Un militaire a disparu et trois autres ont été blessés dans l’attaque d’une patrouille fluviale attribuée à des guérilleros de l’ELN. c’est une patrouille du 52e Bataillon d’Infanterie de Marine qui a été attaquée à l’IED alors qu’elle participait à une opération contre la contrebande de carburant sur la commune d’Arauquita (département de l’Arauca, frontalier du Venezuela). Mercredi, une autre action attribuée par l’ELN a coupé les principaux oléoducs de Colombie, obligeant à suspendre le pompage du brut.

Ces attaques ont lieu pendant les pourparlers de paix qui se déroulent depuis février à Quito, capitale de l’Equateur voisin. Les négociateurs des deux parties avaient annoncé lundi qu’ils étaient « déterminés » à conclure un cessez-le-feu provisoire avant la visite du pape la semaine prochaine, du 6 au 10 septembre. Par ailleurs, deux membres de l’ELN qui levaient l’impôt révolutionnaire chez des entrepreneurs de Yopal (Casanare) ont été arrêtés. Ils sont inculpés d’extorsion.

Patrouille fluviale dans l'Arauquita

Patrouille fluviale dans l’Arauquita

L’ELN a annoncé depuis Quito (Équateur) qu’elle acceptait le cessez-le-feu. Depuis février dernier, le gouvernement et l’ELN discutaient en Équateur en vue d’engager un processus similaire à celui des FARC. Pablo Beltran, le principal négociateur de l’ELN dans les pourparlers de paix avec le gouvernement colombien, a accepté le cessez-le-feu en Colombie. L’un des engagements, à la cessation des hostilités est d’arrêter les attaques contre les oléoducs. Ils confirment également la suspension des enlèvements et de l’installation de mines antipersonnel. Pour l’ELN, le cessez-le-feu signifie suspendre les opérations offensives et maintenir les positions défensives de leurs territoires.

Le vendredi encore, des affrontements avaient eu lieu dans le département du Cauca contre les membres du Front « Comuneros del sur » de l’ELN. Un soldat et deux guérilleros ont été blessés lors des affrontements entre des membres de l’ELN et les forces de sécurité du département du Cauca. Les affrontements du vendredi 18 août se sont produites lors d’une opération conjointe de l’armée, de la police et de la Force Aérienne.

Pablo Beltrán

Pablo Beltrán

Le 12 septembre, il y aura 25 ans que le Grupo Especial de Inteligencia a capturé le Comité central du PCP-SL y compris sont principal dirigeant, Abimael Guzmán, le Président Gonzalo. A la fin de cette année, sept dirigeants du PCP-SL, mais aussi deux responsables du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), auront purgé leur peine et devront être libérés. Les maoïstes devant être libérés sont Maritza Garrido Lecca, Martha Huatay Ruiz, Jorge Carrillo Román, Jorge Bellido Puchuri, José María Castillo Bellido, Alejandro Torres Pimentel et Enrique Pinedo Gonzales. Parmi les guévaristes: Isidro Dávila Torres et Esteban Velásquez Mandujano. Maritza Garrido Lecca devrait sortir de prison le 11 septembre. Martha Huatay devrait être libérée le 16 octobre après avoir purgé une peine de 25 ans pour avoir été membre du comité central de Socorro Popular, lié au PCP-SL.

Le comité central du PCP-SL, dans le cercle: Martha Huatay

Le comité central du PCP-SL, dans le cercle: Martha Huatay

Les enseignants panaméens travaillant dans les zones où les conditions de travail sont difficiles sont en grève. Jeudi après-midi, parce qu »ils n’étaient pas invités à la table de dialogue avec la commission gouvernementale qui s’était réunis la veille hier dans la ville de David, ils ont manifesté sur la route panaméricaine où ils ont été violemment attaqué par des unités de la police nationale. Celle-ci a fait usage de gaz lacrymogènes. Au moins quatre enseignants ont du être hospitalisés à San Felix et six autres ont été arrêtés.

Manifestation d'enseignants réprimées au Panama

Manifestation d’enseignants réprimées au Panama

Les affrontements entre les mineurs artisanaux et les forces anti-émeutes (ESMAD) se sont poursuivis à Segovia et à Remedios, dans le nord-est de l’Antioquia. Il y a quatre semaines que le mouvement de lutte a commencé, émaillé de nombreux incidents (voir notre article). Mardi après-midi, un manifestant âgé de 18 ans a été tué par balle dans le quartier de Reversadero, dans des circonstances encore non éclaircies. A Segovia, les barrages dressés par les mineurs ont créé des pénuries et paralysé la ville, les écoles et les commerces sont fermés. Les mineurs luttent pour le maintient de leurs petites exploitations artisanales et contre la perspective de concessions faites à une multinationale minière, la Gran Colombia Gold, pour exploiter les gisements locaux. Gran Colombia Gold a déjà acquis 36 contrats d’exploitations et emploie 2 500 mineurs.

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Trois militaires ont été blessés à Tame, dans l’Arauca, lundi soir. lorsque les guérilleros de la « Commission Martha Elena Barón » du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN ont fait exploser un IED à leur passage. Les militaires ont été blessés par des éclats, dont un sous-officier qui a été transporté à l’hôpital San Antonio à Tame. Des forces de l’armée nationale ont été déployées dans le secteur.

Des renforts militaires ont été déployés sur la zone

Des renforts militaires ont été déployés sur la zone

Gianni Scovino, un anarchiste de 33 ans, membre de la Fondation La Tortuga a été brutalement agressé par des membres de la Police nationale bolivarienne et de la Garde nationale bolivarienne dans le parking du grand centre commercial Dairy Plaza, dans l’état d’Anzoátegui, alors qu’il était sur un Recyclage pour la Fondation Tortuga. Une vidéo de l’attaque est disponible ici). Après avoir été brutalement battu, il a été retenu pendant 36 heures au Détachement 521 du Commandement de la Zone 521 de la Garde nationale avant d’être transféré dans un établissement médical pour traitement. À l’heure actuelle, il se remet à l’hôpital.

Mise à jour du 17 août à 14h: Les 10 officiers concernés (6 de la police nationale bolivarienne et 4 de la garde nationale bolivarienne) ont été privés de liberté et déferrés à un tribunal militaire. De plus, la défense de Gianni a démontré qu’il souffrait du syndrome d’Asperger.

Gianni Scovino

Gianni Scovino

Santiago Maldonado, un artisan de 28 ans, originaire de Buenos Aires, a disparu depuis le 1e août, il a été vu pour la dernière fois dans une manifestation de la communauté mapuche, alors que la gendarmerie chargeait violemment les manifestants. Santiago a été embarqué par les gendarmes qui l’ont passé à tabac, ils auraient ensuite voulu attendre que les marques de coups s’estompent avant de le relâcher, mais il n’a toujours pas été retrouvé, faisant craindre le pire. L’état nie même l’avoir arrêté et offre l’équivalent de 24.000€ pour tout renseignement permettant de le retrouver, mais ce mouvement n’a convaincu personne. Même Amnesty International a officiellement exigé « une réponse » de l’état argentin.

Vidéo d’une manifestation de soutien à Santiago.

Manifestation à Buenos Aires le 7 août pour la

Manifestation à Buenos Aires le 7 août pour la

Mercredi, deux guérilleros appartenant à la « Commission Rafael Blanco Flores » du Bloc Oriental e l’ELN, qui circulaient à bord d’un bateau sur la rivière Vichada, ont été interceptés et capturés par une forces mixte (Armée Aviation Marine) des forces armées colombiennes.
Jeudi, une forte charge explosive a explosé près du Commandement de la police dans la municipalité de Bello, au nord de Medellin. Il semblerait que l’explosion visait un bus chargé de 36 policiers anti-émeutes (ESMAD) revenant à leur base après la surveillance d’un match de foot, mais il n’y a eu aucun blessé.

Vendredi, la police a capturé, dans la municipalité de Bello, Carlos Alberto Sanchez Zapata, alias « Gonzalo » ou « Paisa », qui serait une des principaux dirigeant du Front « José María Becerra » de l’ELN. Il était notamment recherché pour « homicide aggravé à des fins terroristes ». Les autorités colombiennes l’accusent d’avoir notamment participé à l’attaque à la voiture piégée dans le quartier de Lomas de Grenada, à Popayan, en juin 2011, et l’attaquer à l’explosif, en novembre 2011, de l’Office des affaires ethniques autochtones de la 3e division de l’armée gouvernementale. Membre de l’ELN depuis 17 ans, il avait perdu trois doigts dans une explosion.

Carlos Alberto Sanchez Zapata

Carlos Alberto Sanchez Zapata

Les enseignants qui appartiennent à l’Union des travailleurs du Pérou pour l’éducation (Sutep) sont depuis deux mois de grève illimitée. Jeudi matin, ils sont revenus à se rassembler sur la place San Martin, à Lima, pour une manifestation dans le cadre de leurs actions de protestation. C’est lorsqu’ils ont voulu marcher vers le Congrès qu’ils se sont heurté aux forces de l’ordre, avenue Abancay. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage d’autopompes. Les affrontements ont duré environ 30 minutes. Après cela, les enseignants ont décidé de revenir à San Martin, encadrés par un important contingent de police.

Affrontements entre policiers et enseignants grévistes à Lima

Affrontements entre policiers et enseignants grévistes à Lima