Les habitants des bidonvilles de Sao Paulo se sont affrontés jeudi avec la police venue expulser environ 80 familles occupant depuis 15 ans un terrain appartenant au gouvernement. Ils ont lancé des pierres et incendié dix voitures et un bus pour empêcher la police d’entrer dans le bidonville du quartier de Cidade Tiradentes. La police a répondu avec des gaz lacrymogènes et de spray au poivre.

Affrontements à Cidade Tiradentes

Affrontements à Cidade Tiradentes

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Des milliers d’étudiants ont défilé dans les rues de la capitale du Chili, jeudi, pour contester les nombreux délais dans la réforme de l’éducation mise en avant par la présidente Bachelet. Les manifestations ont commencé plutôt pacifiquement à Santiago, alors que les marcheurs brandissaient des drapeaux, scandaient des slogans et dansaient dans les rues pour presser Bachelet de respecter son engagement de rendre l’éducation gratuite. Des affrontements ont ensuite éclaté entre les policiers et des manifestants masqués.

Les écoles chiliennes étaient gratuites avant le coup d’État du général Pinochet, qui a forcé la privatisation des établissements scolaires et mis fin au contrôle centralisé de l’éducation. Il avait aussi sabré dans le financement public des écoles primaires et secondaires pendant sa dictature, de 1973 à 1990. Dans les régions défavorisées, le système public a été également éprouvé, alors que des milliards de dollars en fonds publics ont été redirigés vers des écoles secondaires gérées par le privé.

Affrontements à Santiago

Affrontements à Santiago

Les membres de la Task Force Vulcano ont réussi à capturer dans la municipalité de Chitaga, dans la province de Santander, Carlos Javier Castellano Flórez, le commandant en second du « Front Efrain Pabon Pabon » et le directeur du Comité des finances de l’ELN. Castillan Flórez est accusé de rébellion, de terrorisme et d’enlèvement aggravé, il est également accusé d’implication dans l’attaque qui a coûté la vie à 11 soldats en mai 2013, dans la municipalité de Chitaga, et de plusieurs enlèvements contre rançon.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Les travailleurs du Service national autonome des Égouts et Aqueducs (SANAA) ont défilé ce mercredi à Comayagüela pour le respect de leurs droits. Ils ont empruntés la Première Avenue puis ont barré des rues en brûlant des pneus, provoquant l’intervention de la police. Les travailleurs du SANAA sont restés plusieurs mois impayés. Les arriérés de salaires et d’indemnités se sont accumulés en raison du déficit économique du SANAA. Ce n’ est pas la première fois que les travailleurs exercent ce type de pression.

Incidents à Comayagüela

Incidents à Comayagüela

Un groupe de 76 militaires paraguayens ont suivi trois mois de formation à l’École Militaire El Nilo (Cundinamarca), en Colombie. Ils sont venus en Colombie pour se former à la contre-guérilla. La formation donnée en Colombie aux militaires paraguayens n’est pas seulement celle des forces spéciales (endurance, combat dans la jungle, techniques de combat), elle comporte aussi un volet politique (rapport avec la population civile).

Depuis 1996, le gouvernement fait face à l’action de l’Armée du Peuple Paraguayen (EPP), principalement dans deux régions, Concepción et San Pedro. En 2009, les autorités ont prétendus qu’il existait des liens entre l’EPP et les FARC.
L’EPP compte au moins une centaine de guérilleros et a causé la mort de 13 policiers et quatre soldats. Le groupe se définit comme une organisation politico-militaire marxiste-léniniste. Deux de ses fondateurs, Alcides Oviedo et Carmen Villalba, ont été arrêtés en 2001.

Membre des forces spéciales paraguayennes

Membre des forces spéciales paraguayennes

Un policier a été tué et 10 ont été blessés lors d’affrontements avec des civils qui occupaient une mine d’or à Tacacoma, au nord-ouest de La Paz, en Bolivie. L’incident est survenu lundi, quand la police s’est rendue dans cette zone afin de faire appliquer une décision judiciaire d’expulsion d’un groupe d’habitants occupant depuis plusieurs jours la mine, exploitée par une coopérative privée. Les habitants protestaient ainsi contre le non-paiement d’une compensation pour l’exploitation du gisement aurifère. A l’arrivée de la police, les habitants leur auraient lancé des pierres et des bâtons, avant de précipiter dans le vide l’un des agents, qui est décédé dans la chute. Les occupants avaient aussi capturé quatre policiers, qu’ils ont relâchés.

Tacacoma

Tacacoma

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Les services antiterroristes de la police péruvienne ont capturé coup sur coup Alexander Alarcon Soto, le « camarade Renan » et Dionisio Ramos, le « camarade Yuri », qui commandaient la guérilla du PCP-SL dans la zone sud de La Convencion, (Cuzco). Des armes, des munitions, de l’explosif et des radios ont été saisis a cette occasion. « Renan » aurait été le responsable politique du PCP-SL pour la partie sud de la région de Cuzco, tandis que « Yuri » en était le commandement militaire. Ils y avaient respectivement remplacés Alejandro Borda Casafranca, le « camarade Alipio » et Martin Quispe Palomino, le « camarade Gabriel », décédé en août 2013. Le « camarade Renan » est accusé notamment de participation à des actions armées dans laquelle cinq policiers et six soldats ont été tués.

Alexander Alarcon Soto, le

Alexander Alarcon Soto, le

La Cour suprême du Chili a confirmé mardi les condamnations à des peines de cinq à 20 ans de prison à l’encontre de 14 militaires chiliens et uruguayens pour l’assassinat d’un ancien agent de la police secrète du général Pinochet, afin de s’assurer son silence. Le chimiste Eugenio Berrios, ancien responsable de la production de gaz toxiques au sein de la Direction nationale du renseignement (Dina), avait fui en Uruguay en 1991, après la fin de la dictature au Chili (1973-1990). Son corps avait été retrouvé sur une plage uruguayenne en 1995, présentant des impacts de balles dans le crâne.

D’après l’enquête, les militaires mis en cause avaient pour mission d’effacer les traces des crimes commis par le régime chilien. Il s’agirait de l’une des dernières opérations du Plan Condor, une vaste opération de répression contre des opposants menée en coopération par les dictatures d’Amérique du sud dans les années 1970 (lire ici notre dossier sur le plan Condor). La police secrète chilienne a notamment eu recours à des gaz neuro-toxiques comme le sarin, le soman ou le tabun, pour éliminer des opposants.

Un des condamné: l’ex général et procureur militaire Fernando Torres Silva (à droite)

Un des condamné: l’ex général et procureur militaire Fernando Torres Silva (à droite)

Une personne a été tuée d’une balle dans la poitrine et 22 ont été blessées, dont quatre grièvement, à La Oroya, au nord-est de Lima, dans des affrontements entre policiers et ouvriers de la mine de Doe Run Peru, qui ont entamé mardi une grève illimitée. La grève des mineurs a démarré mardi, des centaines d’employés bloquant les routes pour demander au gouvernement de réduire les exigences environnementales empêchant, selon eux, l’entreprise de fonctionner et de se développer.
En raison de ce mouvement, plusieurs centaines de bus et de poids lourds étaient à l’arrêt sur l’autoroute «Central», qui relie la capitale péruvienne au centre du pays.

Doe Run Peru, propriété du groupe américain Renco, gère à La Oroya un complexe métallurgique incluant une raffinerie de métaux, responsable de nombreux problèmes de pollution. L’entreprise, qui produit notamment du cuivre, du plomb et du zinc, avait dû stopper son activité en juin 2009, car elle ne respectait pas les règles environnementales. Egalement handicapée par des problèmes financiers, elle avait repris ses opérations, de manière partielle, en juillet 2012. La ville de La Oroya, qui compte 30.000 habitants, vit de la mine depuis plus d’un siècle. Elle est considérée comme l’une des villes les plus polluées au monde.

Le complexe minier Doe Run, à La Oroya

Le complexe minier Doe Run, à La Oroya