La police de la ville de Salta a réprimé une manifestation sur le pont international de Salvador Mazza. Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestants. Il y a eu plusieurs blessés, dont des enfants (photo) et une femme enceinte. Les familles créoles et indigènes du peuple guaraní exigent de l’eau potable, de l’électricité, des routes et la régularisation des propriétés. Ce sont environ 800 familles qui sont privées d’eau potable dans les quartiers de La Playa, San Cayetano, Secteur 5, Cerro 4, Montecristo, Mataderos. Les familles vont porter plainte contre la police.

Les protestations des ouvriers agricoles réclamant de meilleurs salaires s’intensifient au Pérou, empêchant les récoltes et bloquant les transports. Les travailleurs de Camposol, un important exportateur de fruits, ont rejoint la mêlée hier, jeudi 3. Les ouvriers agricoles de l’agro-exportateur Talsa ont annoncé qu’ils se joindraient eux aussi aux rassemblements de ce vendredi. Le Pérou est un important exportateur de myrtilles, de raisins, d’avocats et d’asperges. Des centaines d’autobus et de camions-remorques transportant des fruits et légumes frais ont été bloqués pour le quatrième jour le long de l’autoroute Panamericana Sur à 300 km au sud de Lima, provoquant des affrontements avec des manifestants bloquant les routes. Un manifestant a été tué par la police.

Drivers throw stones toward agricultural workers blocking the Panamericana Sur highway during a protest over a long-standing but controversial agrarian law, in Villacuri, Peru December 3, 2020. REUTERS/Sebastian Castaneda

Les habitants de Chignautla ont incendié la présidence municipale lundi matin et bloqué la route principale de cette commune située dans la Sierra Norte de Puebla, pour protester contre la « municipalisation » du service d’eau potable. Cette municipalisation est en fait une privatisation, ce qui explique l’hostilité des habitants. Les deux étages du bâtiment ont été incendiés par les habitants furieux de ne pas y trouver le maire. Des éléments de la Garde nationale sont arrivés sur les lieux, parce que les habitants sont armés de bâtons et de pierres s’en étaient pris à la police qui tentait de protéger le bureau du maire.

Samedi 28 novembre, l’ELN a mené une grève armée dans le sud du département du Cauca. Cette grève a eu ses effets les plus importants dans des municipalités comme Argelia, Patía, Bolívar ou encore Almarguer. Cette grève a été déclenchée par le front « José María Becerra » de la guérilla au soir du 27 novembre. Les seules personnes autorisées à se déplacer dans cette région du pays étaient celles qui fournissent des services d’ambulance ou celles qui ont besoin de soins médicaux. La population a choisi de rester chez elle et suivi les instruction de la guérilla. L’annonce gouvernementale d’un conseil de sécurité extraordinaire pour empêcher les actions de l’ELN n’a eu aucun effet. La guérilla a également interdit l’entrée de carburants ou de matières pour transformer la coca et les boissons alcoolisées pendant un mois à compter du 27 novembre au soir en Algérie, à Argelia, López de Micay et El Tambo.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

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Des milliers de Guatémaltèques ont de nouveau manifesté samedi, dans un mouvement de contestation qu’ils appellent la « révolution des haricots », pour exiger la démission du président Alejandro Giammattei, qu’ils accusent de corruption en plus de lui reprocher de gouverner de manière opaque. Après 3 h d’une manifestation pacifique, des personnes au visage dissimulé sont arrivées dans un autobus des transports publics et l’ont incendié devant le Palais national. Au moins cinq policiers ont été blessés dans les heurts.

 

Quelque 10.000 personnes, convoquées sur les réseaux sociaux, se sont rassemblées dans les rues près du siège du gouvernement, protégé par une forte présence policière, vendredi 27 novembre, à Santiago du Chili. Ils réclamaient la démission du président conservateur, Sebastian Piñera. Les manifestants ont marché sur l’avenue Alameda, l’artère principale de la capitale chilienne. La police a utilisé des gaz et des canons à eau pour disperser des groupes de manifestants cagoulés qui leur jetaient des pierres et qui ont incendié des arrêts de bus.Les Carabiniers ont arrêté au moins 25 manifestants.  Des manifestations ont aussi eu lieu dans les villes de Concepcion (sud), Antofagasta (nord) et Valparaiso (centre).

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Des centaines de Guatémaltèques ont mis le feu samedi au Parlement pour protester contre le budget 2021 (voir notre article), au moment où des manifestants exigeaient la démission du président Alejandro Giammattei. Des flammes gigantesques ravageaient l’intérieur du bâtiment, dont la façade était constellée de graffitis antigouvernementaux. Le groupe ayant mis le feu au bâtiment a agi alors qu’une manifestation se tenait à proximité du Congrès, pour exiger la démission du chef de l’Etat. Les manifestants brandissaient des banderoles ornées des slogans « plus de corruption » ou « Giammattei out ». Ils lui reprochent notamment d’avoir donné son aval au budget opaque et controversé de près de 13 milliards de dollars, le plus important de l’histoire du pays. Lors de la manifestation devant le Congrès, la police a interpellé plus d’une vingtaine de personnes. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes sur la foule au sein de laquelle des enfants ont été pris de panique. Près d’une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées pour blessures, dont une dans un état grave.

A la demande du Congrès, la Police Nationale Civile (PNC) du Guatemala avait installé un important cordon de sécurité autour du Parlement à l’occasion de l’approbation du Budget 2021. Les forces de sécurité ont bloqué le passage sur les quatre grandes avenues menant au Congrès. Les agents ne laissaient passer que les parlementaires. Une manifestation essentiellement composée d’étudiants de l’Université de San Carlos de Guatemala a marché sur le Parlement. Les manifestants dénonçaient la corruption et l’opacité avec laquelle le plan de dépenses pour l’année prochaine a été approuvé. Ils ont été confronté au dispositif policiers et des affrontements ont eu lieu.

Dimanche 15 novembre, le président par intérim Manuel Merino a annoncé sa démission. Celle-ci fait suite aux nombreuses manifestations dans tout le pays dont celle de la veille à Lima fortement réprimée par la police. La répression de la manifestation de samedi dans la capitale a, en effet, fait trois morts et une centaine de blessés. Par ailleurs, une quarantaine de personnes sont toujours portées disparues. La prise de pouvoir de Manuel Merino à la suite de la destitution du président Martín Vizcarra pour corruption avait lancé un important mouvement populaire contre Manuel Merino et la classe politique corrompue. Des manifestations historiques s’étaient déroulée pendant plusieurs jours, des dizaines de milliers de Péruviens descendant dans les rues aux cris de « Merino démission ».

 Le mouvement populaire obtient la démission du président par intérim Manuel Merino

Le mouvement populaire obtient la démission du président par intérim Manuel Merino

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la Plaza Italia à Santiago du Chili lors d’un nouveau vendredi de manifestations. Celles-ci se poursuivent, bien qu’à une plus petite échelle, près de 20 jours après que les Chiliens aient approuvé, lors d’un plébiscite, une nouvelle Constitution. Celle-ci permet de desserrer le carcan néolibéral protégée par la constitution de Pinochet. Cependant, tous les vendredis, des Chiliens continuent de se rendre à la Plaza Italia, l’épicentre des manifestations, avec des revendications comme compris la libération des personnes détenues suite aux manifestations, et des mesures pour atténuer les effets de la crise économique. Le rassemblement a été l’occasion d’affrontements avec la police, qui a utilisé de l’eau et des gaz lacrymogènes. Les manifestations, massives dans les premiers mois, ont été suspendues avec la pandémie, mais sont revenues sur ce point emblématique de la capitale après la fin de la quarantaine.

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