte en français au format pdf: Déclaration des trois membres emprisonnés de Lutte Révolutionnaire à l’attention du Conseil des juges d’appel d’Athènes avec laquelle ils refusent d’assister à l’examen de la prolongation ou pas de leur détention provisoire.
– Texte en grec au format pdf: ΔΗΛΩΣΗ ΤΩΝ ΤΡΙΩΝ ΦΥΛΑΚΙΣΜΕΝΩΝ ΜΕΛΩΝ ΤΟΥ ¨ΕΠΑΝΑΣΤΑΤΙΚΟΥ ΑΓΩΝΑ » ΠΡΟΣ ΤΟ ΣΥΜΒΟΥΛΙΟ ΕΦΕΤΩΝ ΑΘΗΝΩΝ ΜΕ ΤΗΝ ΟΠΟΙΑ ΑΡΝΟΥΝΤΑΙ ΝΑ ΠΑΡΑΣΤΟΥΝ ΣΤΗΝ ΕΞΕΤΑΣΗ ΤΗΣ ΠΑΡΑΤΑΣΗΣ Ή ΜΗ ΤΗΣ ΠΡΟΦΥΛΑΚΙΣΗΣ ΤΟΥΣ

DECLARATION QUANT AUX ATTAQUES CONTRE LES AMBASSADES A ROME – STATEMENT REGARDING THE ATTACKS AGAINST THE AMBASSIES IN ROME

– Texte en anglais au format pdf: Statement in relation to the attacks on the embassies in Rome
– Texte en espagnol au format pdf: Comunicado acerca de los ataques a las embajadas en Roma
– Texte en français au format pdf: Déclaration à propos des colis piégés aux ambassades à Rome
– Texte en italien au format pdf: Comunicato riguardo agli attacchi alle ambasciate a Roma

DECLARATIONS A L’AUDIENCE DU 24 OCTOBRE 2011

– Déclaration de Nikos Maziotis, en français, format pdf: Déclaration écrite de Nikos Maziotis au procès de Lutte Révolutionnaire, le 24 octobre 2011
– Déclaration de Costas Gournas, en français, format pdf: Déclaration écrite de Costas Gournas au procès de Lutte Révolutionnaire, le 24 octobre 2011
– Déclaration de Pola Roupa, en français, format pdf: Déclaration verbale de Pola Roupa au procès de Lutte Révolutionnaire, le 24 octobre 2011

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