De violents affrontements ont opposé ce vendredi des militants anarchistes et la police alors que les premiers avaient organisés une manifestation pour commémorer les événements du 2 octobre 1968.

Dans l’après-midi et la nuit du 2 octobre 1968, alors que des milliers d’étudiants convergent vers une place proche du centre historique de Mexico à l’appel d’un collectif qui coordonne l’ensemble des mouvements étudiants qui manifestent depuis trois mois dans les rues de la capitale, les forces de l’ordre ouvrent le feu, faisant près de 300 morts, et plus d’une centaine de ‘disparus’. Chaque année, une grande manifestation est organisée en souvenir de ce massacre. Cette année, les manifestants dénonçaient également la disparition des 43 étudiants/enseignants disparus dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014 alors qu’ils se rendaient à une manifestation dans l’État de Guerrero.

Ce vendredi, les forces de l’ordre déployées en nombre ont fait usage de la force pour disperser les manifestants. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et ont procédé à des interpellations parmi la foule.

Déploiement policier à Mexico City

Déploiement policier à Mexico City

Les manifestations des habitants de Facatativá, excédés par les pénuries d’eau qui affectent 10.000 depuis 15 jours, ont tourné à l’émeute ouverte. 34 personnes ont été arrêtées par la police. Les incidents ont éclatés en plusieurs points de la ville, mais principalement à la place centrale où les vitres des commerces et des institutions ont été brisées.

Affrontements à Facatativá

Affrontements à Facatativá

Dans le département d’Antioquia, des membres de la police nationale ont capturé deux hommes et deux femmes qui feraient partie d’un réseau de soutien de la compagnie Capitaine Mauricio de l’ELN. Les arrestations font suite à un mandat délivré par le Bureau du Procureur général, sur des accusations de financement du terrorisme, rébellion, conspiration en vue d’extorsion. Un des deux hommes capturés serait responsable de la le levée de l’impôt révolutionnaire chez les agriculteurs, les commerçants, et les producteurs de pâte de coca, dans les municipalités de Anorí et Amalfi.

Les quater personnes arrêtées

Les quater personnes arrêtées

Le gouvernement péruvien a décrété aujourd’hui l’état d’urgence dans six provinces du sud-est du pays après la mort de quatre personnes dans une violente manifestation contre le plus important projet minier du Pérou, mené par un consortium chinois. L’état d’urgence est déclaré pour 30 jours dans les provinces de Cotabambas, Grau, Andahuaylas et Chincheros, dans la région d’Apurimac, et les provinces de Chumbivilcas et Espinar dans la région de Cusco. La police assurera le contrôle, avec le soutien de l’armée.

La mise en place de l’état d’urgence suspend notamment les droits de réunion et l’inviolabilité du domicile. Les affrontements ont débuté après une réunion des habitants de la zone qui refusent la construction d’une usine de traitement de minerai à Las Bambas, principal site minier du Pérou, qui extrait du cuivre. Ils estiment que cette usine va polluer leur eau et leurs cultures. Selon les autorités, quatre manifestants sont décédés dans ces protestations et une quinzaine de personnes ont été blessées. Le site de Las Bambas se trouve dans l’Apurimac, à quelque 70 km au sud-ouest de Cusco et à plus de 4.000 mètres d’altitude. Il appartient au consortium chinois MMG, qui a acheté en avril 2014 les actifs de Glencore Xtrata pour près de 6 milliards de dollars. La construction du site a été autorisée par le gouvernement en 2010 et il devrait être opérationnel début 2016.

Manifestants à Las Bambas

Manifestants à Las Bambas

Un détachement de la 16e Brigade de l’armée gouvernement a eu un engagement avec des guérilleros du Front José David Suárez de l’ELN. Deux guérilleros sont mort, et une guérillera a été blessé et capturée. L’opération a eu lieu dans le village d’Alto Redondo, dans le département de Casanare. Un des combattant mort était connu sous les pseudonymes d' »El tuerto » et de « León ». La prisonnière, connue sous le nom de « Liliana », avait des responsabilité dans le service médical du Front José David Suárez.

Les militaires emportents les dépouilles des guérilleros

Les militaires emportents les dépouilles des guérilleros

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 26 septembre à Mexico aux côtés des parents des 43 étudiants disparus pour marquer le premier anniversaire de la disparition. Cette « marche de l’indignation » est partie des abords de la résidence présidentielle de Los Pinos en direction de la place du Zocalo, dans le centre historique de Mexico. « Crime d’Etat », « Dehors Peña » (Nieto), pouvait-on lire sur certains panneaux brandis par les manifestants, qui défilaient sous la pluie derrière les parents des 43 disparus.

Les élèves-enseignants de l’école d’Ayotzinapa ont disparu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014 alors qu’ils se rendaient à Iguala (sud) pour s’emparer d’autobus et collecter de l’argent avant une manifestation dans la capitale. Ils ont alors été attaqués par des policiers municipaux d’Iguala qui ont tué trois d’entre eux avant de les livrer au cartel de la drogue Guerreros Unidos. Ce dernier les aurait tués avant de les incinérer dans une décharge, selon la version officielle. Des manifestations se sont également déroulées dans d’autres villes du Mexique, notamment à Chilpancingo, la capitale du Guerrero. Quelques rassemblements ont également eu lieu en France, en Espagne, en Argentine et aux Etats-Unis.

La manifestation de Mexico

La manifestation de Mexico

Ce mardi, 22 septembre, Cristian Levinao ex-prisonnier politique mapuche, condamné à 10 ans de prison, qui était dans la clandestinité depuis le 15 juillet, a été arrêtés par la police chilienne dans une commune rurale de la région de Chomio. La police a également arrêté le photographe Felipe Duran qui se trouvait avec lui. La police a exposé à la presse des armes et des explosifs qu’ils auraient trouvé à l’endroit où Felipe et Cristian ont été arrêtés. Felipe Duran , il est arrivé,il y a quelques années à la ville de Temuco comme collaborateur de l’Agence internationale UPI, il s’est imposé comme un des photographes les plus engagés socialement. Il a dépeint le processus et la lutte du peuple chilien et le peuple Mapuche dans Wallmapu.

L'arrestation de Cristian Levinao

L’arrestation de Cristian Levinao


Quelques photos de Felipe Duran

Quelques photos de Felipe Duran

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Peter Schulte Cardenas, ancien dirigeant en second du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), a été libéré mardi après avoir purgé une peine de 25 ans d’emprisonnement à la base navale de Callao. Cardenas Schulte avait été arrêté par la police en avril 1992. Il était membre du Comité Central et du Comité Exécutif National du MRTA, avec Víctor Polay Campos, Miguel Rincón Rincón et Lucero Cumpa Miranda.

Peter Cárdenas résistant à son exhibition par la police suite à son arrestation

Peter Cárdenas résistant à son exhibition par la police suite à son arrestation

Différents secteurs du transport et de l’éducation uruguayen ont mené une grève de 24 heures après qu’un groupe d’étudiants ait été brutalement expulsées du siège de l’administration de l’éducation publique uruguayenne, à Montevideo. L’incident a eu lieu après que les étudiants exigeant un financement accru pour l’éducation, ont été délogés de force par la police (de la Guardia Republicana). Les affrontements ont conduit à l’arrestation d’au moins 12 personnes tandis que plus de 30 autres ont été blessés, la plupart d’entre eux des officiers de police.

L'opération policière à Montevideo

L’opération policière à Montevideo

Des manifestants en colère après la disparition de 43 étudiants l’an dernier ont affronté aujourd’hui mardi la police. Ils ont brûlé un camion, dans l’Etat du Guerrero (sud), à quelques jours de l’anniversaire de la tragédie. Les manifestants ont lancé des cocktails molotov sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, sur une route près de l’école d’Ayotzinapa où vivaient les étudiants disparus. Au moins cinq policiers et deux étudiants ont été blessés lors des affrontements. Les affrontements ont éclaté alors que les parents des 43 élèves-enseignants et d’autres étudiants se dirigeaient vers Chilpancingo, la capitale de cet Etat, à bord d’une douzaine de bus pour y manifester. Leur convoi a été bloqué par environ 200 policiers.

Les parents des étudiants ont tenté de négocier leur passage vers la capitale mais se sont heurtés au refus de la police. Environ deux cent étudiants masqués ont alors incendié un camion transportant des boissons et jeté des engins incendiaires sur les forces de l’ordre. Les manifestants ont par ailleurs brièvement retenu deux policiers. L’incident s’est produit au lendemain du saccage des bureaux du procureur de l’Etat de Guerrero par un groupe de manifestants, demandant le retour des 43. Une manifestation est prévue samedi à Mexico pour commémorer le premier anniversaire de la disparition de ces étudiants.

Affrontements dans le Guerrero

Affrontements dans le Guerrero