Suite aux demandes du CA de l’ULB de mettre un terme à l’occupation, les occupants se sont vu obligés de partir. Ils sont dans une situation administrative assez compliquée: ayant obtenu une carte de séjour pour raisons médicales, certains d’entre eux (une quarantaine) se retrouvent malades, avec nécessité d’avoir des soins, mais dans une situation administrative bloquée car ils n’ont pu obtenir leur domiciliation.

Résultat: l’aide médicale urgente (l’appellation légale est ‘aide médicale urgente pour personnes en séjour illégal’) a été coupée par le CPAS (motif: ils ne sont plus sans-papiers, ils ont reçu une décision), mais ne disposent d’aucune aide, médicale ou financière (motif: ils n’ont pas vraiment leurs papiers). Leur carte orange est bloquée à la commune et ils ne pourront la retirer que s’ils ont une domiciliation. Les personnes dans cette situation sont une quarantaine. Pour éviter de tous les retrouver à la rue, avec des séquelles de la grève, et sans opportunité de s’en sortir (cycle vicieux: comment trouver une domiciliation sans garantie locative, comment avoir une garantie locative sans aide financière, comment travailler sans permis de travail, puisqu’il faut la carte orange pour avoir ce permis de travail, et donc une domiciliation, etc.), une nouvelle occupation a été ouverte rue Royale (l’ancien ministère des invalides de guerre). Les occupants demandent un peu de soutien, par exemple pour la nourriture qu’ils n’arrivent pas à se procurer parfois.

En décembre 2007, l’alerte terroriste est maximale à Bruxelles, au point d’entraîner l’annulation du feu d’artifice du Nouvel An. Finalement point d’attentat, mais une série de cafouillages de la part des services de sécurité que détaille un rapport du Comité R, dont Le Soir a eu connaissance.

Défaut de communication, cafouillage sur les niveaux d’alerte, dissensions sur le niveau réel de la menace, le rapport détaille les errements de services qui communiquaient peu et mal entre eux et pointe particulièrement le rôle joué par le procureur fédéral dans cette affaire. La Sûreté est ainsi accusée de ne pas avoir communiqué des informations pertinentes mais dit elle-même avoir été privée d’informations essentielles, ce que conteste le procureur fédéral. Le procureur fédéral a expressément demandé qu’une évaluation, datée du 17 décembre, ne soit pas communiquée au commissaire général de la police fédérale indiquent les auteurs du rapport qui dénoncent également ‘les différences parfois inexplicables en ce qui concerne les destinataires des évaluations de l’Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace)’. Enfin, le ministre de l’Intérieur et le centre de crise n’ont pas été bien informés. En décidant des embargos, le procureur fédéral a privé le ministre de certaines informations.

Les mouvements de protestation de ces dernières semaines, en Iran se sont poursuivis avec les manifestations du 9 juillet et auxquels le régime a riposté par de nombreuses arrestations et des tortures barbares dans les prisons. Dans un tel contexte de désaveu populaire, le 25 juillet est le jour où Ahmadinéjad se prépare à s’adresser au Parlement pour prêter serment.

Le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran appelle aussi, ce jour-là, en soutenant la lutte du peuple en Iran,

–pour la continuation de sa lutte,
–pour protester contre les arrestations,
–pour protester contre la torture féroce de simples citoyens et des activistes politiques,
–pour protester contre la mise à mort des personnes arrêtées,
–pour exiger la publication des noms des disparus et connaître leur sort,

Il organise un rassemblement demain samedi devant l’ambassade de la R.I. d’Iran de 13h à 15h au 15, Avenue Franklin Roosevelt (à la hauteur de l’ULB)

Samedi dernier, le gouvernement belge a renouvelé l’accord passé il y a un an et demi à propos des critères de régularisation des sans-papiers. Dans ces déclarations, une régularisation est proposée à partir du 15 septembre prochain et ce pendant une durée de trois mois. Ce délai étant très limité dans le temps, le CRER invite à une séance d’information pour comprendre la manière et les conditions pour accéder à cette fameuse régularisation ce samedi 25 juillet à 18h30, à côté de la Porte de Halle, rue Vlogaert n°4 – 1060 Saint-Gilles.

Nous avions déjà signalé qu’une nouvelle arrestation s’était ajoutée aux lots croissants d’arrestations dont sont victimes en Europe les réfugiés politiques originaire de Turquie et du Kurdistan. Yasar Ildan, qui était venu en Europe en raison de problèmes politiques, s’était rendu en Espagne avec sa famille pour passer ses vacances. Il a été mis en garde à vue le 18 mai et incarcéré à la prison de Madrid. Yasar Ildan, qui est bénéficiaire d’un titre de séjour et d’une autorisation de travail en Allemagne, a le droit de se déplacer dans n’importe quel pays de l’Union Européenne et ne fait l’objet d’aucune interdiction. Yasar Ildan s’était déjà rendu en Espagne pour des vacances sans rencontrer de problème. Alors qu’il s’est rendu à nouveau en Espagne pour passer ses vacances, Yasar Ildan a été cette fois arrêté sous le prétexte qu’un mandat d’arrêt international avait été émis part la Turquie.

Yasar Ildan est membre de la Confédération des Opprimés Immigrés en Europe AvEG-KON et aussi de l’association multiculturelle qui fait partie de cette Confédération. Il avait été mis en garde à vue à plusieurs reprises et incarcéré en Turquie en raison de son identité politique. L’arrestation de Yasar Ildan en raison de son identité par les autorités espagnoles démontre les liens étroits entretenus par l’Espagne avec l’état fasciste furc. L’AvEG-KON appelle à se solidariser avec Yasar Ildan et à protester contre son arrestation en participant au rassemblement devant l’ambassade d’Espagne, 19 rue de la Science à 1040 Bruxelles vendredi 24 à 15 heures.

La Haute Ecole Erasme et le Groupe S sont deux propriétaires d’immeubles à l’abandon, qui avaient été squattés par les sans-papiers. L’un et l’autre avaient demandé à la justice d’ordonner l’expulsion des sans-papiers, et à chaque fois, la police avait procédé à cette évacuation. Le 12 juillet, à Jette et à Erasme, l’un et l’autre ont été la cible d’une action de représaille (tags, et nombreuses vitres brisées).

Bombage du Groupe S

Bombage du Groupe S

La Commission de la Justice du Sénat a adopté par 9 voix pour et 1 abstention une proposition de loi relative aux méthodes de recueil des données des services de renseignement et de sécurité dont les écoutes téléphoniques. Visant à doter la Sûreté de l’Etat et les services de renseignement de l’armée d’une base légale permettant d’user de méthodes parfois intrusives leur permettant de récolter des informations, notamment dans le cadre de la lutte contre le ‘terrorisme’.

La loi vise à doter les services de renseignement de moyens qui peuvent aller jusqu’à l’observation dans des domiciles à l’aide ou non de moyens techniques, la création ou le recours à une personne morale, sous le couvert d’une identité fictive, l’inspection, à l’aide ou non de moyens techniques, de lieux privés et de domiciles et d’objets fermés qui s’y trouvent, l’ouverture et la prise de connaissance de courriers confiés à un opérateur postal, la collecte de données concernant des comptes bancaires et des transactions bancaires, l’intrusion dans un système informatique, l’écoute, la prise de connaissance et l’enregistrement de communications.

La proposition de loi devrait figurer à l’agenda de la dernière séance plénière du Sénat la semaine prochaine, en même temps que la réforme de la Cour d’assises qui a également été votée mercredi en Commission de la Justice par 9 voix pour et 1 abstention. Ces textes de loi seront ensuite envoyés à la Chambre.

La police de Bruxelles (des dizaines de policiers, une vingtaine de véhicules) a évacué mercredi un bâtiment occupé par quelque 400 demandeurs d’asile rue Antoine Dansaert. Les sans-papiers se savaient menacés d’expulsion depuis qu’un huissier leur avait signifié une ordonnance en ce sens jeudi dernier. L’évacuation de l’immeuble s’est déroulée sans heurt, selon la police et l’Union de Défense des Sans-Papiers. Seuls quelques occupants ont opposé une résistance face aux policiers. Une quinzaine de personnes étaient montées sur le toit du bâtiment avant de redescendre d’eux-mêmes. La Haute Ecole Erasme est le propriétaire du bâtiment qui a fait procéder à cette expulsion. Le groupe des ex-occupants de l’immeuble de la rue Dansaert a finalement investi un immeuble de la rue des Ursulines inoccupé depuis juillet 2008. Le propriétaire du bâtiment squatté, l’ASBL Groupe S, a déposé plainte mercredi après-midi auprès de la police.

Expulsion de sans-papiers rue Dansaert

Expulsion de sans-papiers rue Dansaert

Voir la vidéo de l’expulsion sur RTL

Une prochaine évacuation se prépare sur les campus universitaires de la VUB et de l’ULB. Les deux universités bruxelloises qui sont occupées depuis respectivement le 3 décembre et le 18 novembre 2008, avaient fixé aux occupants sans-papiers un nouvel ultimatum au 30 juin. À la VUB, on n’exclut pas le recours aux forces de l’ordre pour faire évacuer les 24 derniers occupants même si la voie du dialogue est toujours actuellement privilégiée. Les autorités de l’ULB et de la VUB travaillent en concertation sur ce dossier, notamment pour éviter qu’un groupe d’occupants ne déménage d’un site universitaire à l’autre.

Le Sénat a adopté ce jeudi, par 41 voix pour, 4 contre et 8 abstentions, une proposition de loi permettant aux services de police d’avoir recours aux caméras de surveillance mobiles dans le cadre de grands rassemblements comme les festivals. Ces caméras pourront être utilisées dans un lieu ouvert ou dans un lieu fermé accessible au public. La proposition définit notamment les conditions de visionnage et d’enregistrement des images. Un amendement approuvé à la dernière minute prévoit que lorsque lorsque l’officier de police administrative décide de recourir à l’utilisation de caméras mobiles, il notifie la décision au plus tard la veille du jour dudit rassemblement à la Commission de la protection de la vie privée, sauf en cas d’urgence (manifestation impromptue).