Bruxelles a été récemment le cadre d’événements d’ampleur internationale telles que l’euro-manifestation contre l’austérité qui a rassemblé plus de 100.000 personnes et le camp « No Border » qui avait pour objectif de critiquer les politiques migratoires européennes et de revendiquer la liberté de circulation et la suppression des frontières.

A l’occasion de ces événements, plusieurs centaines de personnes ont fait l’objet d’arrestations « préventives » par les forces de l’ordre. En outre, de nombreux témoignages attestent, pendant et après les arrestations, de sérieuses violences policières (gazages, matraquage…) et humiliations, notamment à caractère sexuel.

Une manifestation pour dénoncer ces faits aura lieu le samedi 16 octobre à 15 heures Porte de Hal. Mobilisez-vous! Mobilisez vos proches!

Lien vers une des videos de la répression

Une centaine de personnes se sont rassemblées ce dimanche après-midi devant la prison de Saint-Gilles pour réclamer la libération des quatre personnes toujours détenues suite à l’attaque du commissariat des Marolles. Rappelons que toutes les quatre sont passées devant la chambre du conseil mercredi dernier, et que deux d’entre elles devraient être libres. Le parquet ayant fait appel de cette décision, elles restent incarcérées à la prison de Forest. Entourés d’un sérieux contingent policier, les manifestants ont scandé des slogans en solidarité avec les détenus et contre les violences policières et la répression.

Rassemblement pour les inculpés 'No Border'
Rassemblement pour les inculpés 'No Border'

Une trentaine de personnes, parmi lesquelles une délégation de notre Secours rouge, se sont rassemblée hier vendredi devant l’ambassade du Chili pour soutenir les prisonniers politiques Mapuches en grève de la faim. Ce rassemblement se renouvellera vendredi prochain, même lieu même heure.

Manifestation devant l'ambassade du Chili le 9 octobre
Manifestation devant l'ambassade du Chili le 9 octobre

Suite à la répression, aux arrestations préventives, aux violences policières qui ont eu lieu pendant la semaine du No Border Camp, et pour revendiquer la libération des quatre personnes détenues suite à l’attaque du commissariat des Marolles, un rassemblement aura lieu demain dimanche 10 octobre à 15 heures devant la prison de Saint-Gilles, 106 avenue Ducpétiaux.

Deux des quatre détenus devraient être libres sur décision de la chambre du conseil qui les a entendu ce mercredi, aucunes preuves tangibles n’ayant pu être retenue contre eux. Pourtant ils sont condamner à vivre quinze jours de prison supplémentaires, le procureur du roi ayant fait appel à cette décision. Les deux autres resteront en prison jusqu’à leur prochaine comparution devant la chambre du conseil.

Pour poursuivre le travail juridique et politique autour de la répression, durant le camp No Border mais aussi plus largement, une assemblée se tiendra jeudi 14 octobre à 19H00, au Gesu (le monastère occupé 2 rue Traversière, à Saint-Josse).

Des forces de police étaient déployées vers 13H00 porte de Hal, suite à l’annonce d’un rassemblement anti-répression annulé (mais dont l’annulation avait été contestée par certains). Les police se livre à des contrôle d’identité.

Un groupe de militants ont attaqué l’immeuble où se trouvent les bureaux de la société Stéria à Bruxelles. Le slogan ‘Smash Eurodac’ a été peint sur les murs et plusieurs vitres ont été brisées. Stéria est la société qui a conçu la base de données Eurodac dans le cadre de la politique de migration répressive mise en place en Europe. Ce système permet aux états membres d’identifier les demandeurs d’asile et les personnes ‘ayant illégalement franchi les frontières extérieures de l’Europe’ en comparant leurs empreintes digitales avec celles contenues dans une base de données centrale où figurent deux millions de candidats à l’immigration. Stéria a récemment vanté l’exceptionnelle efficacité de son système ‘capable de traiter 500.000 comparaisons par seconde avec un taux de précision de 99,9%.

Système Eurodac
Système Eurodac

Par un communiqué paru hier, la FGTB wallonne condamne « les dérives sécuritaires dans les manifs ». Le communiqué mentionne entre autres que : la FGTB wallonne refuse la répression dont sont de plus en plus régulièrement victimes des militants qui choisissent des modes d’action et d’expression alternatifs non violents. Nous ne cautionnons en aucun cas l’amalgame qui est fait entre ces militants et de dangereux émeutiers et ne serons jamais complices des dérives sécuritaires qui les visent. Notons que quand elles s’accompagnent d’intimidations et de violences policières, ces pratiques se rapprochent dangereusement de celles des pires régimes politiques. » La FGTB fédérale de pour sa part envoyé un courrier au bourgmestre de Bruxelles-Ville et responsable de la zone de police, Freddy Thielemans.

Rappelons cependant que le service d’ordre commun avait pour consigne d’aviser la police si elle voyait des clowns, ces personnes déguisées pour baisser la tension entre policiers et manifestants. Par conséquent la FGTB fédérale dénoncerait ce à quoi elle a contribué (pour ne pas parler de l’attitudfe honteuse de certains délégués se faisant les auxiliaires duirects des arrestations et des violences policières).

Lire ici le communiqué de la FGTB wallone