Le Pentagone a commandé 500 paires de lunettes X6, capables d’informer un agent sur des infos du terrain comme « Où est la centrale nucléaire la plus proche », mais surtout d’analyser et de rechercher le visage d’une personne dans une base de reconnaissance faciale sans éveiller les soupçons. En l’occurrence, le logiciel de reconnaissance utilisé sera celui d’une start-up australienne appelée Imagus qui peut utiliser des photos ayant seulement 12 pixels entre les yeux pour les comparer à des visages qui bougent et en temps réel. Les lunettes pourront évidemment se connecter aux bases de données militaires. Coté matériel, les X6 qui sont fabriquées par Osterhout Design Group sont équipées des senseurs de base d’un appareil connecté et utilisent la totalité des deux verres des lunettes comme écran, contrairement aux Google Glass qui n’utilisent qu’une petite portion d’un verre, et tournent sous une version modifiée d’Android. Le groupe veut commercialiser dans le futur une version ‘civile’ des lunettes mais pour le moment elles sont exclusivement réservées aux marchés de la défense. Il est probable que les lunettes achetées par la défense américaine auront un design différent des X6 ‘de base’ qui elles éveillent la méfiance.

Les lunettes X6
Les lunettes X6

C’est certainement l’une des fusions les plus remarquables de ces derniers mois dans le monde des entreprises privées d’activités sécuritaires et paramilitaires (en jargon juridico-économique: ESSD Entreprise de services de sécurité et de défense): les sociétés américaines Academi et Triple Canopy se sont alliés et ont formé le Constellis Group (qui dépend de Constellis Holdings).

Les deux célèbres ESSD ne sont pas seules dans cette fusion qui englobe 5 autres entreprises (actives dans les domaines du conseil, de la logistique, de la sécurité, du développement international) et des filiales comme Pontaris (transport routier en Afghanistan). Au total, ce sont donc 7 sociétés qui ont fusionné: Triple Canopy ; Constellis Ltd. ; Strategic Social ; Tidewater Global Services ; National Strategic Protective Services (une co-entreprise avec Triple Canopy et Securiguard) ; ACADEMI Training Center et International Development Solutions. Les 6 000 employés de la nouvelle structure seront dirigés par Craig Nixon (ex-général et ex-CEO d’Academi), et le conseil d’administration va rassembler Red McCombs, John Ashcroft, l’amiral Inman (ex directeur de la NSA), etc.

voir le site de Consdtellis Group

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La Cour suprême qui a tranché hier, mercredi 25 sur base de deux affaires concernant deux personnes reconnues coupables de faits pour lesquels elles n’avaient pas été initialement arrêtées, mais révélés par la fouille inopinée de téléphone portable par la police. Jusqu’à présent la fouille pouvait s’étendre bien au-delà des papiers et effets à proximité immédiate de la personne arrêtée. Désormais, la police devra réclamer un mandat avant de procéder à la fouille d’un téléphone. Il leur suffira en fait de placer sous scellés le téléphone avant de réclamer un mandat pour le fouiller ultérieurement.

A quelques heures de la conférence annuelle Google IO qui doit se tenir à San Francisco, la police a arrêté plusieurs manifestants qui campaient devant le QG de Google à Mountain View pour défendre la neutralité du net (principe qui demande des allocations de bande passante similaires pour tous les contenus).

La police de San Francisco
La police de San Francisco

Un batiment de la compagnie de telephone AT&T a été tagué et recouvert de peinture à Bloomington en solidarité avec Marie et Eric, prisonniers anarchistes. L’action a eu lieu le 12 juin, anniversaire des révélations de Edward Snowden sur les écoutes massives de la NSA et de la collaboration de AT&T. L’attaque a été revendiquée en solidarité avec Marie Mason et Eric McDavid (prisonniers anarchistes), avec Chelsea Manning (whistleblower qui a aidé Wikileaks) et Jeremy Hammond, un prisonnier anarchiste et pirate informatique.

Les représentants ont voté par 293 voix contre 123 en faveur d’un amendement à une loi sur le budget de la défense pour l’exercice budgétaire 2015, qui commence le 1er octobre. Cet amendement n’a pas été examiné ni approuvé par le Sénat, et le vote de jeudi n’a donc pas d’effet immédiat. Les parlementaires entendent combler une faille juridique et interdire à la NSA d’exploiter des données personnelles électroniques de citoyens américains sans avoir obtenu préalablement d’ordonnance judiciaire.

La NSA peut aujourd’hui cibler sans ordonnance judiciaire des cibles étrangères sur internet, notamment via le programme Prism qui vise les utilisateurs de Facebook, Gmail et d’autres services. Mais l’agence collecte dans ce cadre des communications d’Américains. Et elle a reconnu avoir à plusieurs reprises exploité les informations ainsi recueillies sur ses serveurs, sans l’autorisation d’un juge. Or la Constitution et les lois américaines requièrent que le gouvernement obtienne préalablement une ordonnance de justice avant de pouvoir effectuer des recherches sur des citoyens américains.

L’amendement de jeudi mettrait fin à cette faille en interdisant à la NSA de procéder sans ordonnance à toute recherche incluant des Américains, même lorsque leurs communications sont collectées par erreur. Le texte interdirait aussi à la NSA et la CIA d’exiger des concepteurs de logiciels qu’ils incluent des « portes d’entrée » secrètes pour que la NSA puisse contourner les verrous d’encodage et accéder aux données personnelles des utilisateurs – ce que l’agence est accusée d’avoir fait depuis plusieurs années.

Un groupe de sénateurs démocrates vient de déposer un projet de loi pour sauver la « neutralité du net » ce principe garantissant une égalité de traitement entre tous les acteurs du web. Celui-ci est menacé par un nouveau cadre réglementaire, en discussions au sein de la Federal Communications Commission (FCC), l’administration US qui a autorité sur les télécoms. Ces dernières semaines, plus de 120.000 personnes ont participé au débat public ouvert par la FCC, en majorité pour le maintient de cette neutralité.

Ce projet de loi vise à interdire la création de « voies rapides », qui permettraient aux opérateurs de facturer une vitesse de connexion plus élevée aux sites et services, notamment ceux qui consomment beaucoup de bande passante (ce qui amène également des grosses sociétés comme Google, YouTube ou Amazon à faire du lobby contre ce projet). Ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas payer devront se contenter d’un débit plus lent. Mais le parti républicain, qui contrôle la Chambre des représentants, estime que l’administration n’a pas à se mêler de ce dossier, et refuse d’accroître le contrôle de la FCC sur les opérateurs. Début janvier, un tribunal américain avait jugé que la FCC ne possédait pas l’autorité pour leur imposer de respecter la neutralité du net.

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La manifestation de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) à Montréal, déclarée illégale d’entrée de jeu par la police, a commencé jeudi à 18 h au parc des Faubourgs. Après seulement quelques minutes et à quelques mètres de leur point de départ, les manifestants ont été bloqués. Après seulement quelques minutes, les manifestants ont été encerclés. Quelque 150 manifestants ont alors été interpellés; ils ont reçu une contravention en vertu du règlement municipal P-6 et ont ensuite été relâchés. La police de Montréal a aussi procédé à une dizaine d’arrestations, cette fois, en vertu du Code criminel pour « méfaits et entraves ».

Les manifestants ont ensuite adapté leur stratégie et se sont dispersés en petits groupes, donnant du fil à retordre aux policiers. Vers 20 h, un groupe de manifestants s’est dirigé vers le Palais des congrès, où il a été pris en souricière par les policiers. Quatre manifestants ont été transportés à l’hôpital par Urgences-Santé pour des blessures mineures, a indiqué le porte-parole des ambulanciers.

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L’affaire n’est pas anodine, quand plus de 90% des Américains possèdent un téléphone portable et douze millions d’arrestations ont lieu chaque année dans le pays, souvent pour un motif mineur. Le 4e Amendement de la Constitution protège les Américains de toute « saisie et fouille injustifiées », autrement dit la police doit au préalable obtenir un mandat de la justice, sauf lorsque la vie d’un policier est en danger et qu’il faut agir vite.

Les neuf juges de la plus haute juridiction du pays doivent dire si les principes de ce 4e Amendement s’appliquent aux téléphones portables, susceptibles de contenir une multitude d’informations à caractère privé. Ils se penchent mardi sur le cas de deux hommes, dont les données obtenues sans autorisation sur leurs téléphones lors d’une arrestation de routine ont conduit à leur condamnation par la justice.