Dans un communiqué publié vendredi, le porte-parole du gouvernement a fixé aux enseignants grévistes un ultimatum de 24 heures, à partir de lundi, pour se conformer à l’ordre de réquisition des autorités. Des réquisitions ont été envoyées à près de 5.000 enseignants, dans le but de mettre fin aux nombreuses grèves dans les écoles. Ceux qui ne s’exécuteront pas vont s’exposer à plusieurs sanctions. Ils risquent « la révocation, avec suspension du droit à pension » quand il s’agit des enseignants fonctionnaires, ou le « licenciement sans préavis » pour les agents non fonctionnaires.
La menace brandie par le gouvernement a provoqué la colère du Grand cadre des syndicats d’enseignants et du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants. Ces deux confédérations syndicales ont décidé de déposer une plainte contre le gouvernement.

La grève des enseignants au Sénégal

La grève des enseignants au Sénégal

De violentes émeutes ont éclaté lundi et mardi, à Hammanskraal, au nord de Pretoria. À l’origine de ces heurts, l’intervention d’une l’agence de démolition privée Red Ants, qui a entreprise de démolir des bâtiments construits illégalement dans ce bidonville de 16.000 hébitants, sans même laisser le temps aux habitants de récupérer leurs affaires. La police est intervenue et les violences se sont étendues. Deux employés de Red Ants ont été tués par les émeutiers, six manifestants ont été blessés par la police et cinq autres arrêtés.

Les pompiers enlèvent la carcasse d'un bus incendié par les émeutiers à Hammanskraal

Les pompiers enlèvent la carcasse d’un bus incendié par les émeutiers à Hammanskraal

Le campus de Vanderbijlpark de la Vaal University of Technology (VUT) a été le théâtre de violents affrontements entre étudiants et policiers. L’université avait été fermée suite à une série de manifestations étudiantes cette semaine et comptait reprendre les cours. Un mémorandum remis à l’université par les étudiants cette semaine, ce qui a exigé la libération des étudiants qui avaient été arrêtés ou suspendus en raison des protestations sur le campus. De violents affrontements ont éclaté, un bâtiment a été inciendié et les policiers ont fait usage de balles en caoutchouc et de grenade de désencerclement. L’université avait annoncé l’intention de reprendre les cours le jeudi, mais elle restera fermée jusqu’à nouvel ordre.

Bâtiment incendié à la VUT mercredi

Bâtiment incendié à la VUT mercredi

Dans la matinée de lundi, à Kidal, des femmes ont pris d’assaut la piste de l’aéroport de la ville pour dénoncer des arrestations arbitraires par les forces étrangères présentes sur le terrain, à savoir les militaires français de l’opération Barkhane. Sur leurs banderoles, on pouvait lire: « Nous sommes fatiguées des arrestations arbitraires de nos enfants ». L’aéroport était sécurisé non pas par des militaires français, mais par des casques bleus de la Minusma. Des jeunes ont vite rejoint les femmes lorsque des casques bleus tentent de disperser ces dernières.

Rapidement, les manifestants ont mis le feu aux installations de la mission de l’ONU sur place. Les casques bleus auraient alors tiré sur les manifestants, tuant deux d’entre eux. Une réunion d’urgence entre la Minusma et la la Coordination des mouvements de l’Azawad (séparatistes touarègues, première force politique à Kidal, qui ont combattu à la fois le gouvernement malien et les jihadistes de l’AQMI), était prévue, ce lundi après-midi, pour faire le point sur ce qui s’est passé à l’aéroport de Kidal.

Emeute à Kidal

Emeute à Kidal

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Mercredi 6 avril, les forces antiémeute mauritaniennes ont attaqué un sit-in des dockers du Port Autonome de Nouakchott, en grève depuis le 4 avril. Après un long moment d’observation, les éléments de la police déployés en masse à proximité du Port Autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié (PANAPA), ont dispersé les dockers à coup de matraques et de gaz lacrymogènes. Il y aurait eu des arrestations parmi les grévistes. et des affrontements ont alors éclaté dans le port. Les dockers, lâchés par leur Syndicat Professionnel protestent contre le système de sortie des conteneurs et exigent de meilleurs conditions de travail.

Rassemblement de dockers grévistes

Rassemblement de dockers grévistes

Quatre personnes ont été blessées et cinq autres arrêtées samedi lorsque la police s’est affrontée à des centaines de personnes occupants illégalement des terres dans la périphérie de la ville de Walvis Bay. Une nouvelle vague d’occupations a été déclenchée par l’expulsion de 25 familles de terrains appartenant à l’Etat, dans le canton Tutaleni, la semaine dernière. Les policiers de la Force de réserve spécial sont intervenus en renfort de la police locale confrontée à une foule leur lançant toute sorte de projectiles, endommageant le poste de police près Tutaleni ainsi que des véhicules de police. Les policiers ont utilisés de balles en caoutchouc.

Un des manifestants touché par une balle de caoutchouc

Un des manifestants touché par une balle de caoutchouc

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La police a interpellé hier mardi une dizaine de militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) qui manifestaient pacifiquement à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, pour réclamer la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala, respectivement activistes des mouvements pro-démocratie Lucha et Filimbi, incarcérés à Kinshasa depuis un an.

Les manifestants avaient pourtant reçu l’autorisation de se rassembler. Ils marchaient silencieusement dans les rues de la ville. Tous avaient les mains liées et la bouche bandée, une allusion aux deux prisonniers politiques détenus qui ont d’ailleurs entamé dans la nuit du 14 au 15 mars une grève de la faim à la prison de Makala, leur lieu de détention. Les activistes interpellés sont détenus dans le cachot du service de renseignement de la police à Goma, dit P2.

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Depuis sa mise en grève pour des augmentations de salaire, les travailleurs de Pikitup, chargés du ramassage des ordures ont défilé dans le centre-ville de en renversant poubelles et containers sur la rue. La grève, décrétée illégale, des travailleurs Pikitup était entrée dans sa troisième journée de vendredi, en dépit de l’ultimatum de la société ordonnant aux travailleurs de retourner au travail. Ce même vendredi après-midi, des affrontements ont opposés un millier de travailleurs de Pikitup aux membres de la police nationale sud-africaine (SAPS) et de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD). Les policiers ont lancé des grenades assourdissantes et tiré des balles en caoutchouc. Une femme blessée par une balle en caoutchouc a été hospitalisée.

Le centre de Johannesburg vendredi

Le centre de Johannesburg vendredi

Le mois dernier, le président de la Gambie a répondu aux protestations syndicales contre la hausse des taxes douanières (multipliée par 100 pour les produits entrant dans le pays!) et du prix des carburants par l’interdiction des activités syndicales. Trois responsables du mouvement ont été arrêtés. L’un d’entre eux, Sheriff Diba, de l’association nationale gambienne du contrôle des transports (GNTCA (Gambian National Transport Control Association) est mort en prison, après un traitement brutal aux mains d’agents des renseignements nationaux.

Sheriff Diba

Sheriff Diba

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Les jeunes habitants d’Assuéfry, dans le département de Transua, ont protesté contre la rétention de leur production d’anacarde par les forces de l’ordre qui les accusaient de vouloir faire traverser leur produit à la frontière pour le revendre à 800 FCFA au Ghana contre 300 FCFA en Côte d’Ivoire. Certains habitants accusent des membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) de saisir la récolte dès le retour du champ sous prétexte d’intention de vente en contrebande. Des échauffourées ont alors éclaté dans la nuit entre manifestants et des éléments des FRCI causant deux morts (une femme et un adolescent) et une dizaine de blessés parmi les populations.

Manifestation à Assuéfry

Manifestation à Assuéfry