Sourour Abouda, travailleuse dans une association socioculturelle, âgée de 46 ans et mère d’Allan, 19 ans, est décédée le 12 janvier dernier en cellule de dégrisement du commissariat de police de la zone Bruxelles-Ixelles, situé à la rue Royale. La thèse du suicide par strangulation, mise en avant par la police au lendemain de sa mort, est aujourd’hui de plus en plus écartée par les autorités judiciaires. Cependant, la famille et les proches de Sourour restent en attente de réponses afin d’enfin pouvoir entamer leur deuil. Que s’est-il passé dans ce commissariat de la zone Bruxelles-Ixelles et dans cette cellule surveillée ? Comment se fait-il que trois personnes y soient déjà décédées ? Pourquoi la famille de Sourour et leurs avocat·es n’ont-iels pas le droit de visionner l’intégralité des images de surveillance de la cellule, le PV initial et les résultats de l’expertise qui répondraient une bonne fois pour toute à ces questions ? Rassemblement « Justice pour Sourour » demain samedi place Poelaert à 15H.
MAJ: Le rassemblement a réuni un millier de personne.

Vendredi 24, peu après la fin de la manifestation de soutien à Alfredo Cospito devant l’ambassade d’Italie, un camarade s’est fait arrêter par des policiers en civil. Ceux-ci ont dû être protégé par des policiers en uniforme lorsque d’autres manifestants sont venu au secours du camarade arrêté.
Finalement, celui-ci a été embarqué. Le camarade a été remis en liberté après que son identité ai été établie et que lui ai été remis une convocation pour une affaire de « graffiti ».

Comme l’arrestation a eu lieu après la manifestation pour Alfredo Copito, et que la date des faits mentionnée sur la convocation est celle du la nuit du 16 février, il y a lieu de supposer penser que le dossier concerne les tags et jets de peintures effectués sur l’ambassade d’Italie en solidarité avec Alfredo Cospito. Les policiers affirment se baser sur la ressemblance entre les chaussures portées par le camarade et celles visibles sur la vidéo de l’action. Cette initiative avait été l’occasion d’un emballement politico-médiatique en Italie: articles de presse, déclarations de politiciens, et jusqu’à un tweet indigné de Giorgia Meloni le 17 février…

Les initiatives de soutien à Alfredo continue à se multiplier: rassemblements et manifestations, tags (sur le consulat d’Italie à Marseille, sur l’ambassade d’Italie au Portugal, un peu partout en Italie), et actions directes (attaque à l’explosif contre un tribunal de Pise, action contre la Casa d’Italia à Zurich, etc.). Voici une vidéo tentant de récapituler les initiatives solidaires à Bruxelles:

Bruxelles solidaire avec Alfredo Cospito ! – YouTube

Une vaste opération de contrôle a été menée ce jeudi sur l’autoroute E40 à Wetteren, près de Gand par la police, la douane et certains services d’inspection, était l’occasion d’étrenner de nouveaux outils technologiques permettant de mieux cibler les contrôles. Parmis ceux, un dispositif, coûtant entre 5 et 10.000 euros, et installé sur le bord de l’autoroute, permet vérifier les données tachygraphes des camions internationaux. Les données et photos des véhicules apparaissent en temps réel sur la tablette des policiers. En cas de doute, deux motards prennent le camion en chasse.

Les militants du climat s’étaient rassemblés ce matin à Gand. Ils ont entamé une « marche de la désobéissance civile » pour dénoncer les subsides accordés par les gouvernements flamand et fédéral aux énergies fossiles (la Belgique a accordé pour 13 milliards d’euros de subsides ou d’avantages fiscaux aux carburants fossiles en 2019). Un groupe d’une centaine de manifestants a ensuite pris la direction du petit ring de Gand, où ils ont d’abord bloqué le carrefour formé par la Charles de Kerckhovelaan et la Kunstlaan avant de poursuivre leur marche et de bloquer d’autres carrefours. La police était présente en nombre. Deux personnes ont été interpellées à la fin de la manifestation, car elles continuaient à bloquer un carrefour.

Lundi matin,  une quarantaine de membre d’Extinction Rebellion avaient bloqué le terminal des jets privés à Brussels Airport (photo). Cette action a lieu alors que Bruxelles connaît un nombre record d’atterrissages de jets privés et que les lobbyistes se réunissent pour la conférence #AIROPS23 sur l’aviation de luxe, soutenue par des pollueurs en série comme @ExecuJet et @TotalEnergies.

 

Ce samedi 11 février, à 19h, au DK (Rue de Danemark 70B, 1060 Bruxelles), Samidoun Bruxelles organise une soirée d’échanges et de discussions stratégiques, en vue de la libération complète de toute la Palestine, du démantèlement du colonialisme et du sionisme, du retour des réfugiés palestiniens. Cet échange sur les différentes perspectives traitera de l’avenir de la lutte et ce qui est nécessaire pour obtenir cette victoire.

Les participants à cet échange seront: Myriam De Ly, active au sein de la Plateforme Charleroi-Palestine ; Nermin Hwaihi, actif dans le Mouvement des réfugiés palestiniens pour les droits et la justice ; Eitan Bronstein, fondateur de Zochrot, activiste de De-Colonizer et de l’Union des progressistes juifs de Belgique ; Mohammed Khatib, coordinateur européen du réseau Samidoun et co-fondateur de la Voie alternative révolutionnaire palestinienne ; Brussels Panthers, organisation antiraciste et décoloniale ; Classe contre classe, organisation révolutionnaire de Belgique.

 

Le mouvement de lutte qui avait commencé lundi au dépôt Decathlon de Willebroek a pris fin à la suite d’un jugement en référé. La police et un huissier se sont présentés sur le site pour signifier et faire respecter la décision de justice qui a ordonné la fin de la grève. Tous les camions ont pu à nouveau sortir. La grève avait débuté à 6h lundi matin. Quelque 700 personnes travaillent dans le dépôt qui approvisionne les magasins de la chaîne française en Belgique. La contestation sociale avait débuté après la suppression d’un bonus salarial pour le personnel.

Une occupation des sièges bruxellois de trois partis politiques (PS, MR et Écolo) vient d’être lancée ce matin du lundi 6 février 2023. Cette action vise à dénoncer la complicité des partis politiques avec les entreprises de l’énergie qui pratiquent depuis quelques mois une importante hausse de leurs prix. Elle est menée par des militants syndicaux de la CNE et de la CGSP-ALR ainsi que des activistes de « Don’t Pay Belgium » et des militants d’autres organisations totalisant quelques 200 participants.

Vous pouvez suivre les événements en temps réel via ce fil-info :
10h55 : Les trois sièges sont occupés. Au PS, les occupant·es occupent le hall mais, n’ont pas pu atteindre les étages.
11h15 : Il semble que l’intervention des policiers se limite pour l’instant à l’établissement de dispositifs à l’extérieur des bâtiments.

L'occupation du siège d'Écolo

L’occupation du siège d’Écolo

12h15 : Un groupe de militant est parti chercher Jean-Marc Nollet (Co-président d’Écolo) qui était en réunion dans un autre lieu, pour l’amener au siège de son parti et l’obliger à écouter les occupant·es.
12h20 : Un gros dispositif policier est en place au siège du MR avec des fourgons autopompes, etc. Les policiers ont lancé un ultimatum aux occupant·es leur demandant de quitter les lieux.
13h05 : Les occupations des sièges d’Écolo et du MR se sont terminées, semble-t-il sans arrestation. Les groupes convergent vers l’occupation du PS, seul parti dont le dirigeant a refusé d’entendre les occupant·es.
13h40 : Un cordon de policier devant le siège du PS empêche les militant·es ayant participé aux occupations du MR et d’Écolo de rejoindre les occupant·es au PS.

MAJ

Au cours de la nuit, la façade du siège d’Engie a été maculée de peinture et taguée des mots « profiteur de misère ». L’action a été revendiquée par un groupe Etoile Noire, qui se dit militer en faveur de la gestion collective des enjeux qui touchent à la survie et contre toute privatisation, dans le but notamment de dénoncer les bénéfices indécents d’Engie

En mai 2022, un homme de 29 ans est attaché les mains dans le dos sur une chaise dans un commissariat du centre-ville de Liège. Des insultes sont échangées entre l’homme et les policiers qui surenchérissent. Un policier coince la gorge de l’homme, pour le maintenir contre le mur, pendant qu’un autre le frappe avec une radio, ce qui provoque immédiatement une plaie ouverte. Plus tard, un autre policier, le maintenant au sol assis sur lui à califourchon et lui assène des gifles. Pendant ce temps, les policièr·es présent·es humilient le jeune homme qui serait en situation d’handicap, en le traitant de « mongol », « cas social », « poisson rouge », « peine perdue ». Une autre policière, qui venait de terminer son service, dit qu’il a été « fini à la pisse ». Dans un autre moment de la vidéo, on entend la victime dire à un des policiers « Tu m’as mis une patate dans la gueule ! ». « Une patate ? » répond celui qui l’aurait frappé. Un collègue répond « Moi j’ai rien vu. »

Si cette scène n’a rien d’extraordinaire dans les pratiques policières, ce qui change la donne, c’est qu’un des agents a involontairement allumé la bodycam lors des brutalités, mettant alors des images sur les exactions, images qui manquent toujours lors des violences policières dans les commissariats (celles des systèmes de surveillance se révèlent régulièrement a posteriori « défectueuses »). C’est alors que le Tribunal Correctionnel de Liège jugeait la victime pour des faits de rébellions, de dégradation de matériel et de coups à agents, que les images prises par la bodycam involontairement enclenchée ont révélé les violences policières. Aucun des coups, ni des insultes proférées par les agent·es n’avaient été indiquées dans le PV de l’interpellation. Celui-ci soulignait seulement les faits de rébellions, dans lesquels les policiers affirmaient avoir été frappés et insultés.

Les faits se sont produits au commissariat «Wallonie» de la police de Liège

Plusieurs zones de police les utilisent déjà quotidiennement des bodycams. Avec le projet de loi approuvé récemment par le Conseil des ministres, on sait désormais dans quelles circonstances et de quelle manière les policiers peuvent enregistrer les images et le son durant les interventions. C’est le policier qui décidera d’activer ou désactiver manuellement la caméra (voir ici le FAQ de la police à propos des caméras). Le port de ces petites caméras va être généralisé à toutes les zones de police qui le souhaitent. La police fédérale sera elle bientôt dotée de 3 100 bodycams pour un budget de 3,2 millions d’euros.