300 personnes ont participé à Bruxelles pour le Premier Mai à une manifestation co-organisée par le Secours rouge. Le cortège est parti du « carré Moscou » à Saint-Gilles et s’est terminé à proximité de la place Rouppe en passant par la rue Haute. Les organisations de l’immigration ou de l’exil politique de Turquie étaient particulièrement bien représentées dans le cortège qui s’est arrêté à trois reprises à proximité de lieu de mémoires des luttes antifasciste, ouvrière et internationalistes. De brève intervention ont été faites pour rappeler que saint-Gilles abritait des bases de la résistance anti-nazie, que les gendarmes avaient fait un massacre d’ouvrier rue Haute, et que la rue du Poiçon était l’endroit où s’organisait la solidarité internationale.

Lire les interventions sur les lieux de mémoires

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Depuis un an, apparemment, les manifestations « revendicatives » (politiques donc) sont interdites par la bourgmestre (MR) d’Ixelles sur la Place du Luxembourg, toute proche de nombreuses institutions européennes. Cette interdiction n’a été communiquée à personne, ce sont surtout « les manifestations qui peuvent déboucher sur des confrontations entre les participants et des opposants ou encore avec la police », ce qui explique que notre manifestation (organisée avec le comité « Libérons Musa » en solidarité avec Musa Asoglu ait été attaquée par la police le 22 février dernier (voir l’article). Interrogée par l’opposition communale, il est apparu que cette interdiction n’était pas liée à la « menace terroriste » mais bien aux nombreuses terrasses de cafés eurocrates qui jouxtent la place. La police avait en effet prétendu que les « manifestations turques » étaient interdites en raison de la tension entre les groupes turcs de gauche et de droite. La police avait donc « protégé » les manifestants solidaires de Musa Asoglu en les plaquant puis trainant dans la boue et en distribuant des amendes administratives. Contactée par une journaliste quelques heures plus tard, la police n’avait pas confirmé cette interdiction. La police tenterait quand cela est possible de déplacer les manifestations vers le Square de Méeus, ce qu’ils ne font pas pour les manifestations antifas puisque c’est là que se trouve le local d’Aube Dorée.

30 secondes avant l'intervention  de la police, le 22 février dernier

30 secondes avant l’intervention de la police, le 22 février dernier

Mercredi 19 avril, un premier rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim a eu lieu à Bruxelles. Organisée à l’appel de la Communauté palestinienne en Belgique et au Luxembourg, l’initiative était appuyée par la Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens, Samidoun, ABP-Liège, Plate-forme Charleroi-Palestine. Plus de 1.500 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes ont commencé une grève de la faim depuis le 17 avril 2017. Les demandes de la Grève pour la Liberté et la Dignité sont des droits humanitaires fondamentaux : ne plus se voir refuser systématiquement les visites familiales, avoir la possibilité de contacter les familles par téléphone, recevoir des soins médicaux, ne pas devoir subir l’isolement ou l’emprisonnement sans charges ou procès sous « la détention administrative ». Des prisonniers des différents factions politiques ont rejoint la grève, demandant instamment une action soutenue pour la victoire des prisonniers. A la prison de Lannemezan, Georges Ibrahim Abdallah, les prisonniers politiques basques ainsi que d’autres prisonniers sont en grève de la faim solidaire du 24 avril au 26 avril.

Manifestation à Bruxelles ce vendredi 28 avril à 17h, au Carrefour de l’Europe (gare centrale).

Rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens

Rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens

Le tribunal a décidé vendredi de reporter au 15 septembre l’examen du dossier de trois Liégeois poursuivis pour avoir « participé aux activités d’un groupe terroriste », en fait, pour avoir participé à une collecte de fonds qui la police affirme être au profit du PKK. Plusieurs sympathisants d’une ASBL kurde de Bressoux auraient été approchés pour participer à cette collecte de fonds qui est au coeur des poursuites. Certains inculpés nient avoir participé à cette collecte, d’autres n’avoir collecté que pour financer une télévision kurde en Allemagne ou les activités de la communauté kurde de Belgique.

Manifestation de la communauté kurde de Liège (archive)

Manifestation de la communauté kurde de Liège (archive)

Chaque troisième jeudi du mois, une permanence de conseil juridique et d’écrivain public se tient au Sacco-Vanzetti de 17H- à 19H. Cinq animateurs.trices, chacun.e avec sa spécialité, poète, lettres d’amour, droits ONEM, CPAS, droits des étrangers, huissiers, problèmes locatifs et assistance juridique de base assurent ce service solidaire gratuit. Nous invitons d’ailleurs tout juriste ou avocat, à la retraite ou non, à contribuer à cette initiative.

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Voici quatre mois que le Secours Rouge a ouvert à Saint-Gilles le local « Sacco-Vanzetti ». Cette initiative est un succès en ce sens que de nombreux groupes et collectifs utilisent ce local: il répond à un besoin. Mais le « Sacco » reste une charge pour le SR: les activités qui s’y font et les contributions des autres utilisateurs ne couvrent pas les frais. Le SR est donc obligé de puiser dans les cotisations des membres et sympathisants, et cela handicape notre travail puisque ces revenus étaient utilisés jusqu’alors pour imprimer du matériel, aider financièrement des prisonniers, financer des interventions solidaires, etc.

Bref, cet apéro et les suivants sont destinés:
1° à renflouer nos caisses;
Mais aussi:
2° à se rencontrer informellement, parler des projets des uns et des autres, provoquer des connections dans un milieu politique trop cloisonné
3° faire connaître le local pour qu’il soit encore plus largement utilisé

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L’opération « Vigilant Guardian » de renfort à la police fédérale, en cours depuis janvier 2015 dans un contexte d’alerte terroriste, représente une « grande charge » pour la Défense et ne devrait idéalement impliquer que de 300 à 500 militaires pour ne pas nuire à leur entraînement et à leur vie sociale, a affirmé le nouveau commandant de la composante Terre. Ce corps de 10.000 hommes et femmes fournit l’essentiel des militaires engagés dans cette opération (actuellement 1.200 environ). Cela a un impact négatif sur l’entraînement et a réduit les capacités des unités belges à participer à des missions de combat.

Militaires déployés à Bruxelles dans le cadre de l'opération

Militaires déployés à Bruxelles dans le cadre de l’opération