Une offensive militaire a eu lieu lundi dans le secteur du fleuve San Juan, dans le département du Choco (nord-ouest), frontalier du Panama. Trois guérilleros de l’ELN ont été tués et six autres blessés en Colombie lors du bombardement par l’armée d’un campement de cette guérilla. Des communautés indigènes de la zone ont dénoncé mardi, par la voix de l’Organisation nationale indigène de Colombie (Onic), les dégâts causés par cette offensive. L’Onic a affirmé qu’une mineure avait été blessée dans le bombardement.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

La mobilisation (grève et manifestations), commencée lundi dernier, des paysans producteur de pommes de terre a donné lieu à plusieurs incidents au Pérou. Trois policiers et quatre civils ont été blessés jusqu’à présent dans la région de Junín. En outre, 15 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette mobilisation, qui a lieu dans cinq régions du pays. C’est ainsi qu’un groupe de manifestants est entré dans le grand centre commercial de la Real Plaza de Huancayo. Une demi-heure plus tard, la police est intervenue pour les déloger, provoquant des heurts qui se sont soldés par une arrestation. Les autres manifestants ont été repoussés. Ils se sont ensuite rendu dans un autre magasin, dans le district de Chilca, avec la même intention, mais ils ont également été repoussés.

Arrestation lors d'une manifestation de paysans

Arrestation lors d’une manifestation de paysans

La compagnie Aguas de Bogotá assure jusqu’au 11 février la collecte des déchets de la moitié de la ville. A partir du lundi 12, cinq concessionnaires commenceront à exploiter le service et la mairie de la ville n’a pas respecté les accords qui garantiraient la stabilité de l’emploi. 3.200 travailleurs qui seront touchés avec le nouveau régime de travail. Les travailleurs d’Aguas de Bogotá ont annoncé un arrêt de travail et ont bloqué pendant plusieurs heures de la nuit de mercredi à jeudi le camions de ramassage des ordures. Les forces anti-émeutes (ESMAD) sont intervenues, provoquant des affrontements très violents. Il y a de nombreux blessés, 67 camions ont été abimés et la circulation a longtemps été interrompue dans cette partie de la ville.

Affrontements à Bogota

Affrontements à Bogota

Trois attaques à l’explosif ont visé la police ces derniers jours en Colombie faisant au moins sept morts parmi les forces de l’ordre et plus de quarante blessés. La première attaque s’est produite peu après 6 heures samedi. Cinq policiers ont été tués et 41 autres blessés lorsqu’une charge a explosé devant un commissariat de Barranquilla, capitale du département de l’Atlántico. Puis deux policiers ont été tués lorsqu’un engin explosif a été activé vers minuit, samedi, sur un terrain vague à proximité du poste de police de Buenavista, une localité de Santa Rosa, au sud du département de Bolivar. L’attaque la plus récente a eu lieu le dimanche vers 4 heures, quand une explosion a eu lieu aux abords d’un poste de police situé dans la municipalité de Soledad (Barranquilla) faisant sept blessés. L’ELN a déjà revendiqué une de ces actions et le président colombien a annoncé la suspension de l’ouverture du cinquième cycle des négociations qui était prévu dans les prochains jours.

L'attaque contre le commissariat de Barranquilla

L’attaque contre le commissariat de Barranquilla

Le 25 janvier 2018, Tamara Sol a été à nouveau transférée, cette fois de la prison de Rancagua à la section de sécurité maximale de la prison de Santiago. L’origine de ce transfert est une tentative d’évasion de la prison de Valparaiso. Cette section à sécurité maximale se trouve à l’intérieur de l’unité de haute sécurité d’une division pénitentiaire dans une prison pour hommes, avec un régime disciplinaire strict. Une autre prisonnières politique, Marcela Mardones, liée au FPMR (Front Patriotique Manuel Rodriguez, une organisation de guérilla issue -et en rupture- du Parti communiste chilien) et condamnée pour l’exécution du sénateur d’extrême droite Guzman en 1991, y est déjà détenue depuis juin 2017.

Tamara Sol

Tamara Sol

La prise de fonction du président hondurien Juan Orlando Hernandez a été marquée samedi 27 janvier par des manifestations de l’opposition qui proteste contre sa réélection entachée, selon elle, de fraudes. Juan Orlando Hernandez, 49 ans, membre du Parti national (PN, droite) et réélu le 26 novembre, a été investi au cours d’une session du Congrès qui s’est déroulée dans le grand Stade national de Tegucigalpa, la capitale. Des manifestants de l’opposition, qui cherchaient à se rendre au stade, en ont été empêchés par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. À d’autres endroits de la capitale, des routes étaient bloquées par des barrages qui ont été levés par les autorités.

Affrontements à Tegucigalpa

Affrontements à Tegucigalpa

Connu sous les noms de guerre de « Pimpon » ou « Arturo », un commandant de l’ELN a été tué dans une opération anti-guérilla de l’armée colombienne. « Arturo » était recherché par les autorités, le gouvernement offrant quelque 333.000 dollars de récompense contre des informations permettant de le localiser. Comme commandant du front « Heroes y Martires » (« Héros et Martyrs ») de l’ELN, actif dans les départements de Casanare et d’Arauca, situés à la frontière avec le Venezuela, la justice colombienne lui attribuait la responsabilité de la mort d’une trentaine de militaires et policiers, et d’être à l’origine des attaques attribuées à la guérilla depuis la fin du cessez-le-feu le 10 janvier, au cours desquelles quatre policiers et militaires ont été tués.

Le commandant

Le commandant

La tension reste vive au Honduras, où une personne a été tuée lors des manifestations contre la fraude électorale, samedi 20 janvier. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants armés de pierres, qui avaient érigé des barrages fait de pneus en feu dans les rues de la capitale Tegucigalpa et ailleurs dans le pays. Le Honduras connaît une crise politique larvée depuis le scrutin du 26 novembre. L’opposition hondurienne a, mercredi, déposé un recours pour fraude afin de faire annuler la réélection du président sortant Juan Orlando Hernandez. Au moins 31 personnes ont été tuées au cours de violences qui ont suivi l’élection (voir notre article). La cérémonie d’investiture du président sortant se tiendra le samedi 27 janvier.

Affrontements au Honduras

Affrontements au Honduras

Deux personnes circulant à moto ont sur deux policiers qui patrouillaient à Arauca, une ville située dans le département du même nom à la frontière avec le Venezuela. A leur arrivée à l’hôpital, les deux policiers étaient décédés. les autorités ont attribué cette attaqué à l’ELN, et plus particulièrement au front Domingo Laín de l’ELN. L’action survient au lendemain de la suspension par le président colombien Juan Manuel Santos des négociations de paix avec l’ELN (voir notre article). La trève conclue entre la guérilla et le gouvernement courait du 1er octobre dernier jusqu’au 9 janvier. Le négociateur en chef pour l’ELN, Pablo Beltran, a confirmé que la guérilla allait reprendre dans l’Arauca en raison de la fin de la trève, et a dénoncé la violation ce celle-ci par l’armée qui a attaqué deux camps de l’ELN.

Combattant de l'ELN (archives)

Combattant de l’ELN (archives)

Le président colombien a suspendu aujourd’hui mercredi les négociations de paix avec l’ELN délocalisées à Quito, en Equateur, après une attaque attribuée à la guérilla intervenue dans la matinée. Le président, qui n’a pas donné davantage de détails, a dénoncé la reprise des attaques de l’ELN. Un peu plus tôt, l’entreprise publique pétrolière Ecopetrol a dénoncé un « possible attentat » contre un puits situé dans le département de Casanare (est), et les autorités ont rapporté une attaque à la grenade contre un poste de sécurité de l’armée dans le département d’Arauca, à la frontière du Venezuela, où l’ELN a une forte présence. Des soldats auraient été blessés.

Un cessez-le-feu bilatéral entre le gouvernement et ELN était en vigueur entre le 1er octobre et le 9 janvier à minuit. Mardi, jour de la fin de la trêve, les deux parties avaient entamé des pourparlers en vue d’une prolongation de la trêve. Ils devaient reprendre mercredi avant cette annonce de Bogota.

Combattante de l'ELN

Combattante de l’ELN