Le 10 avril 2020 à Anderlecht, en plein confinement, Adil, 19 ans, tente de se soustraire à un contrôle de police et son scooter est percuté par une voiture banalisée de la police. Le dossier devait être plaidé hier devant la chambre du conseil. Mais une nouvelle pièce a provoqué un nouveau report fixé au 5 septembre prochain. Une inspectrice de police a témoigné que le policier qui a percuté le jeune homme se vantait « d’en avoir sorti un de la rue » par rapport à la mort du jeune Adil. La policière a joint à ses déclarations un rapport que plusieurs de ses collègues ont adressé au directeur opérationnel de la Zone Police Midi ainsi qu’au chef de corps. Ce rapport expose que cet inspecteur avait fait preuve à plusieurs reprises de comportements racistes et sexistes à l’encontre des membres de son équipe. Il proférait ouvertement des insultes racistes à l’égard de la population et à l’encontre de policiers d’origine étrangère. Ce rapport insiste également sur l’inertie de la hiérarchie, le commissaire de police qui chapeaute l’ensemble des services d’intervention de la Zone de Police Midi était au courant de la situation et cautionnait le comportement de l’inspecteur. Réaction de Jurgen De Landsheer, le chef de la zone midi : « c’est quelqu’un que l’on peut qualifier de lourd, un beauf comme on dit dans le jargon, mais c’est un excellent policier qui a même été récemment promu ». 

Des militants syndicaux ont tenté d’installer un barrage filtrant lundi après-midi au centre de distribution de Delhaize à Zellik. La direction de la chaîne de supermarchés a appelé un huissier et la police sur les lieux. Les syndicats déplorent « l’empêchement de toute forme d’action », alors qu’ils continuent de contester la volonté de Delhaize de franchiser ses 128 magasins encore en gestion propre. A cet « empêchement » répond la multiplication des actions directes. Un seconde vagues d’actions a frappé Delhaize à Drogenbos, Ixelles (deux fois), Bruxelles, Saint-Gilles, Gand, Mons et Liège (deux fois). Tags, vitres maculées et/ou brisées, pneus de camions dégonflés, serrures bloquées et caddies couverts d’huile… Plusieurs études d’huissiers ont également été attaquées.

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Le 23 décembre 2022, le conseil des ministres avait approuvé l’instauration d’une interdiction judiciaire de manifester pour les « casseurs », en réaction aux échauffourées pendant la Coupe du monde (photo) et aux affrontements à l’issue des manifestations contre les mesures sanitaires. Selon le projet de loi validé en conseil des ministres, le juge peut imposer l’interdiction en tant que peine autonome si une personne est amenée à comparaître devant le juge après avoir commis des actes de vandalisme dans le cadre d’une manifestation. La durée de l’interdiction judiciaire de manifester est de 3 ans maximum (6 ans en cas de récidive)  et est valable pour l’ensemble du pays. En cas de non-respect de la mesure, le parquet renverra le contrevenant devant le juge. Cette interdiction pourra être contrôlée par n’importe quel policier belge car l’information sera ajoutée dans la Banque de données nationale générale (BNG). Mercredi 12 mai, le ministre de l’intérieur a présenté cette loi en commission, ce qui est un nouveau pas vers son adoption.

 

La direction de Delhaize a une nouvelle fois envoyé des huissiers garantir l’ouverture d’une dizaine de ses magasins, dont les travailleurs menaçaient de fermer les portes samedi. Vers 10h00, sept des 128 magasins détenus en gestion propre affichaient portes closes.  Samedi matin les militants syndicaux entendaient perturber l’ouverture du supermarché Delhaize à Gand pour protester contre le passage sous franchise de l’ensemble des enseignes Delhaize. La direction a alors décidé d’envoyer un huissier, accompagné de la police. Afin de notifier son ordre de mission, l’huissier a besoin de l’identité des participants. Six syndicalistes, qui refusaient de s’identifier ont été arrêtés par la police.

« Ce 1er Mai, ensemble, affirmons notre rejet radical de ce système mortifère et notre volonté d’une société nouvelle. Une manifestation de rue n’est qu’une petite étape, mais elle sera notre rendez-vous, parce qu’il ne s’agira pas, pour une fois, de « revendiquer«  ou de « protester » : il s’agira de matérialiser notre volonté de combattre, ensemble, nos ennemis communs. » Suite de l’appel que le site de l’Alliance du 1er mai révolutionnaire

Un village de stands et une foire du livre politique et social s’ouvrira à l’arrivée de la manifestation, vers 16H30 place du Jeu de balle.

Le 19 avril, le tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles avait donné raison à la direction de Delhaize dans le conflit qui l’oppose aux syndicats dans plusieurs magasins du groupe. Le jour même, alors que les travailleurs du magasin Delhaize de Mons tenaient un piquet de grève dès ce mercredi matin, une permanente syndicale de la CNE avait été menottée et embarquée par la police. Depuis, les interventions des huissiers, accompagnés par la police, ont redoublées. La nuit passée, en riposte à cette répression antisyndicale, des membres du collectif dHELLaize ont déversé de l’huile de vidange devant cinq entrées de magasins Delhaize de Chazal, Hankar, Molière, Fort Jaco et De Fré. Les entrées ont rendues impraticables: “Nous condamnons la justice qui se range aux côtés de la multinationale Ahold Delhaize en attaquant frontalement le droit de grève. Si les grèves sont interdites, alors les entrées deviendront impraticables”, expose le communiqué. Le barrage filtrant installé mercredi par les syndicats et les travailleurs au centre de distribution de la chaîne de supermarchés Delhaize à Zellik, dans la province du Brabant flamand, a par ailleurs été levé vers 9 heures jeudi. L’entreprise a fait appel à un huissier et à la police locale.

Ce lundi matin, un rassemblement des grévistes de Delhaize a eu lieu à l’appel du front commun syndical devant le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, près de la gare du midi. Ce rassemblement s’est transformé en manifestation sauvage (photo), non sans rompre le dispositif policier. La manifestation a été bloquée à proximité de la FEB avec heurts et gaz lacrymogènes. Quatre manifestants ont été arrêtés. L’un d’eux, militant à l’Union Syndicale Etudiante, restait en détention ce soir. L’USE appelle à un rassemblement demain mardi 18 dès 8H30 devant le palais de justice où son militant arrêté doit comparaître.

La direction de Delhaize a envoyé des huissiers vers 19 magasins fermés, samedi matin, afin de faire lever les blocages des grévistes. 61 des 128 sites encore en gestion propre sont restés fermés, samedi matin. Les actions se déroulent surtout en Wallonie et à Bruxelles. La direction de la chaîne de distribution a donc envoyé des huissiers vers 19 magasins, dont la plupart ont rouvert depuis. Il reste encore 46 magasins fermés. Le 7 mars, la direction de Delhaize a annoncé son intention de franchiser 128 enseignes en Belgique. Ce qui représente quelque 9.000 emplois. Un mois après l’annonce de la direction, les actions et blocages se poursuivent, les travailleurs restant opposés au modèle de franchise et craignant des pertes d’emploi, des réductions de salaire, la diminution des acquis sociaux et l’absence de représentation syndicale au sein des futures structures.

Les travailleurs de Delhaize ont lancé ce mercredi soir une nouvelle action visant à bloquer les entrées et sorties des camions du dépôt de Zellik qui doivent normalement livrer cette nuit et demain matin les magasins du groupe, en prévision du week-end de Pâques.  Il y aurait 300 personnes sur place, regroupées en deux piquets. Les travailleurs espéraient initialement tenir toute la nuit, mais la direction de Delhaize a rapidement envoyé des huissiers envoyés pour mettre fin au blocage, en relevant les présences, astreintes à la clé. A 22 heures, le personnel était toujours présent en nombre. Le dernier blocage remonte aux 24 et 25 mars. Il avait rassemblé une centaine de personnes. Après l’intervention d’un huissier, les grévistes avaient décidé de stopper leur action.  La direction de Delhaize a annoncé début mars son intention de faire passer sous franchise ses 128 magasins encore en gestion propre.

Ce dimanche 2 avril doit avoir lieu l’édition 2023 de la « March for Life », organisée par les fascistes et des catholiques pour obtenir l’interdiction de l’avortement. Le départ est place Poelaert. Plusieurs groupes de contre-manifestant.e.s convergent. Le police est aussi en nombre. Fil info:

18H15: Tous les arrêté.e.s de notre connaissance sont libéré.e.s
17H00: La marche anti-IVG est revenue à Poelaerts, restent quelques dizaines de personnes protégées par deux combis
17H00: Les contre-manifestant.e.s nassé.e.s au Sablon sont libéré.e.s (sans contrôle)
16H20: Interpellation et contrôle d’identité Place Poelaerts
16H15: Vrai ou pas vrai, les policiers disent que la contre-manifestation sera bloquée encore 40 minutes, jusqu’à la fin de la marche anti-IVG et qu’il n’y aura pas d’arrestations (mais bien des identifications?)
16H10: La marche anti-IVG est avenue de la Régence
16H00: Il reste environ 70 contre-manifestant.e.s encerclé.e.s au Sablon
15H55: La Marche anti-IVG est boulevard de l’Empereur
15H50: Les policiers enserrent et bloquent le cortège féministe avec leurs combis. Des gens autours soutiennent.
15H45: La marche anti-IVG a dû détourner son itinéraire en raison de la contre-manifestation


15H25: La contre-manifestation a pu se former au Sablon
15H20: Encore des arrestations préventives au Sablon (une dizaine)


15H15: Premières arrestations préventives de contre-manifestants – Mise en ligne du fil info
14H55 : Le départ de la marche anti-IVG est annoncé pour 15H00
14H15 : Un premier groupe de contre-manifestant.e.s se fait contrôler non loin de la place Poelaert, avec prise de photo des cartes d’identité et injonction à s’éloigner.