Le site Indymedia a publié ce matin un compte-rendu bilingue de l’audience qui s’est déroulée mercredi matin au Palais de Justice de Bruxelles dans l’affaire ‘No Border’, campement du même nom qui s’était tenu en septembre 2010, dont les manifestations avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre et dont plusieurs participants sont aujourd’hui poursuivis.

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Le Procureur, très agressif lors de l’audience, a requis un an de prison avec sursis pour les 2 militants de No Border accusés de ‘rébellion’ lors du No Border Camp de Bruxelles en 2010. Il est allé jusqu’à citer Churchill: ‘La démocratie est le totalitarisme des lâches’. Le résultat sera rendu le 7 mars. Davantage d’informations seront diffusées dans les prochaines heures.

Procès No Border

Procès No Border

Demain, mercredi 8 février 2012 commencera le premier procès contre personnes poursuivis pour des faits qualifiés de «rébellion armée» et de «rébellion» liés aux manifestations et arrestations de masse durant la semaine du camp No Border.

Le 26 septembre 2010 environ 150 personnes se sont rendues pour manifester devant le 127bis à Steenokkerzeel. La police a attaqué la foule avec des chevaux et des matraques, certains manifestants ont été frappés sont tombés inconscients et/ou ont été hospitalisés. Mais alors que la police agit avec impunité, deux manifestants, dont l’unE a même fait un séjour à l’hôpital avec un traumatisme crânien, sont actuellement menacés de peines de prison pour «rébellion», accuséEs d’être responsables d’une manière ou d’une autre de blessure à un agent de police qui a été botté par un cheval de police.

Le 29 septembre la police a arrêté préventivement plus de 300 personnes en route vers une manifestation syndicale. Certaines ont été battues, agressées sexuellement, enchaînées à des radiateurs, et menacées de viol. Une des persoennes est également accusée d’un second fait de «rébellion» pour avoir prétendument résisté lorsqu’il a été poussé contre un mur par six policiers, photographié de force, puis battu et envoyé à l’hôpital.

Rassemblement de solidarité au Palais de Justice de Bruxelles, Place Poelaert à 8h30 demain mercredi 8 février 2012

Selon un post sur Indymedia, la deuxième arestation judiciaire n’aurait rien à voir avec le coup de marteau porté au combi-caméra. Il serait accusé de tags, aurait été mis a disposition du procureur, transféré au palais de justice et libéré mardi matin vers 10-11h sans avoir vu de magistrat. L’autre personne inculpée avait été frappée et maîtrisée par VDS qui criait « c’est lui qui a brisé la vitre du combi », mais au commissariat de St-Gilles il lui a été signifié que c’était pour « rébellion » qu’il faisait l’objet d’une arrestation judiciaire. Lui non plus n’a pas vu de juge d’instruction avant sa libération.

Voir une vidéo des arrestations sur le site de La Libre

Comme des voitures bloquaient hier, aux piquets de grève, les entrées de certaines grandes surfaces, la société patronale du secteur, Comeos, projette de poursuivre pénalement les grévistes propriétaires de ces véhicules. Cette démarche est approuvée par la Chambre de commerce de Bruxelles (Beci).

Par ailleurs, un groupe de manifestants a été interpellé lundi après-midi à Nivelles. La police de la zone de Nivelles-Genappe les accuse d’avoir remonté la très commerçante rue de Namur en entrant dans les commerces pour enjoindre de fermer. Les commerçants se sont exécutés mais ont également fait appel aux forces de l’ordre pour se plaindre d’avoir été menacés.

L’arrivée d’une ambulance et la présence d’une flaque de sang sur le lieu du kessel laisse penser qu’il y aurait eu un blessé. Toutes les personnes arrêtées (on ignore encore leur nombre exact) sont aux casernes à Etterbeek sauf deux manifestants placés en garde à vue à St-Gilles. On signale aussi que des cameramen ont été arrêtés et que leur matériel a été confisqué.

EDIT:
Plusieurs dizaines d’arrestations administratives, deux judiciaires (une pour ‘rébellion’ contre VDS, l’autre concernerait la vitre du combi-caméra défoncée). Au moins une des personnes arrêtées judiciairement a été relachée à 19h45. C’est de son sang dont il a été question ci-dessus : il a été frappé par VDS en personne, au point que les policiers de Saint-Gilles ont dû le conduire à l’hôpital où deux plaies ont dû être recousues sur son crâne. Des contusions ont été signalée sur le rapport médical au visage, aux poignets etc. Un deuxième manifestant aurait été blessé.
Nous sommes sans nouvelles des personnes emprisonnées aux casernes d’Etterbeek.

Un groupe de militants avait donné rendez-vous ce lundi à 14h sur la Place du Jeu de Balle à toutes les personnes qui, dans le cadre de la grève générale, n’avaient pas de lieu de travail à bloquer. L’objectif de ce rassemblement était de ‘déclarer échec et mat au capital, à l’état et aux gestionnaires des luttes’. Un grand nombre de policiers étant déployés sur la place, le groupe a décidé de partir en cortège en direction de la barrière de Saint-Gilles. Les manifestants ont rapidement été pris en chasse par un nombre impressionnant de fourgons policiers.

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EDIT: A 14h45, les policiers ont bouclé le cortège chaussée de Waterloo, entre le Parvis et la Barrière. Un fourgon de police a été un peu malmené à cette occasion. Une grande partie des manifestants ont cependant pu partir par la rue des Fortifications, mais au moins quinze personnes ont déjà été interpellées. Les policiers anti-émeute sont partis mais les policiers en civils rodent encore dans le quartier.

Voir le life sur indymedia

L’Unizo, la fédération des indépendants flamands a envoyé un huissier à la suite d’un blocage sur le ring R4 de Gand, à hauteur de la sortie Desteldonk, dans le cadre de la grève générale. L’organisation flamande d’indépendants avait menacé la semaine dernière de recourir à des huissiers, voire d’intenter des actions en référé, en cas d’actions syndicales visant à des blocages de zonings industriels ou à des piquets de grève volants.

Le centre de distribution du groupe Colruyt à Hal a été bloqué entre 06h00 et 08h30. Le blocage a été levé après l’appel, par la direction, à un huissier de justice.

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A l’occasion de sa présentation des vœux, Bart De Wever réclamait l’intervention de la police «en cas de blocage par les grévistes des principales voies d’accès au port d’Anvers». A ses yeux, tant les syndicats que le gouvernement sont responsables de cette grève : «Les syndicats, et surtout les syndicats rouges, jugent nécessaire de provoquer de graves dégâts économiques à notre pays». La menace ne paraît pas avoir porté, puisque les travailleurs du port d’Anvers sont en grève: les grands terminaux du port sont à l’arrêt. Des piquets ont été symboliquement placés devant certaines entrées, mais aucun ouvrier ne s’est présenté au travail.

A Bruxelles, la zone neutre est cette zone dans laquelle il est interdit de manifester, de se rassembler voir même parfois de passer en larges groupes sous peine de passer quelques heures en cellule. Actuellement, celle-ci comprend la rue Ducale, la rue de Louvain (de la rue du Nord à la rue Royale), la rue Royale (du carrefour des rues de la Croix de Fer, de l’Enseignement et du Treurenberg à la Place Royale), la place des Palais, la place du Trône, la rue Bréderode et l’intérieur de la zone délimitée par ces voies publiques. Une proposition a été déposée devant la chambre pour élargir cette zone, et qu’elle englobe entre autres, le Parlement de la Communauté Française, la maison des parlementaires flamands,… La chambre doit encore se prononcer pour ou contre cette proposition.

Le Palais de Justice de Bruxelles ne comptera bientôt plus que deux entrées. C’est du moins ce que souhaite la ministre de la Justice. Annemie Turtelboom veut ainsi renforcer sa sécurité récemment éprouvée (incendie volontaire le 3 janvier, évasion, etc.). Sur les 28 portes existantes, seules 11 sont toujours utilisées, et seulement 3 sont accessibles au public. Les autres portes sont réservées aux magistrats, avocats, policiers, prévenus et autre personnel.