Des étudiants mexicains dénonçant un nouveau programme d’étude manifestent leur mécontentement à Morelia (Michoacan) depuis le 4 octobre. Tous étudient pour devenir professeur dans des régions rurales et sont furieux car le nouveau programme comprend,au dépend d’autres matières, l’anglais et l’informatique qu’ils estiment non-prioritaires en milieu rural dans leur pays. Depuis le 4, ils retiennent 40 bus de la ville ainsi que des véhicules appartenant à des compagnies étrangères. Lundi matin, la police est intervenue pour tenter de récupérer les véhicules. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène, des hélicoptères et des voitures blindées pour briser le cordon estudiantin. Ils ont également tiré des balles en caoutchouc alors que les manifestants mettaient le feu à treize des véhicules saisis. 176 personnes ont été arrêtées suite à ces violents affrontements.

Répression policière à Morelia

Répression policière à Morelia

Le 11 octobre, une manifestation s’est déroulée dans les rues de Portland, le lendemain qu’un troisième camarade du Nord-ouest ait été emprisonné pour avoir résisté aux convocations du Grand Jury. Quatre banques sur le chemin de la manifestation ont été brisées, y compris avec des pierres à travers les multiples vitres d’une agence de l’Umpqua Bank, une lourde chaise de métal à travers une grande vitre de la banque Wells Fargo, des pierres contre la banque Chase, et finalement contre une U.S. Bank.
Personne n’a été arrêté même si quelques manifestants ont été brièvement interpellés puis relâchés, apparemment.

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La manifestation « Occupy Wall Streeet » de ce samedi, à San Francisco, a débuté un peu avant 15 heures. Elle comportait un important black bloc qui s’en est pris à des entreprises et des véhicules et qui a bloqué la circulation. La police est intervenue et les affrontements ont commencé. Des manifestants auraient lancé des fusées éclairantes, des pierres et des sacs de peinture sur les agents. Au total, la police a effectué 22 arrestations, les interpellés étant accusés notamment de complot, émeutes, refus d’obéir à un ordre légitime d’un agent de la paix, résistance à un agent de police, et agression sur un agent de police.

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Le procès pour outrage au tribunal de l’ex-porte-parole de la Coalition large de l’association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, a pris fin vendredi midi au palais de justice de Québec. Sur les ondes du Réseau de l’Information, le 13 mai dernier, Gabriel Nadeau-Dubois aurait laissé entendre qu’il était légitime que des étudiants mettent en place des piquets de grève pour empêcher ceux qui avaient obtenu des injonctions de pénétrer dans les salles de cours. Un étudiant en arts plastiques de l’Université Laval, briseur de grève, avait déposé une requête pour outrage au tribunal quelques jours plus tard. Le juge a mis la cause en délibéré. Si Gabriel Nadeau-Dubois est reconnu coupable d’outrage au tribunal, l’avocat du briseur de grève a déjà fait savoir qu’il comptait réclamer une peine d’emprisonnement pour l’ancien porte-parole de la CLASSE.

Suite au premier mai 2012 à Seattle, plusieurs militants anarchistes sont poursuivis et victimes de la répression politique sous la forme de grands jurys (voir notre article du 23/09). Mercredi, une seconde inculpée a été placée derrière les barreaux à la prison fédérale SeaTac de Seattle où elle a rejoint Matt Duran qui s’y trouve depuis le 7 septembre. Ils sont incarcérés pour ‘outrage à la cour’ suite à leur refus de coopérer avec le grand jury. Plusieurs des inculpés ont décidé de lui résister en invoquant le 5ème amendement qui leur permet de garder le silence car ils estiment que le grand jury cherche à porter atteinte à l’ensemble de leur mouvement par le biais de cette affaire précise. Matt Duran se trouve actuellement à l’isolement et une audience a récemment statué qu’il pourrait n’être libéré qu’en mars 2014. Par ailleurs, une troisième militante doit comparaître devant le grand jury le 10 octobre prochain. Dans la mesure où elle a d’ores et déjà annoncé qu’elle garderait elle aussi le silence, elle sera plus que probablement incarcérée aussi.

En avril 2012, une délégation solidaire du SRI a rencontré, entre deux audiences de leur procès, les inculpéEs de Lutte révolutionnaire. À cette occasion, une interview vidéo de 50 minutes a été réalisée, au cours de laquelle Pola Roupas et Nikos Maziotis, deux des sept anarchistes inculpés (et aujourd’hui à nouveau dans la clandestinité) abordent l’histoire de leur organisation Lutte révolutionnaire, la situation et les perspectives du mouvement révolutionnaire en Grèce.

Ce document exceptionnel vidéo sera projetée ce vendredi 28 septembre à 19h00, dans le cadre des Rendez-vous de la Maison Norman Bethune, 1918 rue Frontenac à
Montréal (métro Frontenac). Entrée libre

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Le 18 novembre dernier, sur le campus Davis, la police universitaire avait fait usage de spray au poivre à l’encontre de manifestants pacifiques. Filmés en action, les policiers avaient fait le tour de la toile et la vidéo était rapidement devenue un cri de ralliement pour le mouvement Occupy Wall Street. Un certain nombre d’étudiants avaient porté plainte suite à cette agression. Hier, devant un tribunal de Sacramento, un accord a été proposé entre eux et l’Université. Celle-ci devrait indemniser les 21 manifestants à hauteur de 30000 dollars chacun, et devrait également verser une certaine somme à leurs avocats. Par ailleurs, l’accord prévoit que l’Université mette de côté 100000 dollars pour toute autre personne qui parviendrait à prouver qu’elle a été arrêtée ou victime de spray au poivre au cours du rassemblement du 18 novembre. Cette proposition doit encore être approuvée par un juge.

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En octobre, la firme HALO Corp de profiter d’un séminaire anti-terroriste pour fournir une formation anti-zombie à un millier de militaires et de policiers US. Cette formation aura lieu du 29 octobre au 2 novembre à San Diego, parmi d’autres consacrées à la lutte antiterroriste, lors du Counter Terrorism Summit. Le choix de l’exercice résulte tout à la fois de la zombie-mania (renouvelée par le succès de jeux comme Call of Duty), de la paranoïa américaine (il faut se préparer, en gros, à l’apocalypse), de la logique du « qui peut le plus peut le moins » (quand on peut affronter un zombie, on peut affronter n’importe qui), et de la problématique des ennemis dopés à des drogues (ainsi la méthamphétamine) réduisant notablement la peur légitime, quant elles n’annulent pas tout simplement la douleur causée par un impact.

Dans le nord-ouest des Etats-Unis et dans la baie de Californie, plusieurs militants anarchistes sont confrontés à la répression politique sous la forme de grands jurys. Le but de ce grand jury semble être une enquête sur ce qui s’est passé dans le centre-ville de Seattle le jour du premier mai 2012. Les médias ont rapportés de partout entre 150 000 et 300 000 dollars de dégâts survenus lors des affrontements. La plupart d’entre eux ont décidé de résister au grand jury, déclarant qu’ils invoquent leur droit 5e amendement de garder le silence parce qu’ils se sentent le grand jury cherche des informations visant à leur porter atteinte ou à attaquer l’ensemble du mouvement. Un certain nombre de personnes ont déjà passé devant le grand jury avec des résultats divers.

Un large mouvement de solidarité se développe avec des manifestations, des concerts ou des actions comme celle de la nuit du 19 septembre où une agence de la Bank of America a subit d’importants dégâts.

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Le site du comité de soutien