De jeunes manifestants ont bloqué des routes et se sont heurtés à la police le 27 mars près du Liceo de Aplicacion sur l’Avenida Ricardo Cumming, à Santiago. Les manifestants ont lancé à plusieurs reprises des engins incendiaires sur la police, obligeant les autorités à fermer l’avenue. Les manifestations sont liées à la préparation de la Journée de la jeunesse combattante, une commémoration non officielle de deux étudiants tués par l’ancienne dictature militaire, qui a lieu chaque année le 29 mars et qui est souvent marquée par des affrontements entre les étudiants et la police.

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Un militant maoïste recherché depuis des décennies, Gregorio Príncipe Puicón, alias « Oso », a été capturé jeudi 23 par des membres de la Direction contre le terrorisme (Dircote) dans le district d’El Agustino (photo). L’homme est accusé d’avoir participé à de nombreuses actions de la guérilla maoïste entre 1988 et 1993, notament l’embuscade contre un convoi de l’armée qui avoit coûté la vie à 17 militaires en 1988. Et le samedi 26 mars, la police péruvienne a capturé samedi Flumencio Jayo Díaz, alias « camarade Jorge », qui est notamment accusé d’avoir participé à l’attaque meurtrière à la voiture piégée qui avait dévastée le quartier bourgeois de Miraflores (Lima) en 1992.

Cs capture intervient cinq jours après la mort d’un militaire et d’un guérillero lors d’un affrontement entre des patrouilles des forces de sécurité et des combattants du PCPM dans la région VRAEM (voir notre article). L’armée, qui a installé 46 bases « antisubversives » dans cette vaste région de jungle montagneuse répartie sur quatre départements différents sur le versant oriental des Andes méridionales, y mène actuellement des opérations anti-guérilla.  L’état d’urgence y est instauré depuis plus de dix ans.

Un sous-officier de l’armée gouvernementale et un combattant du Parti Communiste du Pérou Militarisé ont été tués lors d’un affrontement survenu au cours des opérations de ratissage anti-guérilla dans une jungle montagneuse du Pérou. Les les militaires pensaient avoir des information sur la base où se trouve Victor Quispe Palomino, principal dirigeant du PCPM dans la région de Vizcatán del Ene, raison pour laquelle une opération appelé « Orión » a été lancée. L’opération a impliqué les forces armées et la police nationale péruvienne. Lors de l’affrontement, un maoïste connu sous le nom de guerre de « Álvaro » a été blessé et capturé. L’armée affirme qu’en plus de « Paulino », quatre autres maoïstes auraient été tués.

Une journée d’action solidaire a eu lieu avec le prisonnier anarchiste Marcelo Villarroel (photo) au Chili. Marcelo a été arrêté en 2008 en Argentine et condamnés pour port d’arme de guerre et passant 22 mois en prison et ensuite expulsés vers le Chili. Là-bas, ils a été condamné par la justice militaire, avec d’autres militants anarchistes, pour deux braquages, à 14 ans de prison (la plus lourde condamnation, 42 ans de détention, ayant frappé Juan Aliste accusé d’avoir tué un policier lors d’un des deux hold-up). Après 16 ans de détention, Marcelo Villarroel devrait être hors de prison. Cependant, les traficotages des calculs de peine à travers la loi dl-321 héritée du régime de Pinochet a prolongé la détention. Des initiatives solidaires ont eu lieu  au Chili et ailleurs, hors et dans les prisons, avec notamment une grève de la faim solidaire du prisonnier anarchiste grec Dimitris Chatzivasileiadis (lien).

Un sous-officier de l’armée péruvienne a été tué lors d’un affrontement avec des guérilleros du Parti Communiste du Pérou Militarisé. Le militaire faisait partie de la patrouille qui a affronté lundi les maoïstes dans le district de Vizcatán del Ene, dans le département central de Junín, dans la région VRAEM. La VRAEM est une vaste région de jungle montagneuse répartie sur quatre départements différents sur les pentes orientales des Andes péruviennes méridionales.

Les étudiants des écoles normales de Oaxaca maintiennent un sit-in dans la capitale de l’état depuis un mois en raison du désintérêt pour l’enseignement de la part des autorités ; ils réclament des postes et des embauches urgentes. Un des manifestants ayant été arrêté et ils ont décidé de manifester pour exiger sa libération. Ils ont brisé les vitres du Palais du gouvernement, lancé des pétards artisanaux et brûlé des pneus à l’extérieur du bâtiment. Après 60 minutes de protestation, les normaliens sont partis en indiquant qu’ils avaient déjà été informés de la libération de leur camarade.

Les forces militaires et policières ont pénétré vendredi dans une région du nord-ouest de la Colombie paralysée depuis plus d’une semaine par des mineurs illégaux, tandis que les autorités ont décrété un couvre-feu. Les routes sont bloquées par des mineurs qui protestent depuis le 2 mars contre la destruction par les forces de sécurité des dragues qu’ils utilisent pour extraire de l’or illégalement. La semaine dernière, ils ont tenté d’incendier la mairie de Caucasia (voir notre article) et, jeudi, ils ont détruit une banque dans la même municipalité. Selon le gouvernement, les mines clandestines financent cartels et guérillas.

Le gouvernement colombien et l’ELN se sont engagés à entamer les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu, au terme, hier vendredi, du deuxième cycle de négociations de paix au Mexique. « Le cadre du pacte à venir sera le droit international humanitaire », annonce le texte lu par une membre de la délégation du gouvernement colombien. « Cela implique des actions et des dynamiques humanitaires afin de diminuer l’intensité du conflit, faciliter la participation de la population à ce processus de paix et générer des garanties pour que cela soit possible dans les zones où la crise humanitaire est la plus grave ». Des délégués du gouvernement colombien et de l’ELN sont en pourparlers au Mexique depuis le 13 février. Mercredi, ils ont annoncé la tenue à Cuba d’un troisième cycle de négociations, sans toutefois préciser la date à laquelle ce nouveau cycle aurait lieu. Les pourparlers entre le gouvernement colombien et l’ELN avaient débuté en 2018 à La Havane sous le gouvernement du président Juan Manuel Santos (2010-2018), auxquels son successeur, Ivan Duque (2018-2022), avait mis fin en 2019 à la suite d’une attaque de la guérilla contre une école de police à Bogota, qui avait fait 23 morts.

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Mercredi 8 mars, des dizaines de milliers de manifestantes ont défilé dans les rues de Mexico à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Au Mexique, au moins 10 femmes sont assassinées par jour, et 95 % des cas restent impunis. Plusieurs heurts ont eu lieu sur le parcours de la manifestation. Heurts aussi à Tlaxcala où les manifestantes ont tagués et tenté d’abattre les structures métalliques protégeant le palais du gouvernement (photo). La police est intervenue. À Oaxaca, des manifestantes se sont introduits dans le ministère du tourisme. Des manifestantes ont affronté la police anti-émeute et ont mis le feu à des portes et à une fenêtre du palais du gouvernement mexicain de Nuevo León, à Monterrey.

 

Lundi soir, une série d’affrontements a eu lieu à Santiago, dans les environs de la place Baquedano, après qu’un appel ait été lancé pour commémorer le troisième anniversaire de la mort de Cristián Valdebenito, qui a succombé à l’impact d’une bombe lacrymogène des Carabineros dans le cadre de la « flambée sociale ». Les carabiniers ont signalé l’arrestation de quatre personnes pour trouble à l’ordre public.

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