Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées contre les violences policières ce dimanche matin à 11h00 au bas des marches du Mont des Arts à Bruxelles. Ce rassemblement, toléré par la police, protestait notamment contre les nombreuses arrestations administratives (245 au total dont 91 visant des mineurs) à la suite de la manifestation du dimanche 24 janvier à Bruxelles. A ce rassemblement a succédé un autre, autorisé celui-là, de quelques dizaines de personnes également, contre le couvre-feu.

 

Deux manifestations avaient été appelées ce dimanche à Bruxelles, à l’Atomium et à la Gare Centrale. Les deux rassemblements sont interdits depuis plusieurs jours, au motif qu’ils étendraient le mouvement de révoltes qui a lieu aux Pays-Bas. Un important déploiement avait été mis en place autour de la gare centrale et au Mont des Arts, avec des centaines de policiers anti-émeutes présents et des dizaines de combis stationnés. Les manifestants formaient un ensemble très varié: complotistes, gilets jaunes, nationalistes flamands d’extrême droite, libertaires et, en majorité, supporters de football. Ils ont été nassés et la police a procédé à 488 arrestations administratives, essentiellement autour de la gare centrale. Ils ont rapidement été libérés, vers 15h00, après identification (prélude probable à une amende) et à condition de quitter les lieux.

Vendredi 27 novembre 2020, un rassemblement s’était tenu pour protester contre le non-lieu dont bénéficient les policiers ayant tué Adil. Le rassemblement était parti en manifestation et a rapidement été nassé par la police. Un grand nombre de personne avait alors été arrêté (voir notre article). Face aux amendes qui commencent à arriver, la solidarité s’organise. Les personnes ayant reçu une amende sont invitée à envoyer un mail au plus vite à l’adresse suivante : postmanifadil@riseup.net

Plus d’infos ici.

Manifestation pour dénoncer le non-lieu pour les policiers ayant tué Adil

Manifestation pour dénoncer le non-lieu pour les policiers ayant tué Adil

Trois perquisitions ont eu lieu ce jeudi matin à 6h, deux à Bruxelles et une à Gembloux. Ces perquisitions, menées par la police judiciaire fédérale, se sont faites dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs », possiblement suite au caillassage d’une voiture qui serait survenu ce mardi 26 (pour rappel, il avait été question d’une expulsion de la ZAD d’Arlon ce jour là). Les policiers ont saisi, au moins, des livres, des papiers et des affiches.

Mise à jour 31 janvier : une quatrième perquisition a eu lieu ce samedi 30/1 au matin en Gaume.

Une quatrième ouverture de bâtiment vient d’avoir lieu dans le cadre de la Campagne de Réquisitions Solidaires qui avait commencé avec l’Hospitalière à Saint-Gilles, le 18 décembre dernier. L’occupation a lieu à Molenbeek, au 38 rue de Kokinck, le bâtiment appartient à la région et est géré par Citydev (acteur bien connu de la gentrification bruxelloise), et a une superficie de 12.000 m2. La police est présente sur place et des négociations sont en cours. Des personnes sont rassemblées en soutien devant le bâtiment.

Mise à jour 18h : La police est partie, l’occupation peut rester jusque lundi et les négociations seront entamées.

Du 15 au 23 janvier 2021, le réseau Samidoun appelaient à une semaine internationale de mobilisation pour la libération d’Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP emprisonné par l’occupation israélienne (voir notre article). Plusieurs initiatives ont eu lieu en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède, en France, en Irlande, en Angleterre, en Italie, en Suisse, en Grèce, en Tunisie, aux États-Unis, aux Philippines et en Palestine. Dimanche 24 janvier à Paris, une soixantaine de personnes se sont rassemblées afin d’exiger la libération de Sa’adat mais aussi Georges Abdallah et tous les prisonniers palestiniens. Parallèlement, un stand de solidarité a été organisé à Toulouse (voir notre article) et des photos de soutien ont été réalisées à Genève (voir ici). À Bruxelles, plusieurs collages ont eu lieu afin d’exiger la libération de Sa’adat et Georges Abdallah.

Rassemblement dimanche à Paris

Le bilan final de la répression du rassemblement de dimanche contre la justice de classe à Bruxelles est de 245 arrestations administratives, car outre la nasse de la gare centrale (voir notre article), d’autres arrestations groupées ont eu lieu, notamment du côté du centre ville. La police locale de Bruxelles-Ixelles a procédé à 232 arrestations administratives, dont 86 visaient des mineurs. Il faut ajouter à ce nombre 13 arrestations administratives, dont 5 concernent des mineurs, effectuées par la police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et Evere). Les arrestations et les détentions ont été faites avec la brutalité ordurière habituelle (« Ferme ta gueule », « Ca pue la femme ici », « Baisse la tête salope », coups, détention aux mépris de la sécurité sanitaire à 30 par cellules sans possibilité d’aller aux toilettes, personnes libérées loin de chez elles après le couvre feu, etc.). Par ailleurs, les policiers sont entrés cagoulés dans plusieurs cellules avec bouclier et matraque pour frapper et étrangler les personnes arrêtées. Dans d’autres cas les personnes qui refusaient de baisser les yeux se faisaient gifler. Une des personnes brutalisée s’est faite cracher dessus par plusieurs policiers. Les policiers ont également accéder aux appareils électroniques des personnes arrêtées pour supprimer des images les mettant en cause. Un rassemblement de protestation a eu lieu devant le conseil communal de Bruxelles, ainsi qu’une démarche pour une plainte collective contre la police.

 

Un rassemblement a eu lieu contre les violences policières et consécutives aux décès d’Adil, Mehdi, Ibrahima, Mawda ou Jozef Chovanec. Vers 14H00, une centaine de personnes se trouvaient au Mont des Arts. La police était présente en force. Les organisateurs et quelques manifestants ont alors quitté le rassemblement. La police a alors fait usage de gaz lacrymogène et a nassé une cinquantaine de manifestants à  la gare Centrale.

12H35. Fin d’alerte. C’était bien un coup de bluff/coup de force du propriétaire. Comme les occupants n’ont pas cédé à l’intimidation et n’ont ni laissé entrer les vigiles, ni quitté le bâtiment, le siège est levé: policiers et vigiles sont partis!

12H15. Situation inchangée: les vigiles ne laissent entrer personne. Les personnes solidaires se retrouvent devant le bâtiment (une quinzaine à ce moment).

11H15. Les vigiles prétendent qu’une procédure d’expulsion officielle est lancée, que les huissiers seraient en chemin, mais cela pourrait être un coup de bluff du propriétaire, les policiers ne semblant pas être au courant.

11H. Des vigiles de RUSSO Security encerclent la nouvelle occupation de la campagne de réquisition solidaire au 552 Ch. de Gand (l’ancien garage Opel). Un appel est lancé pour une présence solidaire rapide et massive. Présentation de l’occupation: voir ici

Mercredi 13 janvier, quelques 2000 personnes avaient manifesté pour réclamer la justice pour Ibrahima décès après son arrestation par la police bruxelloise qui voulait l’empêcher de filmer une de leur intervention (voir notre article). Cette manifestation avait donné lieu à des affrontements avec la police à Schaerbeek (voir notre article). Voici le bilan de la répression :

La police annonçait 116 arrestations dont 112 arrestation administrative et 4 arrestations judiciaires. Parmi lesquels trois personnes (deux majeurs et un mineur) ont été arrêtées judiciairement. Ils sont accusé d’avoir participé à l’incendie du commissariat Place Liedts. Le labo et un expert incendie sont descendus sur les lieux, et les vêtements et les téléphones portables des prisonniers ont été saisis. La privation de liberté de ces trois personnes a été confirmée par le parquet et différents devoirs d’enquête sont en cours. Un mineur a par ailleurs été mis à la disposition du parquet. Il est accusé de « rébellion ». Par ailleurs, une task force rassemblant les six zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles va être mise en place, afin d’identifier d’autres manifestant·es.

On dénombre également de nombreux blessés chez les manifestant·es. Parmi eux, au moins un blessé grave qui avait reçu des coups de matraque à l’arrière du crâne et reste à ce jour encore hospitalisé. Les policiers en civil (parfois sans brassard) ont également fait un usage important de leur FN 303, notamment à courte distance. Enfin les personnes arrêtées ont été entassées à 30 dans une même cellule au mépris des règles sanitaires. Certaines ont été retenues durant 9 heures sans pouvoir aller aux toilettes. Plus d’infos ici.

Rassemblement pour Ibrahima décédé après avoir été arrêté par la police

Quelques 2000 personnes ont répondu à l’appel