La première pierre du futur centre d’entraînement de la zone de police Nivelles-Genappe, comprenant notamment un stand de tir, a été posée vendredi. Le budget réservé à la construction de cette nouvelle infrastructure est de 1,7 million d’euros comprenant un subside provincial de 250000€. La durée du chantier est fixée à 180 jours ouvrables. Tout devrait donc être achevé vers le mois d’avril 2015. La zone de police Nivelles-Genappe sera alors la seule en Brabant wallon à disposer d’une telle installation.

L’infrastructure, semi-enterrée, ne comprendra pas que deux locaux de tir (une salle de 6 lignes et une autre de 4 lignes, toutes prévues pour le tir à 25 m) mais aussi un dojo de 100 m2 équipés de tatamis, une salle de formation, une cour pour les exercices, trois chenils, des vestiaires, un abri pour les vélos et les motos et un local pour le matériel de jardin destiné à l’entretien du site du commissariat. Afin de le rentabiliser, le nouveau centre d’entraînement et son stand de tir seront également régulièrement loués par d’autres zones de police du Brabant wallon et de sa périphérie et par la police fédérale.

Ce mercredi 9 avril démarre le procès en appel de deux opposants à la politique migratoire actuelle. Ces deux manifestants ont été poursuivis suite à un rassemblement en septembre 2010 devant le centre fermé 127 bis, à l’occasion du camp No Border de Bruxelles. Leur simple présence sur les lieux leur a valu une condamnation à un an et six mois de prison avec sursis et de lourdes amendes. Ils ont fait appel de la décision en première instance afin de dénoncer cette attaque supplémentaire contre la liberté de manifestation et d’expression.

Ce samedi 5 avril : Soirée de soutien à la Ruche (croisement rue Van Hoorde/rue des coteaux, Bruxelles). Prix d’entrée suggéré à 5 euros, selon les moyens de chacun

Programme :
19H30 : Repas
20H30 : mots d’accueils et prises de paroles à l’occasion du procès des inculpés du « NoBorder »
21H00 : concert BARBAZMARI (Jazz)
21H45 : présentation de SP-Belgique et de la caravane pour l’égalité, la dignité et la justice sociale
22H15 : MAIA CHAUVIER & Cie.
23H00 : Concert TROTSKI TULSKI (Jazz-manouche)
23H45 : MISE*EN*SCENE (ska punk)
00H15 : Mots de clôture

La manifestation de la Confédération européenne des syndicats de ce vendredi à Bruxelles à l’appel, contre l’Europe de l’austérité et contre le dumping social, a débuté vers 11h. Des incidents entre manifestants et forces de l’ordre ont éclatés à l’entrée de la rue de la Régence (menant au Parlement) près du siège des institutions européennes. Des dockers des ports d’Anvers et de Gand (mais aussi des dockers anglais) ont pris la tête du cortège et ont lancé des projectiles (poubelles, pavés et barrières Nadar) sur les policiers qui faisaient usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. En fin de parcours, la police a dû détourner une partie de la manifestation par le parc du Cinquantenaire pour éviter de se retrouver à nouveau face aux dockers.

Le Conseil d’Etat ayant annulé l’interdiction de meeting du Vlaams Belang, 200 antifascistes s’étaient rassemblés à l’entrée des galeries de la Reine, là où se trouve le théâtre du Vaudeville où devait avoir lieu le meeting (le rassemblement antifasciste était également interdit). Une quinzaine de fascistes de Nation étaient venus, et des coups ont été échangés entre nazis et antifas.

La tension est remontée d’un cran lorsque, bien escorté de policiers en civil, Philip de Winter a voulu franchir le seuil de la galerie. Des heurts ont opposés les antifascistes à cette escorte qui a sorti les matraques téléscopiques. Les robocops ont alors mené une violente charge, repoussant les antifascistes pour une partie dans le bas de la rue Marché aux herbes, pour l’autre sur la grand’place et au-delà. Il y a eu quelques blessés légers à cette occasion. Les participants au meeting du Vlaams Belang ont du renoncer au Vaudeville, et se sont rassemblés, sous bonne protection policière, à la « chaloupe d’or », sur la Grand Place.

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La Commission des Finances du Sénat a adopté une proposition de loi visant à assurer la continuité de service public à la SNCB. La première mouture de cette proposition de loi date de 2007. Elle a évolué moyennant des amendements pour tenir compte du protocole d’accord signé entre les organisations syndicales et la direction de la SNCB.

Ce texte prévoit l’inscription dans le contrat de gestion des modalités visant à enrayer les grèves sauvages, des sanctions financières et les possibilités de remboursement de l’usager si malgré tout de telles grèves sauvages étaient déclenchées. La proposition de loi vise les grèves menées hors des protocoles d’accords existants et sans préavis légal.

Vendue en 2001 par l’Etat fédéral à un consortium belgo-néerlandais, l’ex-Cité administrative rénovée va accueillir le 31 mars les premiers contingents de la police entre la rue Royale et le boulevard Pachéco. La première phase (mars-mai) verra l’arrivée d’environ 900 agents du service judiciaire de Bruxelles, de la direction de la police administrative de Bruxelles et de la police technique et scientifique qui se trouvaient, depuis 2003, dans la tour Botanique (ex-IBM) dans le quartier de la gare du Nord.

Le déménagement ne se fait pas sans couac. Les 150 agents de la direction de l’information policière opérationnelle devaient déménager en priorité en raison des problèmes qui affectent leur bâtiment à Etterbeek. Mais ils ne déménageraient pas parce que la direction de la télématique, qui gère toutes les bases de données et sans qui ils ne peuvent pas travailler, n’avait pas encore trouvé la solution pour transférer les serveurs et le matériel informatique. Rappelons que l’opération immobilière (vente au privé et location au privé) est tellement défavorable à l’État qu’un soupçon de corruption plane sur ce dossier (l’ancien patron de la police judiciaire de Bruxelles aurait admis avoir reçu plusieurs milliers d’euros de la part d’un des deux promoteurs). Une instruction est d’ailleurs en cours. Le gouvernement fédéral a justifié sa décision par un effort de centralisation, mais tous les services ne pourront pas être regroupés dans l’ancienne Cité administrative (ni les véhicules blindés d’intervention, ni la brigade à cheval).

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Des chercheurs de l’Université de Leuven mènent des recherches qui permettront d’obtenir un portrait-robot grâce à de l’ADN. Le premier but de ces recherches est avoué : faciliter le travail de la police. Comme l’indique Peter Claes, responsable de ces recherches, L’ADN pourrait par exemple permettre aux policiers de sélectionner des suspects lorsque une caméra de surveillance a filmé beaucoup de passants. Le programme n’est pas encore au point, mais il devrait l’être dans quelques années selon les chercheurs.

Un détenu de la prison de Lantin va bénéficier d’une indemnité de 10.000 euros versée par l’Etat en guise de dommages accordés par le tribunal civil de Bruxelles en raison d’irrégularités constatées dans ses conditions de détention.

Le détenu avait été à plusieurs reprises astreint à des mesures disciplinaires de «placement en régime de sécurité particulier individuel» (l’isolement) prises à son encontre par le directeur général de l’administration pénitentiaire sur proposition de directeurs de prison. Ces mesures disciplinaires sont, en vertu de la loi dite «de principes» de 2005 sur le statut des détenus, susceptibles d’un recours devant une Commission d’appel du Conseil central ou auprès d’une Commission des plaintes, créées par ladite loi. Les arrêtés d’application permettant d’exercer le droit à un recours effectif contre des mesures disciplinaires, n’ont cependant jamais été pris par le gouvernement. Les détenus étaient dès lors privés de ce droit, huit ans après le vote de la loi de principes.

«L’absence de mise sur pied concrète des Commissions, et plus particulièrement de la Commission d’appel du Conseil central, constitue en l’espèce une négligence fautive dans le chef du pouvoir exécutif», a estimé le tribunal, donnant raison au détenu. A défaut d’appel, ce jugement fera jurisprudence et risque d’amener devant les tribunaux tout détenu frappé d’une mesure disciplinaire qui n’a pu faire l’objet d’un recours, faute d’arrêtés d’exécution à la loi Dupont.