Le gouvernement israélien aurait approuvé l’achat par l’Arabie saoudite d’une cyber-technologie d’esionnage, laquelle aurait été utilisée lors de la planification de l’assassinat de Khashoggi. Selon le Washington Post, les représentants du groupe NSO technologies – une entreprise connue pour son logiciel espion Pegasus – avait tenu une série de réunions en 2017 à Vienne et au moins dans un pays du Golfe au cours de laquelle un contrat de 55 millions de dollars a été négocié pour fournir à l’Arabie le logiciel Pegasus 3. Un dissident saoudien proche du journaliste Jamal Khashoggi assassiné en octobre dernier a par ailleurs poursuivi en justice NSO, l’accusant d’avoir aidé Riyad à surveiller ses communications avec Khashoggi.

NSO Group avait connu une première fois la célébrité lorsqu’une tentative d’espionnage d’un dissident émirati avait permis de découvrir le logiciel espion sur iPhone le plus sophistiqué jamais détecté, et développé par NSO Group. Cette découverte avait contraint Apple à déployer un correctif en urgence (voir notre article).

Le siège de NSO Group

Le siège de NSO Group

Les étudiants de Ziguinchor orientés dans les instituts privés se sont violemment confrontés aux forces de l’ordre lors d’une manifestation qu’ils ont organisée vendredi-matin. Désireux de pousser à la grève les élèves des différents établissements de la capitale du Sud du Sénégal, ils se sont vivement heurtés aux policiers dépêchés en masse sur les lieux. Et s’en sont suivis des échanges de jets de pierres et de grenades lacrymogènes. Ces étudiants font les frais de la dette de l’Etat aux établissements.

Chaude journée de vendredi à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar également. Des manifestants ont barré la route et jeté des pierres. Les forces de l’ordre ont répliqué en lançant des grenades lacrymogènes.

Affrontements à Ziguincho

Affrontements à Ziguincho

✊📢 Ce samedi 8 décembre, nous tentons de suivre et publier la situation en direct lors des manifestations qui auront lieu en Belgique et dans l’Etat français à l’occasion des actions #GiletsJaunes qui auront lieu aujourd’hui. Nous nous concentrerons sur Bruxelles, Paris et Toulouse tout en suivant également la situation ailleurs. Suivez la situation sur notre page et sur notre site et envoyez nous vos infos.

Paris
L’accès à Paris est difficile depuis hier soir, des fouilles et des arrestations peuvent avoir lieu dans les gares, dans les trains, sur les autoroutes, dans la rue,…

10h30: 354 personnes ont été arrêtées préventivement à l’heure actuelle, au moins 34 sont gardées à vues. Les forces de l’ordre gardent à vue les « membres de l’ultra-gauche et de l’ultra-droite ». D’autres personnes sont gardées sous les motifs de « groupement en vue de commettre des violences et des dégradations » ou « provocation à la commission d’un délit ou d’un crime ».

13h15: On en est à 575 interpellations dont 361 gav.

15h40: L’intensité et le nombre de manifestants rendent un compte-rendu détaillé impossible. Le nombre d’arrestations officielles a dépassé les 700. Les chiffres du gouvernement et des médias sont ridicules : prétendant 8000 manifestants à Paris dont 1000 sur les Champs Elysées, alors que ce second chiffre seul atteint presque le premier.

fin de soirée: Le bilan atteint 1.385 interpellations dont 974 gardes à vue, la plupart à Paris. On déplore également 118 blessés du côté des manifestants.

Bruxelles
10h40: On ne sait pas encore quelle ampleur prendront les actions gilets jaunes à Bruxelles aujourd’hui. La police a doublé son dispositif et a également mis en place des mesures préventives, dont la fermeture de points-frontières entre la Belgique et la France cette nuit de 22h à 5h afin de contrôler plus facilement ceux qui passaient.

11h25: La police confirme 50 arrestations préventives et tente principalement d’empêcher l’accès au Quartier Européen et à la Zone Neutre. Voir la carte de PolBru. Plusieurs trains ne s’arrêtent pas à Bruxelles-Centrale. Des fouilles ont lieu dans les trois principales gares bruxelloises (Nord, Central, Midi).

11h35: 200 gilets jaunes à Trône en route vers Arts-Loi, suivis par l’hélicoptère.

11h50: La police bloque la Rue de la Loi dans les deux sens. Un drone d’observation est présent.

12h15: Gilets jaunes au carrefour Trêve/Belliard. Des policiers étrangers (probablement hollandais) sont présents. Petits affrontement.

12h20: Gilets Jaunes Place du Luxembourg, vers Trône.

12h24: On en est à 70 arrestations.

12h45: Les GJ de Schuman sont arrivés rue de la loi. 20 combis de police déchargent leur contenu à Trône.

12h53: Un très grand groupe de manifestants nassés au carrefour Arts/Belliard.

13h06: On a passé les 100 arrestations. La situation à Belliard n’est pas claire. Vandersmissen mène les opérations, trois lignes de flics anti-émeutes encerclent la nasse. Des renforts sont en déploiement.

13h14: De nouvelles lignes de flics sur la petite ceinture, la cavalerie est également présente. À priori la cortège Front Social est dans la nasse.

13h31: Affrontements dans la nasse.

14h: Une deuxième nasse à Schuman. La nasse à Art-Loi est sous l’effet d’une charge policière et est vidée petit à petit avec des groupes de manifestants qui se reforment derrières les lignes de police

14h05 Fouilles à l’entrée de la station de métro Art-loi qui est possiblement fermée

14h13 On signale une ligne de police au niveau de l’ambassade américaine qui empêche plusieurs centaines de Gilets Jaunes d’approcher la nasse qui est à 250 mètre.

14h17 On signale la présence de policiers anti-émeutes à la station métro Louise. Il est conseillé d’éviter les métros

14h22 Manifestation de centaines de Gilets Jaunes vers Rogier

14h35 La police est débordée par la manifestation qui compte environ 500 personnes qui se dirige maintenant vers la colonne du congrès.

14h36 On signale un groupe d’environ 80 Gilets Jaunes à Ixelles (Porte de Namur). Présence policière massive

14h38 La police envoie des renforts pour contrer la manifestation

14h39 Petits groupes de Gilets de Jaunes et de policiers dispersés entre porte de Namur et Louise. Un groupe de 30 GJ se dirigent vers le palais de justice

14h40 La manifestation bloque la rue royale

14h45 Le petit groupe de 80 personnes se dirige vers porte de Hall. On signale des arrestations et des matraquages avenue Louise

14h46 La manifestation de 500 personne est elle Boulevard du Jardin Botanique

14h50 arrivée massive de policiers et de combis près de Gare du Nord

15h Les arrêtés vont être emmenés aux casernes d’Etterbeek. On série de personne a pu quitter la nasse moyennant un contrôle d’identité

15h30 La plupart des manifestants ont été emmenés aux casernes d’Etterbeek. Il ne reste qu’une centaine de manifestants nassés rue Belliard.

15h50 Les policiers sont toujours déployés boulevard du Régent. Ils fouillent systématiquement les passant.e.s. Il s’agit d’unités venant d’Eupen.

16h25 Des manifestants sont toujours bloqués dans la nasse par la police du côté de Arts-Loi. De son côté, la police annonce qu’elle utilisera les images prises par les autopompes pour arrêter judiciairement des gens et libérera les autres.

18h Au total, plus de 400 personnes ont été arrêtés selon la police. Trois policiers ont été blessés. Un policier a fait un malaise, un a été blessé à la main par un jet de pavé et le dernier s’est fracturé la mâchoire.

Fin de soirée: Le bilan est de 450 interpellations et de dix arrestations judiciaires. Il s’agit de deux personnes qui faisaient l’objet d’un signalement pour d’autres faits et de huit personnes pour des faits en lien avec la manifestation.

Toulouse
10h50: Les gens sont fouillés à Jean Jaurès, sérum physiologique et maalox sont confisqués par la police.

10h55: Via l’info-traflic de l’IAATAA: Au niveau du square Charles de Gaulle et à Jean Jaurès, les CRS et GM fouillent les sacs et confisquent les masques et autre. La BAC tourne en ville dans une Ford focus grise. Des bacqueux sont à la sortie du métro Jeanne d’Arc, des GM aussi. 4 fourgons de GM entre la fin du marché du Crystal et Arnaud Bernard.

12h44: Plusieurs centaines de manifestants Place Jeanne d’Arc.

12h48: Les GJ prennent le boulevard de Strasbourg, un peu moins de 1000 manifestants. CRS derrière et à gauche.

13h02: Les GJ sont arrivés Place Arnaud Bernard.

13h19: Le gros est toujours à Arnaud Bernard. Une centaine à Jeanne d’Arc.

13h27: Un barrage de CRS séparent les cortèges Arnaud Bernard/Jeanne d’Arc. Les lycéens sont arrivés à Arnaud Bernard.

13h29: Le cortège Arnaud Bernard passe le cordon de CRS en chantant « À bas l’état, les flics et les bourgeois! »

14h50: Problème technique, les dernières mises à jour ont été effacés. Le cortège a rebroussé chemin devant l’énorme quantité de grenades lacrymogènes. Toujours Bvd Lascrosses mais prend l’avenue Séjourné.

15h: Plusieurs blessés dans les affrontements dans les rues adjacentes. La manif a passé le Pont des Catalans.

16h: Le cortège est arrivé à St-Cyprien.

16h10: Émeute sur le pont des Catalans.

16h40: Des barricades enflammées séparent les milliers de manifestants restés sur place et la police à l’entrée du Pont des Catalans, côté St-Cyprien. Un chantier et une banque ont été démontés. La police est débordée.

17h50: La police perce doucement les barricades, les milliers de GJ quittent la zone.

19h18: L’émeute se poursuit. Elle est à présent aux Arènes et se dirige vers Deodat de Severac.

Acte 4 (Place de la République)

Acte 4 (Place de la République)

Manifestations et incidents ont marqué en Grèce le dixième anniversaire de la mort d’un lycéen, tué à l’âge de 15 ans par un policier, une bavure qui avait alors soulevé la jeunesse grecque pendant des semaines. Au début de l’après-midi un rassemblement à Athènes a été émaillé par de brèves échauffourées : un groupe d’une centaine de jeunes a lancé des pierres et divers projectiles contre les forces de l’ordre, qui ont lancé des gaz lacrymogènes. Un rassemblement similaire jeudi après-midi sans d’incidents majeurs, d’environ 2.000 personnes, a eu lieu à Thessalonique.

A Athènes en début de soirée environ 1.700 sympathisants des partis et groupes de l’extrême gauche ont manifesté dans le centre-ville, dans le calme. Mais des groupes de jeunes cagoulés ont dressé des barricades et affrontés la police dans le quartier d’Exarchia. La police a procédé à plus d’une vingtaine d’interpellations. En même temps, à l’occasion d’une nouvelle manifestation à Thessalonique jeudi soir, de nombreux cocktails Molotov ont été lancés contre les policiers. D’importants dégâts ont été signalés sur le chantier du métro, où un incendie a éclaté.

La manifestation d'Athènes

La manifestation d’Athènes

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Aujourd’hui, le Parquet de Liège a annoncé l’arrestation de trois à quatre personnes pour « incitation à la violence envers les policiers et à la destruction de biens mobiliers et immobiliers » lors des prochaines manifestations des gilets jaunes à Bruxelles. Ils auraient appelé sur les réseaux sociaux à ce que les manifestations se passent comme à Paris.
Lors d’une perquisition policier ont retrouvé des produits d’après les autorités pourraient à la confection de fumigènes ou d’explosifs.
Les arrêtés risquent jusqu’à 8.000 euros d’amende et entre 8 jours et 3 mois d’emprisonnement.

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Jeudi 6 décembre environ 280 lycées et collèges en France étaient le théâtre de mobilisations (blocages totaux, partiels, les barrages filtrants, des feux de palettes), 45 d’entre eux étaient bloqués totalement lors de la quatrième journée de mobilisation lycéenne.
Dans les Yvelines, 153 lycéens ont été interpellées à Mantes-La-Jolie après des affrontements avec la police. Les policiers ont regroupé et encerclé les lycéens et les ont forcé à se mettre à genoux main sur la tête (voir la vidéo ). Dans les Hauts-de-Seine, 35 personnes ont été placées en garde à vue après des échauffourées devant des lycées. On signale également des affrontements à Béziers, à Clermont-Ferrand et à Toulouse. Au total la police a arrêté plus de plus de 700 personnes.
Par ailleurs, la veille, mercredi, un élève du Jacques-Monod, à Orléans, un élève avait été grièvement blessé par un tir de flashball.
Aujourd’hui les lycéens poursuivaient leur mobilisation pour le cinquième jour. On signale 13 arrestations en Seine-Saint-Denis et sept à Toulon. On signale également des affrontements à Sainte-Geneviève-des-Bois, Lyon et Toulon.

Les lycéens de Mantes-La-Jolie arrêtés

Les lycéens de Mantes-La-Jolie arrêtés

Suite à la manifestation des gilets jaunes du 30 novembre 2018, le parquet de Bruxelles a identifiées neuf personnes. A l’heure actuelle, seules deux d’entre elles ont été interceptées. Le service LABO de la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles a été chargé d’analyser les images prises pendant la manifestation. Suite à l’analyse de ces images, 9 personnes ont à ce stade pu être identifiées.

L’un, S.B., né en 1974, a été arrêté pour des faits de rébellion armée (jet de pierres vers les forces de l’ordre). Après audition, il a été mis à la disposition du parquet de Bruxelles. L’autre, T.V., né en 1993, a été arrêté pour des faits de rébellion armée (jet de pierres vers les forces de l’ordre). Après audition, il a été mis à la disposition du parquet de Bruxelles. Les sept autres personnes identifiées sont recherchées activement. L’analyse des images caméra continue également.

A la manifestation du 30 novembre

A la manifestation du 30 novembre

Le lundi 3 décembre une audience du 4ème procès de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » s’est tenue au tribunal de la prison de Korydallos. Elle était consacrée aux affaires de « vol » imputés à l’organisation, et des employés de banques comparaissant en tant que témoins. L’accusation a combiné environ 9 affaires d’expropriation de banques (datant de 2008-2015). Les membres des « Luttes révolutionnaires », Pola Roupa et Nikos Maziotis, ont auparavant assumé la responsabilité politique des expropriations de banques effectuées pour financer et poursuivre les actions de l’organisation.

Dans ce procès, ceux qui sont accusés d’implication ou qui font l’objet d’une enquête pour expropriation sont accusés d’avoir enfreint l’article 187P.K pour appartenance à une organisation criminelle et 187A pour avoir financé une organisation criminelle. Les accusés et jugés en première instance sont les suivants: N. Maziotis (LR), Maria Theofilou, G. Petrakakos, Themistocles et Fotis Assimakapolulos, Marios Seisidis, Kostas Sakkas, Panagiotis Argyros, Grigoris Tsiron et Spyros Christodoulou.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

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Deux personnes ont été arrêtées ce soir lors de la manifestation à Cadix contre l’entrée des fascistes de Vox au Parlement régional, après les élections de dimanche. Les deux détenus ont été accusés de troubles publics et d’attaque contre des agents de l’autorité, lors des incidents survenus lors de la manifestation convoquée par des groupes antifascistes et à laquelle ont assisté environ 2.500 personnes. Au cours de la manifestation, plusieurs conteneurs d’ordures ont été renversés et incendiés. Certains journalistes ont été pris à parti, on essuyé des jets de projectiles et de peinture.

La mobilisation de Cadix a été l’une des plus nombreuses parmi celles qui se sont déroulées aujourd’hui dans d’autres villes d’Andalousie, à l’appel des groupes antifascistes. Hier, les manifestations ont eu lieu à Séville, Malaga et Grenade et se sont tenues aujourd’hui à Cordoue, Cadix, Jaén et Almería, ainsi que dans d’autres villes andalouses.

Incidents à Cadix

Incidents à Cadix

Lundi 3 décembre, deux domiciles ont été perquisitionné à partir de 9h30 dans le village de Mandres-en-Barrois (à 3 km de Bure) dans le cadre de l’enquête pour « association de malfaiteurs ». Chez une des personnes, 3 téléphones ont été saisi et le contenu d’un ordinateur a été copié. Chez l’autre, plusieurs téléphones, une tablette et un ordinateur ont été saisi par les gendarmes. Durant la matinée, des gendarmes ont coursés à travers le village des personnes qui étaient venues en soutien aux personnes perquisitionnées. Il n’y a pas eu d’interpellation et vers 12h30, les gendarmes étaient partis.

Mardi 4 décembre, une nouvelle perquisition au domicile d’une militante de très longue date contre la poubelle atomique. Après trois heures, trois policiers en civil (sans doute de la « cellule Bure ») l’ont dépouillée de tout le matériel informatique, des téléphones, de calepins de note…

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