Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

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Pour en savoir plus

La Cour des comptes vient de publier les résultats d’un audit consacré à la surpopulation dans les prisons. Sur base de ses calculs, celui-ci révèle des taux de surpopulation de 18% en 2008, de 21,8% en 2009 et de 17,7% en 2010. La légère diminution de ce taux en 2010 est essentiellement du à l’ouverture de places à la prison de Tilburg, aux Pays-Bas. La Cour des comptes constate qu’en 2008, la capacité moyenne des prisons belges était de 8384 places, de 8404 en 2009 et de 8949 en 2010. Elle note enfin une augmentation journalière moyenne (déterminée par les entrées, les sorties de prison et la durée de la détention) de 500 détenus chaque année.

Partant des cas de Ricardo – militant tabassé devant le centre fermé 127bis – et de Nikki – indignée grecque frappée lors d’une action à Bruxelles – , plusieurs associations (Dont Gsara Asbl et la Ligue des Droits de l’Homme) lancent un nouveau site web tourné sur trois aspects de la violence policières: les droits face à la police, une enquête sur les dites violences et la (non-)médiatisation de ces violences.

Le site a ouvert à l’adresse suivante : http://www.violencespolicieres.be

Pour rappel, un proche de l’équipe d’IMC-OVL avait été perquisitionné ce 13 décembre. L’équipe communique sur sa page d’accueil, en voici une traduction approximative :

Ce mardi 13 décembre au matin, la maison d’un bénévole d’Indymedia Oost-Vlanderen a été perquisitionnée. La police a principalement emporté des ordinateurs, affiches et de la ‘littérature’. La raison est probablement dans cet article (lien : http://ovl.indymedia.org/news/2011/04/31406.php). Il n’y a pas encore de demande officielle de retirer l’article, ça ressemble plutôt à une tentative d’intimider et de cartographier les medias libres. IMC-OVL ne logge pas les adresse IP des utilisateurs et le site ne peut pas être utilisé pour tracer les auteurs. Par prudence, nous supposons que le site est compromis et
nous demandons temporairement à chacun de ne pas poster d’article sensible et d’être particulièrement prudent en matière de données personelles. En ce qui concerne l’anonymat sur internet, il est de toute façon préférable de ne pas faire une entière confiance aux sites que vous visitez. Ne postez pas vos articles depuis votre ordinateur, et utilisez un logiciel comme Tor pour masquer votre adresse IP.

Alors que de nouveaux incidents ont opposés hier des manifestants congolais aux forces de l’ordre, au moins une cinquantaine de plaintes pour violences policières seront transmises prochainement au Comité P. Les plaintes portent sur des actes qui se sont déroulés la semaine passées lors des incidents de Matongue. Pour rappel, une manifestation des partisans d’Etienne Tshisekedi, ancien ministre de l’intérieur et premier ministre de Mobutu, pilier du néo-colonialisme, avait tourné en émeute et en pogrom anti-rwandais (le Rwanda ayant soutenu Kabila contre Mobutu). La police était intervenu de manière particulièrement brutale, passant à tabac de nombreux passants.

Une centaine de personnes masquées et vétues de noir ont attaqué l’Office des Étrangers ce 18 décembre en fin d’après-midi à Bruxelles. Les vitres ont été brisées, les murs taggés, des feux d’artifice, des fumigènes et quelques pièces de mobilier urbain ont été lancés à l’intérieur du batiment. Le rassemblement s’est dissout après quelques minutes tandis qu’on signalait des arrestations très musclées un peu plus tard aux alentours de la Gare du Nord.

Ces évènements se sont produits, alors que plus tôt dans la journée, la première manifestation contre le « Caricole » avait tourné court. Le caricole, nouveau centre fermé pour étrangers, ouvrira normalement ses portes sous peu à Steenokkerzeel -si les travaux cessent toutefois d’être sabotés régulièrement- il succèdera au 127bis qui a subit deux incendies depuis son ouverture.

La police a prétendu la présence de « l’organisation ultra-violente No Border » pour interdire la manifestation qui selon un arrété « perturberait le trafic aérien ». Un impressionant dispositif policier a lié les actes aux paroles, rendant l’accès au nouveau centre fermé impossible.

La dernière manifestation, devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel avait causé quelques dégats matériels et des affrontements entre manifestants et policiers mais aucune arrestation.

Manifestation contre le 127 bis

Manifestation contre le 127 bis

Une cinquantaine de personnes ont manifesté sauvagement dans les quartiers populaires de Bruxelles ce 17 décembre. Les manifestants ont distribué des tracts en 4 langues contre les prisons, les frontières, le capitalisme, l’état, les lois et pour l’autogestion, l’autonomie, la liberté et l’anarchie. Quelques tags « Feu aux prisons » ont fleuris le long du trajet et le rassemblement s’est auto-dissout sans avoir même croisé la police.

Le SPF (Service Public Fédéral) Intérieur a passé une commande de près de 20.000 pistolets à la société américaine Smith & Wesson, ce qui représente 8 fois plus d’armes que le nombre annoncé au départ. Le Military&Police 9 est destiné à remplacer le Browning GP35 de la FN (dont le nouveau modèle présenté pour ce marché a été écarté parce que ne répondant pas aux critères de fiabilité du cahier de charge de la police fédérale).

Smith & Wesson MP9

Smith & Wesson MP9

Jusqu’à aujourd’hui, pour consulter les données bancaires d’un citoyen, la Sûreté de l’Etat doit obtenir l’aval d’une commission indépendante composée de trois magistrats. Leur consultation est une ‘méthode exceptionnelle’. Alors que depuis septembre 2010, les services de renseignements ont vu le nombre de leurs compétences augmenter (perquisitions, écoutes téléphoniques,…). Mais Alain Winants, l’administrateur général de la Sûreté à annoncé qu’il voudrait que ces techniques d’identification et de consultation soient assimilées à une ‘méthode habituelle’. Il a par ailleurs dénoncer les tarifs selon lui beaucoup trop élevés des erateurs téléphoniques pour tracer les appels.